Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Et au milieu coule une rivière.
- Par fdubost
- Le 21/08/2020
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Et au milieu coule une rivière.
Une vie…
Une rivière…Souvent il y a des ponts.
On les traverse, on les oublie !
Et au milieu coule une rivière.
Quand on traverse, on change de rive…
On se demande comment est l’autre côté.
On continue d’avancer.
Et au milieu coule une rivière.
Une femme m’a fait signe de traverser
J’ai découvert avec elle les charmes du bord de l’eau.
Qui était de l’autre côté ?
Et au milieu coule une rivière.
Des choix à faire, enjamber ou pas !
Suivre lui, écouter elle…Me fier à mon intuition.
Les choses auraient été comment si…
Et au milieu coule une rivière.
De rives en rives, de ponts traversés…
En passerelles parcourues, je vais découvrir…
Le bout…L’ultime frontière…
Telle la vie, sur une rive ou sur une autre…
La rivière meurt et disparait…
D’une rive ou d’une autre…La même arrivée.
Et au milieu coule une rivière.
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Sauvez la terre !
- Par fdubost
- Le 17/10/2019
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Sauvez la terre !
Depuis quelques mois, la phrase « Sauvez la terre » est devenue le mot d’ordre suprême ! La porte d’entrée absolue pour démontrer tout et son contraire.
Toutes les personnes de bon sens sont d’accord pour constater que le mode de vie actuel conduit dans une impasse. Nous gaspillons les matières premières, nous polluons les sols, l’air et les océans. Nous contribuons à la disparition de nombreuses espèces animales. Ce constat n’est plus vraiment contesté…Si ce n’est par quelques responsables politiques irresponsables.
Maintenant, de ce constat est née, cette injonction répétée à longueur de journée « Il faut sauver la terre ! ». Tout le monde la réitère en boucle sans se poser la moindre question. Des médias, dressées comme des perroquets, font leurs Unes et leur audience sur ce postulat…
Pourtant…Si l’on prend quelques instants pour réfléchir, cette idée qu’il faut « Sauver la terre » est d’une profonde stupidité !
Le slogan réel serait… « Sauvons l’humanité ».
Sauver la terre révèle une prétention sans limites de l’Homme !
Nous ne sommes que les occupants très provisoires de cette planète. Elle a existé des millions d’années avant nous, et il est fort probable qu’elle survivra très longtemps après l’extinction de la race humaine.
Certes, l’activité humaine abime la planète, détériore nombre de ses espaces…Mais à l’échelle du temps, quel sera notre impact ?
Le vrai risque aujourd’hui que nous courons, c’est que l’humanité ne puisse plus vivre sur cette planète. Si la température continue de monter, si les phénomènes météo transforment certaines régions, si les océans montent de façon significative, les conditions de vie deviendront extrêmes. A terme, l’humanité, tels les dinosaures en d’autres temps, disparaitra.
La terre, elle, continuera…Il fera peut-être plus chaud…Plus froid dans certaines régions…Et alors ! Bien avant notre arrivée, la planète a connu des variations climatiques bien plus fortes qu’aujourd’hui ! Les traces de l’activité humaine disparaitront en quelques milliers d’années…D’autres espèces s’acclimateront aux nouvelles conditions…
Qui sommes nous pour avoir la prétention de « Sauver la planète » ? Nous ne la connaissons que très partiellement.
Des millions de kilomètres de fonds sous-marins sont totalement inexplorés à ce jour. Des centaines d’espèces qui y vivent sont inconnus de nos biologistes…Nous connaissons à peu près les mécanismes des tremblements de terre et des volcans, mais nous n’avons aucun moyen de les empêcher…Nos seuls progrès résident dans le fait de les anticiper pour en limiter les effets dévastateurs. Quelques super volcans sur la planète, peuvent à tout moment se réveiller et en quelques semaines réduire l’activité humaine…
Prétentieux que nous sommes !
L’exemple de Tchernobyl devrait nous faire réfléchir. Par l’incapacité de contrôler une technologie, l’activité humaine a conduit à rendre inhabitable une zone gigantesque…Mais attention…Cette région n’est pas morte pour cela ! La faune s’est adaptée et les animaux pullulent ! La nature continue là où l’homme a perdu la partie !
Il faut se mobiliser !
Tout le monde a raison…Mais pour laisser aux générations futures un espace de vie adapté à l’espèce humaine ! Respectons la terre pour ce qu’elle nous offre ! N’ayons pas cette imbécile prétention d’être les maitres de son destin…
Si la terre pouvait parler, elle nous dirait aujourd’hui…Faites gaffe ! Vous êtes sur une branche fragile et vous la sciez ! Mais l’arbre que je suis se passera de cette branche et continuera !
C’est l’humanité qui risque de disparaitre ! Pas la terre !
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Avant le réveil !
- Par fdubost
- Le 29/12/2017
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Avant le réveil !
Une année se termine, avec son lot de joies
Avec ses drames, ses peurs, ses instants précieux
Pourtant, nous venons de vivre un séisme
Il y a un an, tous étaient sur la ligne de départ.
On se disait, la gauche, le centre, les extrêmes.
On faisait des paris, on parlait en famille.
Et puis le jeu de quilles a commencé
La droite explosée, la gauche humiliée.
Les extrêmes renvoyés dans leur néant
Un gamin de 39 ans a raflé la mise
On se disait bravo ! De la nouveauté !
Silence complaisant des uns, mystification.
Il vous regarde en sachant qu’il est fort
Il nous fait avaler de grosses couleuvres
Il bombe le torse pour critiquer les faibles
Il sert la soupe aux puissants, dit merci.
En même temps est sa formule magique
De gauche, en même temps de droite
Jeune et en même temps si conservateur
Sympathique et en même temps manipulateur
Une France anesthésiée, envoutée par ses mots
Une presse servile, des banquiers frétillants
Je ne reconnais plus ce pays, un élan cassé.
Démocratie ! Contradiction réveillez-vous !
J’ose croire que d’autres voix vont jaillir
Qu’il y aura une presse pour investiguer
Des hommes, des femmes pour réfléchir
Pour ne pas lui laisser toutes les clés.
Au pays des lumières, il faut la rallumer
L’avenir n’est pas un compte d’exploitation
La France n’est pas une start-up, gagner vite
La vieille dame va se réveiller, c’est parfois brutal !
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Amis censeurs !
- Par fdubost
- Le 21/12/2017
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Amis censeurs….
Si je te parle d’une jolie crèche, je suis suspect !
Si je te parle d’un copain noir, quelle horreur…
Si je me moque d’une copine, l’affreux homme !
Si je dis homo au lieu de gay, je suis foutu.
Je ne suis pas toujours drôle, mais je suis libre.
Libre de rire de tout et d’abord de moi-même.
Quel est ce monde que vous voulez nous offrir
La parole contrôlée, une police du bien parlé !
Demain peut-être, se réunir dans des caves
Ecouter Desproges, Coluche, en cachette
Se rappeler le temps ou les cons se taisaient
Pour laisser à chacun son libre arbitre.
Jurez-moi qu’en supprimant les mots
On tuera le racisme, les violences
Les agressions sur les femmes, les homos
Douce utopie, vous le découvrirez.
Je suis déjà un vieux, et je vous emmerde !
Je respecte les femmes, les noirs, les handicapés…
Et même les cons ! Vous ne risquez rien.
Préparez vos pierres pour me lapider !
Je vais rester chez moi, écouter Brassens
Ferrat où Brel, branchez vos micros !
Au pays de Voltaire, Montesquieu et Guitry
C’est avec le rire, que l’on brise les murs.
Amis censeurs ! Vous n’aurez pas mon silence !
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Pousse petit homme
- Par fdubost
- Le 16/07/2017
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Pousse petit homme !
Tu commences à te mettre debout, à regarder le monde sous un autre angle. Tu devines que bientôt tes jambes t’apporteront une nouvelle liberté.
Comme un petit arbre dans une forêt, tu es protégé par les plus grands. Tes parents sont là pour te réchauffer quand il fait froid, pour te faire du vent quand il fait trop chaud, pour te rassurer quand l’orage gronde, pour t’abriter quand il pleut très fort.
Je suis parmi les vieux arbres qui t’entourent. Emu de te voir grandir, heureux de t’entendre rire. Et puis parfois, un peu préoccupé par l’avenir.
Comment sera cette forêt quand tu deviendras un homme ? Quel sol laisserons-nous pour tes racines ?
Tout va si vite !
Comme il est compliqué d’imaginer le monde dans lequel tu évolueras une fois adulte…La folie des hommes sera-t-elle sans fin ou bien certains auront-ils assez de forces pour inverser cette course vers l’absurde.
Et nous…
Quels conseils pouvons-nous t’offrir petit homme ?
Pour ma part je vais rester modeste…
Soigne tes racines, garde à jamais la saveur de la terre qui porte ton enfance…
Plus tard, probablement, tu vas parcourir le monde avec toujours plus de facilité. Pourtant, même si la terre est ronde il arrive qu’on se perde et qu’on ne sache plus d’où l’on vient. Pour affronter les bourrasques, résister aux caprices du temps il faut que tes racines soient solidement accrochées. La seule chose que nous pouvons vraiment t’apporter, ce sont de grands arrosoirs d’amour pour te rendre plus fort !
Et puis, la vie va avancer. Tu devras comme tous les arbres de notre forêt faire tes choix…Et nous serons nombreux à te donner des conseils…Souvent contradictoires…Ecoute nous…Mais surtout, décide toujours seul en fonction de tes propres envies !
Tu verras comme il est parfois compliqué de choisir de tourner à droite ou à gauche…Comme tous les autres, tu te tromperas parfois…Quelle importance tu apprendras toujours !
Alors bienvenue petit homme !
Ta sève est toute verte et puissante…Et tu t’élances vers le ciel ! Moi, mon écorce blanchie et mes branches lentement retournent vers la terre…La vie est toujours un carrefour où nous nous croisons…
Alors petit homme ! Continue à nous offrir ton sourire, ton appétit de la vie…C’est une drogue très douce pour nos vieux jours à venir…
Accepte mon amour pour qu’il t’aide à devenir un homme !
Et puis que cette journée de double baptême, te recouvre de toutes les ondes bénéfiques, de tous ceux qui t’aiment…
Longue et belle vie à toi Mathis !
Ton grand père qui t’aime très fort.
Frédéric le 15/07/207.
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Dans ma rue...
- Par fdubost
- Le 04/10/2016
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Dans ma rue.
Dans ma rue
Il y a un arbre fatigué.
Abandonné, que personne ne regarde…
Dans ma rue
Il y a un homme couché
Oublié que personne n’écoute…
Dans ma rue
Il y a un magasin fermé
Devanture saccagée que personne ne nettoie…
Dans ma rue
Il y a ce bistrot du passé
Des verres empilés que personne ne vide…
Dans ma rue
Il y a cette femme trop âgée
Des rides creusées que personne ne caresse…
Dans ma rue
Il y a les années écoulées
Ce chemin sans retour que personne ne remonte…
Dans ma rue…
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Un voleur de grand chemin.
- Par fdubost
- Le 04/10/2016
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Un voleur de grand chemin.
C’est une drôle d’expression. Les grands voleurs se font souvent discrets. Ceux que l’on croise au détour d’un bosquet sont plutôt de pauvres bougres sans envergure.
J’ai croisé l’autre jour un grand voleur, pourtant il ne payait pas de mine. Il ne risquait pas d’être sur un chemin. Il était assis seul derrière un écran d’ordinateur.
En quelques clics il détroussait à l’autre bout de la terre des gens honnêtes qui en un instant perdaient leur travail et leurs économies.
Le voleur ne marche plus avec ses pieds, il chaparde avec son cerveau.
Les vrais chemins d’aujourd’hui sont virtuels et numériques.
Un milliard par ci, un milliard par-là !
Pas le temps de dire…
« La bourse ou la vie ! »
Le vol est en nanosecondes !
En lisant cette expression, j’en arrive à regretter les voleurs de pommes de Brassens…Et cela même s’ils ne suivaient pas toujours les chemins qui mènent à Rome.
Il suffisait de tendre la jambe pour les faire trébucher.
Nos voleurs de maintenant sont bien planqués.
La seule chose qui me console, c’est que quand je marche sur un sentier de montagne, je n’ai aucune chance de les croiser…
Mais au moment de mourir…Ils suivront le même chemin que moi…
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La scène.
- Par fdubost
- Le 12/09/2016
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La scène
On nous demande souvent pourquoi faire de la scène
C’est vrai en définitive, quoi de plus fou finalement
Monter sur des planches, lancer des mots dans le vent
Redescendre sous les applaudissements. A quoi ça mène ?
C’est un art volatile, le mot déclamé, c’est déjà du passé.
Nous sommes des rois de pacotille, des amants de placard
Des méchants pour de faux, des gentils très exagérés
La vérité est ailleurs, elle est là quand on retire nos fards.
Il faut l’avouer, de cette adrénaline nous sommes drogués.
Inventer des personnages, se faire peur là, devant vous
Une seule explication qui tienne, nous voulons être aimés
Notre mémoire des phrases, l’éternelle menace du trou
Nous n’avons pas tous du talent, il faut en convenir
Amateurs ou enfants débutants, comédiens confirmés
Une seule règle s’applique à notre art, s’en souvenir
Rien n’est jamais acquis, il faut garder l’humilité
Parents confiez nous vos enfants, un bon placement
Ils apprendront à rêver, à toujours se réinventer
La scène est petite, mais pour tous ces garnements
C’est un monde sans limites, des rêves illimités.
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Drôle de rentrée !
- Par fdubost
- Le 27/08/2016
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Drôle de rentrée.
La canicule fin août comme un frein à la rentrée.
Des hommes politiques qui parlent dans le vide
La terre tremble, comme une terrible banalité
Planète fatiguée, bientôt que des terres arides
Et puis prendre de la hauteur, beauté du Queyras
Des torrents qui courent, un sentiment d’éternité
S’arrêter sur un sommet, oublier tout ce fatras
Là-haut, de notre temps on oublie la médiocrité
L’enfant est arrivé, il parait que je suis grand-père
Hugo en a fait un recueil, je suis plus modeste
Je me contente d’être là, poser ses repères
La juste distance, trouver les bons gestes.
Quel monde allons-nous laisser à ces enfants ?
Tant de choses semblent parfois nous échapper
Un temps qui chasse les Pokémons est terrifiant
Mais qui fera demain remarcher les paralysés
De quel côté penchera demain le balancier ?
Retour en obscurantisme, femmes grillagées !
Massacre pour des Dieux hypothétiques usés
Prise de conscience de l’essentiel, avancer !
Nous sommes tous victimes, bourreaux et acteurs
Peu de choses pour chacun, retrouver nos émois
Un effort, Il suffit souvent de poser les écouteurs
Le pire n’est jamais certain, alors souriez-moi !
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CANICULE
- Par fdubost
- Le 18/07/2016
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Canicule…
Chaleur d’août, camisole immobilisante
Avoir le temps de rester sous l’ombre
Ne rien faire, juste s’aimer en douceur
Ici le temps figé, ne bougent que les mirages
Croire à l’été infini, oublier l’arrivée de l’hiver
Une goutte d’eau glisse sur ton cou, trouble !
La nuit aussi chaude, moiteur des corps
Enfin demain, s’en ira cette compagne tueuse…
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Sclérose.
- Par fdubost
- Le 18/06/2016
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Sclérose
Elle se lève comme tous les matins. Pourtant aujourd’hui les douleurs sont plus vives, plus aigües. Sortir de son lit est une épreuve. Elle se traine jusqu’à la cuisine, fait couler un café et ouvre la boite à pilules. Il y en a de toutes les couleurs.
Elle se demande un instant si avaler toutes ces saloperies à un sens. Pourquoi continuer alors que chaque jour la maladie progresse dans son corps.
Les médecins ont des formules pour amoindrir la vérité. La progression est stabilisée ! On dirait des hommes politiques qui parlent de la courbe du chômage. Ils vont me prouver par A plus B que je vais crever en bonne santé.
On verra les cachets plus tard. D’abord un café !
Elle voudrait le boire debout, comme ces femmes actives qui le font en consultant leurs mails, en corrigeant les devoirs des enfants et en planifiant leur repas du soir…Pour elle chacune de ces étapes est une montagne qu’il faut escalader…Plus envie de se battre…
« Bonjour maman »
Sa petite tête brune est là auprès d’elle et l’embrasse. Elle a huit ans et elle sait déjà soulager sa maman de bien des tâches. Elle n’attend pas que sa maman bouge pour préparer son petit déjeuner…
« Tu veux une tartine maman ? »
« Merci ma chérie, et passe-moi la boite avec les médicaments ! »
En une phrase sa fille vient de lui donner l’envie de continuer. Elle ne peut pas l’abandonner maintenant. C’est trop tôt.
Avec application elle ingurgite ses cachets…
« Maman je vais prendre ma douche »
« Je me repose un peu sur le canapé. Si tu as besoin de moi, appelle-moi »
Sa fille disparait avec un sourire. Ce sourire lui fait mal. Son enfant a déjà compris que la plupart du temps c’est elle qui a besoin d’elle. Toutes ces journées ou les forces l’abandonnent. Elle a huit ans et c’est souvent elle qui gère l’essentiel !
Affalée sur le canapé elle ferme les yeux quelques instants…
Elle voudrait juste quelques semaines retrouver sa vie d’avant…Se lever d’un coup de son lit, courir sous la douche, faire mille choses à la fois…Se donner sans retenue à cet homme qu’elle aimait…
Il est parti. Par lâcheté ! Pourquoi l’accabler ! Elle ne le supportait plus de toute façon ! Le voir s’activer dans tous les sens avec sa forme insolente…Elle avait fini par faire de lui son souffre-douleur, comme s’il était responsable de son état…
Il n’est jamais très loin. Il s’occupe très souvent de la petite, lui rend mille services sans en avoir l’air…Elle sait qu’il est là avec une tendresse discrète…Mais la nuit, c’est une autre qui se glisse dans ses bras. Une femme entière, en bonne santé…
Elle aussi elle pourrait trouver quelqu’un. La maladie ne lui interdit pas l’amour…
Mais comment se donner avec son corps quand celui-ci vous trahi ? De plus en plus elle s’éloigne de lui. Son esprit vagabonde loin de cette chair, de ces muscles !
Quand elle ferme les yeux, elle devient libertine…Elle se fabrique des histoires folles, des audaces inavouables. Elle est femme fatale qui avance vers un homme, elle affirme ses désirs, joue avec le corps d’un inconnu, crie de plaisir…
Alors qu’elle ferme les yeux pour se plonger dans ses doux fantasmes, une douleur la traverse…Terrible piqûre de rappel. La bête est là qui somnole en elle. Au moment où elle pense qu’elle dort, d’un coup de griffes elle marque sa présence…
Le café lui donne l’illusion de bien-être…Affronter une nouvelle journée…Une nouvelle bataille…
Ne pas laisser cette saloperie gagner sans combattre…
« Maman, c’est l’heure de l’école ! »
« J’arrive ! »
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Je vous dirais
- Par fdubost
- Le 24/04/2016
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Je vous dirais…
Je vous dirais des choses sur moi
Du passé au présent, des années colorées
Ces rencontres et ces femmes, souvenirs de mes émois
Ces mots partagés, ces soupirs, ces moments oubliés.
Je vous dirais demain, croisements des possibles
Des questions à venir, des regrets présumés.
Des instants de doutes, des colères irascibles.
Et mon corps fatigué, et déjà bien usé.
Je vous dirais ma peur, vers l’ultime défi
Une porte un mystère, mon dernier rendez-vous.
Je vous dirais, restez près de moi, vous mes amis
Dans ce monde ici-bas, le bonheur c’est de dire…Nous.
Atelier d’écriture 22/04/2016.
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Panama
- Par fdubost
- Le 06/04/2016
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Panama !
Panama est un joli mot, un trait entre deux continents.
On imagine le soleil, le sable, les plages pour les amants
Panama est un rêve, une percée vers un autre océan
Pourtant, tout est sale aujourd’hui, pollution de l’argent.
Panama ce matin, Bahreïn demain, les iles Caïmans…
Que de trésor d’imagination pour cacher votre butin
Quand vous deviendrez poussières, dans votre néant
Vous aurez l’air malin sans le sou, pauvres crétins.
Deux ou trois d’entre vous, cloués demain au pilori
Offrandes offertes pour calmer la populace, diversion !
Les autres déplaceront leur trésor, un clic de souris
L’argent est apatride par goût, il n’a pas de nation.
A quoi sert ce pognon dont vous ne vous servez pas ?
Des bouteilles millésimées et des tableaux au coffre.
L’argent n’a des sens que s’il fertilise sur ses pas
Enfermé dans vos comptes offshores, il vous ligote.
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Des enfants tués par un enfant.
- Par fdubost
- Le 14/03/2016
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Des enfants tués par un enfant
C’est un coin d’Amérique
Au milieu de nulle part
Des maisons sans barrière
Des citoyens sans histoire
Et pourtant un monstre était là
Il a tué sa mère, décroché ses armes
Est entré dans l’école, calmement
Un par un a ajusté ses victimes
Un acharnement sans trembler.
Le monstre est entré en actions.
Vingt petits corps criblés
Six femmes sacrifiées
Enfin l’arme retournée
Et un drôle de silence !
Le monstre était mort.
Nous fabriquons des fauves
Hier à Toulouse, aujourd’hui là-bas
Qui demain passera sous leurs griffes ?
Ils sont là, nous ne le savons pas.
Des monstres en sommeil.
Pas de coupable, tous responsables !
La fatalité n’est pas la seule raison
Trop de solitude, société sans horizon
L’argent est devenu le seul Dieu.
Une usine à monstres
Demain le monde oubliera cette tuerie
Les chaines infos tourneront leurs antennes
Mais dans le pays de l’Oncle Sam
Des parents fleuriront des tombes.
Banalité des monstres
Des enfants tués par un enfant
Et nous ne savons pas pourquoi
Passé l’émotion du moment
Soyez certains que tout le monde s’en fout
Les monstres, conséquences collatérales de notre temps
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Ils vont à la soupe.
- Par fdubost
- Le 12/02/2016
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Ils vont à la soupe…
Dans un an il sera trop tard, leur tour passé.
C’était le moment, l’instant à ne pas rater
Faire la roue devant le roi, courber l’échine
Obtenir le graal, ce portefeuille qui fascine.
Ils vont à la soupe…
Hier ils avaient des convictions, grondaient
Devant les caméras, critiquaient se pavanaient
C’est du passé, ce matin au service de la France
Faire en sorte que leur petite carrière avance.
Ils vont à la soupe…
Il y a quelques semaines, le FN menaçait…
Promis, c’est entendu la leçon ils retiendraient
Des semaines se sont écoulées, retour à la réalité
Le coup de fil tant espéré est enfin arrivé.
Ils vont à la soupe…
On invente des nouveaux postes, égalité réelle
L’aide aux victimes, il faut bien un peu de miel
De la naphtaline, on ressort du placard les anciens
Un marocain pour demain, s’assurer leur soutien
Ils vont à la soupe…
Et puis il y a les verts, une comédie de Molière
Une voiture avec chauffeur, convictions en poussières
Pauvres petits marquis, dirigeants sans talents
De votre médiocrité demain, arrivera le néant.
Ils vont à la soupe…
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Evasion
- Par fdubost
- Le 11/02/2016
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Evasion
M’évader.
Il y a des jours
Il y a des moments
Ou on a envie de s’envoler
Envie de partir
Connais-tu ces journées
Ou des cloisons oppressantes
Se resserrent sur toi
Ou l’horizon est invisible
Ou tu tournes…tu tournes
Et puis au milieu de ce jour
Un visage, un parfum, un rire
Ouvre la porte
Et ton âme s’échappe vers ailleurs
S’échappe vers le ciel
Partir…envie de partir
En train, à pied
Te rejoindre
Te prendre la main
Et te dire viens.
Monter en montagne
Marcher sur la plage
Se rouler dans l’herbe
Toucher l’eau d’un torrent
S’appuyer contre l’écorce d’un arbre.
Et le soir venu
Ta tête posée sur mon épaule
Regarder
La fuite du jour
L’arrivée de la nuit.
Pourtant, on ne part pas comme cela
Tel un navire au port
Nos ancrages nous retiennent
Mais pendant quelques secondes
Au travers de quelques mots
Je viens de faire
Ta main dans la mienne
Un magnifique voyage.
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Et pendant ce temps-là...
- Par fdubost
- Le 04/02/2016
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Et pendant ce temps là…
Ils attendent fébrilement le nouvel IPhone
Ne dorment plus, anxieux de le tenir dans les mains.
Qui va gagner la finale du dernier loft diffusé demain ?
Vont se pâmer quelques heures pour une éphémère icone
Et pendant ce temps là…
Au sultanat de Brunei, on prépare les tas de Cailloux
La femme infidèle sera châtiée, le voleur amputé
Au Kenya, des petites filles, de l’école sont arrachées
Esclaves sexuelles de tarés congénitaux pervers
Et pendant ce temps là…
Nous nous inclinons devant les Dieux du ballon rond
Qui s’offusque de l’indécence des montagnes d’or ?
Le patron des patrons démultiplie son salaire
Des sénateurs usés jouent avec leur portable
Et pendant ce temps là…
Nos enfants noient dans l’alcool leur désespoir d’avenir
Les restaurants du cœur élargissent les portes d’entrées
Des religieux de tous bords veulent nous empêcher de rire
Des démagos sans scrupules, diffusent des discours usés.
Et pendant ce temps là…
Je m’assois sur un banc…
Où est le vrai, ou est le faux ?
Ne suis-je pas comme les autres…
Préoccupé de choses tellement futiles…
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Abécédaire de ma discothèque !
- Par fdubost
- Le 01/02/2016
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Abécédaire de ma discothèque !
J’ai envie de flâner dans ma discothèque, ne cherchez pas des chanteurs à la mode, je suis un ringard !
Alors venez avec moi…
A
Le patron est là ! Ses chansons sont des petits romans, et de la Mama à Venise ; il chante toutes les formes de l’amour. Salut Charles !
Mais aussi un petit mot pour le plus Français des Belges, qui n’a jamais pensé à lui en regardant tomber la neige… ?
B
Sur cette lettre, ils se bousculent…
Hommage en premier à la dame en noir, son aigle plane sur la chanson et passe de générations en générations. Mais la lettre est riche aussi chez les grands. L’ami Jacques veille sur nous depuis les Marquises, l’oncle Georges doit rire de voir tout le monde réclamer le droit au mariage, et la naïveté tendre de Bourvil fait beaucoup de bien en ces temps brutaux. Un petit mot pour Gilbert…Ta place rouge a un nouveau Tsar et on trouve des Nathalie qui se vendent sur internet.
Au fait Guy ! La vérité n’est toujours pas bonne à dire !
Pierre, tes corons resteront dans l’âme de ta région,
Toi Patrick, pas la peine de te casser la voix, tu as tous les talents.
Et puis merci à Benabar de reprendre le flambeau ! Quelle belle écriture dans tes chansons.
C
Julien, comment fais-tu pour traverser les années avec ce calme apparent, de la Californie à la fille à la jupe en laine, tu fais notre bonheur…Francis, combien de petites Marie ont ce prénom grâce à toi ! Et puis je dois l’avouer, j’ai un petit faible pour Calogéro !
