Un voleur de grand chemin.

Un voleur de grand chemin.

Brigand 01

C’est une drôle d’expression. Les grands voleurs se font souvent discrets. Ceux que l’on croise au détour d’un bosquet sont plutôt de pauvres bougres sans envergure.

J’ai croisé l’autre jour un grand voleur, pourtant il ne payait pas de mine. Il ne risquait pas d’être sur un chemin. Il était assis seul derrière un écran d’ordinateur.

En quelques clics il détroussait à l’autre bout de la terre des gens honnêtes qui en un instant perdaient leur travail et leurs économies.

Le voleur ne marche plus avec ses pieds, il chaparde avec son cerveau.

Les vrais chemins d’aujourd’hui sont virtuels et numériques.

Un milliard par ci, un milliard par-là !

Pas le temps de dire… 

« La bourse ou la vie ! »

Le vol est en nanosecondes !

En lisant cette expression, j’en arrive à regretter les voleurs de pommes de Brassens…Et cela même s’ils ne suivaient pas toujours les chemins qui mènent à Rome.

Il suffisait de tendre la jambe pour les faire trébucher.

Nos voleurs de maintenant sont bien planqués.

La seule chose qui me console, c’est que quand je marche sur un sentier de montagne, je n’ai aucune chance de les croiser…

Mais au moment de mourir…Ils suivront le même chemin que moi…

 

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