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Je vide les placards
- Le 29/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Je vide les placards
Une journée passée à la maison
Faire du rangement comme ambition
Refaire les piles, trier et jeter
Vieux vêtements souvent usagés
Ces anciens pulls, un après-midi d’hiver
Des images défilent, sentiments divers
Ce pantalon taché, une journée de peinture
Ces taches de colle, travaux sur les murs
Et puis ces livres qui trainent par mégarde
Ces lignes écrites en page de garde
Ces messages d’amitié, parfois d’amour
Les offrandes d’un moment, souvenirs à rebours
Et puis une boite oubliée, un peu dissimulée
Des cartes postales, images enchainées
Un tour du monde, voyage par procuration
Fermer les yeux, s’offrir de l’évasion.
Tenues par un ruban, au milieu des photos
Ces lignes écrites, comme doux sont ces mots !
Tu commençais tes messages par « mon cœur »
Bouffée d’émotion, petits moments de bonheur
Les heures défilent, il est temps de plier
Tant de belles choses que je veux conserver
Il faut tourner les pages, ne pas les déchirer
Penser au futur, se construire du passé…
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Après la scène...
- Le 27/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Après la scène
Il y a une chanson célèbre
Qui chante…Après l’amour
Ce moment de vide
Cette impression de solitude
Après la scène
Le sentiment est le même
On a encore le souvenir du plaisir
Et déjà la nostalgie de l’avoir perdu
Après la scène
Les muscles se relâchent
Le cœur redevient discret
Les bras deviennent lourds
Après la scène
Comme sur un nuage on embrasse
Des têtes qui passent, des mains qui vous entourent
Sans être tout à fait ici
Après la scène
Le décor disparait
Le théâtre redevient gymnase
Les lumières redeviennent néon
Après la scène
Dans le silence de la nuit
On roule vers son chez soi
La tête encore un peu là-bas
Après la scène
Après l’amour…
Quelle différence…On n’a simplement le désir
De très vite gouter à nouveau
A ce plaisir éphémère -
A quoi pensent-ils ?
- Le 26/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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A quoi pensent-ils ?
Vous entrez dans le hall, peu de bruit
Vous sentez sur vous tous ces regards
Ces yeux un peu éteints, ces visages flétris
Coupable d’être debout, gêné d’être là
A quoi pensent-ils
Dans la pièce, la télévision ronronne
Des fauteuils alignés, des corps abimés
Vous dites bonjour, un râle vous répond
Comment se conduire, malaise imbécile.
A quoi pensent-ils
Je donne le bras à mon grand-père
Traverse avec lui cette cour des miracles
Sont-ils jaloux de lui, combien sont visités
Je compte les minutes et j’ai un peu honte
A quoi pensent-ils
Quelles pensées cachées sous leurs paupières
Pensent-ils à leur passé, aux amours évanouies
Aux enfants éloignés, à cette mort qui plane
Pourquoi vivre quand on n’attend plus rien
A quoi pensent-ils
Ma visite se termine, triste mais soulagé
Pareil à eux, demain peut-être ce naufrage
Ne plus avoir d’âge, de nom, où d’horizon
La porte passée je respire l’air de la vie.
A quoi pensent-ils
Là-bas tout est propre, les dames si gentilles
Tu es bien là-bas, une formule rassurante
Je reviendrai, peut-être pour mon bien-être
Grand-père, tu sais, j’étais heureux de te voir
A quoi pensent-ils
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17 ans.
- Le 25/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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17 ans
Un jour on a 17 ans
La vie semble éternelle
Le monde sans fin
Les amours légers
Un jour on a 17 ans
On rencontre une ingénue
On rencontre une frondeuse
Et l’on ne sait que faire
Un jour on a 17 ans
La belle est déjà partie
C’est la vie à 17 ans
On se dit que ça n’a pas d’importance
Un jour on a 17 ans
D’autres bras, d’autres lèvres
D’autres parfums
Quelques corps
Un jour on a 40 ans.
On se retourne
Sans en avoir l’air
Et on se souvient de ses 17 ans
Un jour on a 40 ans.
Une bouffée d’émotion
Un visage sur un écran
Un parfum qui revient
Un jour on a 40 ans.
La vie semble plus courte
Et le temps borné
Les amours compliquées
Un jour on a 40 ans.
Et l’on retrouve en un instant
Sans le savoir vraiment
L’émotion de ses 17 ans.
Un jour on a 40 ans.
L’ingénue est une femme
La frondeuse, une battante
Mais les lèvres ont le même gout…
Un jour on a 40 ans.
La femme a un corps
La femme a des blessures
La femme souffre
Un jour on a 40 ans.
Et c’est un vrai bonheur
D’avoir de temps en temps
Pour quelques heures
Toujours 17 ans….
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Il n'est pas invité...