D
Salut Joe ! Tes mélodies nous accompagnent toujours.
Je ne sais pas me lever à l’aube sans penser à toi Jacques ! Et puis ton fils est vraiment bourré de talents… Un dernier petit mot pour Michel…Je pense à toi chaque fois que je croise un chasseur, et combien de divorcés devraient écouter ton texte….
E
Salut l’ami Eddy ! Tu as un look de rocker, mais tes ballades me font chavirer.
F
Avec le temps, Léo est toujours là. Jean résonne toujours dans nos têtes. Longtemps caché au fond de ton Ardèche, tu es resté dans nos vies….Et puis il y a toi Michel ! Chacune de tes chansons est un hymne à la vie, et réfugié sur l’ile de beauté, tu me donnes envie de faire comme l’oiseau !
G
Là le boss, c’est Jean-Jacques ! Chacune de tes chansons rythme les étapes de notre vie ! Enfoiré !
Je suis aussi fan de la voix rocailleuse de Garou ! Merci le Québec !
Et puis un petit mot pour Serge, ta Javanaise est immortelle !
H
Françoise, ta voix douce et discrète est un joli message personnel !
J
Comment ne pas citer Johnny ! Quand on lui offre une belle chanson, son interprétation la hisse au sommet !
Un petit faible aussi pour le discret Michel ! Impossible de ne pas penser à lui pendant mes vacances au bord de mer.
L
Le plus beau rire de la chanson Française pour toi Serge ! Que de poésie douce dans tes chansons, j’en suis malade !
Maxime marche toujours lentement vers sa maison bleue…
M
Amitiés Georges ! J’adore ta gueule de métèque !
N
Une de mes chansons préférées, Le Sud…Alors merci Nino.
P
Au clair de la lune…Mon ami Pierrot !
Et toi Edith, même aujourd’hui, tes chansons me font frémir !
R
Encore un Serge à la une, le bel Italien !
Et puis toi Renaud, merci pour tes Mistral Gagnant…
S
Toujours controversé, mais toujours là ! Quand on insulte l’Oncle Sam, je pense à tes Ricains.
Alain, quand je pense à toi, j’ai toujours 10 ans…
La belle Véronique ! Ton nom est un éclat de rire pour une chanteuse…
T
On ne peut pas oublier un autre Charles ! Il chantait, mais n’était pas si fou !
V
Je termine par Laurent…De Belle Ile à Jeanne, quelle belle carrière !
Pardon pour tous ceux que j’ai oublié…Merci à vous tous du bonheur que vous nous offrez…
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La page blanche est une illusion.
- Par fdubost
- Le 14/01/2016
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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La page blanche est une illusion
Toi le poète, toi l’écrivain
Tu crois qu’il suffit d’une page blanche pour écrire
Une nouvelle histoire un nouveau poème
Illusion de l’esprit, illusion de la couleur
Il y a toujours un fil pour relier tous tes textes.
Toi l’artiste, toi le peintre
Tu crois qu’il suffit de mettre du blanc pour avoir
Un nouveau terrain de jeu, une nouvelle inspiration
Le blanc recouvre tout mais un jour, avec l’usure du temps
Les couleurs du dessous reprennent le dessus…
Toi le sage qui nous explique l’intérêt de tout recommencer
Tu penses vraiment qu’il suffit d’un peu de méditation
De quelques doses distillées d’ésotérisme
Pour trouver la sagesse d’un moine et tout redémarrer
Farces de la pensée, charlatans qui vendent du bien-être
Et toi l’amie, tu te débarrasses de ceux qui faisaient ta vie
Tu penses te retrouver en vidant ton carnet d’adresses
Tes échecs et tes réussites passés font partie de toi
Ce chemin que tu empruntes ne va nulle part
C’est sans renier ton passé que tu te bâtiras un avenir
La page blanche est une illusion.
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Vœux en trompe l'oeil.
- Par fdubost
- Le 07/01/2016
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Vœux en trompe l’œil…
Echanges de vœux, échanges d’illusions
Nous ne savons pas ce que veulent les autres
Savons nous-mêmes de quoi nous rêvons
Et si nous faisions l’effort de les formuler
A haute et intelligible voix ces vœux sincères.
Toi la belle inconnue qui passe, vas-tu oser dire
Que tu souhaites cet homme dans ta vie
Et toi, je sais que tu pries le ciel avec force
Pour que ta femme te regarde comme avant
Que ses yeux brillent à nouveau en te parlant
Toi, cet homme que j’aperçois, ose crier que tu la veux
Cette femme et pas une autre, tu rêves de la voir
Devant toi dans sa simplicité, sans ses dorures
Simplement elle dans sa nudité, appuyée contre toi.
Pouvoir la tête haute, dans la rue, lui tenir la main.
Et eux qui marchent, le visage fermé, le regard perdu
Ils désirent avec force voir rejaillir l’envie de vivre
Regarder le ciel, retrouver leur dignité, leur fierté
De nourrir leurs enfants, de leur offrir un toit
Pour enfin, ne plus pleurer en tendant la main.
Et toi qui ne liras probablement jamais ce texte
Quel est ton rêve profond, la couleur de tes envies
Ou vole ton esprit quand tu te glisses dans ses bras
Aujourd’hui, je veux te dire que j’implore le ciel
Pour qu’il t’offre le bonheur et l’amour dans ta vie
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Voeux 2016
- Par fdubost
- Le 31/12/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Vœux 2016
Bonne année à tous !1
Nous allons entendre cette phrase des milliers de fois dans les heures et les jours à venir…De ceux qui le pensent vraiment et de beaucoup qui le répètent comme une norme de vie en société.
A vous qui me connaissez vraiment, ou qui me rencontrent à travers mes mots, j’ai envie de vous présenter mes vœux à ma façon.
Nous voudrions tous que l’année à venir soit belle, douce, tolérante…Qu’elle marque un tournant dans l’humanité…Pourtant nous savons tous que 2016 sera une année comme les autres remplie de contrastes.
La plupart d’entre nous auront des nuages qui passeront sur leurs vies et de jours de soleil. Et c’est souvent grâce aux jours de grisaille que l’on trouve du plaisir aux premiers rayons qui nous réchauffent.
Pour 2015, on a tendance à ne retenir que la violence, le fanatisme et la bêtise sans limite…Pourtant la science a stoppé Ebola, la paix a progressé entre les USA et Cuba…Et l’on pourrait trouver beaucoup d’autres exemples qui ne font pas forcément la Une des journaux.
Ne regardons pas les drames de notre société comme le fait des autres…Il suffirait souvent de si peu de choses pour rendre le quotidien plus simple et moins dramatique…Un exemple dont on parle finalement peu…Il y a de nouveau de plus en plus de morts et de blessés sur nos routes. C’est moins spectaculaire qu’une démentielle attaque terroriste et pourtant…Combien de ces morts et de ces infirmes sont le fruit de notre inconscience, de notre orgueil et de notre imbécilité. Tuer ou mourir pour un verre de trop ! Briser sa vie pour un coup de téléphone qui pouvait attendre…Pulvériser des familles pour tenir une moyenne et gagner cinq minutes de trajet…Qui d’entre nous n’a pas un jour jouer avec la limite ?
Alors ce que je nous souhaite à tous pour 2016, c’est d’essayer d’être parfois un peu moins cons !
Vous voyez c’est une sacrée ambition…
Un dernier vœu à vous tous…
Quoi qu’il arrive dans nos vies, je nous souhaite de garder tous les jours une raison et l’envie de se lever…
Profitez tous à fond des moments de bonheur qu’offrira 2016…Ils nous permettront d’accepter les moments plus compliqués.
Bonne soirée à tous…Amusez-vous et ne jouez pas à la roulette russe avec votre voiture…On dort mal sur un canapé…Mais on se lève vivant.
Je vous embrasse.
Frédéric.
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La dinde
- Par fdubost
- Le 31/12/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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La dinde
Tous les animaux n’ont pas la même chance
Certains sont associés à des images positives
Un œil de lynx, doux comme un agneau
Mais la dinde la pauvre est toujours au piquet
En ces jours de fêtes, ayons une pensée pour elles
Elles vont se faire fourrer, se faire retourner
On va leur écarter les pattes, tordre leur cou
Pour finir, la pauvre, en se prenant des marrons.
La poule elle, est associée à une femme vénale
La tête de linotte est juste un peu légère
Quand on prend la mouche, on a du caractère
Mais être comparée à une dinde, on touche le fond
Quel crime paie la dinde pour être traité ainsi
Il faudra un jour lui rendre enfin justice
Que l’on compare une dinde à une académicienne
Qu’une année au moins, son génocide soit évité.
Mais laissons les bonnes résolutions pour demain
Une dinde après tout, à un fumet charmant
Dans son assiette elle régale vos papilles
Et serrée dans vos bras, elle vous repose la tête.
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Réveillon trop cher.
- Par fdubost
- Le 30/12/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Réveillon trop cher
Ils arrivent dans une salle décorée de guirlandes
Des tables rondes, une piste de danse, trop de lumière
Un animateur amateur empile des disques à succès
Ils sont là pour danser, s’amuser, c’est dans le forfait
Les tables se remplissent, certains se connaissent
D’autres sont là ce soir pour croire à la chance
Enterrer une année de solitude avec une rencontre
Tout à l’heure à minuit, quelqu’un les embrassera
La musique est forte, les sourires sont de mise
Se lever, tourner en musique, faire comme les autres
Amortir la facture salée, champagne en supplément
Ce soir c’est la fête. Interdit de regarder de trop près
Il est minuit. Bonne année à des inconnus d’un soir
Meilleurs vœux à ces anonymes de l’instant
On s’embrasse, on s’étreint. Mots lancés à la volée.
Illusion de l’instant, sentiment d’existence
On dit au-revoir aux compagnons du radeau
On n’ose pas leur dire adieu, ce n’est pas le ton
Le réveillon est passé, on a chanté sur des tubes
La tête un peu vaporeuse, les pieds endoloris
Dans un coin de la salle un homme est heureux
Son tiroir-caisse est plein, c’est une bonne affaire
Champagne bon marché transformé en millésime
On n’est pas regardant pour le premier janvier
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La dernière année.
- Par fdubost
- Le 19/12/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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La dernière année.
Il regarde les secondes s’écouler lentement
Bientôt arrivera ce décompte, cet instant unique
Ou il attaquera ce qu’il sait, sa dernière année
C’est pareil pour d’autres, mais lui il le sait
Dans quelques souffles, ils vont tous lui dire
Bonne année, bonne santé, plein de bonheur
Il va sourire, faire semblant de jouer le jeu
C’est la dernière fois qu’il entend ces mots
Il n’a rien dit à personne, pourquoi les affoler
Il lève sa coupe comme les autres, il trinque
Il voudrait que dans quelques mois, ailleurs
Ils partagent un autre verre, en parlant de lui.
La soirée est terminée, il rentre chez lui à pied
Il n’a pas sommeil, il veut profiter de ce froid
Sentir dans son corps cette morsure du gel
Laisser la neige gifler son visage encore vivant
Depuis qu’il sait, il déguste chaque parcelle de vie
Regarde ses enfants, l’envie d’imprimer leur image
Il voudrait éviter leurs larmes, partir en douceur
Il sait qu’ils sont forts, ils apprendront sans lui.
Il ne peut le dire à personne. Mais il a peur
De ces dernières heures, ou il devine déjà
Dans un endroit tout blanc, avant-gout de paradis
Que sa main dans le vide cherchera la sienne
Il marche dans la nuit…Il disparaît derrière la neige…
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Bon anniversaire ma fille....
- Par fdubost
- Le 08/12/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Ma fille a 24 ans aujourd'hui....
Ce texte était pour ses 20 ans....
Bon anniversaire ma fille....
Ce soir, les balcons de Lyon vont montrer leurs lumières
Comme pour te saluer, et venir te le dire.
Bon anniversaire ! Ce soir ma fille, tu as vingt ans.
Et me repassent en mémoire tant de moments.
Tu es arrivée sur terre comme une acrobate
Qui aurait lâché en plein vol son trapèze.
Blessée, cabossée abimée par des blouses maladroites.
Et puis, de bonnes fées se sont penchées sur toi.
Tu ne dois jamais oublier, que c’est ta maman
Qui, par son amour, t’a donné à deux reprises la vie
Une fois comme toutes les mamans, avec sa souffrance
Puis en refusant que tu sombres, elle t’a sortie du néant.
Depuis vingt ans, je te regarde grandir
Tu restes une petite puce, avec une volonté de fer.
Derrière ta fragilité apparente, que de force camouflée.
Aujourd’hui, c’est une femme qui vient m’embrasser.
Vingt ans, c’est un cap, une barrière entre deux âges.
Tu quittes une enfance avec laquelle tu étais éloignée
Tu entres dans l’âge adulte, mais tu l’avais anticipé
En te regardant, je suis serein, tu es prête à te lancer.
Nous partageons tous les deux tant de ressorts
Nous regardons le monde avec les mêmes yeux
Nous gardons trop souvent nos distances
Mais nous rions souvent des mêmes mots
J’attends le jour ou ton cœur va s’emballer
Ou tu vas me présenter, avec les yeux qui brillent
L’Elu, celui qui aura trouvé le mécanisme de ton cœur.
Ce garçon qui te comprendra, qui sera t’accompagner.
Ma fille, tous les jours je regarde avec tendresse
La femme que tu es, celle qui se dessine.
N’accepte jamais qu’un homme dicte ta vie
Que ce soit par les coups, les mots, ou un voile.
La vie est ainsi, un jour je te lâcherai la main
Et en partant, toi et Elodie, resterez ma fierté
Avec ta sœur, je sais que vous formez une belle équipe
Vous serez capables de voyager loin, de vous soutenir
Il me faut conclure. Vous ne pourrez rire de moi
Aucune allusion à la mer, à des traversées mouvementées.
Mais je ne veux pas vous décevoir les filles
Alors gardez le cap, restez ensemble sur la même embarcation.
Pour finir ma fille, je te souhaite un bon anniversaire
J’ai simplement oublié de te l’écrire, de te le dire
Ma mémoire flanche, ce n’est pas bon signe.
Voilà j’ai retrouvé…JE T’AIME.
Bon anniversaire.
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Novembre.
- Par fdubost
- Le 13/11/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Novembre.
Je suis un mal-aimé…
Mon copain décembre fait le malin avec ses sapins et ses boules.
Octobre est un frimeur…Tu parles l’été indien !
Septembre est plein de cour d’école et de bonnes résolutions.
Les mois d’été me regardent de haut, la vie est belle sous le soleil.
Ceux du printemps passent leur temps à chanter.
Janvier lui est particulier, tout le monde se dit bonne année !
Février est un peu comme moi, mais la neige le rend beau
Et en plus, ils m’ont collé la toussaint.
Tu parles d’un cadeau, on ne parle que des morts.
Et même les fleurs sont tristes.
Et si un jour je partais, je pourrais disparaître.
Qui me regretterait ? Je partirais au sud
Là où les saisons sont inversées…
Alors soyez gentil avec moi, sinon l’année prochaine
Vous vieillirez plus vite et vous sauterez
D’octobre à décembre…Les morts me feront la tête
Mais les fleurs ne seront plus jamais tristes…
Je suis un mois triste…
Pourtant, il y a toujours des amoureux tous les mois
Et sur les bancs publics, en novembre…
On est beaucoup plus tranquille…
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Petite mort
- Par fdubost
- Le 30/10/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Petite mort.
On l’appelle petite mort
Drôle d’association de l’esprit
Associer le joyeux au triste
La nuit à la lumière
Si la grande ressemble à la petite
La camarde sera la bienvenue
Partir comme cela, bel envol
Monter vers ce sommet
Pour ne jamais redescendre.
Qui a inventé cette expression ?
Je n’irai pas le chercher, pourquoi faire
Mais j’aime l’idée que pour l’éternité
Ici et ailleurs, dans mes bras ou dans d’autres
Des femmes offriront aux anges
Cette douce musique de leur trépas.
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Le bonheur de l'open-space
- Par fdubost
- Le 06/10/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Le bonheur de l’open-space
Des têtes pensantes un jour ont décidé
Installé dans un de leur bureau climatisé
Pour être performant et mieux mobilisés
C’est un open-space qu’il faut vous installer
Pleurant de joie, ces dirigeants suiveurs
Donnèrent le go, Que les cloisons meurent !
Les crédits libérés, les murs cassés en une heure
Plus de barrière, rien pour entraver votre bonheur.
Le résultat est aujourd’hui plus qu’à la hauteur
Traversez ces plateaux, jouez les promeneurs
Chacun est concentré, plénitude sans aigreur
La tête sous un casque, pour masquer ses humeurs.
Plus de temps perdu, rien ne sert de se parler.
Un écran est plus utile, si on veut communiquer
Moment du repas, invitation Outlook pour déjeuner
Départ en congés, message formaté pour les annoncer.
Qui est responsable de ce monde déshumanisé ?
Les autres ? Trop facile, chacun est concerné…
Dire bonjour, un sourire, vos collègues les saluer
Avec très peu d’effort, bien-être facilement retrouvé…
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Le policier
- Par fdubost
- Le 05/10/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Le policier.
Il rentre chez lui, sa femme est irritée
Soirée grise, trop de factures impayées.
Une journée comme une autre, fatigué
Ce n’est pas la vie qu’il avait imaginé.
Des heures à remplir sa mission, ignoré
Des journées de maintien de l’ordre, conspué
Des personnalités en protection rapprochée
Pas un regard, ou un merci, méprisé
Au commissariat, seul dans le vestiaire, isolé
Il repense à ses rêves dans ce métier
Etre la pour les autres, les protéger
Ne pas être un pauvre flic, oublié
Il enlève son arme de l’étui, la nettoyer
Il regarde un instant son arme dépoussiérée
Ce serait si simple, le prendre et juste appuyer
Il sait qu’un accident est si vite arrivé
Laisser son flingue ici, ne pas l’emmener
Il y a des choses qu’il vaut mieux éviter
Dans son travail, il sait avec lucidité
La vie parfois ne tient qu’à un cran de sécurité
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La porte
- Par fdubost
- Le 15/09/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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La porte
Le soir tombe, ils referment leur porte
Ils posent sur le meuble d’entrée
Le visage de la journée de travail
Ce sourire de façade, ce masque.
La soirée va s’écouler lentement
Un repas insipide, à la volée.
Les écrans vont remplacer pour un soir
Des amis, des amours, juste une épaule.
Le téléphone sonne, l’espoir d’entendre
Une voix amie, un comment vas-tu ?
Mais c’est toujours une erreur ou une pub
Ils raccrochent, une larme dans l’œil.
La télévision ronronne, l’ordinateur s’ouvre
Ils parlent à des gens sans visages
Avec d’autres tricheurs de la solitude
Les heures s’écoulent, d’un écran à l’autre.
Un thé pour les uns, un verre pour les autres
Il est temps d’aller rejoindre cette couette
Un peu froide, beaucoup trop grande
Ils dorment du même côté, comme avant.
Demain matin, après un café tiède
Ils reprendront le masque laissé la veille
Là-bas, au bureau on les croit heureux
Ils préfèrent écouter les autres se plaindre
Dans notre temps de communications
Combien sont-ils ces naufragés du dialogue
Ces êtres perdus qui ferment indifférente
Une porte, qu’ils sont les seuls à franchir.
-
A nos portes.
- Par fdubost
- Le 25/08/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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A nos portes
Quelques secondes en fin de journal
Les bouchons sont bien plus importants…
Se regarder le nombril, ne pas entendre
C’est derrière la porte, pas de panique !
A nos portes
Là-bas les abrutis se défoulent
A Palmyre ils jonglent avec les pierres
Les têtes roulent, le sang gicle
Quelle importance, pas d’images !
A nos portes
A quoi servent nos arsenaux de bombes
A quoi servent les milliards qui jonglent
Si nous laissons des sauvages tout anéantir
Si nous laissons avancer cette peste noire.
A nos portes
Déjà ils infusent dans nos sociétés
Ils sabotent notre histoire, notre civilisation
Faudra-t-il qu’ils soient dans nos rues
Pour qu’on redresse la tête, la sorte du sable ?
A nos portes
Hier ils faisaient sauter le temple de Baalshamin
Décapité son protecteur ! Doigt d’honneur à l’Unesco.
Et si demain c’était le Colisée de Rome, ou Notre Dame !
Les Barbares avancent ! Quand allons-nous ouvrir les yeux ?
Juste là….A nos portes !
-
Papa, explique moi !
- Par fdubost
- Le 24/08/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Papa, explique-moi !
- Papa, tu ne vas pas au travail aujourd’hui ?
- Non, pas aujourd’hui, dépêche toi, tu vas être en retard à l’école…
- Papa, tu n’y es pas allé déjà hier…
- Ne te fais pas de soucis ma puce, mais je ne vais plus au travail en ce moment…
- Pourquoi Papa ?
- J’ai perdu mon travail, mais papa va en trouver un autre…Allez, on y va…
- Si tu as perdu ton travail, c’est parce que tu travaillais mal ?
- C’est plus compliqué ma puce…
- Tu as fait une bêtise ?
- Non…mais tu comprendras plus tard…
- Explique-moi Papa !
- Ce n’est pas facile ma puce…Il y a des messieurs qui décident…
- Mais ton travail, c’est qui qui va le faire ?
- Tu sais…la grosse machine que je t’avais montrée…
- Celle qui faisait beaucoup de bruit…. ?
- Oui…et bien…elle va partir dans un autre pays
- Et toi ? Tu vas partir aussi ?
- Non, il y aura une autre personne pour travailler dessus, peut-être un autre papa…
- Mais Papa, si toutes les machines partent, plus personne n’aura de travail…
- On en reparlera ma puce, mais toi, tu dois aller à l’école et bien travailler…
- Si je travaille bien, je vais avoir du travail plus tard ?
- Je l’espère ma puce…
- Eh bien, quand j’aurai un métier, je te donnerai plein de sous pour que tu achètes une nouvelle machine…
- Tu es gentille ma fille…Maintenant dépêche-toi…regarde, ta maitresse t’attend…
L’homme regarde la petite fille s’éloigner…ses larmes commencent à couler…
-
Mon bel oiseau s'est envolé...
- Par fdubost
- Le 22/08/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Mon bel oiseau s’est envolé !
Depuis des mois je le regardais se débattre
Perché dans sa cage dorée, il étouffait
Je ne pouvais pas le libérer, je l’encourageais
Ses grandes ailes ne pouvaient se déployer
Je lui parlais de la vie dehors, de la liberté
Il avait peur d’affronter cet inconnu
Mon bel oiseau s’est envolé !
Et puis, d’un coup de bec volontaire
Il a rompu le loquet qui l’enfermait
De loin, avec ma voix je le stimulais
Pendant quelques jours il est resté
Il volait autour de sa cage, juste à proximité
Et puis très vite, ses ailes se sont ouvertes
Mon bel oiseau s’est envolé !
Je devrais être heureux, c’était mon objectif
Il s’enivre de liberté, découvre l’immensité
Les autres oiseaux se pressent pour l’aimer
Je suis un égoïste, j’aurais aimé le regarder
Un peu plus longtemps, l’accompagner
Rendre libre l’autre, c’est accepter de le perdre !
Mon bel oiseau s’est envolé !
-
Je suis...
- Par fdubost
- Le 20/08/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Je suis…
Elle aime venir se serrer contre moi
Quand l’hiver se profile sur les cimes
Je suis…
Je suis fidèle à son lit, toujours présent
Me voir la rassure quand elle arrive
Je suis…
Je n’aime pas l’été, souvent elle m’oublie
Mais il suffit d’un léger courant d’air…
Je suis…
Un autre viendra un jour me remplacer
Le temps ne m’épargnera pas, jeté…
Je suis son édredon !
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Bientôt 40 ans
- Par fdubost
- Le 07/08/2015
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Bientôt 40 ans…
Dans quelques mois elle aura 40 ans.
Elle regarde trop vite ce jour arriver
Une larme coule à l’angle de ses yeux
Elle est belle, les hommes la désirent
Elle cherche celui qui fera d’elle une mère
Elle a mal au dos, ses muscles sont noués
Ils sont passés dans sa vie et repartis
Elle attend d’eux tellement que c’était trop
Souvent cette solitude devient lourde.
Elle ne veut pas n’importe qui, et pourtant
Parfois elle voudrait couler dans leurs bras
Sentir des mains viriles caresser son corps.
Elle se trouve trop vieille pour les jeunes
Trop jeunes pour les plus âgés, cruel dilemme
Elle voudrait être plus tolérante à leur défaut.
Elle a des rêves de jeune fille, mais si sérieuse
Ils aiment les idiotes, elle ne connaît pas le rôle
Ou se cache celui qui la rendra heureuse.
Je la connais bien, je n’aime pas sa tristesse
Si un sourire venait demain éclairer son regard
Un enfant trouverait alors la plus jolie des mamans.
-
Après les sommets....
- Par fdubost
- Le 26/07/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Après les sommets.
Gravir les collines a-t-il encore du goût
Quand un jour dans sa vie
On est arrivé en haut de l’Everest ?
Le poulet du dimanche excite-t-il les papilles
Quand du temps de sa splendeur
On avait table ouverte chez Bocuse ?
Après les sommets.
Et ce polar de gare, comment le lire…
Quand on a passé des années
A tourner les pages des plus grands… ?
Peut-on encore effeuiller une marguerite
Quand on a rêvé des heures
Endormi au sein de la plus belle des roseraies ?
Après les sommets.
Peut-on à nouveau simplement aimer
Quand d’une étoile filante
Vous avez été amoureux à la folie… ?
Après les sommets.
Autant de questions, autant de mystères.
L’extraordinaire fait-il oublier le plaisir de l’ordinaire ?
Faut-il renoncer à ses rêves, pour être heureux ici-bas ?
La solution est juste dans notre mémoire
Appuyer sur une touche, effacer les plus belles pages
Pour pouvoir les revivre, comme au premier jour….
Après les sommets.
-
Ecrire
- Par fdubost
- Le 20/07/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Ecrire
Nous avons tous un jour le désir d’écrire
Ce fourmillement fort qui nait vers le cœur
Et qui doucement soulève votre bras
On commence par un mot…puis un autre
On cherche ceux qui traduiront au mieux
L’émotion du moment
Les premiers mots sont poussifs
Puis doucement la plume accélère et très vite
Il faut tourner la page
On croyait ne rien n’avoir à dire
Et en quelques lignes, on vient de donner aux autres
Le spectacle des quelques morceaux de son intimité
S’il vous plait ! Ecrivez- tous
Que chacun pose sur un papier ses propres couleurs
Que chacun exprime par petites touches ses émotions
Un homme qui parle de sa journée…
C’est banal et souvent cela manque d’intérêt
Mais quand des dizaines, des centaines d’âmes
Illustrent leur quotidien par un alignement de mots
Par une description de leur vie
Par l’envie de partager
Alors écrivez tous avec vos propres couleurs
Et tous vos textes, alignés les uns après les autres…
Formeront un magnifique arc- en- ciel
Et dans le couchant d’une soirée d’hiver
Quoi de plus beau et de réconfortant
Qu’un arc-en- ciel de mots… -
Où vont les chevaux ?
