CAHIN-CAHA

CAHIN-CAHA

1730

Se tiennent par la main, avancent cahin-caha

Quatre jambes et deux cannes, drôle d’équipage

Ils ne sont plus deux, mais une seule âme

On s’écarte sur leur passage, comment les séparer.

 

Derrière ces visages burinés par le temps

Ils ont vingt ans, l’émotion de leur début

Jadis se sont aimés comme des chiens fous

S’aiment encore comme des fleurs d’automne

 

Leur vie, un chemin torturé, une route en lacets

Les murs de leur maison se souviennent des orages

Leur chambre est encore imprimée de leurs murmures

Mais leurs mains ne se sont jamais séparées

 

Ils regardent notre temps, cherchent les nouveaux codes

Ces enfants séparés, ces familles recomposées, compliqué !

Ne jugent pas, regardent avec tendresse ce nouveau monde.

Ils achèvent leur route, mais ce n’est plus leur époque

 

Ils sortent prendre l’air, se posent lentement sur un banc

Savent qu’ils devront bientôt se séparer, question quotidienne

Se retrouver seul, être autonome, ne pas ennuyer les enfants

Il est l’heure de rentrer, repartent lentement vers chez eux

 

Se tiennent par la main, avancent cahin-caha

 

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