- Le 22/06/2015
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Il n’est pas invité
Cet homme est au milieu de vous
Il est tellement banal, comme un autre
Il travaille, remplit sa mission au mieux
Paie ses impôts, un citoyen ordinaire
Il n’est pas invité
Il tente d’aider les autres, comme il peut
On le sollicite souvent, il est apprécié
Il sait écouter, leur parler et les conseiller
Ils n’hésitent jamais à le remercier
Il n’est pas invité
Le lundi, ils lui racontent leurs fêtes
Les soirées entre amis, leurs délires
L’été les barbecues entre potes
L’hiver les partie de cartes autour du feu
Il n’est pas invité
Il rêve souvent d’un mot, juste une invitation
Viens avec nous, on met une assiette de plus
Mais pour s’amuser, pas besoin de lui
Ne sait pas pourquoi, certainement de sa faute
Il n’est pas invité
Encore une fois ce soir, il rentre chez lui
D’autres derrière leur écran aiment lui parler
Il comprend qu’il s’agit de son destin
Etre celui qui reste toujours loin.
Il n’est pas invité
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Pas ce soir
- Le 19/06/2015
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Pas ce soir.
Certains soirs l’homme a peur
Peur de faire le geste définitif
Celui qui lui éviterait enfin
De se poser toutes ces questions
Parfois la solution semble simple
Il suffirait de presque rien
Juste un instant de courage
Et tout serait terminé
Il n’a plus envie d’avancer
Tout cela lui semble si vain
Il n’a plus vraiment de but
Il voit le bout du chemin
Devant sa glace il évite
De faire le bilan de sa vie
Il n’a pas su conquérir
La femme qu’il aime
Son téléphone ne sonne pas
On oublie souvent de l’inviter
Il sait que les autres l’évitent
Il ne comprend pas pourquoi
Il résistera ce soir encore
A la tentation du faux pas
Son salaire est encore utile
Ne pas leur infliger cela.
Il choisira surement un autre soir
Discrètement, sans faire de bruit
Il est important de rester jusqu’au bout
Un garçon de bonne éducation.
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Les parenthèses de la vie
- Le 18/06/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Les parenthèses de la vie.
Une vie est une succession d’heures, de moments alignés
Des instants en couleurs, de longues minutes enivrées
Nombreux élans de folies, tourbillons parfois incontrôlés
Les parenthèses de la vie.
Le bonheur n’est pas toujours dans la durée, temps ennemi
Une soirée improvisée, le plaisir d’être là avec ses amis
Palabres sous un ciel étoilé, la montre que l’on oublie
Les parenthèses de la vie.
Remporter un défi, passer en tête la ligne d’arrivée.
Oser se mettre en avant, l’adrénaline en concentré
Entendre les applaudissements, du public être aimé
Les parenthèses de la vie.
Prendre une femme serrée contre soi, regards attendris
Nos bras comme deux parenthèses, espace défini
Histoire d’amour en douceur, juste quelques nuits
Les parenthèses de la vie.
Viendront les dernières secondes, chemin terminé
Les ultimes images, derniers bonheurs colorés
Fermer la parenthèse, définitivement s’en aller.
Les parenthèses de la vie.
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Les lâches.
- Le 16/06/2015
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Les lâches
Leur femme rentre du travail, journée longue
Les courses sous le bras, un œil sur la montre
Il est déjà là, tapi au salon, l’air si tranquille
Elle a oublié ses cigarettes. Il la frappe.
Les lâches
Devant les autres il est si gentil, respectable
Quelle chance elle a d’avoir un tel mari.
Ils partent, on s’embrasse, la porte se referme
La viande était trop cuite. Il la frappe.
Les lâches
Au début il était doux, lui donnait du plaisir
Et puis il est devenu celui qui impose, elle subit
Ce soir il veut la soumettre, lui imposer le pire
Elle est fatiguée, se refuse, alors il la frappe
Les lâches
Les coups font mal, elle sait cacher leur empreinte
Les mots ne s’effacent pas, marqués dans sa tête
C’est elle qui se sent coupable, retournement ignoble
Il est comme cela, c’est de sa faute. Il la frappe
Les lâches
Elle voudrait partir, protéger ses enfants. Elle a peur
Qui va la croire. Ils le trouvent tous si adorable
Elle ne voit plus personne, s’enferme chez elle
Il rentre de mauvaise humeur, alors, il la frappe.
Les lâches
Mon amie, ma voisine, ou toi ma collègue
Accepte cette main tendue, échappe à ce chien
Tu es une victime, juste coupable d’aimer
C’est parce qu’il est faible qu’il te frappe.
Les lâches
Les mains sont faites pour la caresse, pour l’amour
Au premier geste il faut fuir, ne jamais l’accepter
Le jour où tu réussiras à lui échapper, une victoire !
Voir sur son visage l’incompréhension de sa défaite.