- Par fdubost
- Le 17/07/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Ou vont les chevaux ?
Couché sur l’herbe je somnole
Au ciel courent les nuages
Embarqué dans une rêverie folle
De mes pensées, je suis l’otage
Me croyant seul, mon esprit ose
Inspiré par un vent de libertinage
Je t’imagine allongée sur un lit de roses
Moi poète, ne restant pas longtemps sage
Un bruit vient troubler mon papillonnage
Une cavalcade, un troupeau de chevaux
Sur notre tête à tête faisant des ravages
J’abandonne ta couche, suivre leur galop
Mes rêves prennent de la vitesse
Allongé sur mes coursiers, je voyage
Accroché à leur encolure, quelle ivresse
Avec leur puissance, j’ai tous les courages
Ou allez-vous fougueux destriers ?
Je ne suis qu’un petit homme, un peu volage
Vous traversez les siècles, fidèles chevaliers
A ce moment là, vous l’ignorez, j’ai la rage !
J’étais enfant, j’en ai honte aujourd’hui
Il parait pour mon bien, on me faisait manger
Des morceaux de vos frères, vous fidèles amis
L’homme est un barbare, il ne faut pas l’oublier !
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Mon Dieu médias....
- Par fdubost
- Le 13/07/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Mon Dieu médias…
Pour faire parler de lui, il est monté sur une grue
Pour passer à la télé, ils descendent dans la rue
Pour devenir célèbres, ils passent à l’écran
Mon Dieu médias donnez-moi raison
Pour écouler son livre, il insulte les amis
Pour vendre son disque, il vocifère autrui
Rien ne les arrête pour faire de l’argent
Mon Dieu médias donnez-moi des millions
Si tu passes au treize heures, t’es un champion
Ta bobine au vingt heures, quelle ambition !
Un ministre de suite montera une réunion.
Mon Dieu médias donnez-moi l’absolution
Ma figure connue, on me jette dans une piscine
Recyclage en série, fabrique de rustines
Pour cacher la misère, du pain et du cirque !
Mon Dieu médias, donnez-moi l’amnésie
Culte de la médiocrité, mépris de l’histoire
Humanité lobotisée, circulez rien à voir
Victoire de la bêtise, honneur au néant !
Mon Dieu médias, donnez-moi l’oubli !
-
Mon arrivée au paradis
- Par fdubost
- Le 10/07/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Mon arrivée au paradis
Le jour où j’arrive au paradis
Je vais avoir ma liste de VIP
Ceux que je veux rencontrer
Ceux à qui je vais demander
L’empreinte de leur aile
Sur mon morceau d’auréole
Le premier c’est Jean-Baptiste.
Lequel ? Mais Molière bien entendu
Les avares sont aujourd’hui à la city
Les malades imaginaires sont toujours légion
Et certains de nos bobos des lofts
Ressemblent au Bourgeois Gentilhomme
Le voilà chapeauté, notre grand Sacha
Il va rougir de plaisir en apprenant
Qu’il est à la mode. Les imbéciles !
Ils ont enfin compris sa modernité.
Mais si les anges n’ont pas de sexe
Comme il doit s’ennuyer là-haut.
Ou se cache l’ami Cocteau
Serait-il avec son amie Edith
Cher Jean tes parents terribles
Comme ils ressemblaient aux miens
Et toi Edith, on continue à vibrer
Aux notes de l’hymne à l’amour
Un petit coucou aux grands Jacques
L’ami Brel reste un formidable emmerdeur
Et les bourgeois sont encore pires…
Toi le grand Prévert, je ne sais rêver
Sans plonger dans tes Paroles…
Vous mélangez vos talents tous les deux ?
Et là, cette musique, ces odeurs de tabacs
Les copains sont autour d’oncle Georges
Et toi Serge, ta fille n’as plus vingt ans
Gilbert…si tu voyais Moscou maintenant
Et toi Charles, arrête donc de faire le fou
Yves ! Dangereux la bicyclette sur un nuage
Et puis me voilà dans le coin des plus jeunes
Michel. Pas malin le coup de ton paradis blanc
Daniel, Paris-Dakar est en Amérique maintenant
Thierry…et dire que tu moquais de l’âge de Line
Bon Michel, arrête de déconner en salopette
C’est en bas qu’on aurait besoin de toi aujourd’hui
Là, je me tais. C’est le coin des vrais mecs
Michel est en train d’écrire de nouveaux textes
Jean est toujours aussi imposant, sacré gentleman
Lino n’a pas changé, et Michel reste en garde à vue.
Bernard, tu sais que ton fils est un sacré cinéaste
Votre copain Alain semble souvent orphelin
Que de gens à voir, la liste est trop longue
Mais avec vous tous, quelle distribution !
Et pour les soirs de déprime, il faut que je le trouve
Celui qui me fait rire avec sa plume aiguisée.
Te voilà mon idole, mon maître Pierre
Fais moi donc une chronique, de la haine ordinaire.
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M'évader
- Par fdubost
- Le 07/07/2015
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M’évader…
M’évader.
Il y a des jours
Il y a des moments
Ou on a envie de s’envoler
Envie de partir
Connais-tu ces journées
Ou des cloisons oppressantes
Se resserrent sur toi
Ou l’horizon est invisible
Ou tu tournes…tu tournes
Et puis au milieu de ce jour
Un visage, un parfum, un rire
Ouvre la porte
Et ton âme s’échappe vers ailleurs
S’échappe vers le ciel
Partir…envie de partir
En train, à pied
Te rejoindre
Te prendre la main
Et te dire viens.
Monter en montagne
Marcher sur la plage
Se rouler dans l’herbe
Toucher l’eau d’un torrent
S’appuyer contre l’écorce d’un arbre.
Et le soir venu
Ta tête posée sur mon épaule
Regarder
La fuite du jour
L’arrivée de la nuit.
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Avant de partir.
- Par fdubost
- Le 06/07/2015
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Avant de venir
Avant de venir vous parler, je vérifie mon panier
D’abord ce que j’ai, l’admettre, j’ai cinquante ans
Un petit tas d’expérience, quelques idées vérifiées
Mes échecs et mes chutes, ma vie de parent
Avant de partir
Qu’ai-je encore à offrir ? Il me faut l’avouer
Mon orgueil, compagnon de route encombrant
Me protège de la souffrance, m’évite de paniquer
M’isole des autres, s’installe en paravent
Avant de venir
Ai-je confiance en moi, trop certains jours
D’autres matins, elle me manque cruellement
Me dirige vers vous, vous croiser au carrefour
Prendre le bon départ, au bout de la piste d’élan
Avant de partir
Dans ma besace, il y a aussi mon énergie
La passion en moteur, l’envie en bandoulière
Je veux vous entraîner, partager mon pari
Faire que votre plume, soit compagne familière
Avant de venir
Je dois rajouter des brindilles de bienveillance
Renforcer mon écoute, calfeutrer mes a priori
J’écris vite, accepter votre rythme, avec patience
Un dernier regard, je ferme la porte, c’est parti
Avant de partir
Enfin, un dernier aveu, une ultime confession
Ma culture a des trous, certains livres m’ennuient
Ce monde, je le regarde avec ma propre vision
Apparaître comme un con, quel plaisir exquis !
Maintenant préparé…Laissez moi vous emporter.
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La mémoire
- Par fdubost
- Le 02/07/2015
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La mémoire
La mémoire est curieuse, elle sélectionne.
Je ne me souviens que très peu de ces années
Ou mon enfance s’écoulait de façon brouillonne
Pas de souvenir des odeurs de cuisine
Elle n’avait pas ce talent, juste du quotidien
Jamais les mains dans la farine
Ma madeleine de Proust à moi
C’est cette tension, cette incapacité
A vivre des journées sans émois
Ils s’aimaient probablement, à leur façon
Comme l’éclair est heureux dans la tempête
Nous étions nous, des otages sans rançon.
Je me souviens pourtant de ces soirées avec lui.
Des heures à faire et défaire ce monde imparfait
Il savait tant de chose, une encyclopédie
Pourtant, au milieu de tout, il a oublié
De m’apprendre, à simplement savoir
Comment conjuguer le verbe aimer
Il est parti avec son corps torturé
Sans avoir osé jamais lui demander
Pourquoi, avec elle, il était resté.
Certes ils étaient mes parents
Ils avaient simplement oublié
Qu’entre eux, il y avait deux enfants.
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L'enfant roi
- Par fdubost
- Le 01/07/2015
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L’enfant roi
Vous les connaissez comme moi
Ces jeunes femmes qui seules
Elèvent des enfants sans papa
Les hommes se sont volatilisés
Elles se démènent au bureau
Courent de la crèche à l’école
Du charriot de course à la salle de judo
Un œil sur leur compte en banque
L’enfant prend toute la place
Le lit de maman est la salle de jeu
Elle oublie d’être une femme
Pour être simplement une mère
Parfois elle les laisse chez une mamy
Quelques heures pour redevenir elle
Un compagnon de jeu pour quelques heures
Un peu de bonheur pour ne pas pleurer
Mais comment recommencer une vie
Ne pas risquer un nouvel échec
Ne pas imposer à son petit un intrus
Juste attendre qu’il ait grandit
Les soirées sont souvent trop longues
Quand les petits princes sont endormis
Elle se répète qu’elle n’a besoin de rien
Sur internet elle fait souvent semblant.
Pourtant elle doit bien l’admettre
Jour après jour, jouet après jouet
Son petit amour de sa vie, son bébé
Est maintenant, un enfant roi
Comment peut-on leur reprocher
Les enfants ne sont pas des anges
Ils savent s’imposer avec malice
Avec de l’amour, ils font un royaume.
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L'autre soir un SDF...
- Par fdubost
- Le 30/06/2015
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L'autre soir un SDF...
L'autre soir un SDF...
J’étais l’autre soir devant ma télé
Des reportages insipides et orientés
Et puis, à la fin un portrait proposé
Le portrait d’un SDF qui m’a frappé.
L'autre soir un SDF...
Ni un alcoolique, ni un paumé
Ancien cadre, un homme éduqué
Entrepreneur, puis sa boite fermée
En haut hier, aujourd’hui déclassé.
L'autre soir un SDF...
Comment peut-on être ainsi isolé
Amis disparus, famille oubliée
A-t-il encore l’énergie, cette volonté
D’oser faire la démarche de les solliciter.
L'autre soir un SDF...
Nous sommes dans une drôle de société
Tout va vite, d’un seul coup éjecté
Impossible de remonter dans le train lancé
Une fois lâché, vous êtes éliminés.
L'autre soir un SDF...
Pourquoi ce visage m’a marqué ?
Il me ressemble, un lien d’amitié
En le regardant, me suis demandé
Si demain nos destins ne seront pas liés.
L'autre soir un SDF...
Combien de nous vont un jour crever
Dans un abri de fortune, cabane de chantier
Appeler au secours, ce n’est pas gagné
Quand on est dans le trou, désespéré !
L'autre soir un SDF...
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Je vide les placards
- Par fdubost
- Le 29/06/2015
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Je vide les placards
Une journée passée à la maison
Faire du rangement comme ambition
Refaire les piles, trier et jeter
Vieux vêtements souvent usagés
Ces anciens pulls, un après-midi d’hiver
Des images défilent, sentiments divers
Ce pantalon taché, une journée de peinture
Ces taches de colle, travaux sur les murs
Et puis ces livres qui trainent par mégarde
Ces lignes écrites en page de garde
Ces messages d’amitié, parfois d’amour
Les offrandes d’un moment, souvenirs à rebours
Et puis une boite oubliée, un peu dissimulée
Des cartes postales, images enchainées
Un tour du monde, voyage par procuration
Fermer les yeux, s’offrir de l’évasion.
Tenues par un ruban, au milieu des photos
Ces lignes écrites, comme doux sont ces mots !
Tu commençais tes messages par « mon cœur »
Bouffée d’émotion, petits moments de bonheur
Les heures défilent, il est temps de plier
Tant de belles choses que je veux conserver
Il faut tourner les pages, ne pas les déchirer
Penser au futur, se construire du passé…
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Après la scène...
- Par fdubost
- Le 27/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Après la scène
Il y a une chanson célèbre
Qui chante…Après l’amour
Ce moment de vide
Cette impression de solitude
Après la scène
Le sentiment est le même
On a encore le souvenir du plaisir
Et déjà la nostalgie de l’avoir perdu
Après la scène
Les muscles se relâchent
Le cœur redevient discret
Les bras deviennent lourds
Après la scène
Comme sur un nuage on embrasse
Des têtes qui passent, des mains qui vous entourent
Sans être tout à fait ici
Après la scène
Le décor disparait
Le théâtre redevient gymnase
Les lumières redeviennent néon
Après la scène
Dans le silence de la nuit
On roule vers son chez soi
La tête encore un peu là-bas
Après la scène
Après l’amour…
Quelle différence…On n’a simplement le désir
De très vite gouter à nouveau
A ce plaisir éphémère -
A quoi pensent-ils ?
- Par fdubost
- Le 26/06/2015
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A quoi pensent-ils ?
Vous entrez dans le hall, peu de bruit
Vous sentez sur vous tous ces regards
Ces yeux un peu éteints, ces visages flétris
Coupable d’être debout, gêné d’être là
A quoi pensent-ils
Dans la pièce, la télévision ronronne
Des fauteuils alignés, des corps abimés
Vous dites bonjour, un râle vous répond
Comment se conduire, malaise imbécile.
A quoi pensent-ils
Je donne le bras à mon grand-père
Traverse avec lui cette cour des miracles
Sont-ils jaloux de lui, combien sont visités
Je compte les minutes et j’ai un peu honte
A quoi pensent-ils
Quelles pensées cachées sous leurs paupières
Pensent-ils à leur passé, aux amours évanouies
Aux enfants éloignés, à cette mort qui plane
Pourquoi vivre quand on n’attend plus rien
A quoi pensent-ils
Ma visite se termine, triste mais soulagé
Pareil à eux, demain peut-être ce naufrage
Ne plus avoir d’âge, de nom, où d’horizon
La porte passée je respire l’air de la vie.
A quoi pensent-ils
Là-bas tout est propre, les dames si gentilles
Tu es bien là-bas, une formule rassurante
Je reviendrai, peut-être pour mon bien-être
Grand-père, tu sais, j’étais heureux de te voir
A quoi pensent-ils
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17 ans.
- Par fdubost
- Le 25/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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17 ans
Un jour on a 17 ans
La vie semble éternelle
Le monde sans fin
Les amours légers
Un jour on a 17 ans
On rencontre une ingénue
On rencontre une frondeuse
Et l’on ne sait que faire
Un jour on a 17 ans
La belle est déjà partie
C’est la vie à 17 ans
On se dit que ça n’a pas d’importance
Un jour on a 17 ans
D’autres bras, d’autres lèvres
D’autres parfums
Quelques corps
Un jour on a 40 ans.
On se retourne
Sans en avoir l’air
Et on se souvient de ses 17 ans
Un jour on a 40 ans.
Une bouffée d’émotion
Un visage sur un écran
Un parfum qui revient
Un jour on a 40 ans.
La vie semble plus courte
Et le temps borné
Les amours compliquées
Un jour on a 40 ans.
Et l’on retrouve en un instant
Sans le savoir vraiment
L’émotion de ses 17 ans.
Un jour on a 40 ans.
L’ingénue est une femme
La frondeuse, une battante
Mais les lèvres ont le même gout…
Un jour on a 40 ans.
La femme a un corps
La femme a des blessures
La femme souffre
Un jour on a 40 ans.
Et c’est un vrai bonheur
D’avoir de temps en temps
Pour quelques heures
Toujours 17 ans….
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Il n'est pas invité...
- Par fdubost
- Le 22/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Il n’est pas invité
Cet homme est au milieu de vous
Il est tellement banal, comme un autre
Il travaille, remplit sa mission au mieux
Paie ses impôts, un citoyen ordinaire
Il n’est pas invité
Il tente d’aider les autres, comme il peut
On le sollicite souvent, il est apprécié
Il sait écouter, leur parler et les conseiller
Ils n’hésitent jamais à le remercier
Il n’est pas invité
Le lundi, ils lui racontent leurs fêtes
Les soirées entre amis, leurs délires
L’été les barbecues entre potes
L’hiver les partie de cartes autour du feu
Il n’est pas invité
Il rêve souvent d’un mot, juste une invitation
Viens avec nous, on met une assiette de plus
Mais pour s’amuser, pas besoin de lui
Ne sait pas pourquoi, certainement de sa faute
Il n’est pas invité
Encore une fois ce soir, il rentre chez lui
D’autres derrière leur écran aiment lui parler
Il comprend qu’il s’agit de son destin
Etre celui qui reste toujours loin.
Il n’est pas invité
-
Pas ce soir
- Par fdubost
- Le 19/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Pas ce soir.
Certains soirs l’homme a peur
Peur de faire le geste définitif
Celui qui lui éviterait enfin
De se poser toutes ces questions
Parfois la solution semble simple
Il suffirait de presque rien
Juste un instant de courage
Et tout serait terminé
Il n’a plus envie d’avancer
Tout cela lui semble si vain
Il n’a plus vraiment de but
Il voit le bout du chemin
Devant sa glace il évite
De faire le bilan de sa vie
Il n’a pas su conquérir
La femme qu’il aime
Son téléphone ne sonne pas
On oublie souvent de l’inviter
Il sait que les autres l’évitent
Il ne comprend pas pourquoi
Il résistera ce soir encore
A la tentation du faux pas
Son salaire est encore utile
Ne pas leur infliger cela.
Il choisira surement un autre soir
Discrètement, sans faire de bruit
Il est important de rester jusqu’au bout
Un garçon de bonne éducation.
-
Les parenthèses de la vie
- Par fdubost
- Le 18/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Les parenthèses de la vie.
Une vie est une succession d’heures, de moments alignés
Des instants en couleurs, de longues minutes enivrées
Nombreux élans de folies, tourbillons parfois incontrôlés
Les parenthèses de la vie.
Le bonheur n’est pas toujours dans la durée, temps ennemi
Une soirée improvisée, le plaisir d’être là avec ses amis
Palabres sous un ciel étoilé, la montre que l’on oublie
Les parenthèses de la vie.
Remporter un défi, passer en tête la ligne d’arrivée.
Oser se mettre en avant, l’adrénaline en concentré
Entendre les applaudissements, du public être aimé
Les parenthèses de la vie.
Prendre une femme serrée contre soi, regards attendris
Nos bras comme deux parenthèses, espace défini
Histoire d’amour en douceur, juste quelques nuits
Les parenthèses de la vie.
Viendront les dernières secondes, chemin terminé
Les ultimes images, derniers bonheurs colorés
Fermer la parenthèse, définitivement s’en aller.
Les parenthèses de la vie.
-
Les lâches.
- Par fdubost
- Le 16/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Les lâches
Leur femme rentre du travail, journée longue
Les courses sous le bras, un œil sur la montre
Il est déjà là, tapi au salon, l’air si tranquille
Elle a oublié ses cigarettes. Il la frappe.
Les lâches
Devant les autres il est si gentil, respectable
Quelle chance elle a d’avoir un tel mari.
Ils partent, on s’embrasse, la porte se referme
La viande était trop cuite. Il la frappe.
Les lâches
Au début il était doux, lui donnait du plaisir
Et puis il est devenu celui qui impose, elle subit
Ce soir il veut la soumettre, lui imposer le pire
Elle est fatiguée, se refuse, alors il la frappe
Les lâches
Les coups font mal, elle sait cacher leur empreinte
Les mots ne s’effacent pas, marqués dans sa tête
C’est elle qui se sent coupable, retournement ignoble
Il est comme cela, c’est de sa faute. Il la frappe
Les lâches
Elle voudrait partir, protéger ses enfants. Elle a peur
Qui va la croire. Ils le trouvent tous si adorable
Elle ne voit plus personne, s’enferme chez elle
Il rentre de mauvaise humeur, alors, il la frappe.
Les lâches
Mon amie, ma voisine, ou toi ma collègue
Accepte cette main tendue, échappe à ce chien
Tu es une victime, juste coupable d’aimer
C’est parce qu’il est faible qu’il te frappe.
Les lâches
Les mains sont faites pour la caresse, pour l’amour
Au premier geste il faut fuir, ne jamais l’accepter
Le jour où tu réussiras à lui échapper, une victoire !
Voir sur son visage l’incompréhension de sa défaite.
-
les comètes
- Par fdubost
- Le 12/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Les comètes
J’ai toujours été fasciné par les comètes
Elles passent dans le ciel, nous frôlent
Un rendez-vous fixé de longue date
Par un grand horloger invisible
Peu les voient, une trace dans le ciel
Un souvenir qui marque leur âme
Ils devront attendre, parfois une vie
Pour un soir recroiser leur lueur
Et si nos vies ressemblaient à elles
Ces amis perdus qui reviennent un jour
Ces lieux oubliés où l’on s’égare de nouveau
Ces chansons disparues que l’on fredonne
Une femme aimée à l’aube de sa vie
Qui revient éblouir notre âme un matin
Qui donne du bonheur et de la lumière
Et s’éloigne à nouveau, vers son destin
Ces fées du ciel ne nous appartiennent pas
On les regarde, on les aime à jamais
Gardant en notre cœur cet espoir enfoui
D’avoir, à leur retour, les yeux encore ouverts
A leur prochain passage !
-
la femme de l'étang
- Par fdubost
- Le 11/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Je suis venu m’asseoir au bord de l’étang
La fraicheur du soir, douceur de l’instant
Musique du crépuscule, cliquetis de surface
Un têtard fringuant, une grenouille vorace
Je me laissais bercer, quand elle est arrivée
De l’autre côté de l’eau, silhouette élancée
Elle marchait à grand pas, elle cheminait
Mes yeux la suivaient, Son mystère m’attirait
Qui était cette femme, quel était son destin
Elle avançait déterminée, suivant son chemin
Dans son sillage, des ombres se bousculaient
Des hommes, juste son attention, quémandaient
Elle ne les regardait pas, suivait l’horizon
Un sourire très doux, inimitable poison
Fragile ou violente, entretenait le mystère
D’un geste, leur ordonnait de se taire
Je l’ai suivi un moment, irrésistiblement
Savouré avec délice d’avoir été son amant
Je suis revenu me coucher, à côté de l’étang
Devais la laisser partir, était venu le temps.
-
Les Lolos noirs
- Par fdubost
- Le 09/06/2015
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Un texte inspiré d'une émission...
Rendez-vous en terre inconnue...Chez les lolos noirs.
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Les Lolos Noirs
Hier soir, voyages chez les Lolos Noirs
Ce n’était pas un voyage à Harlem dans un bar top-less
Plutôt une escapade dans un coin d’humanité
Dans un endroit où l’arme principale est le sourire
Ce matin j’avais le sourire en pensant à eux
Et puis j’ai appris que des voyous avaient brulé un journal
Car les dessins ne les faisaient par rire
Qu’ils refusaient aux autres un autre humour que le leur
Ce matin j’avais le sourire en pensant à eux
Et puis en partant des deux voyous… Des bons Français
M’ont expliqué, qu’avec ces gens-là…
Ce n’était pas étonnant…Vous savez comme Ils sont !
Ce matin j’avais le sourire en pensant à eux
Et puis j’ai appris qu’une femme avait accouché dans la rue
Sans âne ni bœuf, sans paille, sur la chaussée.
L’enfant est parti rejoindre les étoiles
Ce matin j’avais le sourire en pensant à eux
Et puis j’ai entendu la valse des milliards
Plus de milliards qui volent et moins d’argent à dépenser
Comme un résumé de l’absurdité de notre vie
Ce soir je n’ai plus le sourire
Pourtant il me suffirait de retrouver le sourire de cette femme
Les rires de ces enfants, leur solidarité dans l’effort
Pour me fondre dans tes bras et te dire je t’aime…
-
Envie de vomir
- Par fdubost
- Le 09/06/2015
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Envie de vomir
Le doigt sur la télécommande, l’écran disparait. Ces flux d’informations
viennent de se déverser sur moi, et, j’ai une sensation d’écœurement…
Comment faire le tri dans cette boue qui se répand dans nos salons ?
La seule solution est de s’imposer le silence.
Envie de vomir
Ces conflits à répétition dans le monde, images spectaculaires !
Le sang gicle sur nos écrans, les armes en bandoulières
Corps déchirés, enfants apeurés, triomphe des chacals
Et si peu de gens se demande pourquoi tout cela !
Envie de vomir
Ces pays que s’appauvrissent, ces élites qui s’enrichissent
Des files devant pôle emploi, des yachts de plus en plus longs
Les restaurants du cœur explosent, et Fauchon fait le plein
Une faille qui se creuse, réussir à être du bon côté !
Envie de vomir
La médiocrité comme religion, on se goinfre de télé-réalité
Les cons sont des moutons dociles, pourquoi leur apprendre à lire ?
Un peu de foot, remplir leurs poches de gadgets électroniques
Les yeux sur vos écrans, vous ne voyez plus au-delà !
Envie de vomir
Et puis on vous jette un ministre véreux en pâture !
Une fripouille hors norme, un menteur professionnel
Les autres sont des saints, la larme à l’œil, ne savaient pas !
Lynchez le bonnes gens ! Surtout regardez ailleurs !
Envie de vomir
J’ai glissé un disque sur la platine, Mozart en toile de fond
Un bon livre, un verre de vin, le sourire d’un enfant
Le corps d’une femme, un rayon de soleil qui perce
Ma nausée est passée, la vie est encore belle !
-
Elle se demande parfois....
- Par fdubost
- Le 08/06/2015
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Elle se demande parfois
Elle sait qu’elle est encore belle
Elle le voit dans le regard des hommes
Elle sait que le temps passe
Elle se demande parfois
Son homme ne la regarde plus vraiment
Son enfant part un peu plus chaque jour
Son travail…Elle le connaît trop.
Elle se demande parfois
Sa vie est confortable et lente
Son corps, elle refuse de l’écouter
Ses yeux, elle refuse de pleurer
Elle se demande parfois
Lui il rentre souvent tard, avec des potes
Lui, il lui parle sans la regarder
Lui, il lui fait l’amour par habitude
Elle se demande parfois
Elle part souvent marcher…seule
Elle offre son sourire à ses amis
Elle voudrait être aimée
Elle se demande parfois
Elle se demande parfois
Si elle va oser
Si elle va franchir le pas
Dire…Je veux trouver le bonheur
Elle se demande parfois
Si elle peut oser une autre vie
Si elle peut boucler une valise
Et partir sentir l’air de la mer
Mais toi ma belle amie…
Tu as le droit de respirer le ciel
D’aller chercher cette tendresse
De penser à toi
Elle se demande parfois
Et moi je me demande
Si parfois il ne serait pas plus simple
De ne plus rien se demander
-
Mon regard s'est perdu.
- Par fdubost
- Le 07/06/2015
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Mon regard s’est perdu.
Assise là sur ce petit muret devisant
Un mot pour l’un, un regard pour l’autre
Face à moi, mes yeux attirés comme un aimant
Elle ne cherchait pas à nous séduire
Une tenue sage, cheveux blonds libérés.
Il en faut peu pour que l’homme divague.
Entre deux taffes de cigarettes, elle respire
Son chemisier sage laisse libre un espace
Et c’est ainsi, je viens vous le confesser que
Mon regard s’est perdu
Un plongeon, une aventure un voyage
Entre ces seins que je ne fais que deviner
Envie d’y plonger ma bouche asséchée
Quelques centimètres de peau, une invitation
L’envie d’y déclencher un frisson, un émoi
L’instant est passé, la porte se referme
Mon regard s’est perdu
Quel homme n’a jamais été troublé
Par la naissance ou l’ombre d’un sein
Que Dieu me pardonne, vous êtes si belle.
-
Des chiens enragés...
- Par fdubost
- Le 06/06/2015
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Des chiens enragés.
Un homme est mort. Un homme décapité.
Devant nous, il est resté droit, n’a pas supplié
Un homme égorgé mais un message envoyé
Devant cette vermine, il ne faut plus reculer
Il s’appelait James Foley, un jour, sera oublié
Je n’ai que des mots, et l’envie de cracher
Sur ces démons masqués, diables déguisés
Assassiner, violer torturer, voilà leur tiercé
Il y aura pour sûr, de belles âmes pour justifier
Capacité à trouver, des excuses millimétrées
Pour ma part, n’en trouve pas, je suis désolé
Face à la barbarie, un seul choix, l’éradiquer
Nous sommes face à une horde déchainée
Les paroles sont vaines, finit de pinailler
Depuis trop longtemps, réflexe de négocier
-
Mots imposés.
- Par fdubost
- Le 05/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Composer un texte en vers ou en prose avec les mots imposés suivant:
SOURIRE, ESSENCE, OCEAN, FONTAINE, SILENCE, ESPOIR,ÎLE...
Mots imposés.Le sourire aux lèvres, j’avance sur cette bande de terre
Chemin posé par les hommes le long de l’océan.
Les embruns viennent fouetter mon visage
Les fleurs battues par le vent, lâchent leurs essences
J’arrive vers ce vieux banc qui regarde le large.
Se poser là, ouvrir son corps aux éléments.
Au loin l’île d’Ouessant me fait de l’œil.
Je suis bien, je n’ai plus d’âge plus de peurs.
Vivre cet instant, profiter de ce déchainement
Ce souffle des dieux, fontaine de jouvence.
Ici le silence n’existe pas, tumulte déchainé !
C’est pourtant là que je voudrais demain
Venir m’endormir à jamais sous ce ciel.
L’espoir chevillé au corps d’entendre à jamais
Au milieu des flots, le souffle de leurs voix.
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Au milieu de la nuit.
- Par fdubost
- Le 04/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Au milieu de la nuit.
Retour d’une soirée au théâtre
La dernière d’une longue aventure
L’ultime rideau est tombé ce soir
Ne restent que des souvenirs
Il est tard et je ne vais pas dormir
Comme pour prolonger ce moment
Comme pour éviter de penser
A cet abyme qui se présente
Le silence est maintenant total
Seul le bruit de mes doigts sur le clavier
Seul l’écho de vos paroles et de vos rires
Et le souvenir des derniers applaudissements.
J’ai sommeil et je ne vais pas dans mon lit
C’est l’heure de fermer ce chapitre
Et tu n’étais pas là pour le partager.
Nous ne sommes plus sur la même route.
Et puis bientôt, nous nous remettrons à l’ouvrage
Nous ouvrirons un autre texte, apprendrons d’autres mots
De nouvelles pages à tourner, espérant au détour d’une ligne
Trouver encore l’énergie de vivre une autre histoire.
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Promenade dans le dictionnaire…
- Par fdubost
- Le 03/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Promenade dans le dictionnaire…
A Avalanche….Une vibration et la mort vient frapper…
B Brouillard…Quand les nuages viennent faire une pause sur la terre
C Cœur…Ce n’est qu’un organe…En est-on certain ?
D Donner…Si compliqué à faire…Générateur d’une telle joie.
E Ecole…Qui a eu cette idée folle…. ?
F Feu…Il sait nourrir, il sait nous chauffer…Il lui arrive de tuer.
G Gare. Des rencontres, de départs et de retrouvailles…Que de pas perdus !
H Holocauste…Si seulement il pouvait un jour sortir du Robert !
I Imagination…Là où les frontières n’existent pas…
J Jouer…Pour le plaisir de rester un enfant…
K Kilimandjaro…Ce nom, c’est déjà un voyage
L Lavandière…Mot du passé, parfum de nos armoires de campagne…
M Madeleine…Le gâteau de l’enfance, un parfum qui rassure
N Nue…J’aime une femme quand elle avance nue vers moi…
O Olivier Certains ont croisé Jésus…Ils meurent aujourd’hui ! Alerte !
P Pain. Le partager, le rompre…sentir son odeur…
Q Qualité ! Ne cherchez pas, je les ai toutes…Septiques ?
R Rose, je ne connais pas de fleur qui habille mieux une femme
S Sentiers...Vers Compostelle ou serpentent dans les montagnes, chemin éternels
T Toujours…On a tous la prétention de le dire…et pourtant !
U Usées…Comme les mains d’un homme qui travaille pour faire vivre sa famille
V Venise…Il n’y en a qu’une ! Elle est unique et j’en suis amoureux
W Wolfgang…Le prénom de Mozart. Quand Dieu nous envoie un génie !
X …Comme le chromosome…Et ce ne sont pas que des films !
Y Yack…Oh quelle vache !
Z Zambèse….Le cheveu sur la langue de l’homme vulgaire !
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Abécédaire optimiste et pessimiste
- Par fdubost
- Le 02/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Abécédaire optimiste et pessimiste
A
Comme l’amour qui soulève l’énergie des Hommes mais aussi l’Ambition sans fin qui fait que chacun marche sur l’autre.
B
Comme la beauté…Présente partout dès que l’on sait ouvrir les yeux…mais aussi la bêtise infinie qui inonde nos vies.
C
Comme toutes ces couleurs qui forment nos paysages…mais aussi tous ces cadavres victimes de la barbarie.
D
Comme le don, quel joli mot, petit mot si court et si grand…mais aussi la distance qui sépare les familles
E
Comme l’espoir, cette capacité des hommes à regarder derrière les murs…mais aussi cet égoïsme qui nous frappe tous.
F
Comme la foi, quand elle est sincère et ouverte, foi en l’homme et en Dieu…mais aussi la folie, quand elle transforme un homme en tueur.
G
Comme la gaité d’un enfant, ses yeux qui pétillent…mais aussi le gris, cette couleur qui ferme l’horizon…
H
Comme l’humour, cette arme qui rend le quotidien supportable, mais aussi la haine, bête immonde qui ne sait que détruire.
I
Comme l’imagination, don donné à l’homme pour oser aller plus loin…mais aussi l’intolérance, cette barrière que nous avons tous un jour ou l’autre devant nous.
J
Comme le verbe jouir ! …mais aussi jalousie, un poison qui s’infiltre partout.
K
Comme un kir entre amis, un moment de convivialité…mais aussi un kamikaze, le stade ultime ! Se détruire pour tuer l’autre.
L
Comme la lumière du soir sur l’océan…mais aussi comme la liberté qu’on arrache aux autres
M
Comme toutes ces mamans qui se sacrifient pour leurs enfants…mais aussi comme ces mercis que l’on oublie de dire.
N
Comme cette nuit de Noël qui réchauffe le cœur…mais aussi comme nazi, cette tâche sur la mémoire des hommes.
O
Comme ces oiseaux qui m’accompagnent de leur chant dans mon inspiration…mais aussi comme cet orgueil qui nous fait si souvent déraper…
P
Comme ces papas qui pleurent devant un berceau…mais aussi ces papas qui oublient qu’ils ont des enfants.
Q
Comme les couleurs du quotidien quand on est heureux….mais aussi ces quartiers où la seule couleur est le gris.
R
Comme le raisin qui apaise la soif….mais aussi comme ces ragots qui peuvent tuer.
S
Comme le sexe quand il est partage et tendresse….mais aussi comme les salauds qui ne respectent rien.
T
Comme une tasse de café à l’ombre des platanes….mais aussi comme la loi du Talion qui rendra le monde aveugle.
U
Comme cet univers qui me fait toujours rêver…mais aussi comme ces urnes qui ne se remplissent plus.
V
Comme une vie qui s’éteint de façon paisible…mais aussi comme un violeur qui brise une existence.
W
Comme un wu, si pratique au scrabble…mais aussi comme winchester qui est bien coupable.
X
Comme un verre de xérès partagé entre amis…mais aussi comme xanthophylle qui vous fera sortir le dictionnaire.
Y
Comme les yeux d’une femme qui rendent la vie supportable…mais aussi comme les yorkshires qui font devenir les maitres débiles…
Z
Comme Zorro qui me faisait rêver enfant…mais aussi comme le zodiaque qui abuse tant de gogos…
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Les deux fils
- Par fdubost
- Le 01/06/2015
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Les deux fils
Elle me parle souvent de ses deux fils
Deux branches issues du même arbre
Deux trajectoires lancées dans la même vie
L’un avance dans un sens, l’autre à l’envers
Lui est un enfant modèle, trajectoire parabolique
Elève sans histoire, aujourd’hui médecin brillant
L’autre est un cabossé, tombé dans chaque piège
Enfant malade, adolescent bousculé et malmené
L’un aime une femme,couple en douceur
Amour en harmonie, ne manque qu’un enfant
Son frère rebondit de femmes en femmes
Séducteur facile, sans savoir la reconnaître.
Maman est inquiète, voudrait voir ce fils
Construire sa route, devenir un homme
Refermer ses plaies, enfin savoir où il va
S’éloigner de ses démons, écarter le danger.
Nos enfants ne nous appartiennent pas
A l’orée de la vieillesse, nous les regardons
Aller de droite à gauche, souvent se tromper
Nous n’avons que notre amour pour les protéger
Deux enfants nés pourtant du même sein.
Mais pas la même fée présente pour les deux
Pourtant les frères s’aiment, et telle une cordée
Ils ne peuvent avancer sans le regard de l’autre
Toi mon amie, tu dois aujourd’hui te rassurer
Tu fais ce que tu peux, ils font ce qu’ils veulent
Et sache qu’ils savent qu’il y a dans ton cœur
Tout l’amour nécessaire pour tout pardonner.
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Confessions d’un Zours…
- Par fdubost
- Le 29/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Confessions d’un Zours…
Bonjour…
Je vais vous raconter ma courte vie…
Je suis un ours en peluche et jusqu’à la semaine dernière, je n’avais pas de nom…
Je suis né…je ne sais pas où, au milieu de tout un tas de frères qui me ressemble.
Bon, j’ai de la chance, j’ai plutôt une bouille sympa, j’arrive à me tenir assis et ma frimousse attire la sympathie.
Ce n’est pas comme les copains d’à côté qui sont aussi attirants qu’une porte de prison…
J’ai entendu qu’ils partaient comme produit d’appel chez Toys’us…
Je ne sais pas ce que cela veut dire, mais j’ai l’impression de bien m’en tirer…
C’est ce que je disais au début, mais quand je me suis retrouvé dans un grand carton avec plein de copains dans le noir, je n’en menais pas large.
Le carton a bougé, des bruits, des portes qui se ferment, un roulis pendant des heures.
J’ai un copain plus instruit que moi, qui m’a dit que nous étions dans un camion !
Je suis bien avancé ! C’est quoi un camion ?
Ah enfin ça se calme.
Des portes qui s’ouvrent, le carton qui bouge.
Enfin de la lumière !
Des mains nous empoignent, nous collent une étiquette et nous balancent dans une panière près du sol.
C’est bizarre, il y a déjà quelques copains installés, il y a de la lumière, une douce musique d’ambiance.
J’interroge un peu les anciens du panier ?
Nous sommes dans un magasin de plantes…quelle idée ? C‘est quoi une plante ?
Il parait que ça s’appelle Botanic…que mes copains et moi nous sommes là pour la déco, pour faire des petits cadeaux…
Il parait qu’on est un peu la dernière roue du carrosse ! Ils parlent bien mes copains mais je ne comprends pas tout…
Au bout de quelques jours, je commence à prendre mes repères.
Il y a les nuits ou tout est calme, et puis à certaines heures, plein de gens passent devant nous.
La plupart ne nous voient pas, quelques uns nous touchent, quelques enfants tentent de nous arracher les yeux ou les oreilles…
De temps en temps, un copain est emporté.
C’est vachement flippant ! (J’ai entendu cela dans la bouche de deux filles qui passaient devant moi, je le replace ! ).
Certains disent que l’on va finir dans des chambres d’enfants, que certains nous font des câlins, mais que d’autres nous tirent dessus pendant des heures…Je ne sais pas prier, mais si je pouvais…
Quelques jours passent, nous ne sommes plus très nombreux dans le panier. Je me cache un peu derrière les copains. Je ne suis pas si mal ici.
Tiens, c’est qui celui là ?
Il y a un grand bonhomme devant nos paniers, il n’a pas l’air très décidé.
Il empoigne mon copain, le regarde et le repose… et puis…et hop je suis dans ses mains.
C’est haut par rapport à mon panier … Il me regarde en face, à priori, il me trouve sympa.
Il se met à marcher et je regarde mon panier avec un peu de tristesse.
Tiens il me lâche, et une femme me prend, passe devant moi un appareil…ça fait bip !
Et le grand m’emporte.
Nous arrivons dehors, Ca caille !
Je n’ai pas le temps de profiter longtemps du paysage, il m’enlève mon étiquette et me glisse dans un sac ou il fait noir et ou je suis tout seul.
Les jours passent, j’entends des bruits bizarres de sonneries, de doigts sur un clavier, de gens qui parlent.
C’est ça ma future vie ? Enfermé dans un sac…La galère !
Et puis un jour, le sac se soulève, j’entends la voix du grand qui chantonne…
Je ne sais pas ou nous allons, mais il a l’air heureux !
La voiture s’arrête…Une nouvelle voix…Ce n’est pas le grand…la voix est plus douce…
Enfin la lumière et deux mains me soulèvent…
Tiens, ce n’est pas une enfant !
Ils disaient que des bêtises les copains… !
C’est une femme, elle est belle et ses mains sont très caressantes !
Je sais que les nounours n’ont pas de sexe, je peux vous dire que je le regrette !
Elle m’embrasse et son parfum commence à s’incruster dans mes poils..Et oh…pourquoi elle m’abandonne pour embrasser le grand, je ne savais pas que je pouvais être jaloux !...
Et voilà qu’elle me repose dans un sac et les deux disparaissent un bon moment…Ca caille dans cette voiture…
Ah les voilà ! Avec qui vais-je repartir ? Et bien finalement c’est avec elle….
Et oh ! Moins vite ! C’est quoi cette conduite !
Ah enfin on arrive, elle ne m’oublie pas dans la voiture…
Je balise un peu…d’ici qu’elle me refile à des petits monstres…
Mais non, elle me pose doucement dans une chambre.
L’endroit est chaud, pas de gamins à l’horizon.
Bizarre, elle s’allonge à côté de moi…Je ne devrais pas vous le dire…mais elle est toute nue…
C’est beau une femme !
Oh elle me prend dans ses mains et je me retrouve contre elle…
Elle me caresse et me parle comme au grand…J’ai juste mes pattes contre ses seins.
J’ai beau être un ours en peluche, j’ai quelques idées qui me traversent les poils….
Elle me repose et avant de fermer les yeux elle m’envoie un baiser…A MOI….
Finalement, je suis bien tombé, il fait chaud, on me caresse, et parfois elle m’embrasse…
C’est bizarre, quand elle a l’air triste, elle me regarde comme pour que je la rassure…
Je ne sais pas vraiment quoi faire, mais il semble que ma frimousse lui redonne un peu de baume au cœur…
Ah au fait…j’ai oublié de vous dire…
Maintenant j’ai un nom….
Elle m’appelle tendrement « mon zours »…
La vie est belle…
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la dernière rencontre.
- Par fdubost
- Le 27/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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La dernière rencontre.
La dernière rencontre, on ne le sait pas toujours.
Cet ami avec qui vous parliez hier avant que…
Fauché par une voiture, pas le temps de lui dire
Qu’il comptait pour vous, que vous l’admiriez.
Ce conjoint que vous aimiez, une dispute de pacotille
L’accident, et ne restera en souvenirs que ce malentendu
On ne devrait jamais quitter l’autre sur une mauvaise note
Avec le temps tout cela semble tellement dérisoire.
Ces amis perdus de vue, quand était l’ultime rire ?
Le temps fait son office, et agrandit si vite l’oubli
Au hasard d’une rue, peut-être un jour les recroiser
La dernière fois est parfois l’attente de la prochaine
Et toi, disparue un jour sur une promesse de retrouvailles
Tu as décidé un matin qu’il s’agissait de l’ultime baiser
Je revois les derniers instants, une portière qui claque
Ton regard humide, camouflé derrière une vitre teintée.
Quand on repense à sa vie, on voudrait le savoir
Pouvoir revivre et corriger ces derniers instants
Serrer une main plus longtemps, accrocher un regard
Et croire que dans l’au-delà, qui sait, un autre rendez-vous.
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Mon tour de France...
- Par fdubost
- Le 25/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Mon tour de France
Le poète jadis, chantait douce France
Je grand Jean décrivait lui Ma France
Ce petit pays lancé au bout d’un continent
Ce mélange explosif de tous les contraires
Ce coin de terre est une surprise permanente
Elle a son nez en Bretagne, humant les embruns
L’embouchure de la Garonne lui sert de bouche
Le menton se niche dans la fierté Basque
J’ai un petit faible pour ses montagnes
Petites et âgées, du Puy-de-Dôme au ballon d’alsace
Fières et anguleuses, du Queyras au Tourmalet
Volcans endormis nous offrant aujourd’hui leurs sources.
Comme une jeune fille timide, elle cache à nos yeux
A chaque virage, ici un château, plus loin une cascade
Les clochers pour son identité, vierges de plâtre sur les chemins.
Forteresses de Vauban, tours de lecture de Montaigne…
Le promeneur au détour de ses pas goutera à loisirs
Ici une potée, là un fromage oublié, ici une confiture d’antan
Partout la trace du travail des hommes, des terrils du nord
Aux canaux de l’est, leur sueur comme peinture du présent.
Toi qui demain partiras en congés, quitte donc l’autoroute
Enfonce-toi dans son ventre, viens à l’ombre des placettes
Ecouter leurs accents, regarder leurs visages colorés de leur terre
Ce pays est le tien, il a encore tellement de choses à te dire.
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Merci Audiard.
- Par fdubost
- Le 23/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Merci Audiard
C’est un jour de neige aujourd’hui, un paysage de grisaille et de gadoue !
C’est le moment de chercher un ami avec qui sourire…Qui de mieux que le grand Michel Audiard pour poser du soleil sur la journée…
Allez, un petit cadeau !
Mes phrases préférées…
« C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule » Et elle marche dans le sens inverse…Ce n’est pas parce qu’on a quelque chose à dire…qu’on est obligé de l’ouvrir…
« Gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare »! Plus que jamais d’actualité…Plus ils se mêlent de la vie réelle, plus nos politiques compliquent les choses.
Et puis il y a toutes les phrases sur les cons…
« Faut pas parler aux cons, ça les instruit »
Si l’on suivait ce conseil, on gagnerait tellement de salive et de temps pour aimer.
« Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît »…Je vous invite à garder l’idée en tête quand vous regardez la télé, quand vous êtes en réunion au bureau…
Quand vous recevrez votre avis d’imposition…Pensez à cela !
« Le jour est proche où nous n’aurons plus que l’impôt sur les os »
Mettez-vous devant les débats de l’assemblée et pensez à cette phrase…
« On est gouverné par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis »
Mais, balayons devant notre porte avec celle-ci…
« Une habitude bien française consiste à confier un mandat aux gens et de leur contester le droit d’en user »
Enfin, deux petites dernières pour la route…
« Les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours pas les payer » et « L’idéal quand on veut être admiré, c’est d’être mort »…
J’espère avoir déclenché des sourires….
Relisez Audiard…Ecoutez ses dialogues…
Je ne connais pas de meilleur remède contre la morosité !
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Le clown
- Par fdubost
- Le 22/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Le clown
Il arrive dans sa loge, se pose devant sa glace
Les rides sont profondes, se refaire une face
Maquiller les yeux, accrocher un sourire
Ce soir, avec son nez rouge, il doit faire rire
Une perruque pour cacher son crâne chauve
Des bretelles vertes, un pantalon mauve
Sans oublier ses longues chaussures cirées
Un dernier regard au miroir, il doit y aller.
Il est terrorisé comme depuis toutes ces années
Pas le droit à l’échec, quelques rires et c’est gagné
Mais si les visages se figent, restent impassibles
Il saura que son temps est fini, plus rien de possible.
Il entend la musique, c’est bientôt à lui d’entrer
Un premier tour de piste, ne pas s‘arrêter
Accrocher les regards, convaincre les enfants
Voir leurs yeux qui s’ouvrent, les petits bras ballants
Ce soir il est en forme, les applaudissements crépitent
Des cris de joie, les hourras que sa prestation mérite
C’est bientôt la fin, quelques saluts, un dernier tour
Il ferme les yeux, savoure l’instant, que de l’amour.
De retour dans sa loge, il se laisse tomber épuisé
Il entend encore là-bas, les petits êtres aimés
Le murmure de la salle, l’écho de leurs voix
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Les amis de Ruoms.
- Par fdubost
- Le 20/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Les amis de Ruoms
Les amis de Ruoms savent vous recevoir
Entourés de leur attention et de leur tendresse
Savent toujours nous donner envie de rester ici
Avec leur accent sorti de ces Gorges
Moitié montagnes arides, moitié soleil brulant
Ils savent des ruelles de Labeaume aux falaises de Balazuc
Sourire d’amitié à votre arrivée, essuyer une larme à votre départ.
Dans leurs gestes larges, dans leurs mots pesés
Ensembles, avec passion, ils vous offrent leur pays
Rassemblés autour de leur maire, œuvrant pour leur village.
Une main chaude baptisée par l’Ardèche, posée sur votre épaule.
Oubliant le tumulte de l’été… Là, en novembre, à l’orée de l’hiver
Marchent vers vous, la main et le cœur tendus
Sachant déjà, qu’avec un désir profond…Nous reviendrons. -
GPS de L'amour.
- Par fdubost
- Le 18/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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GPS de l’Amour
Je les regarde, ils sont jeunes et beaux
Il a 17 ans, elle un peu plus de 15
Grands tous les deux, poussés trop vites
Elle joue à être une femme, illusion
Il fait semblant d’être un homme.
Il la touche du bout des doigts
Il l’embrasse du bout des lèvres
Elle l’effleure du bout des ongles
Elle le séduit du bout des yeux
Serrés sur une banquette d‘un café
Ils restent sages, n’osent franchir le pas
Il a peur d’oser, elle attend qu’il ose
Le désir est compliqué à 17 ans.
Bientôt ils iront naviguer ailleurs
D’autres amours viendront bientôt
Au détour d’un chemin frapper leur cœur
Devant moi ils ne le savent pas encore !
Elle partira en Irlande, aimera sur la lande
Il succombera au charme troublant de l’Italie
Chacun faisant ses armes, oubliant l’autre
Ils grandiront et les années passeront
Il leur faudra parcourir tout un chemin
Des grands bonheurs, des petites blessures
Ils se croiseront à nouveau au début de l’automne
Un virage dans leur vie, l’heure des choix.
Au soir de sa vie il comprendra enfin
Qu’il a sur le banc d’un square public
Laissé partir au loin la femme de sa vie
Trop jeune pour savoir la reconnaitre
Amis savants, qui inventent des merveilles
Oubliez l’espace et l’informatique
Mettez nous au point le seul outil indispensable
On le posera sur nos cœurs, dès l’enfance
Un GPS de l’Amour !
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La fidèle infidèle....
- Par fdubost
- Le 16/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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La fidèle infidèle.
Les autres la trouvent vertueuse, un modèle
Aucun émoi sur son front, elle est fidèle
On ne la verra trainer en galante compagnie
A la terrasse d’un café, à l’ombre d’un platane.
Elle ne connait qu’un seul corps, juste lui
Cet homme à ses côtés depuis son jeune printemps
Elle aime ses gestes, est rassurée par eux
Jamais de surprise, la route est balisée.
Heureuse ? Quelle question, j’aime mon mari !
Elle trouve son plaisir, ajoute un peu de murmures.
Parfois elle a honte, avec son esprit elle le trompe
Dans sa tête, c’est avec un autre qu’elle se donne.
Fidèle ou infidèle ? Que dirait la police de la pensée ?
Les mains qui la touchent, celles de ce jeune professeur
Par un regard, il a transpercé ses défenses. Elle est perdue !
Elle restera fidèle à un corps, infidèle dans son esprit.
La société condamne celle qui parfois change de lit…
Elle ignore celles qui, les yeux fermés, s’évadent.
Ou est la trahison, ou est l’innocence ? Cruel jugement !
Mais quand on commet l’un, c’est un crime parfait.
Amis qui me lirez, ne faites pas les Tartuffes !
Que celui qui n’a jamais vogué au milieu de l’acte
Vers une autre peau, vers d’autres bras tendus
Me jette ici la première pierre symbolique !
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Désiré...Désirable...
- Par fdubost
- Le 13/05/2015
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Désiré…Désirable
Je me souviens jeune homme de ce plaisir troublé
Ces regards de femmes qui me jugeaient potables
Ce sentiment très doux de se sentir désiré
Mais face à ces attentes, oser, j’étais incapable
Les années passent et l’on gomme le passé
Les yeux des biches se font moins affables
On apprend à séduire, mais on a oublié
Comme leur désir avant, était si palpable
Aujourd’hui il leur arrive encore de me céder
Veulent juste savoir si elles sont encore capables
D’un œil langoureux, de nous faire chavirer
Ce sont elles qui veulent se sentir désirables
Le plaisir d’un homme s’est vite envolé
Juste un instant, une très courte fable
Le vrai, est souvent rare sous ces contrées
C’est une chance, un moment incroyable
Quand, en vous regardant, la femme aimée
Se penche en tremblant, une rougeur d’érable
Pose ses doigts sur vous, des mots susurrés
C’est toi et ton corps, mon désir véritable
Lors de l’ultime instant, la ligne d’arrivée
Tant de choses deviendront négligeables
Je ne garderai avec mon corps fatigué
Que tes simples mots offerts et inoubliables
J’ai envie de toi. Viens !
-
Putting Green
- Par fdubost
- Le 12/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Putting Green
Appuyés sur leur canne de golf, ils regardent au loin
Surveillant du coin de l’œil leur berline allemande
Parlent affaires assis sur la terrasse du club house
Se sentent bien, rassurés au sein dans ce cénacle.
Ils pourraient pourtant profiter de leur argent.
Faire ce qu’ils veulent, jouir de cette totale liberté.
Pourtant ils préfèrent faire comme tous les autres
Lacoste posé sur le cœur, Ray-Ban sur les yeux
Combien parmi eux s’ennuient sur le green
Figure imposée de cette brillante réussite sociale
Regardent en cachette à la télé onze gars et un ballon
Mais voudraient réussir un Birdie et un jour l’Albatros...
Tant d’années d’efforts et de travail pour cela.
Pour ce plaisir subtil de savoir sortir d’un bunker.
Rapporter la carte score qui fera d’eux le héros
La rendre sous le Par, orgasme absolu du golfeur.
J’aime ce théâtre à ciel ouvert, comédie humaine.
Les enfants jouent n’importe où avec un gros ballon
Les modestes lancent des boules de fer sur le sable
Les fortunés frappent dans une balle minuscule
A tous les âges de la vie, l’homme a besoin de jouer
Peut-être pour oublier qu’il reste face aux femmes
Grand ou petit un petit garçon souvent maladroit
Et que souvent il ne sait pas vraiment les aimer
-
Un départ
- Par fdubost
- Le 11/05/2015
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Un Départ
Ils rentrent dans l’hôtel, le luxe est partout
Le portier se précipite, ils ont peu de bagages.
Semblent un peu perdus, au milieu de ce hall
Sont si différents de cette foule de privilégiés
Quatre-vingt-onze printemps pour ses cheveux blancs
Quelques mois de moins, pour cette femme qu’il aime
Ils découvrent leur chambre, osent à peine entrer.
Les gens biens ont souvent peur de salir les tapis.
Ce soir ils mangent au sein de cette salle
Ils se regardent en silence, intimidés et émus
L’amour passe encore dans leur yeux, font envie.
Ils picorent leurs assiettes, repas du soir léger.
Quand ils quittent le lieu, les regards les suivent
Il est encore tôt, remontent dans leur chambre
Chemise de nuit pour elle, pyjama pour lui
Une boite de cachet posé de part et d’autre du lit
Le matin, personne ne les voit descendre déjeuner
On s’inquiète, on frappe, on enfonce la porte
Ceux qui sont là se figent, allongés main dans la main
Un départ désiré, un courrier posé devant la télévision.
C’était il y a quelques semaines, des amoureux partaient
Dernières économies, évasion en douceur et dans la soie
Certains crient au drame, je suis heureux pour eux
Deux mains serrées et unies, pour un dernier voyage.
-
Une course de haies
- Par fdubost
- Le 09/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Une course de haies
A dix-huit ans je ne voyais pas mes vingt ans
Cela me paraissait si loin, colline éloignée
Cependant par un matin banal, j’ai passé le cap
J’avais vingt ans et je ne voyais pas la différence.
A vingt-cinq ans, je ne croyais pas arriver à trente
Mais j’y suis parvenu et j’avais une enfant dans les bras
J’avais changé de grade, j’étais un chef de famille
Et pourtant je n’avais pas vu les années passées.
Pas de souvenirs de trente-cinq ans, quelle peur j’avais !
Les deux filles étaient là, je me sentais responsable
J’étais persuadé de devoir les abandonner avant quarante
C’est terrorisant l’idée de ne pas accompagner ses enfants.
Bientôt cinquante ans. Ils me semblent encore impossibles
Pourtant aujourd’hui je suis plus philosophe, peu d’importance
Elles sont grandes, volent de leurs propres ailes, soulagement !
Sentiment du devoir accompli ! Juste les accompagner.
Ou s’arrêtera cette route ? Eternelle question sans réponse
C’est pourtant quand on attaque la fin de la course
Que les foulées semblent plus légères, plus souples
Moins indispensable pour les autres, ne pas devenir une charge !
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Ils citent Mandela
- Par fdubost
- Le 08/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Ils citent Mandela
Ils roulent en voiture de luxe, lisent sur leur tablette
Ne supportent pas la misère, protégés dans leur résidence
Ils condamnent le racisme, mais pas de noirs chez nous
Mais comme il est de bon ton, ils citent Mandela !
Ils ne supportent pas le bruit des voisins, querelles sans fin
Sont fascinés par les corps en lambeaux, infos en boucle
Le bureau est une jungle, tout est bon pour une promotion
Mais dans une soirée entre amis, ils citent Gandhi !
Ils votent pour des élus corrompus, la faute aux juges !
Se complaisent à croire tous les démagogues
A force de compromis, ne savent plus où ils sont.
Mais dans leur analyse politique, ils citent De Gaulle !
Je suis comme les autres, une addition de petites lâchetés
Je m’arrange entre le réalisme et l’utopie, mélange compliqué
Devant tous ces grands hommes, je reste dans mon coin.
Et en dernier ressort, je suis le seul que je préfère citer !
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Dernier jour de Terminale....
- Par fdubost
- Le 07/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Dernier jour de Terminale
Il est 16 heures, la sonnerie du lycée retentit. D’habitude nous sommes pressés de passer la porte. Pas aujourd’hui.
Ces couloirs fréquentés pendant trois ans sans les voir. Ces escaliers de pierre usés où d’autres avant nous sont passés.
Le dernier jour…Ces trois mots en boucle dans mon esprit. Une vie derrière moi, des questions devant !
Nicolas, Bruno, Philippe et tous les autres, je vais vous revoir…Mais demain, et avec un autre regard. En passant la porte nous laissons au porte-manteau nos pelures d’enfants, d’adolescents.
Demain le bac, la fin de l’école. Je suis heureux de grandir, j’ai peur d’être un adulte.
Le ciel est celui du printemps, les filles sont belles et troublantes…Ma meilleure amie sent la vanille…
Nous rions, finit les profs !
On marche vers la place Bellecour…La nostalgie est déjà là, présente à chaque pas.
Nous sommes regroupés, on se presse de questions…Toi la fac, toi une belle école…Je veux dire à Séverine que je l’ai toujours désirée…Je ne parle pas. Pourquoi gâcher ce moment ?
La place est bruyante, parsemée de groupes comme le nôtre qui tels des vers à soie, deviennent des papillons.
On retarde le moment, on se fixe des rendez-vous. On parle déjà de nos souvenirs. Je veux tous les saluer, même ceux que je ne supporte pas…
Des poignées de mains appuyées, des embrassades un peu trop sages.
La statue de Louis LIV est là devant mes yeux.
Je sais déjà que jamais je ne pourrai passer devant elle sans penser à l’instant présent.
Je ne suis plus un enfant, je rentre dans la vie d’adulte, celle des grands…J’ai le vertige !
Dernier jour de Terminale…
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Agnès
- Par fdubost
- Le 06/05/2015
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Le 16/11/2011 Au Chambon-sur-Lignon
Agnès
A l’ombre des sapins du Chambon, dans le froid de novembre
Un loup sanguinaire attendait sa proie, prêt à tuer
Regarde petite fille la couleur du ciel, cette dernière lumière !
En fermant les yeux, tu tentes d’ouvrir les nôtres
Violée dans ton corps, bafouée dans ton âme
On se bat et on lutte pour contrôler notre haine
Ivre de violence, ce loup si jeune rodait en ces lieux
Recherchant sa part de sang, sa victime isolée.
Aujourd’hui, tu n’es plus petite fille, mais nous, un peu perdus
Garderons comme une cicatrice ton visage, et en regardant les étoiles
Noyés par le chagrin, tes amis se souviendront de ton prénom.
En ces moments de peine, la seule question qui nous hante…
Sommes-nous tous un peu coupables de générer de tels monstres.
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Un jour...Une heure...
- Par fdubost
- Le 04/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Un jour … une heure…
La vie est parfois un chemin particulier.
Le bandeau se déroule
Jour après jour
Année après année.
Pourtant souvent
Toute une vie se résume
A
Un jour…une heure
On pourrait faire le bilan d’une vie
A travers le récit de quelques moments
Cet oral de bac ou on a passé l’obstacle
Cet entretien d’embauche ou le courant est passé
Ce regard croisé avec un homme, une femme
Ce moment ou deux brosses à dents
Se sont posées sur la même tablette
Ce moment ou notre corps
A appris qu’il pouvait se fondre à un autre
A
Un jour…une heure
Et puis il y a ces temps décalés
Ces rendez-vous ratés
Ce regard que l’on croise entre deux portes
Cette émotion
A
Un jour…une heure
Et puis il y a des rencontres
Au mauvais moment
Au mauvais endroit
Se dire parfois
Que si
A un autre jour
Une autre heure
Le destin serait différent
On a tous ces périodes
Ou le calendrier se décale
On est en avance ou en retard
Pourtant il suffirait parfois
D’un peu de culot
D’un peu d’abandon
Pour que tout
Se retrouve
Au bon jour
A la bonne heure.
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Où sont les féministes ?
- Par fdubost
- Le 02/05/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Où sont les féministes ?
Debout les femmes réveillez-vous.
Ne voyez-vous pas se refermer sur vous
Les griffes de tous les obscurantistes.
Regardez ces femmes enfermées par des Talibans de banlieue
Pour ne pas susciter le désir, derrière un grillage de tissus
Emprisonnées sous nos yeux sous une étoffe moyenâgeuse
Aujourd’hui sur les rives du Jourdain, séparées dans des bus
Au pied du mur des lamentations, au pays de la grande Golda
Des tartuffes à bigoudis vous chassent et vous écartent
Dans l’Amérique plus que jamais profonde
On vous refuse le droit de disposer de votre corps
Pour protéger la vie, on veut empêcher la votre
Ici même, certains soulignent dans un murmure
Moins de chômage si vous étiez à la maison
Laissez donc la place aux hommes.
Qu’attendez-vous pour reprendre la parole
Si vous laissez faire vos filles demain
Redeviendront des objets méprisés.
Revenez à l’essentiel, chassez ces mignonnes
Qui ne trouvent comme cause unique
Que de nous faire dire une ministre, une écrivaine.
Ressortez vos pancartes, brulez vos corsets
Chassez des parvis, ces religieux néfastes
C’est avec des femmes libres que le monde vivra.
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Jolie Rencontre
- Par fdubost
- Le 30/04/2015
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Jolie rencontre
Ils se sont rencontrés sur la toile, un jour de solitude.
Quelques mots qui s’enchainent avec souplesse
Un plaisir immédiat d’échanger, de se confier.
Un écho renvoyé par la parole de l’autre.
Ils ont décidés de se voir, un jour de printemps
Ils habitaient dans un autre lieu, derrière les montagnes
Se sont retrouvés dans un parc, au milieu des fleurs
Se sont racontés autour d’une table, le temps était doux
Avec le soleil, un tour du lac était un beau prolongement
Un banc, les cygnes qui passent, la douceur du jour
Ils n’avaient pas vraiment envie de se quitter
Mais la journée s’écoulait, ils devaient rentrer
Un léger flirt, juste le gout de l’interdit
Ils se sont séparés avec le parfum d’une douce parenthèse
Depuis ils se parlent, par la toile ou le téléphone.
Elle a sa vie, pourquoi tout gâcher.
Souvent il a envie de voler jusqu’à elle
Il voudrait la bercer contre lui, la rassurer
Lui offrir de la tendresse, juste lui faire oublier
Que sa vie ne lui donne plus ce qu’elle mérite.
Pourtant il a peur d’aller au bord du lac.
Il pourrait tomber amoureux de cette femme.
Et entre ses mains, faire tourner ses boucles d’or.
Ouvrir ses bras, et caresser son corps.
Ils se sont rencontrés sur la toile, un jour de solitude.
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Il roule...
- Par fdubost
- Le 29/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Il roule
Au centre de la classe, il est assis au milieu des autres
Ils sont jeunes, chahutent le professeur, rient d’un rien
La sonnerie retentit, c’est l’heure de la sortie
Ils se lèvent tous et se précipitent. Lui il roule
C’est le printemps, virevoltent devant lui les jupes
Toutes plus belles les unes que les autres, elles tournent
Il est leur ami, la grosse tête, son fauteuil est leur repaire
Il n’est jamais seul, il est presque comme eux. Mais il roule
Ses jambes sont inertes, deux objets inutiles posés là.
Mais le reste fonctionne, comme les copains il voudrait
Sentir les mains et la bouche d’une fille sur son corps,
On le dit mignon, il n’ose pas se lancer, il roule.
Les autres garçons ont la force. Ils montrent leur désir
Comment apprendre l’amour sans maitriser ses gestes
Il déteste son corps, comment pourraient-elles l’aimer
Bien sûr il y a celle-ci, elle se bat pour le pousser. Il roule
Il est amoureux de son parfum, de sa voix dans son dos
Souvent ses seins sont appuyés contre sa nuque
Il voudrait la basculer contre lui, dire son envie
Elle se penche pour lui parler, plus de salive. Il roule
Mercredi elle viendra chez lui réviser. Elle s’est invitée.
Il ferme les yeux, s’imagine debout, la soulevant dans ses bras
Elle lui pose lesdoigts sur l’épaule, l’embrasse dans le cou
Toujours stressant une première fois, il n’a plus peur. Il roule
Les autres sont partis. Elle le regarde et vient s’asseoir
Posée sur ses genoux, ses bras viennent le serrer
Son visage se rapproche, c’est doux les lèvres d’une femme
Avec ses mains libres, pose les mains sur ses roues. Ils roulent
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une vie si parfaite
- Par fdubost
- Le 28/04/2015
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Une vie si parfaite
Elle a une vie parfaite, comme dans un livre
Les enfants, un mari aimant, une maison ouatée
On la regarde comme un symbole, celui à suivre
Elle a tout géré, un sans-faute, parcours maitrisé
Une vie si parfaite
Depuis plus de vingt ans, dort dans les mêmes bras
Un amour de jeunesse, un amour en exclusivité
Un bien-être tranquille, quotidien sans guérilla
Malgré les années, elle a gardé toute sa beauté
Une vie si parfaite
Un matin elle voit une ride, un éclair sans raison
Il est à côté, il oublie de lui dire qu’elle est belle
Juste une fêlure, la première goutte du poison
Le doute s’est insinué comme une coulée de miel
Une vie si parfaite
De plus en plus souvent, elle le croise au travail
Il est beau, souriant et bronzé, un peu de séduction
Jeu sans conséquence, contre l’envie elle bataille
Excitée, la chaleur monte jusqu’à l’ébullition
Une vie si parfaite
Une boussole folle, ne sait plus où est le nord
Ses seins pointent de désir, son ventre crie famine
Des étreintes volées, pauses déjeuner qu’elle adore
Une nouvelle peau, se sentir un objet qu’il illumine
Une vie si parfaite
Elle se moque de la prudence, ne marche plus, vole !
Elle attise les regards, agace les privés de l’amour
C’est une adolescente, s’amuse comme une folle
Sa raison perdue, la sagesse ne lui porte plus secours.
Une vie si parfaite
La suite et fin de l’histoire ?Elle est déjà écrite
Une photo, une maladresse, un message oublié
Son mari informé, le choc, une vraie météorite
Une crise à gérer, des morceaux à recoller
Une vie si parfaite
Ne juger pas l’infidèle, c’est chacun demain
C’est elle aujourd’hui, vous peut-être lundi
Qui n’a pas au milieu de sa vie, le dessein
Gouter l’herbe ! Si douce dans l’autre prairie
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C'est beau un départ.
- Par fdubost
- Le 27/04/2015
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C’est beau un départ
Un départ, c’est le plaisir d’un retour qu’on attend
C’est vivre chaque instant en attendant demain
C’est un manque qui grandit jour après jour
C’est une lumière qui lentement se rapproche
C’est beau un départ
Un départ c’est l’émotion d’un moment
Ton dos qui se tourne, ton regard disparait
Un avion s’envole, un trait dans un ciel bleu
Un sablier qui s’écoule et annonce ton retour
C’est beau un départ
Un départ c’est aussi cette petite peur
Craindre que la seconde soit définitive
Cet ultime regard, qui pourrait être le dernier !
C’est beau et angoissant un départ !
C’est beau un départ
Mais pour vivre un retour, vibrer de l’attente
Il faut cette torture, cette petite souffrance
Tourner la tête, fermer la porte, s’éloigner
Se faire un peu de mal, pour mieux rebondir
C’est beau un retour !
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Abécédaire joueur
- Par fdubost
- Le 26/04/2015
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Abécédaire joueur.
A Avalanche….La beauté de la montagne, une vibration et la mort vient frapper
B Brouillard…Quand les nuages viennent faire une pause sur la terre
C Cœur…Ce n’est qu’un organe…mais en est-on certain ?
D Donner…Si compliqué à faire…mais générateur d’une telle joie.
E Ecole…Qui a eu cette idée folle…. ?
F Feu…Il sait nourrir, il sait nous chauffer…Il lui arrive de tuer.
G Gare. Lieu de rencontres, de départs et de retrouvailles.
H Holocauste, une tâche sur l’humanité.
I Imagination…Le seul endroitoù les frontières n’existent pas…
J Jouer…Si l’on pouvait jouer un peu plus…
K Kilimandjaro…Rien que le nom, c’est déjà un voyage
L Liberté. Pourtant on passe sa vie à se mettre des entraves
M Madeleine…Le gâteau de l’enfance, un parfum qui rassure
N Nue…Je t’aime quand tu avances nue vers moi…
O Oiseaux. On cherche toujours à les imiter sans jamais y arriver.
P Pain. Le partager, le rompre…sentir son odeur…Un bonheur simple.
Q Qualité ! Ne cherchez pas, je les ai toutes…Septiques ?
R Rose, je ne connais pas de fleur qui aille mieux à une femme
S Sentiers...Vers Compostelle ou serpentent dans les montagnes, ils sont le chemin des hommes
T Toujours…On a tous la prétention de le dire…et pourtant !
U Usées…Comme les mains d’un homme qui travaille pour faire vivre sa famille
VVenise…Il n’y en a qu’une ! Elle est unique et j’en suis amoureux
W Wolfgang…Le prénom de Mozart. Quand Dieu nous envoie un génie !
X Xérès…Vous en prendrez bien deux doigts ?
Y Yack…Désolé, je n’ai pas trouvé mieux…La vache de l’Himalaya !
Z Zorro…Quel petit garçon ne rêvait pas de porter la cape…
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Femmes croisées à la Croix-Rousse (Quartier de Lyon)
- Par fdubost
- Le 24/04/2015
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Femmes croisées à la Croix-Rousse (Quartier de Lyon)
Cette femme marche vers l’amour. Elle est rousse, pourquoi cette couleur ?
Elle est cachée derrière ses cheveux…
Elle va tomber, les yeux sur le portable, la laisse du chien s’emmêle entre ses jambes.
Elle marche deux mètres derrière son homme, l’image me gêne.
Cigarette au bec, enfant dans les bras…Cherchez l’erreur !
Elle regarde vers le sol. Lève la tête, tu es belle !
Les années sont passées, elle est d’un autre siècle.
Elle défie les hommes du regard…Dommage je n’ai pas le temps !
Elle me plait…Elle est passée !
Maman qui se rajeunit….fille qui se vieillit !
Elle ouvre un peu trop son chemisier, elle triche avec l’hiver.
Elle est habillée en panthère. Je rêve d’une panthère déguisée en femme.
Elle a une petite frange sur le front, on dirait une virgule…Où est donc le point ?
Elle écoute de la musique…Elle vient de pleurer…La musique adoucit-elle les mœurs ?
Un pull avec des clefs dessinées dessus…Quel secret renferme-t-elle ?
Assise dans son fauteuil, ses jambes sont mortes. Pourtant ses yeux voyagent !
Elle achète des chocolats avec patience…Elle déguste son plaisir à l’avance !
Elle ne marche pas, elle plane ! Profite de ton bonheur !
Une enfant ou une femme ? La frontière est parfois si mince…
Elle a des yeux de serpent. Elle mange une pomme !
Je ne la vois que de dos…Pas envie qu’elle se retourne.
Elle crie de peur sur un manège…Peur, plaisir, joie…Les sons sont si proches…
Elle prend un verre avec un inconnu…Ils se connaîtront bientôt !
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Elle était là.
- Par fdubost
- Le 23/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Elle était là.
Elle était là
Assise sur un banc
A quelques mètres de moi
A donner des miettes aux oiseaux
Je regardais cette vieille femme
Avec mes yeux de vieil homme
Je ne voyais alors que celle du passé
Celle qui les faisait se retourner
Elle s’est levée, appuyée sur sa canne
Elle est partie lentement sans regarder vers moi
J’ai commencé à marcher derrière elle
Sans savoir que faire
Nous marchions lentement
Elle rentrait vers le soir
Je marchais vers ailleurs
J’avais aimé cette femme
Elle était là
Mon cœur fatigué accélérait ses coups
Coucou…je l’aime encore
Mais j’ai ralenti
Je l’ai vue partir
Mon temps était passé depuis longtemps
J’avais raté un jour le rendez-vous
A quoi bon s’imposer
Elle n’était plus là
Je suis retourné sur le banc
Sachant que bientôt
Nous aurions un autre rendez-vous.
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L'argent
- Par fdubost
- Le 22/04/2015
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L’argent
Ne comptez pas sur moi pour cracher sur l’argent
C’est un luxe que s’offrent ceux qui savent ne pas en manquer
L’argent est un passeport qui permet de se maintenir
A l’intérieur du troupeau, anonyme dans le quotidien.
Ces petits morceaux de ferraille, ces rectangles de papier
Ouvrent ou ferment les portes, vous classent dans une case
Je ne suis rien, un gros chèque, tout le monde m’aime !
Un revers de bourse, et vous disparaissez des répertoires.
Je compare souvent l’argent à l’outil du paysan
Les mains nues, il ne peut qu’arracher l’herbe et crever
Avec une bêche et une faux, il survit dans son lopin
Avec un tracteur il fait vivre sa famille, la tête haute.
Au-delà, il paie les autres, et il n’est plus un paysan
L’argent vous construit et vous fait disparaître derrière lui.
Triste époque que la nôtre, qui compte la gloire en Rolex !
L’histoire se souvient de Gandhi, rarement d’un banquier.
Je respecte l’argent…Mais laissez-le à sa place
Ce n’est qu’un outil, un moyen, jamais un aboutissement.
Qui est le plus heureux, celui qui rêve de ce qu’il pourrait faire
Ou celui qui assit sur son tas d’or, a peur de le perdre.
Je ne rêve pas de fortune, je ne veux pas d’un cercueil en or.
La richesse d’un homme, est dans sa façon de dépenser
S’il utilise ses deniers comme un sang qu’il fait circuler
Alors il est vraiment riche. Il faire battre le cœur des autres.
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j'aime les voyages.
- Par fdubost
- Le 21/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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J’aime les voyages.
J’ai toujours aimé les voyages
Quoi de plus banal me direz-vous ?
Nous sommes des millions à avoir
Cette envie qui nous pousse
Mais moi je n’aime pas les voyages
Pas ceux dont vous parler
Ces aéroports standardisés
Ces attentes sous les néons
Je n’aime pas ces heures de vol
Pour manger la même nourriture
Suivre les mêmes guides
Voir briller les mêmes enseignes
Mes voyages à moi sont uniques
Je pars tous les jours en fermant les yeux
Je survole des jungles, nage dans des rapides
Je m’enfonce dans des territoires inconnus
Mes voyages à moi décollent d’une photo
D’un nom volant dans la foule, d’un visage croisé.
Je suis là…et je vais partout
Aucune frontière ne m’arrête…
Je suis un pantouflard direz-vous…
Peut-être…Peut-être pas
Mes voyages valent les vôtres
Ne vous en déplaisent
Ils donnent à chaque pays
Une odeur différente, une musique unique
A chaque voyage mes pays changent
De couleur, de paysage
Je ne critique pas vos voyages
Laissez-moi les miens
Et puis moi, à chaque départ
J’ignore ma destination
Et puis, j’ai un secret…
Je ne pars jamais seul et ou que j’aille
Tu es là, à me tenir la main
A regarder le même horizon
Et puis souvenez-vous toujours
Quand vous partez, vous avez des bagages
Vos soucis, vos ennuis, vos angoisses
Et là ou vous êtes ils vous accompagnent
Mes voyages sont immobiles
Mais je n’emporte rien de superflu
Je ne prends avec moi que ta main
Pour l’embrasser là-bas…Très loin.
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Je suis un con.
- Par fdubost
- Le 20/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Je suis un con
Je suis un con, et j’en suis fier
Dans ces temps où tout le monde
Se flatte d’en savoir bien plus
Que son voisin, et de tous ses aïeux
Je n’ai pas cette prétention
Je suis un con moyen, ni plus ni moins
Je comprends certaines choses et ose
C’est un comble dire quand je ne sais pas.
Regardez-les ces experts en tout
Tous ces savants qui vous expliquent
Pourquoi le ciel est bleu, pourquoi il neige
Moi, je me fiche souvent de ne pas savoir.
C’est très confortable d’être un con
Vous posez les questions que vous voulez
Vous riez de leurs regards gênés
Le pauvre ! Il n’est plus dans le coup !
Je suis un con qui utilise encore le Français
Qui refuse les anglicismes et demande le sens
Des abréviations qu’il ne connait pas
Un con qui ose dire qu’il ne sait pas.
Mais le con est utile à la société
Grace à lui, les autres se sentent
En un instant au dessus de la mêlée
Couronnés de la couronne du savoir.
Je vais continuer d’aller ainsi
Marchant sur mon petit chemin
Adieu les savants et les psy
Con oui ! Pas au point de vous enrichir !
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Ils se sont retrouvés...
- Par fdubost
- Le 17/04/2015
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Ils se sont retrouvés
Elle avance lentement, appuyée sur une canne
Il est comme ses grands arbres fatigués, courbé
Ils se sont aimés il y a de très longues années
Ils n’étaient pas libres, leurs chemins se sont séparés
La vie s’est écoulée, leur carnet d’adresse s’est vidé
Ils pensaient tout doucement se laisser glisser
Une route en pente douce vers un départ annoncé
Et puis un jour, la vie leur a offert un dernier cadeau
Ils se sont regardés, leurs mains se sont mélangées
Les corps sont bien usés, les yeux sont les mêmes qu’avant
Ils ont recommencés à se voir, sans oser vraiment se toucher
Avaient-ils encore le droit de donner des gestes à leur amour
Hier, il a posé les mains sur son visage, embrassé sa bouche
Il a retrouvé le gout qu’il aimait, ils avaient quarante ans
Et puis il a osé prendre sa main, elle s’est laissé guider
Avant c’était elle qui le conduisait au temple d’amour
Leurs gestes sont lents, ils sont comme des enfants
N’osant dévoiler devant l’autre leur corps oublié
Ils ont le temps, personne ne viendra les déranger
Bouton après bouton, ils osent s’abandonner, se montrer
Les voici nus. Ils ne voient pas la même chose que nous.
Ils se sont aimés lentement, dégustant chaque goutte
Blottis au fond de ce lit, ils sont heureux d’être en vie
Ils sont vieux, s’aiment, et ils viennent de faire l’amour
Demain il faudra parler à leurs enfants, se montrer
Ils se regardent, émus comme pour une première fois
Beaucoup de rendez-vous ratés, de choix assumés
La boucle est refermée, ils seront leur dernier amour.
Ils se sont retrouvés.
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Elle...
- Par fdubost
- Le 16/04/2015
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Elle
Elle a soixante ans et lentement elle se regarde
Un rendez-vous, partager un verre avec un inconnu
Se montrer dans cette posture, ce visage qu’elle farde
Un frisson la parcourt, depuis longtemps on ne l’a vue nue
Elle rentre de ce moment, trimbale un sourire béat
Ne se souvient plus des mots, juste ce regard appuyé
Se sentir une femme, oser penser qu’il la désirera
Elle va le revoir, elle ira au-delà de l’amitié
Elle
Hier soir c’était leur première nuit, sensation oubliée
S’offrir, se donner, toucher, que de verbes enfouis
Elle a vibré, doutait d’être encore excitée
Elle va le retrouver, l’histoire n’est pas finie
Elle se croyait âgée, aujourd’hui est une enfant
Elle marche les yeux en l’air, un parfum de Prévert
Flâner dans la vie, ne plus se soucier du temps
Elle roule vers lui, lévitation, ne plus être sur terre.
Elle
On lui dit de rester calme, relation fragile
Se moque des conseils, l’amour rend innocent
Le bonheur c’est l’instant, tout paraît facile
Qu’importe demain, envie de jouir infiniment.
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Un plaisir comme une naissance.
- Par fdubost
- Le 15/04/2015
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Un plaisir comme une naissance
Un jour d’hiver, j’ai ouvert mon ordinateur.
J’ai commencé à écrire, sans regarder l’heure
Raconter une histoire, sans savoir ou j’allais
Une façon ce soir-là d’oublier que je t’aimais
Sur mon écran ont commencé à vivre des ombres
Personnages improbables, gais ou parfois sombres
Scène après scène je voyais naitre mon théâtre
Les mots virevoltaient, les surveillais comme un pâtre
L’aube pointait déjà, j’approchais du mot fin
Excitation inconnue, car à ce moment enfin
Je venais de donner la vie, et ils étaient là
Commençaient à s’échapper, le devinais déjà.
Je croyais qu’ils resteraient juste ici, à moi
Comme des enfants grandis, sont partis de chez moi
D’autres les ont invités, sont partis vadrouiller
Sur les planches sont venus à la vie, se sont réveillés
Et puis un jour, dans un théâtre de Montpellier
Je me suis assis dans le public, les yeux émerveillés
Devant moi ils bougeaient, un peu différents
Les redécouvrais autrement, drôle de sentiment
Aujourd’hui ils vivent leur propres vies, loin d’ici
L’imagination des comédiens, leur donne une autre vie
Ce sont mes mots, mes créations, mais se sont envolés.
Comme un père aimant, resteront mes petits bébés
Ecrivain du dimanche, je ne suis qu’un petit auteur,
Pourtant, comme j’aime tous ces cabots amateurs.
Aux quatre coins de l’hexagone, de Cachan à Verdun
Vous donnez à mes mots, un très joli parfum.
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Il y a des soirs...
- Par fdubost
- Le 13/04/2015
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Il y a des soirs
Il y a des soirs ou l’on parle aux murs
Envie de crier, oubliant toute censure
Confronter sa vie à sa seule réalité
Ne plus se mentir, voir ce qu’on a raté
Il y a des soirs
Il y a des soirs ou la poitrine se serre
L’envie est grande de se servir un verre
Noyer ses échecs, trinquer à l’illusion
Que l’aube, donnera une autre vision
Il y a des soirs
Il y a des soirs ou on perd son chemin
Aller de l’avant, peut-être anticiper sa fin
Revenir en arrière, devant les autres se renier
Se plaire à penser que ce chagrin est le dernier
Il y a des soirs
Il y a des soirs ou je parle aux absents
Je leur confie mes doutes, mes errements
Je leur demande…Aidez-moi ! Triste supplique
Ils se moquent, tout cela n’est pas tragique.
Il y a des soirs.
Il y a des soirs qui précèdent le matin
Repartir de bon pied, effacer son chagrin
Continuer sa vie, camoufler ses blessures
Je serai alerte demain, cela soyez-en sûr.
Il y a des soirs
-
Je voudrais être un chat !
- Par fdubost
- Le 13/04/2015
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Je voudrais être un chat.
Je voudrais être un chat
Endormi là, contre ma maitresse
Vérifiant d’unœil entrouvert
Observant alentour tout intrus.
Un regard pour ce chien, derrière la vitre
Dormant, dans le froid, le pauvre dans sa niche.
Ronronnant à souhait sous la main de l’élue
Aimant sentir cet amour, mais ne pas en dépendre
Intelligent je suis, libre je resterai
Sans jamais renoncer, à rester un félin.
Et puis, pour lui prouver ma liberté
Tenter de fuir, sauter plus loin
Refusant sur un appel, de revenir me caler
Entre ses mains, contre ses seins
Une lapée de lait, une croquette au thon
Nichée au creux de ma patte et portée à mon museau
Courir d’un coup ! Tiens que fait cette souris ?
Honte à toi petite bête ennemie
Avec ta vélocité de m’obliger à bouger
Tentes tu effrontée ? De troubler l’heure de ma sieste…
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Ils se remplissent de vide...
- Par fdubost
- Le 11/04/2015
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Ils se remplissent de vide
A l’époque de Rome, pour que le peuple se taise
On offrait du pain, des jeux et puis du cirque
Il parait que les temps ont changé ! Quelle foutaise !
Ils se remplissent de vide
Que de papiers aujourd’hui noircis pour commenter
La phrase insipide, d’une poupée siliconée sans cervelle
La fausse confidence distillée dans un confessionnal filmé !
Ils se remplissent de vide
Que vous me rendez triste, tous mes amis abreuvés
De ces émissions préfabriquées, ces décors kitch
Cette télévision médiocre que l’on ose traiter de réalité !
Ils se remplissent de vide
Fabrique de héros, jeunes gens montés au pinacle cathodique
Ils sont utilisés, remplissent des caisses de souteneurs
Une fois le jus tiré, sont éliminés de façon méthodique.
Ils se remplissent de vide
Ami, toi qui noies tes soirées devant cet écran insipide
Tourne le bouton, ouvre ta fenêtre, pas celle de Windows !
Parle à ton voisin, occasion de construire une amitié solide.
Ils se remplissent de vide
Pékin express n’est pas en Chine, Dakar est dans les Andes
Les anges ont bien un sexe, la belle a plusieurs princes
On note les mariages, monnaie ses secrets, triste sarabande !
Ils se remplissent de vide
Je vais passer pour un vieux con, je veux bien l’assumer
J’aime qu’on me fasse rêver, décoller de mon canapé
Amusez-vous sans moi ! Dans un livre, je m’en vais cheminer
Ils se remplissent de vide
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Ces monstres du quotidien.
- Par fdubost
- Le 10/04/2015
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Ces monstres du quotidien
Ce sont des maitres d’écoles, des prêtres
Parfois des éducateurs, simplement votre voisin
Ce tonton qui aime tant les enfants, ce cousin
Ce type si respectable, qui a l’air si gentil.
Ces monstres du quotidien
Leurs mains se posent sur ces petits corps
Leurs doigts se glissent sous les vêtements
Ils osent passer cette frontière ignoble
Violer l’enfance, bafouer l’innocence.
Ces monstres du quotidien
Et nous sommes là, figés par cette question
Ne pas comprendre, refuser l’innommable
Contenir sa rage, refouler cette envie
D’écorcher vif ces déchets d’humanité
Ces monstres du quotidien
Pourtant ces monstres sont là, au milieu de nous
Sommes-nous tous capables de pareil sacrilège.
Quand l’horreur nous ressemble, elle nous effraie
Et si demain c’était toi qui me lis, moi qui écris.
Ces monstres du quotidien
Combien de vies abimées pour longtemps par eux
Combien de bambins livrés tous les jours à leur soif
Mais aujourd’hui les enfants parlent, comprennent
Ces créatures immondes n’auront pas le dernier mot
Ces monstres du quotidien
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Ces minutes magiques.
- Par fdubost
- Le 08/04/2015
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Ces minutes magiques
Nous avons tous dans notre collection
Quelques perles que nous conservons
Imprimées là au fond de notre cœur
A la surface des contours de notre âme
Cette minute ou votre regard a croisé
Un visage, un parfum ou une voix
Cet instant magique ou vos yeux
Plantés dans le sien ont compris.
Ce temps ou ce parent est parti
Comprendre d’un coup la solitude
Ces yeux qui se ferment, ultime adieu
Encore une minute madame la mort !
Ce souffle du bonheur, une tête apparaît
Un cri, un petit corps, c’est votre enfant
Début d’un chemin, pari sur l’avenir
Le porter vers demain, tenir sa main.
Ces histoires qui se terminent un jour
Quelques mètres serrés dans un couloir
Elle s’écarte, elle monte dans sa voiture
Vous la suivez un instant, c’est terminé.
Et puis il y aura cette ultime seconde
Ce mystère universel, la dernière pensée
Une vie n’est finalement qu’une addition
De très courtes émotions instantanées,
Et comme nous l’aimons cette dernière minute
Le réveil va sonner, vous savourez le moment
Rester encore sous la couette, bien au chaud
Elle vient de couler, maintenant il faut se lever.
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Les vagues
- Par fdubost
- Le 07/04/2015
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Les vagues.
Nous vivons au milieu d’un ressac permanent
Une vague d’information vient tous les jours
Se fracasser à répétition sur le mur de nos écrans
Un ancien champion tombe, crâne fracassé
Les cameras s’allument, les experts enquêtent
Le coma se prolonge, le suspense est émoussé
Des armes chimiques massacrent des enfants
Dirigeants et intellectuels poussent des cris d’orfraie
On tue de façon conventionnelle, moins dérangeant !
Un crime remplace un autre, assassins similaires
Une catastrophe vient effacer celle de la veille
Même plus le temps de se mettre en colère
Où est l’essentiel ? Quel sera l’accessoire ?
Dans cette mer d’infos, il faut être attentif
Que restera-t-il gravé dans nos mémoires ?
Amusez-vous, mes amis poètes à ce petit jeu
Prenez un vieux journal, juste quelques semaines
Regardez les titres, ce qui faisait sur l’instant un enjeu
Vous verrez que souvent, comme balayé par le vent
La une est devenue, en dernière page un entrefilet
Parfois, hier caché, sera demain la marque de notre temps
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Mes mains.
- Par fdubost
- Le 06/04/2015
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Mes mains.
Mes mains sont mes fidèles amies
Sur votre nuque madame elles attaquent
Cette danse et ces cercles pommadés
Je vois votre peau venir à leur rencontre
Votre dos onduler et épouser mes gestes…
Mes mains sont là pour vous plaire
Pas une parcelle de votre corps ne leur échappe
Elles connaissent vos creux, parcourent vos sillons
Viennent dans les secrets de votre source
Cueillir avec dévotion l’élixir de l’amour
Mes mains se font exploratrices
Quand votre ventre s’ouvre à leur venue
Elles se font désirer, hésitent sur le seuil
Pourtant, je sais, que vous les invitez à entrer.
C’est au rythme de mes doigts que vous dansez.
Mes mains deviennent douceur
Après cette folle cavalcade, pressées contre votre sein
Elles sentent les battements saccadés de votre cœur
Vous les passez sur votre visage, merci de ce baiser
Après un tel accueil, n’ayez craintes qu’elles ne reviennent.
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Les moutons ne se révoltent pas
- Par fdubost
- Le 05/04/2015
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Les moutons ne se révoltent pas
Forbes vient de faire le bilan de l’année 2012
Les grandes fortunes s’envolent vers les cieux
Les profits boursiers n’ont jamais été aussi hauts
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
Vingt millions de chômeurs en Europe
La pauvreté qui s’insinue dans nos vies
Et l’on baisse l’aide alimentaire aux associations…
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
Il faut diminuer vos salaires, réduire vos pensions
Accepter des boulots n’importe où, être malléables
C’est à vous de payer l’inconstance de ceux qui dirigent
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
On vous gave de football et de télé réalité
Vous faites la queue des heures pour acheter
Un I-Phone hors de prix fabriqué par des enfants
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
Nous élisons ceux qui nous endorment avec des promesses
Ceux qui nous font croire qu’au fond de l’impasse
Le mur qui se dresse devant nous n’est qu’un mirage
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
L’histoire finit toujours par repasser les plats
C’est avec des régiments de moutons enragés
Que l’on a guidé des peuples complets vers l’abattoir
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
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La fin des greniers..
- Par fdubost
- Le 04/04/2015
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La fin des greniers…
Souvenez-vous de nos parties de cache-cache
Nous slalomions entre de vielles malles oubliées
La tête blanchie au passage de toiles d’araignées
Ne pas redescendre avant que les parents se fâchent.
Parcourir le grenier, découvrir mille trésors perdus
Une boite rouillée remplie de boutons sculptés
Des jouets en vrac au fond d’un panier d’osier
Notre âme d’enfant s’en trouvait toute émue.
Défaire un ruban, lettres d’amour d’un autre temps
Mots appliqués avec une plume à l’encre parfumée
Des paquets de cartes postales aux angles abimés
Témoignages de disparus envoyés tout au fil des ans.
Ouvrir un ancien album, photos d’anciens poilus
Mariages à la campagne, pique-niques du dimanche
Papy en beau costume, mamy dans sa robe blanche
Les modes défilent,portées par ces corps inconnus.
Enfants ou adultes, ces greniers offraient de vrais trésors
Chacun trouvait un morceau de ses racines enfouies
Cette odeur de poussière, madeleines de Proust amies
Surtout ne rien jeter, ces parcelles de vies valaient de l’or.
Nous ne laisserons pas de nouveaux greniers à nos enfants
Les images sont numériques, très rarement imprimées
Par les mails, les missives amoureuses sont remplacées
Les cartes sont virtuelles, l’émotion d’un seul instant.
Je ne suis pas nostalgique, vers demain nous devons avancer
Je suis juste un peu triste, nos petits-enfants n’auront plus
En trouvant un disque numérique, cette émotion retenue.
Sur nos clés USB, ces odeurs ne seront pas gravées
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Un regard croisé.
- Par fdubost
- Le 03/04/2015
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Un regard croisé
Accoudé au bar, je buvais mon café
Un livre à la main, l’esprit en vadrouille
Je prenais mon temps, pourquoi s’en aller
La tête vers le plafond, sur cette plaque de rouille…
Du monde devant la caisse, elle attendait
Entre deux âges, avec des yeux de limier
J’ai senti son regard appuyé, elle m’observait
De chasseur habituel, je devenais le gibier
Comme un lapin dans les phares, hypnotisé
Elle m’emprisonnait, captif de son filet
Comment réagir, par son attention, paralysée
Incapable d’un mouvement, déjà elle s’en allait
Etait-ce un jeu, amusement de coquette
J’étais amoureux de l’instant, sentiment volatil
Elle était partie, dans une évasion discrète
Tendre minute évanouie, je devais m’en aller.
C’était juste un regard croisé…
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Une vague qui n'arrive jamais.
- Par fdubost
- Le 02/04/2015
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Une vague qui n’arrive jamais
Elle est dans ses bras, elle est bien
Son corps ondule, sa peau frissonne
Au fond de son ventre elle se forme
Aujourd’hui elle va arriver…et puis…
Une vague qui n’arrive jamais
Ces femmes qui aiment l’amour
Elles voudraient tant surfer dessus
Connaître son sommet, l’ivresse
Mais ce soir encore, se résoudre…
Une vague qui n’arrive jamais
Elles connaissent pourtant le plaisir
Ces petits échos qui vivent en elles
Cette eau qui clapote sans jamais bouillir
La prochaine fois c’est sûr, elle arrivera
Une vague qui n’arrive jamais
Des années à attendre, tenter de l’oublier
Jouer l’épanouie, être une femme libérée.
Se demander pourquoi, elles n’y ont pas droit
Injustice intime, jalousie contre celles…
Une vague qui n’arrive jamais
Pourtant il y aura demain, un autre jour
Dans les bras d’un inconnu, d’un ami
Dans le lit de l’être aimé, ou ailleurs
Un déclic, un mot, qui ouvrira la digue
Une vague qui arrivera enfin
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Avril
- Par fdubost
- Le 01/04/2015
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Avril
Il faut toujours se méfier d’avril
On croit voir arriver le printemps
Et par un matin traite
L’hiver vient vous surprendre
Je me souviens d’avril
Tu me disais le printemps
Tu me disais l’été
Tu m’as soufflé l’automne
Il a suffit d’un appel
Quelques mots obscurs
Comme une gifle, un soufflet
Et le mirage s’est envolé.
Avril est un mois malin qui vous apprend
En une seconde plus qu’en une vie
J’étais un géant à huit heures, pour me retrouver
Le temps d’un Allo, un naufragé perdu.
Ou es-tu aujourd’hui ?
Tu dois voler vers d’autres contrées
Aimer et ployer sous d’autres bras
Sourire à d’autres visages
Avril reviendra bientôt
Mais je sais qu’il n’y aura plus d’été
Il est parti avec toi réchauffer
Un autre cœur, un autre corps
Avril est un traitre, pourtant je me souviens
De cette terrasse, de cette pelouse
Ou ta tête, posée sur mon épaule
Me disait un mot fou…Demain
Pourtant je suis heureux pour toi
Je t’imagine avoir retrouvé ta vraie vie.
Je déteste avril de toute mon âme et pourtant
C’est en avril que du bout de tes lèvres…
S’est échappé un souffle, une bêtise
Juste quelques mots, quelques sons
Mais le pensais-tu vraiment au moment
A cet instant ou tu m’as dit Je t’aime….
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Filles abandonnées
- Par fdubost
- Le 30/03/2015
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Filles abandonnées
Elles avancent dans la vie de travers
Cherchant du regard un visage
Ce papa vagabond, cet homme volatile
Il a oublié qu’elles avaient besoin de lui.
Papa est parti
Un jour il a quitté une femme, une maman
Il a perdu la tête, une nouvelle vie
D’autres draps froissés, d’autres bras ouverts.
Une porte fermée derrière lui, sans se retourner
Papa est parti
C’était le premier homme de leur vie
Mon père ce héros, image d’Epinal
Il devait les protéger, les conduire à l’autel
S’appuyer contre lui, son sourire en offrande.
Papa est parti
Un jour, au temps des cheveux blancs
Il comprendra ces moments perdus
Ces regards complices, ces émotions envolées
C’est maintenant une femme, il est trop tard
Papa est parti
Toi qui lis mon texte, tu dois te souvenir
D’autres passeront dans ton lit, te souriront
Rien ne remplacera pourtant, les mots d’amours
De cette enfant, de tes petites princesses.
Papa est parti
Mon portefeuille est plat, je n’ai pas de coffre
Pourtant je suis riche, le plus heureux des hommes
Quand en bas d’un sms mes princesses me disent
Avec un petit cœur…Papa je t’aime.
Papa est parti
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une vie entrelacée.
- Par fdubost
- Le 26/03/2015
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Une vie entrelacée
Venez les regarder avec moi
Ils se tiennent par la main
Amis, surtout soutenez moi
J’emboite leur chemin
Ils n’ont pas d’âge, fatigués
Il est grand, se bat pour rester droit
Elle est encore belle, toujours fardée
Marchent dans ce parc, aiment l’endroit.
Leurs mains sont serrées, les doigts croisés
On dirait un vieux couple, le bout du chemin
Pourtant je connais leur histoire, si compliquée
Pour arriver à ce moment-là, un incroyable destin
Une vie entrelacée
Ils sont très vieux, mais leur union est au printemps
Elle vient de lui dire oui, sous l’œil du maire amusé
Cette promenade est la récompense des anciens amants
Une histoire d’amour dans les racines du passé.
Je sais qu’ils se sont aimés quand ils étaient des enfants
A un moment où l’on ne sait pas encore identifier
Que celui qui est là, à vos côtés, les yeux caressants
Va laisser dans votre vie, des émotions éparpillées
Quand elle est partie, il n’a pas trouvé les mots
Les années se sont écoulées, des amours sont passées
On croit avoir oublié, drôle de capacité du cerveau
Et puis un jour, la source rejaillit, tout est bouleversé
Une vie entrelacée
Il voulait la choyer sans savoir comment, elle est repartie
Elle a aimé de nouveau, rencontre sur un beau sentier
De loin il la protégeait, le bonheur doux d’être son ami
Les versants d’un même sommet,amour ou amitié.
Ils sont bientôt au bout de leur route, retrouvés
Elle pense qu’il sera assez fort, une épaule présente
Il est heureux d’être là, pouvoir l’accompagner
Main dans la main, glisser sur cette dernière pente.
Je les regarde s’éloigner, les yeux pleins d’émotion
Ils avancent droits, un chemin torturé pour arriver là
Heureux pour eux, finir sa vie dans une douce passion
Les doigts croisés symbole de cette vie en entrechats…
Une vie entrelacée
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Nostalgie
- Par fdubost
- Le 24/03/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Nostalgie.
Me revient à l’esprit, comme une odeur qui plane
Avec délectation ce fumet délicat
Devant le four j’attendais impatient
Et trépignant de gourmandise
Léchant mes lèvres, salivant de plaisir
Et sachant par avance, que Proust avait raison
Insensible aux bruits de la cuisine
Ne voulant rien rater de leur tendresse
Elégantes dans leur robe dorée.
Je commençais à les croquer
Et me délectais de leur moelleux
Tâtant leur rondeur, croquant leur arrondi
Arrivé en leur cœur, je laissais fondre dans ma bouche
Insensible à leur chaleur, gourmand de leur goût
M’installait à la table, prêt à me rassasier
Et pleurant de bonheur, je comprenais l’expression.
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Elle avance vers plus tard...
- Par fdubost
- Le 23/03/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Elle avance vers plus tard
Elle sort de ce bureau, blouse blanche sordide
Le crabe est en elle, se faire à ce sombre visiteur
Se battre ou pas, il va falloir maintenant choisir
Une guerre, pour la gagner, il faut une raison.
Elle avance vers plus tard
Tumeur si petite, terreur qui devient immense
Le long de ce couloir carrelé, sa vie défile
Remplir les colonnes, c’est l’heure du bilan
Pour marcher vers demain, assumer le présent.
Elle avance vers plus tard
Dans sa maison elle est seule, chambre du sommeil
Lui dort, depuis longtemps au bout du corridor
L’amour s’est envolé, emporté par les années
Elle se regarde dans la glace, regarde son corps oublié.
Elle avance vers plus tard
Elle sait qu’elle va se battre, elle a toujours lutté
S’appuyer sur ses enfants, elle veut être grand-mère
Redresser la tête, ne pas craindre cette vilaine bête
Enterrer une femme, pour en faire naître une autre
Elle avance vers plus tard
C’est décidé, elle retrouvera le plaisir, sera gourmande
Se chauffera au soleil, laissera bailler son corsage
S’autorisera à jouir des hommes et de leur tendresse
Ce soir elle a envie…Merde au cancer, vive la vie !
Elle avance vers plus tard
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Bon anniversaire ma fille.
- Par fdubost
- Le 22/03/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Bon anniversaire ma fille
Tu es arrivée comme une fleur de printemps
Au siècle dernier, aujourd’hui, il y a vingt ans
Dans mes bras de nounours, avec tes boucles d’or.
Ton enfance, sous les yeux protecteurs de ta sœur
S’est écoulée en offrant ton sourire et ton cœur
Toujours passionnée, par les loups ou les pierres
Un jour tu es entrée dans une écurie, révélation
Tout a été balayé, plus qu’une seule passion
Parler, écouter les chevaux, leur offrir ton amour
A leur contact tu as appris qu’il faut être fort
Ne pas reculer, accepter de blesser ton corps
Tu as gagné leur respect, s’inclinent devant toi
Derrière cette femme fière, une douce sensibilité
Tu détestes les injustices, tu cultives l’amitié
Très souvent submergée par tes émotions.
Je ne suis pas toujours celui que tu attends
Tu verras qu’il est compliqué d’être parent
Tu construis ta vie, là pour t’accompagner.
Ma princesse je t’aime, et je viens te le dire
Plein de choses encore, mais il faut bien finir
Alors simplement je te souhaite un bel anniversaire
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Une dent contre lui…
- Par fdubost
- Le 22/03/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Une dent contre lui…
Il gare sa grosse berline sur son parking privé.
Quelques secondes assis, avant de descendre
Comme tous les matins, il est le premier arrivé.
Ce matin l’envie n’est pas là, un goût de cendres
Pourtant il a un beau métier, un compte en banque
Des amis hauts placés, des relations comme il faut
Il devrait pourtant être heureux, rien ne lui manque
Mais ce matin dans sa vie, tout semble sonner faux
Il traverse le cabinet désert, ne remarque pas l’odeur
S’installe dans son bureau, regarde ses rendez-vous
Une journée bien remplie, enfiler de longues heures
Du bruit derrière la porte, aujourd’hui il se sent mou
Il va saluer ses patients, reconnait les visages anxieux
Il voudrait les rassurer, mais c’est une cause perdue
Il fait entrer le premier, un gentil petit monsieur
La mâchoire déjà serrée. On le sent déjà tout ému.
Chez les autres, les fraises sont des fruits de printemps
Chez lui, le nom sonne comme un instrument de torture
Il voudrait voir des sourires, ne pas provoquer ce tourment
Mais quand ils partent, disent à bientôt dans un murmure
Le dentiste a le blues, son métier provoque des suées
Tant d’années passées en études pour si peu de bonheur
Comme ils marchent vîtes, une fois qu’ils sont soulagés
Toujours surpris de ne pas avoir ressentis de douleurs
La journée se termine, ce soir il est encore troublé
Il pense à sa femme, elle sera là, appuyée à son dos
Pour elle c’est encore pire, ils se sont bien trouvés
Ne le répétez pas, elle est inspectrice aux impôts !
-
Elle suce son pouce...
- Par fdubost
- Le 21/03/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Elle suce son pouce…
Femme et enfant, hier et aujourd’hui
La fatigue arrive, cherche son réconfort
Comme un refuge, une tendre sécurité
Il est là, toujours disponible pour elle.
Elle suce son pouce…
Si vous la contrariez, si vous la bousculez
Il vient la rassurer, lui offrir sa douceur
Mélange étonnant d’enfance et de candeur
De naïveté douce, et de fort érotisme…
Elle suce son pouce…
Souvent vous voudriez prendre sa place
Venir bénéficier de son tendre palais
Sentir comme lui, sa langue s’enrouler
Autour de vous, dans cet écrin humide…
Elle suce son pouce…
Quand la femme vient de faire l’amour
Repue de fatigue, noyée dans son plaisir
C’est vers lui qu’elle se réfugie, trouver le repos
Sa bouche enserre son petit corps, avant le sommeil
Elle suce son pouce…
Ne riez pas, ne vous moquez pas de ce geste.
N’avons-nous pas tous au hasard de la vie
Besoin de ces instants, de ces perles d’enfance
Ou par un détail, revient ce plaisir innocent.
Elle suce son pouce…
-
Un voyage
- Par fdubost
- Le 20/03/2015
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Un voyage
On a tous envie
Un jour dans sa vie
De parcourir le monde
De partir à la ronde
On a tous envie
De traverser les océans
D’aller bon an mal an
D’un sommet à un océan
On a tous envie
D’un port à une gare
Un petit matin hagard
De larguer les amarres
On a tous envie
Un matin, très loin
Un peu plus, un peu moins.
De se poser dans un petit coin
On a tous envie…
Mais moi aujourd’hui
C’est vers toi, mon amie
Que vont mes envies
Quand ton étoffe tombe
S’ouvre alors un autre monde
Et sur ton épaule ronde
J’aime provoquer l’onde
A l’ombre de tes seins
J’ai trouvé mon destin
Je sais, j’en suis certain
Que c’était mon chemin
-
Les deux femmes
- Par fdubost
- Le 19/03/2015
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Les deux femmes…
Je voudrais vous présenter une amie
Quand vous la voyez, vous pensez à un oiseau
D’une main je pourrais la poser devant vous
Vous n’osez souffler, de peur qu’elle s’envole.
Pourtant, son ventre a porté cinq enfants
L’un est parti de là-haut, veiller sur sa maman
Les autres sont adultes, pas assez à son gout.
Pourtant de son regard, elle sait les protéger.
Elle n’est plus vraiment mariée, car il n’a pas su
Etre celui sur qui elle pouvait se reposer
Aujourd’hui elle est seule, mais au combien grandie.
Sa mue a débuté, pour être une autre femme.
Regardez son sourire, il est souvent triste.
Elle ne sait plus à quel point elle peut séduire.
Mais, parfois sous la lumière des projecteurs
Elle commence à entrevoir celle qu’elle peut être.
Je connais mal son parcours. Mais je suis certain.
Que le bonheur ne l’a pas toujours fréquentée.
Les hommes n’ont pas su l’aimer et la choyer
Sans oser l’avouer, elle rêve de sensualité.
Elle est passée d’une femme à l’autre. Et demain…
Elle va apprendre à oser le plaisir, à oublier
De n’être qu’une femme attachée à son devoir
Pour faire renaitre en elle, les charmes de l’orient.
Toi, l’homme qui va passer et qui l’ignores encore.
Tu vas lui offrir bientôt, une couche parsemée de roses
Un jardin de jasmin, et tu verras qu’elle sera te donner
Un trésor de tendresse, du temps à rattraper.
Mais attention, cette femme est notre amie.
Si tu ne sais l’aimer, la caresser et la respecter
Tu pourrais nous trouver en travers de ton chemin
Elle mérite un peu de miel, ne va pas tout gâcher.
-
Ils marchent vers l'océan...
- Par fdubost
- Le 18/03/2015
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Ils marchent vers l’océan…
Un sac à dos arrimé, une coquille accrochée
Une gourde à la ceinture, la tête protégée
Les pas s’enchainent, chacun son rythme
Tenir la cadence, l’étape est encore loin
Ils marchent vers l’océan…
Les journées longues, les pieds douloureux
Souffrance physique, plaisir de la surmonter
La canicule un jour, déluge le lendemain
Mètre après mètre, la victoire à ce prix
Ils marchent vers l’océan…
Leur marche remonte à la nuit des temps
Un pont entre le moyen âge et aujourd’hui
Chacun a son moteur, pas toujours Dieu
Ils cherchent là, ce que l’on ne trouve plus
Ils marchent vers l’océan…
Cette femme seule recommence sa vie
Cet homme vient de vaincre la maladie
Ce couple teste la force de son amour
Cette silhouette anonyme cherche sa route
Ils marchent vers l’océan…
Un jour je le sais, je vous rejoindrai
Ne rien redouter, le désir de trouver
Avant d’entamer mon dernier voyage
Juste l’envie de suivre ce long chemin
Ils marchent vers l’océan…
Et puis un soir, soleil de carte postale
Les yeux posés sur l’écume des flots
Fermer les paupières et enfin pleurer
C’est sans Elle, que j’arrive à Compostelle
Ils marchent vers l’océan…
-
Elle a....
- Par fdubost
- Le 17/03/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Elle a…
Elle a 20 ans !
Les yeux se retournent sur elle
Elle fait l’amour en courant
Elle sait qu’elle est belle !
Elle a 30 ans !
Elle a son homme à elle
Elle fait l’amour en chantant
Elle est devenue fidèle !
Elle a 40 ans !
Elle sait s’occuper d’elle
Elle fait l’amour en riant
Ses enfants ont besoin d’elle.
Elle a 50 ans !
Elle redevient rebelle
Elle fait l’amour à son amant
Elle ouvre enfin ses ailes.
Elle a 60 ans !
Elle se trouve moins belle
Elle fait l’amour en profitant
Ne veut regarder devant elle.
Elle a 70 ans !
Elle se moque un peu d’être belle
Elle fait l’amour lentement
Trouve que la vie est encore belle.
Elle a 80 ans
Pour lui, veut encore être belle
Elle fait l’amour en tremblant
Sa vie est derrière elle
Elle a 100 ans !
Sa mémoire est infidèle
Elle fait l’amour en rêvant
Se souvient comme elle était belle !
-
Ce soir il y a foot !
- Par fdubost
- Le 16/03/2015
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Ce soir il y a du foot !
Le monde peut s’écrouler, les hommes s’entre-tuer
Les tempêtes se déchainer, les murs se lézarder
Des enfants mourir derrière les barbelés…
Tout cela n’a pas d’importance…
Ce soir il y a du foot !
Notre planète est ronde, est-ce l’explication ?
Cette similitude de la forme, emporte-t-elle le fond
Quelques grammes de cuir qui roulent sur le sol…
La raison disparait, éteignez les lumières…
Ce soir il y a du foot !
Ne voyez pas en moi un pourfendeur de ce sport
Utiliser ses pieds pour pousser un ballon, geste universel !
Que de rires déclenchés, d’enfants heureux pour un but marqué…
Mais que reste-t-il de ce jeu dans le business mondial…
Ce soir il y a du foot !
On déverse sur des presque enfants, des torrents de millions
Comment s’étonner qu’ils soient totalement déconnectés
On les sort de l’école pour pousser une balle
Objets dorés que l’on vend, que l’on jette à la première blessure…
Ce soir il y a du foot !
Depuis longtemps les malins tirent les ficelles
Regardez vos écrans, achetez les maillots, peuples incrédules
Les bleus vont gagner ou perdre, quelle importance
Le monde est un marché sans frontière ! Coup de sifflet final !
Ce soir il y a du foot !
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je suis monté sur scène...
- Par fdubost
- Le 15/03/2015
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Je suis monté sur scène
Je suis monté sur scène
Ce ne sont que quelques marches de bois
Quatre pas entre le sol et la scène
Et pourtant
Je suis monté sur scène
Et je suis passé de l’ombre à la lumière
Comme enlevé par ce halo
J’ai découvert un autre monde
Arrivé en haut, je vous voyais là
Assis dans vos fauteuils, les yeux bloqués
Sur moi, sur ce personnage qui avait pris mon corps
Et puis…
Un mot…un deuxième…
Cet autre moi prenait possession de ma voix
Mes mains n’étaient plus les miennes
Mon regard ne voyait plus que le noir et le néant
Je suis monté sur scène
En une heure j’ai joué une vie
En quelques pas, j’ai traversé la planète
En quelques gestes, j’ai redessiné le monde
Je suis monté sur scène
Et puis vos mains se sont agitées
Elles se frappaient les unes contre les autres
Leurs coups se transformaient en musique
Et cette musique montait en moi
On a coupé la lumière
On a fermé le rideau
La salle était vide
Je suis resté seul…mon personnage était parti…
Il m’avait volé mes forces
Alors…
Je suis descendu de scène
Je n’étais plus que moi
Je te cherchais du regard
Mais je savais déjà !
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J’aime vous regarder mesdames
- Par fdubost
- Le 13/03/2015
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J’aime vous regarder mesdames
Je ne suis pas un pervers, ni un collectionneur
J’aime la beauté et la traque en chacune
Rares sont celles qui ne cachent sur leur personne
Une parcelle de charme, un morceau de douceur
J’aime vous regarder mesdames
Qu’importe votre âge ou votre condition
Vêtues de soie ou de simples guenilles
Vous arpentez la vie, et vos jambes en marchant
Donnent au monde son énergie et son équilibre.
J’aime vous regarder mesdames
A chacune son parfum, parfois discret et léger
Ou persistant, planant dans votre sillage
Fruité, comme un agrume de printemps
Capiteux comme le frimas un soir d’automne
J’aime vous regarder mesdames
Vous offrez toutes un visage de l’amour
Celle-ci, aime se faire désirer, sans souvent céder
Une autre voit l’amour comme une rude bataille
Elle, est amoureuse, elle avance comme en lévitation.
J’aime vous regarder mesdames
Et puis il y a celles, que la vie ou l’éducation
Ont fermé au plaisir. Fleurs non écloses.
Vous avancez lèvres serrées, corps caché
Mais vos rêves sont le tourment de vos nuits.
J’aime vous regarder mesdames
Je vous regarde et j’aime imaginer vos vies
Ces hommes maladroits qui oublient vos désirs
Ces brutes imbéciles qui parlent avec leurs poings
Ceux qui négligent, ne lâchent leur télécommande
J’aime vous regarder mesdames
Mais celles que je regarde avec le plus d’amour
Ce sont mes deux princesses, femmes en devenir
Et je rêve de vous voir, heureuses et épanouies
Aux bras d’un homme qui lui saura vous aimer.
J’aime vous regarder mesdames
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Et quand vient le soir.
- Par fdubost
- Le 13/03/2015
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Et quand vient le soir.
Seule dans sa cuisine, elle malaxe la pâte
Tranches de pommes étalées avec amour
Les petits enfants au gouter, elle les gâte
Un œil sur la pendule, surveille le four
Une mamie comme beaucoup d’autres
Souvent utile pour garder les enfants
Sur son canapé souvent ils se vautrent
Ca lui fait plaisir, mais parfois elle ment
Et quand vient le soir.
En veillant sur ses petites têtes blondes
L’esprit s’évade, cieux non avouables
Un frisson la parcourt, comme une onde
Ce soir il sera là, elle se sent coupable
Sous son corsage sage, ses seins palpitent
Il a suffit d’un sourire, un geste audacieux
Pour que dans l’instant, le feu crépite
Préfère se cacher, ne pas faire d’envieux.
Et quand vient le soir.
Il est plus jeune, est-ce bien raisonnable
Se moque d’elle-même, déguster ce plaisir
Ce bonheur est fragile, lendemains friables
Profiter du moment, qu’importe l’avenir.
Elle aimait son mari, homme sans audace
Ignorait qu’un souffle n’est pas une tempête
Lui l’a bouscule, des orages qui la fracassent
Quand il l’a prend, elle ne peut rester muette.
Et quand vient le soir.
Parfois elle a honte, est-ce encore de son âge
Range ses scrupules, pourquoi se blâmer
C’est sa vie, ces moments qu’elle partage
Elle connait le jeu, le temps est compté.
La tarte est cuite, les enfants impatients
Pour eux elle offre des gestes tendres
Mamie gâteau, elle soigne son maintien
Ce soir, dans ses bras, aimera se rendre.
Et quand vient le soir.
Dans l’ombre de sa chambre, volets fermés
Dormir dans ses bras, libéré de toute astreinte
Dire merci à la vie, d’avoir enfin retrouvé
Ces sensations depuis longtemps éteintes
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Le syndicat des fruits et légumes…
- Par fdubost
- Le 12/03/2015
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Le syndicat des fruits et légumes…
Le texte de ce jour est une revendication
Nous fruits et légumes protestons avec force
Contre l’image que l’on nous donne
Et l’utilisation que l’on fait de nous.
Vous les humains vous trouvez malin de dire
Quand vous n’êtes plus capables de mouvement…
Le pauvre ! C’est maintenant un vrai légume !
Vous n’avez pas le droit de nous insulter de la sorte
Nous les végétaux ne pouvons pas bouger
Mais nous sommes capables de nous adapter
Au temps, à l’époque et à vos agressions
Si vous n’y prenez garde, nous traversons vos goudrons.
Et puis, quand vous nous maniez, faites un peu attention !
Pourquoi les tomates devraient elles viser les comédiens
Et les concombres, c’est leur place sur vos rides ?
Pas de commentaires pour les bobos dans des bains de raisins !
Nous ce que nous aimons, c’est faire jaillir nos couleurs
Dans une salade niçoise, un couscous ou un pot au feu.
Donner des sourires à votre table, se faire croquer avec amour
Vous offrir nos vitamines pour passer l’hiver en douceur.
Bon nous avons des compensations. Certaines aubergines ou bananes
Je n’en dirai pas plus, mais elles en sont souvent toutes retournées.
Et puis mes copines les fraises, avec un peu de chantilly
Ont parfois de drôles de soirées à faire rougir un abricot.
Voilà, notre revendication est sérieuse
Prenez garde qu’un de ces jours ? Ce ne soit la fin des haricots !
Mais je dois vous laisser, je suis attendu par une clémentine.
Mais je dois me couvrir pour éviter un petit pépin.
Nous allons tous les deux au ciné, voir un navet.
Je n’ai plus un radis, mais je garde la pêche.
Si elle aime mes noisettes, je vais avoir la banane
Mais si je suis maladroit, je pourrais prendre un marron.
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A vous.
- Par fdubost
- Le 11/03/2015
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A vous.
La vie est une rivière capricieuse.
Nous nous battons tous les jours
Pour des choses si bêtement futiles
Et puis il suffit d’un coup de téléphone
Pour basculer dans une nuit sans lune.
Parents aimants, votre enfant n’est plus.
Pourquoi lui, pourquoi pas nous
Eternelle question, désespoir infini
Les choses sont ainsi, sordide fatalité.
Pourtant il faut vivre, se remettre debout
Continuer pour lui, avancer pour eux
Ces enfants aujourd’hui sans papa.
Vos amis sont là autour de vous
Ils cherchent les mots impossibles
Seulement vous dire, on vous aime.
L’avenir ne sera plus jamais comme hier
A votre table, une chaise restera vide
Mais votre cœur sera rempli de lui.
Bien sur rien ne viendra alléger votre tristesse
Mais sa place en vous ne cessera de grandir
L’Amour, comme un ultime défi à la mort.
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La vieille femme
- Par fdubost
- Le 10/03/2015
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La vieille femme
Une fine tranche de foie gras, un peu de saumon
Un plat cuisiné pour elle, pour le chat une boite de ronron
Une petite buche achetée à la boulangerie d’à côté
Une demi-bouteille de champagne pour ne pas gâcher
Dans un coin de la pièce, la télévision ronronne
Entre les publicités, un réveillon enregistré à l’automne
Tout est faux, tout est décors, des torrents de guimauve
Des people prétentieux défendant leur propre cause
Un appel des enfants, pas trop tard, pas la réveiller
Elle déballe une eau de Cologne qu’elle s’est achetée
Elle va faire sa vaisselle, devine derrière les carreaux
Les rires et les chants des enfants qui ouvrent les cadeaux
Avant d’aller dormir, elle se souvient des Noël d’antan
La messe de minuit, petite fille entourée de ses parents
Ce cadeau unique, papillotes et quelques clémentines
Un vrai sapin, des chants de Noël, des odeurs de cuisine
Elle n’est pas triste, se demande seulement pourquoi
Elle n’est pas encore partie, elle repense à l’air narquois
De son mari, quand il lui disait, tu viens dormir chérie
Si les autres pouvaient deviner ses pensées, elle en rit.
La vieille femme ce soir est seule, ce qu’elle voudrait juste
C’est le corps de son homme, les mains de son Auguste
Tout le monde la croit flétrie, elle joue même les revêches
Mais là, elle a juste envie de mettre le petit jésus dans la crèche
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Il est assis par terre.
- Par fdubost
- Le 09/03/2015
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Il est assis par terre
Les fêtes de fin d’année sont là
Il regarde passer ce troupeau
Se précipitant vers la dévotion
Du Dieu consommation
Il est assis par terre
Les bras pleins de sacs
La carte bleue en bandoulière
Ils ne le remarquent pas
Appuyé contre ce porche
Il est assis par terre
Il n’a même pas de haine
Il n’a plus assez d’énergie
Il préfère resserrer ses bras
Pour l’illusion d’avoir chaud
Il est assis par terre
Ils vont célébrer Noël
En oubliant que l’enfant est né
De l’amour d’un couple de parias
Ils cherchaient aussi un endroit chaud.
Il est assis par terre
Il plie ses jambes sous lui
Pour éviter de se faire piétiner
Cependant il a un petit sourire
En imaginant son festin de demain
Il est assis par terre
Les suites de réveillons sont un cadeau
Ce sont pour lui et ses frères
Un jour de fête et d’opulence
Les poubelles seront bien garnies.
Il est assis par terre
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Elle gère.
- Par fdubost
- Le 08/03/2015
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Elle gère
Elle est une, elles sont des milliers
Pour les trouver, pas besoin d’un fin limier
Votre voisine, votre collègue, votre amie
Des femmes comme d’autres, chaine infinie
Elle gère
Le planning des enfants, la sortie de l’école
Le rappel des vaccins, la fièvre du matin
Rien de grave, une alerte, simple rubéole
Programme changé, rattrapé le retard demain.
Elle gère
Le soir à la maison, retrouvé ce compagnon
C’est son homme, une douce et fidèle complicité
Un amour certain, une tendresse toujours partagée
Il sait être présent, juste parfois un peu grognon.
Elle gère
Et puis la vie professionnelle, là aussi assurer
Rendez-vous enchainés, ne gâche rien d’être belle
Un œil sur le portable, c’est la nounou qui appelle
Une fois encore, avec les horaires, il faudra jongler
Elle gère
Sans le comprendre vraiment, les années s’enchainent
La douche, une main sur les seins, une grosseur, la peur !
Dans la tête un film défile, images que la terreur entraine
Fausse alerte, le soulagement, mais l’innocence meurt
Elle gère
Elle a envie d’autre chose, les enfants sont partis
Son quotidien est heureux, mais manque quelque chose
Envie d’être encore séduite, de recevoir des roses
Le sourire d’un inconnu, l’évasion, sagesse pervertie
Elle gère
Elle retrouve sa vie, regrette un peu ce plaisir fugace
Evasion qui lui redonne le sourire qui agace les jalouses
Dans les bras rassurants de son mari, une nouvelle audace
Une infidélité passagère, qui fait d’elle une nouvelle épouse…
Elle gère
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Elle se donne...
- Par fdubost
- Le 06/03/2015
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Elle se donne…La comédienne…
La comédienne
Elle se projette en avant-scène
Offre sa foi, offre ses tripes au public
Elle veut convaincre, elle veut charmer
Elle se donne
La femme
Elle se jette dans l’amour
Offre son corps, ouvre ses bras à l’amant
Elle veut rire, pleurer, elle veut jouir
Elle se donne
La comédienne
Ses mots sont doux, de plus en plus forts
Va chercher leur émotion déclencher leurs larmes
Elle veut les embarquer, elle veut les enlacer
Elle leur donne
La femme
Ses mots sont tendres, et de plus en plus crus
Elle veut le faire partir, déclencher son jaillissement
Elle veut le vaincre, arriver à son abandon
Elle lui donne
Femme ou comédienne
Le plaisir est une ascension, un chemin compliqué
Quand fusent les applaudissements, quand l’orgasme est là
On referme le rideau, elle se blottit dans ses bras
Déjà impatiente d’une future représentation.
Elle nous donne….
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Adieu Grand-père
- Par fdubost
- Le 05/03/2015
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Adieu Grand-père
L’heure vient de sonner pour toi
Comme pour chacun d’entre nous
Il arrive un jour, où l’on ne verra pas le soir
Adieu Grand-père
Quatre-vingt-dix ans d’une vie remplie
Toi aussi tes grandes joies et tes zones d’ombres
Tes parcelles de bonheur, tes instants d’inquiétude
Adieu Grand-père
Je t’ai connu au travail, le stress vissé au corps
Je me souviens de cette retraite précipitée
Ces années compliquées, jeté de la vie active !
Adieu Grand-père
Et puis vous êtes partis au soleil, loin de Fourvière
Comme elle te manquait cette colline magique
La vie est souvent faite de choix compliqués
Adieu Grand-père
Tu viens de rejoindre Claude, Papa, Daphné et d’autres
Vous avez devant vous l’éternité pour vous parler
Tous ces mots que vous n’avez pas su vous dire ici.
Adieu Grand-père
Tu n’étais pas parfait, tu étais juste un homme
Mais tu m’as donné de l’amour, une tendresse pudique
Comme tu étais heureux d’être au bras de tes princesses !
Adieu Grand-père
On se quitte aujourd’hui, juste une séparation provisoire
Rassure-toi ! Tes arrières petites filles aiment Lyon comme toi
Nous sommes toujours fiers et chauvins de la capitale des Gaules !
Adieu Grand-père
La vie continue pour nous, ta présence dans nos cœurs
Que de souvenirs me reviennent, tourbillon rapide !
Pour te dire Adieu, j’ai envie d’un sourire, un surnom
Au revoir Coquin !
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Balayé par le vent...
- Par fdubost
- Le 04/03/2015
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Balayé par le vent.
Il est célèbre, la gloire accrochée à ses épaules
Pourtant quelques mauvais choix, devient démodé
On commence à l’oublier, ne passe plus à la télé
Les lumières s’éteignent, n’aura plus jamais de rôle.
Balayé par le vent
Il aimait son usine, une longue vie d’honnête homme
Une maison construite, des enfants biens élevés
Il se sentait bien dans sa vie, dans son village intégré
Un fond de pension est arrivé, cela a changé la donne
Balayé par le vent
Il se croyait en forme, plein de projets pour demain
Une petite fatigue, probablement trop de boulot
Pourquoi s’inquiéter, qui n’en a jamais eu plein le dos
Posé sur son pancréas, le crabe l’avait pris en mains.
Balayé par le vent
Il avait une amie, se sentait bien de la savoir présente
Se parlaient peu, mais pouvaient se dire l’essentiel
Ces moments de partage, cette douceur de miel
Elle a changé de vie, sacrifié sur l’autel, cassante !
Balayé par le vent.
Il n’y a pas besoin de tempête…
Chacun est à son heure…
Juste un fétu de paille…
Balayé par le vent
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Un morceau de sucre.
- Par fdubost
- Le 03/03/2015
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Un morceau de sucre.
Vous ne me connaissez pas et pourtant je suis là
Qui suis-je, ce petit morceau de sucre emballé
Caché, mesdames, au fond de votre sac à mains
J’aime être là, il s’y passe tant de choses
Et puis je ne suis pas seul, il y a votre portefeuille
Avec votre photo qui ne vous ressemble plus
Cette petite image planquée d’un ancien fiancé
Ces cartes de fidélité…Quel drôle de mot.
Et puis il y a mon copain, votre miroir de poche
Vous le prenez souvent, pour le rejetez avec dédain
Surtout certains matins quand la nuit…enfin vous voyez
Mais il vous regarde souvent, vous êtes si belle.
Et puis votre portable, il réveille tout le sac en sonnant
Vous vous agitez pour le retrouver…Zut trop tard !
Quand vous avez des enfants, le sac est encombré
Mouchoirs et lingettes, tétines et doudous
Dans votre sac, regardons de près, il y a votre vie.
Des objets insignifiants pour tous, mais pas pour vous.
Ce porte clés ridicule offert par un ancien amoureux
Avec cette petite peluche, que vous appeliez Zours
Les années passent, parfois le sac devient Lancel
Le porte carte est en croco, les lunettes de star
Vous le videz souvent, jetez des choses inutiles
Mais toutes gardent là une petite part de leur secret
Je ne suis qu’un modeste morceau de sucre
On me garde car je peux servir, un jour de faiblesse
Mais moi, d’où je suis, je sais sur ces belles
Beaucoup plus, j’en suis certain, que vous tous messieurs.
Ne soyez pas jaloux, je dois vous confier une confidence
Quand elles sont amoureuses, que leurs yeux brillent
Que vous savez leur dire et leur souffler je t’aime
Dans ces moments là, c’est vous, qu’elles ont envie de croquer.
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Hier j'ai pleuré !
- Par fdubost
- Le 02/03/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Hier j’ai pleuré
Les mains plongées dans l’eau
Les verres qui glissent entre les doigts
La mousse qui envahit l’évier
Une petite boule qui se forme
L’eau est trop chaude
Les assiettes dansent sous le jet
L’éponge se cache
La vague se forme
Les mains se flétrissent
La buée envahit la cuisine
Les fourchettes se laissent faire
L’estomac est noué
Les deux mains dans l’eau
Je suis piégé
Pas de retraite possible
La houle arrive
Le bruit de l’eau qui coule
Le trop-plein de l’évier
Et cette attaque surprise
Cette émotion qui arrive
Les larmes me submergent
Le tsunami balaie tout
Je suis figé sans comprendre
Hier j’ai pleuré…
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Mozart détrôné.
- Par fdubost
- Le 28/02/2015
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Mozart détrôné.
J’invite Mozart à aller revoir ses gammes
Et Beethoven à s’acheter un sonotone
Merci à Ravel d’oublier son Boléro
Et à Bach d’astiquer ses belles orgues
Votre musique est un cadeau du ciel
Mais j’ai le triste regret de vous le dire
Rien ne peut rivaliser, ni ne faire oublier
L’air le plus beau, le chant des femmes
Chacunepeut devenir une compositrice
Quand la vague du plaisir roule sur elle
Elle invente un chant, découvre des notes
Les enchaine en symphonie improbable
Celle qui chante en douceur sous l’oreiller
Pour ne pas réveiller les enfants.
Celle qui accompagne de ses griffes
Sa montée vers des accords impossibles
Regardez cette belle qui, tel un oiseau
Diffuse des petits cris d’oisillons apeurés
Et puis l’épicurienne qui retient en son sein
Attendant la vague ultime, pour lâcher son cri
Quel homme n’a pas rêvé d’échanger un instant
Gouter à cette extase, ressentir cette houle
Le mâle ne connaît que des notes graves
Sa compagne elle, invente à chaque fois.
Modestes musiciens de vos concerts intimes
Nous vous regardons, accompagner les anges
Spectateurs ébahis, quel plaisir de vous entendre
Offrir un instant à nos oreilles, cette partition divine.
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Pourtant pas si simple.
- Par fdubost
- Le 27/02/2015
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Pourtant pas si simple
Ce soir il a seize ans et il devrait être heureux.
Ses amis sont là, ses parents attendris
Il ouvre ses cadeaux, pas tous de bons goûts
Le sommet, c’est le caleçon piège à filles.
Pourtant pas si simple
Son meilleur ami lui raconte ses conquêtes
Brunes ou blondes, jeunes ou couguars
Lui ne parle de rien, tous le croient timide
Comment leur dire qu’il est différent
Pourtant pas si simple
Il est entouré de jeunes filles en fleurs
Des seins se dévoilent, des jupes virevoltent
Mais dans le bas de son corps tout est calme
N’a pas envie de cueillir ces offrandes
Pourtant pas si simple
Comment leur dire à tous, n’ose pas.
S’il était coiffeur, danseur ou fleuriste
Il pense que ce serait plus simple
Mais lui, il est apprenti charcutier
Pourtant pas si simple
Quand il est à l’atelier, il guette d’un œil
Le passage de ce beau ténébreux séducteur
Seul dans le noir, il rêve de la tête sur son épaule
Il y a des amours que l’on n’avoue pas.
Pourtant pas si simple
Un jour il osera leur parler, dire sa différence
Ce soir il a seize ans, ne pas gâcher la fête
Ses parents l’aiment, ils comprendront
Que l’amour prend parfois des chemins de travers.
Mais ce soir, ce n’est pas si simple…
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Un pont entre deux âges.
- Par fdubost
- Le 26/02/2015
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Un pont entre deux âges.
Mamy, il faut que je te parle !
Viens t’asseoir ma grande, tu n’as pas bonne mine.
Mamy, c’est compliqué de te dire cela, mais j’ai confiance en toi. Je suis enceinte… Tu ne dis rien…
Mon enfant, si tu viens m’en parler, c’est que les choses ne sont pas simples.
Mamy, j’ai peur de le garder, j’ai peur d’être seule, j’ai peur de ne pas être à la hauteur. Que sois-je faire mamy ?
Je vais te raconter une histoire.
J’avais 18 ans.
Tu sais les choses étaient bien différentes à l’époque. Une femme se devait d’être sérieuse, d’attendre le mariage. Je ne savais rien. Mais nous étions comme vous.
Un beau regard nous faisait chavirer, un gentil garçon nous empêchait de dormir.
Et voilà, l’été est arrivé. Il faisait chaud, nos robes étaient légères. Il était en vacances dans une ferme près de chez nous. Nous discutions avec d’autres autour de la fontaine du village… Nous étions un groupe, mais je n’avais d’yeux que pour lui…
Pourtant nous sommes restés très sages.
Et puis le bal du 14 juillet est arrivé…
Je te vois sourire…
Mais pour nous, c’était la fête, l’occasion de rire, de danser, de nous faire belle. Mes parents avaient confiance en moi. J’étais une fille sérieuse.
Je suis arrivé sur la place avec quelques amies. Les filles dans un coin, les garçons plus loin…Petit à petit quelques garçons sont venus nous inviter. J’ai dansé avec les uns et les autres. Lui restait devant assis à sa table. Tout en dansant je le regardais…
J’avais envie qu’il vienne m’inviter…
Tu rigoles…Mais à mon époque une fille n’invitait pas un garçon…
Et puis, à un moment, il a terminé sa boisson…s’est levé comme un automate…et il s’est approché de moi…
En bredouillant, il m’a tendu la main…
Je n’oublierai jamais cette soirée. J’étais si bien dans ses bras…A chaque fin de danse, nous restions ensemble pour repartir dans un autre tourbillon. Je voulais que la nuit continue…Mais il fallait rentrer.
Tous les jours des vacances nous nous sommes retrouvés…
Un jour j’ai découvert la douceur de ses baisers…
Pour tous les deux, c’était nos premières émotions…
Un soir, à l’abri d’une grange, je suis devenu une femme dans ses bras.
Je n’avais pas honte.
C’était fort, c’était beau…Je n’imaginais pas ma vie avec un autre homme que lui. Les vacances nous ont séparés, mais nous avions décidé de parler à nos parents et de nous marier.
Quelques jours après mon retour, j’ai découvert que j’attendais un enfant. Je suis allé voir maman…Je te passe les cris, les hurlements, les larmes. Pourtant, je n’arrivais pas à être triste, je savais que mon enfant avait un papa.
C’était grand père mamy ?
Non mon enfant. Quand j’ai donné à ma mère le nom de mon amoureux, les cris ont redoublé. J’avais oublié qu’il était étranger et que sa religion était différente…Pour moi cela n’avait pas d’importance…Mais ils m’ont empêché de le revoir…
Un matin, ma mère m’a accompagné chez une femme bizarre. Elle m’a expliqué qu’elle avait une solution à mon problème. J’ai cru mourir ce matin-là. Mon ventre n’était plus qu’une souffrance et je saignais sans m’arrêter…
Mais j’étais jeune et en bonne santé. Mon corps a surmonté l’épreuve. Quelques mois après, j’ai rencontré grand-père. Il était gentil et c’était un brave homme qui n’a pas posé de questions…Et la chance m’avait épargnée. La vie allait me donner trois beaux enfants…
Mais tu pleures mamy !
Je n’ai jamais oublié cet homme et cet enfant…Je crois que je les aime toujours…
Mamy…Que dois-je faire ?
Une seule chose ma petite…Décider seule et avec le papa si tu le désires…
Moi…Je n’ai jamais pardonné que l’on décide pour moi de ma vie.
Les autres ne sont pas toi.
Quand tu auras décidé, tu viendras poser ta tête sur mes genoux et ma main caressera tes cheveux…
J’aurais tellement aimé que maman fasse ce geste il y a….si longtemps…
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Elle a pris ma main.
- Par fdubost
- Le 25/02/2015
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Elle a pris ma main
Elle a pris ma main
Et le soleil est entré dans ma vie
Les rayons ont réchauffé mon corps
Et j’ai fermé les yeux
Elle a pris ma main
Et je suis devenu un autre
J’ai senti mes pieds décoller du sol
Je ne voyais que l’horizon
Elle a pris ma main
De moineau je suis devenu aigle
J’ai ouvert mes ailes
Prêt à lâcher la falaise
Elle a pris ma main
Pourquoi tout à coup
Tout me semblait simple
Tout devenait possible
Elle a pris ma main
L’a serrée dans la sienne
L’a posée contre son sein
L’a embrassée en fermant les yeux
Et puis…
L’espace d’un instant
Sa main a disparu
Le ciel est redevenu gris
Pourtant quand je regarde l’horizon
Quand mes yeux fixent le lointain
Je vois, très loin, peut-être vers moi
Un petit signe de sa main.
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Belle et fragile
- Par fdubost
- Le 24/02/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Belle et fragile
Je te regarde avancer dans la vie
Comme un papa attentif, je veille
Rarement seule, entourée de tes amis
Tu voles autour de ta ruche, petite abeille
Je te compare parfois à une fleur de montagne
Forte, résistante, affrontant la neige et le vent
Mais quand la tristesse et le doute te gagnent
Tu redeviens ma princesse, une douce enfant
Bon anniversaire ma fille
Souvent ton regard est ta force et ta faiblesse
Déstabilisant l’autre, d’un coup d’œil qui tue
Bouleversante de beauté, quand tu éclates d’allégresse
Tourbillon de sensation, je suis souvent ému.
Aujourd’hui une porte s’ouvre, tu as dix-huit ans
Tu avances vers un monde qui souvent te fait peur
Tu vas rencontrer l’injustice, les douleurs d’un moment
Mais tu découvriras aussi, d’autres sources de bonheur
Bon anniversaire ma fille
Je ne veux pas te quitter sans te dire l’essentiel
Je suis fier de toi, ton énergie dans ta passion
Tes chevaux sont pour toi une coulée de miel
Leurs oreilles, lieu du recueil de tes émotions
J’arrive en automne, tu entames ton printemps
Je dois jour après jour lâcher la paume de ta main
Ta sœur à tes côtés, tu vas parcourir le temps
Sans jamais craindre d’affronter tes lendemains.
Bon anniversaire ma fille
Malgré mes maladresses ou mes mots du moment
Tu ne dois jamais oublier une chose, la plus importante !
Je t’aime ma fille !
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Ils ne demandaient rien à personne…
- Par fdubost
- Le 23/02/2015
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Ils ne demandaient rien à personne…
Le dos un peu vouté, la gamelle en bandoulière
Ils passent les grilles le matin, repartent le soir
Une vie honnête, et l’absence de chimère
Cette sensation de juste faire leur devoir.
Ils ne demandaient rien à personne…
L’usine va fermer, circulez, plus rien à voir
Rien à vous reprocher, on a trouvé moins cher
Là-bas derrière l’horizon, d’autres sans le savoir
Feront demain les mêmes gestes austères.
Ils ne demandaient rien à personne…
Après tout c’est votre faute, il fallait vous adapter
Modernisation, mondialisation, ne reste que des pions
Comme il est commode de vous culpabiliser
Oserais-je vous dire ! Vous l’avez dans le fion !
Ils ne demandaient rien à personne…
Vous êtes coupables d’être d’honnêtes gens
Vingt ans de crédit pour votre bâtisse, deux enfants
Toujours plus vite sur vos machines, suivre le vent
Allez vieillir ailleurs, nous n’avons plus le temps.
Ils ne demandaient rien à personne…
Ils ne vous demandent toujours rien, juste la dignité
Regarder leurs enfants grandir, ne rien leur couter
Finir leur jour la tête haute, la fierté de leur métier
Ne rien devoir à personne, leur seule fierté !
Ils ne demandaient rien à personne…
Régiments de sans grades, chair à canon de cette guerre
Plus de morts dans les tranchées, on joue au Monopoly
Tu me donnes une usine neuve, quelques milliers à terre
Quelle importance, imaginez l’importance du profit.
Ils ne demandaient rien à personne…
Aujourd’hui ce sont eux que tu regardes derrière ton écran
Demain ce sera toi, embarqué dans le prochain wagon
Tu te crois à l’abri, protégé par tes douces certitudes
Tu es serein…C’est vrai que tu ne demandes rien à personne !
Ils ne demandaient rien à personne…
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12 morts en colère.
- Par fdubost
- Le 22/02/2015
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12 morts en colère
Il y a des soirs ou on ne peut
Ecrire des choses gaies et légères
Rêver en regardant les nuages
Ce soir je pense juste a…
12 morts en colère
Ne pas se laisser dépasser par la haine
Ne pas leur faire ce plaisir à ces chiens
Rester dignes, fiers de nos valeurs
Ce soir, pauvres minables…Je pense juste à…
12 morts en colère
J’ai allumé une bougie, symbole dérisoire
Vos armes peuvent crépiter, ne l’éteindrons pas
Vous êtes des détritus, vous nous grandissez
Ce soir ce sont mes frères…Ces….
12 morts en colère
Vous finirez comme vous le méritez, je le sais
Vous nous sous-estimez, on s’étripe en broutilles
Mais nous avons un trésor gravé dans nos gènes
Un mot gagné par nos anciens…Liberté.
12 morts en colère
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Aimer au-dessus de ses moyens.
- Par fdubost
- Le 21/02/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Aimer au-dessus de ses moyens
Les poètes nous disent avec une douce naïveté
Que l’amour est aveugle, qu’il ne faudrait compter
Que sur les sentiments, les battements du cœur
Nous pourrions, sans encombre penser au bonheur.
Allons les hommes de plume, rangez vos utopies
Si par la main de cupidon vous devenez épris
D’une princesse, ou d’une belle habillée de soie
Tentez d’être prudents, rengainez vos émois
Pourtant il n’est pas interdit de vous risquer
A jeter votre dévolu sur cette belle fortunée
Il est même possible qu’elle soit attendrie
Vue d’en haut, on aime souvent ce qui est petit
Passé le temps du trouble, resteront vos haillons
Dans le jeu de la reine, ne resterez qu’un pion
Moralité, il faut savoir vibrer en fonction de son bien
Il n’est pas prudent d’aimer au-dessus de ses moyens
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Salon de l'agriculture...
- Par fdubost
- Le 20/02/2015
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Salon de l’agriculture…
Demain s’ouvre le salon de l’agriculture
Je dois avouer que pour moi c’est toujours
Un immense moment de pure délectation
Nous allons voir sur chaque image, soyez en sur…
Des citadins émerveillés criant leur amour
Une poule, un lapin, quelle belle émotion !
Et puis viendra le temps du défilé des candidats
Flattant la croupe d’une vache, la laine d’un mouton
Se moquant des pâturages, cherchant des suffrages
Dans notre époque ou les églises se vident
Ce salon est une messe, un rendez-vous mystique
Il faut y être vu, montrer qu’on aime le terroir.
En regardant ces images, l’œil des animaux me frappe
Ils s’amusent de ce défilé de gentils parigots naïfs
Un peu de campagne, sans mettre les pieds dans la boue.
Pardonnez-moi mes amis, mais la campagne pour moi
Je l’aime au grand air, entourée de sentiers aux noisettes.
La porte de Versailles n’est pas un chemin champêtre.
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Promenade
- Par fdubost
- Le 19/02/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Promenade.
Un peu plus loin….
D’abord tes mains
Parcourir tes doigts
Embrasser chaque phalange
Faire courir ma langue sur eux
Les prendre en bouche
Chacun leur tour
Comme une première possession…
Un peu plus loin…
Parcourir tes jambes
Les tenir fermées
Voir dans leur longueur
Une longue route
Aux courbes douces
Au dénivelé tendre
A l’arrivée incertaine…
Un peu plus loin…
Regarder tes seins
Caresser leur peau
Poser son visage au milieu
Entre deux amis fidèles
Entre deux collines accueillantes
Entre deux fruits nourrissants
Entre deux portes d’amour…
Un peu plus loin…
Embrasser tes lèvres
Suivre leur virage
Pénétrer ta bouche
Danser avec ta langue
Leur faire l’amour
Avec douceur, avec force
Se nourrir de toi…
Un peu plus loin…
Se poser sur ton ventre
Effleurer de mes lèvres
Tes chairs meurtries
Ecrire avec mes doigts
Sur cette page inédite
Des mots à l’encre invisible
Que je ne peux te dire…
Un peu plus loin…
Deux globes sous mes mains
Deux tendres collines
Un mystérieux vallon
Une peau qui frémit
Sous l’assaut de ma langue
Et fait surgir devant mes yeux
Un frisson d’émotion…
Un peu plus loin…
Ouvrir le compas de tes jambes
Observer la beauté de tes sexes
La magie de leurs mystères
Sentir leur envie d’être aimé
Voir leur désir d’être approché
Observer leur contour qui appelle
Un peu plus d’attention…
Un peu plus loin…
Venir te gouter
Venir avec mes mains
Recueillir en ces temples
L’élixir rare et mystérieux
Qui donne à l’homme
Pour quelques minutes
L’illusion d’être un Dieu….
Un peu plus loin…
Toujours plus loin
Etre en toi
Participer à cette éternelle communion
De l’homme et de la femme
Qui fait que pendant quelques moments
Il devient totalement inutile et futile
De vouloir toujours…aller plus loin.
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Qui est responsable ?
- Par fdubost
- Le 18/02/2015
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Qui est responsable ?
Ils ont quinze ans ou dix-sept ans
Des jeunes monstres ou des enfants
Ils entrent dans un cimetière en jouant
Ils retournent les pierres, bougent les gisants
Virevoltent autour des tombes, en dansant
Rien ne les arrête. Sacrilège effrayant
Qui est responsable ?
Qui a fabriqué ces abrutis, éducation bâclée
Des mômes perdus, des parents dépassés
Des morts encore une fois assassinés
Les grandes âmes jouent les offusquées
Regardons notre monde, qui est civilisé ?
Milliards en fumée, innocents décapités
Qui est responsable ?
Ils font en gesticulant le salut nazi
Demain même punis, auront-ils compris
En faire des adultes, qui relèvera le défi ?
Violence quotidienne, bêtise infinie
Aux pétales de roses, préférons les orties
Devant nous s’ouvre le chemin de la barbarie
Qui est responsable ?
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Comment leur parler ?
- Par fdubost
- Le 18/02/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Comment leur parler ?
Je ne supporte pas ces femmes déguisées en fantômes…
Je ne supporte pas ces corps enfermés sous des mètres de tissus.
Je n’accepte pas ces visages planqués sous des grillages.
Comment peut-on camoufler l’œuvre de Dieu ? Et se revendiquer de ce même Dieu ?
Une amie me reproche de ne pas faire l’effort de comprendre…
Peut-être…Et pourtant
Comment comprendre un être humain qui refuse de vous regarder, qui refuse cet échange de regards qui donne aux relations entre les hommes toutes leur noblesse.
Femmes je vous aime…Femmes je vous respecte.
Quand je vous regarde, j’ai du plaisir à le faire.
Pourtant je ne suis pas un pervers.
Admirer la beauté, c’est aimer l’œuvre de la nature, ou si vous le préférez celle de votre Dieu.
Sommes nous si indignes que nous ne pouvons pas regarder la douceur de vos traits, l’éclat de votre sourire, l’équilibre de votre silhouette ?
Etes-vous des victimes des hommes ? Etes-vous simplement des âmes faibles se laissant bercer par des sirènes néfastes ?
Mes grands-mères ne portaient pas de burqa, mais elles ployaient l’échine sous le poids des convenances et des règles écrites par les hommes…
Quand un homme couchait avec elles sans que la bague soit passée à leur doigt, si un enfant se glissait alors dans leur vie, il n’y a avait plus alors qu’un seul coupable…Elles !
L’homme était la victime de la pècheresse !
Et puis ces femmes se sont levées…
Un cri !
Mon corps est à moi !
Elles sont devenues des citoyennes entières…
Elles décident de leurs envies, de leur désir.
Seuls les hommes faibles ont perdu quelque chose.
Les autres ont trouvé des femmes libres, des maitresses conquérantes.
Je rêve de votre révolte, vous les femmes grillagées !
Comme la vie serait belle si vos burqas devenaient des cerfs-volants ?
Si vos prisons devenaient des symboles de liberté…
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Mamy !
- Par fdubost
- Le 17/02/2015
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Mamy !
Il était gentil Papy avec toi ?
Oui mon enfant…Je l’aimais beaucoup…
Raconte-moi encore…
J’avais 17 ans, je vivais avec mes parents et mes frères et sœurs. Dans un bel immeuble. Nous étions heureux.
Et puis la guerre est arrivée. Je ne comprenais pas. Le monde devenait fou.
Un soir, nous allions nous coucher.
Dans le silence de cette soirée, les sirènes se sont déchainées.
Une robe de chambre enfilée, nous étions déjà dans les escaliers pour descendre dans les abris.
Les abris ? C’était quoi Mamy ?
Comme une grande cave géante, comme un couloir du métro…Quand les bombes tombaient on allait avec les voisins s’y réfugier.
Ce soir-là, l’abri était presque plein. Je me suis retrouvée dans un petit coin…Presque seul. Maman s’occupait des petits, moi j’étais la grande. La lumière vacillait, il y avait plein de poussière. J’avais peur.
Bonjour ! J’ai levé les yeux. Il était là, il me souriait. Il était un peu plus vieux que moi…
Vous voulez une couverture ?
Il l’a posée sur mes épaules et pendant toute l’alerte il a tenu mes mains pour me rassurer…Il chantait tout doucement une mélodie de l’époque…Charles Trenet je crois…Tout le monde avait peur, mais moi j’étais bien…
Et après Mamy ?
L’alerte s’est terminée, il est parti aider les gens âgés à sortir de l’abri. Je l’ai perdu de vue. Le lendemain, Papa décidait de nous faire partir à la campagne.
Trois ans se sont écoulés. La vie était compliquée, beaucoup de souffrance.
Moi, je n’avais pas oublié ses yeux. Chaque fois que j’étais triste, je fermais les paupières et j’entendais sa chanson.
Un matin, les cloches ont commencé à sonner, sans s’arrêter, à toutes volées…
La guerre était terminée. Les gens s’embrassaient, riaient comme des fous…
Nous sommes rentrés dans notre ancien appartement. La vie reprenait doucement. J’allais avoir 20 ans.
Un dimanche, je suis allé à la messe avec mes parents, j’avais une robe à fleurs et un chapeau de paille. Je crois que j’étais belle.
A la sortie de l’église…J’ai vu un homme qui se tenait à quelques mètres, un bouquet de fleurs dans les mains.
Il était maigre, il flottait dans son costume.
J’ai regardé ses yeux, c’était lui. Les années passées avaient creusé son visage.
J’ai reconnu son sourire…Je me suis approché…Il m’a tendu son bouquet…
« J’ai oublié de vous dire au revoir la dernière fois, prenez ce bouquet pour me faire pardonner »
Nous nous ne sommes jamais quittés pendant 60 ans.
Aujourd’hui il est parti…Mais tu sais mon enfant il est toujours là…Et on se retrouvera…
C’est beau ton histoire mamy…
Ma petite, j’ai un cadeau à te faire…Ouvre ce petit coffre !
Tu voies ces fleurs séchées ?
C’est son bouquet, je l’ai toujours conservé comme un porte bonheur.
Merci Mamy
Toi aussi ma puce, tu croiseras un jour des yeux qui te rendront heureuse…Ce jour-là tu penseras à moi…
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Caresser ta peau
- Par fdubost
- Le 16/02/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Caresser ta peau
Tu ne dois rien dire, fermer les yeux
Te laisser envahir par cet air lent
Par ce parfum d’orient répandu ici
Par la lueur de ces bougies parfumées
Pas de crainte ma belle endormie
Mes mains ne te veulent que du bien
Un peu d’huile s’échappe sur ta nuque
Doucement, commence à couler
Suivre cette goutte qui glisse
Chemin en rondeurs, route du plaisir
Elle disparaît en tes chairs, vertige !
Juste envie d’aller la rejoindre.
Mes doigts effleurent ta peau
Plaisir donné, plaisir sur mes paumes
L’ondulation de ton corps, émotion !
Sensation, ton abandon en cadeau.
La nuit te recouvre, lueur de la lune.
Te voir dans le noir, juste te deviner
J’imagine ton sourire, tes mains vers moi
Ton corps s’ouvre, invitation troublante…
-
CAHIN-CAHA
- Par fdubost
- Le 15/02/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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CAHIN-CAHA
Se tiennent par la main, avancent cahin-caha
Quatre jambes et deux cannes, drôle d’équipage
Ils ne sont plus deux, mais une seule âme
On s’écarte sur leur passage, comment les séparer.
Derrière ces visages burinés par le temps
Ils ont vingt ans, l’émotion de leur début
Jadis se sont aimés comme des chiens fous
S’aiment encore comme des fleurs d’automne
Leur vie, un chemin torturé, une route en lacets
Les murs de leur maison se souviennent des orages
Leur chambre est encore imprimée de leurs murmures
Mais leurs mains ne se sont jamais séparées
Ils regardent notre temps, cherchent les nouveaux codes
Ces enfants séparés, ces familles recomposées, compliqué !
Ne jugent pas, regardent avec tendresse ce nouveau monde.
Ils achèvent leur route, mais ce n’est plus leur époque
Ils sortent prendre l’air, se posent lentement sur un banc
Savent qu’ils devront bientôt se séparer, question quotidienne
Se retrouver seul, être autonome, ne pas ennuyer les enfants
Il est l’heure de rentrer, repartent lentement vers chez eux
Se tiennent par la main, avancent cahin-caha
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Assis sur mon banc.
- Par fdubost
- Le 14/02/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Assis sur mon banc.
Je regarde la rue qui coule ses passants
Mes yeux s’amusent à deviner leur vie
L’espace de l’instant, je pénètre leur intimité
Assis sur mon banc.
Cette femme sensuelle, allant vers son amant
Cette maman inquiète en retard pour ses petits
Celle-ci courant vers une réunion vitale
Assis sur mon banc.
Cet homme timide qui regarde ses chaussures
Il ne sait plus où est sa place, perdu !
Il se croyait important, et ce matin, viré !
Assis sur mon banc.
Ce couple amoureux, se noyant dans les yeux
Leurs mains indomptées et impudiques
Je sais vers où ils marchent, refuge caché !
Assis sur mon banc.
Cette vieille femme qui parle aux pigeons
Comme si elle lui parlait encore, souvenirs !
Se demande quand sera l’heure du départ…
Assis sur mon banc.
Et il y a moi, cherchant du regard ta silhouette
Un peu de ta beauté dans chacune qui passe
Je sais que tu arrives, secondes attendries !
Assis sur mon banc.
S’asseoir sur un banc, humer l’air du temps
Petit luxe gratuit, bonheur libre d’accès
Il reste une place, viens, je te la garde !
Assis sur mon banc.
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Les comédiens.
- Par fdubost
- Le 13/02/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Les comédiens.
Les comédiens sont comme les enfants
On leur donne un mot, une phrase
Ils en font une histoire, une légende
Avec un habit de lumière sur le dos
Ils changent le monde et deviennent des princes
Les comédiens sont comme les enfants
Par un regard au public, un geste…
Ils captivent notre attention et notre regard.
Ils se cachent derrière un rideau rouge
Ils ont peur, et ils adorent cela
Les comédiens sont comme les enfants
Insupportables à souhaits, adorables à foisons
Il suffit d’un mot, pour qu’ils perdent confiance
Mais par la magie d’un applaudissement
Regardez-les se redresser, savourer le moment
Les comédiens sont comme les enfants
Ils détestent le noir et préfèrent la lumière
Ils ont chacun leur doudou, une chose qui les rassure
Après avoir joué, ils démontent leur décor
Et rangent leurs accessoires dans des coffres à jouets.
Les comédiens sont comme les enfants
Ce qui vous semble futile pour vous
Construit leur vie et leur bonheur.
Mais comme les enfants, quand les lumières tombent
Ils ont besoin de vos bras, de votre tendresse
En attendant demain, de pouvoir rejouer.
-
Ce soir je me souviens.
- Par fdubost
- Le 13/02/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Ce soir je me souviens…
Tes mains fortes se glissaient sous mes bras
Tu me faisais toucher le lustre de Crystal
L’odeur de ton tabac hollandais flottait…
Comme si c’était hier, je me souviens
Tu as tourné le bouton de la radio
Maman est rentrée dans la pièce
Elle a posé sur la nappe blanche
Sa pile d’assiettes en porcelaine
Tes mains se sont tendues vers elle
Elle s’est glissée dans tes bras
Et vous avez dansé, tournoyé
Emportés dans une valse folle
Petite fille dans mon coin je riais
Maman avait de la chance
Je crois que j’étais un peu jalouse.
Aujourd’hui je me souviens aussi
Ce voyage à Paris, comme une expédition.
Le bruit du métro qui surgit de la terre
Pour enjamber la Seine sous le soleil
J’avais un peu peur de la grande ville
Mais ta main serrée dans la mienne me rassurait
Et puis un jour. La porte entrouverte j’ai vu
Ton long corps allongé sur le lit, bien habillé
Maman a refusé que j’aille t’embrasser
Elle pleurait et m’expliquait l’inconcevable
Le lendemain, il y avait du monde dans l’église
Maman m’avait mis des vernis noirs aux pieds
Je regardais mes souliers sans comprendre
Tout était noir, mais mes lacets étaient blancs
Tu vois petite fille, aujourd’hui il m’arrive souvent
D’oublier beaucoup de choses, de me perdre un peu
Je répète parfois les mêmes histoires
Pourtant ce soir je voudrais être comme toi petite fille
Le regarder s’avancer vers moi, ouvrir ses bras
Et moi, me lever de ce fauteuil et courir vers lui
Pour juste lui dire l’essentiel
Je t’aime Papa.
-
Avant de partir.
- Par fdubost
- Le 09/02/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Avant de partir
Comme un oiseau au moment de l’envol
Je crois que j’aurai forcément ce besoin, cette envie
De faire un geste, d’avoir un regard
Avant de partir…
Toucher à nouveau les pages de ces vieux livres
Regarder une fois de plus la scène de ce vieux film
Marcher à nouveau dans la rue de mon enfance.
Avant de partir…
Marcher en forêt, faire le tour de ce lac
Ecouter la mer, respirer les embruns
Toucher la neige, sentir l’herbe mouillée
Avant de partir…
Partager un verre avec ses amis oubliés
Ouvrir les albums, retrouver les noms
De ces visages aimés, sur ces photos jaunies
Avant de partir…
Prendre mes enfants dans mes bras
Leur dire je t’aime, je ne suis pas loin
Vérifier de ne pas avoir oublié un message
Avant de partir…
Et puis juste te revoir, murmurer je t’aime
Entendre ta voix, regarder tes yeux
Te serrer contre moi, comme une ultime chaleur.
Avant de partir…