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  • La vieille femme

    La vieille femme

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    Une fine tranche de foie gras, un peu de saumon

    Un plat cuisiné pour elle, pour le chat une boite de ronron

    Une petite buche achetée à la boulangerie d’à côté

    Une demi-bouteille de champagne pour ne pas gâcher

     

    Dans un coin de la pièce,  la télévision ronronne

    Entre les publicités, un réveillon enregistré à l’automne

    Tout est faux, tout est décors, des torrents de guimauve

    Des people prétentieux défendant leur propre cause

     

    Un appel des enfants, pas trop tard, pas la réveiller

    Elle déballe une eau de Cologne qu’elle s’est achetée

    Elle va faire sa vaisselle, devine derrière les carreaux

    Les rires et les chants des enfants qui ouvrent les cadeaux

     

    Avant d’aller dormir, elle se souvient des Noël d’antan

    La messe de minuit, petite fille entourée de ses parents

    Ce cadeau unique, papillotes et quelques clémentines

    Un vrai sapin, des chants de Noël, des odeurs de cuisine

     

    Elle n’est pas triste, se demande seulement pourquoi

    Elle n’est pas encore partie, elle repense à l’air narquois

    De son mari, quand il lui disait, tu viens dormir chérie

    Si les autres pouvaient deviner ses pensées, elle en rit.

     

    La vieille femme ce soir est seule, ce qu’elle voudrait juste

    C’est le corps de son homme, les mains de son Auguste

    Tout le monde la croit flétrie,  elle joue même les  revêches

    Mais là, elle a juste envie de mettre le petit jésus dans la crèche

     

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  • Il est assis par terre.

    Il est assis par terre

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    Les fêtes de fin d’année sont là

    Il regarde passer ce troupeau

    Se précipitant vers la dévotion

    Du Dieu consommation

     

    Il est assis par terre

     

    Les bras pleins de sacs

    La carte bleue en bandoulière

    Ils ne le remarquent pas

    Appuyé contre ce porche

     

    Il est assis par terre

     

    Il n’a même pas de haine

    Il n’a plus assez d’énergie

    Il préfère resserrer ses bras

    Pour l’illusion d’avoir chaud

     

    Il est assis par terre

     

    Ils vont célébrer Noël

    En oubliant que l’enfant est né

    De l’amour d’un couple de parias

    Ils cherchaient aussi  un endroit chaud.

     

    Il est assis par terre

     

    Il plie ses jambes sous lui

    Pour éviter de se faire piétiner

    Cependant il a un petit sourire

    En imaginant son festin de demain

     

    Il est assis par terre

     

    Les suites de réveillons sont un cadeau

    Ce sont pour lui et ses frères

    Un jour de fête et d’opulence

    Les poubelles seront bien garnies.

     

    Il est assis par terre

     

     

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  • Elle gère.

    Elle gère

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    Elle est une, elles sont des milliers

    Pour les trouver, pas besoin d’un fin limier

    Votre voisine, votre collègue, votre amie

    Des femmes comme d’autres, chaine infinie

     

    Elle gère

     

    Le planning des enfants, la sortie de l’école

    Le rappel des vaccins, la fièvre du matin

    Rien de grave, une alerte, simple rubéole

    Programme changé, rattrapé le retard demain.

     

    Elle gère

     

    Le soir à la maison, retrouvé ce compagnon

    C’est son homme, une douce et fidèle complicité

    Un amour certain, une tendresse toujours partagée

    Il sait être présent, juste parfois un peu grognon.

     

    Elle gère

     

    Et puis la vie professionnelle, là aussi assurer

    Rendez-vous enchainés, ne gâche rien d’être belle

    Un œil sur le portable, c’est la nounou qui appelle

    Une fois encore, avec les horaires, il faudra jongler

     

    Elle gère

     

    Sans le comprendre vraiment, les années s’enchainent

    La douche, une main sur les seins, une grosseur, la peur !

    Dans la tête un film défile, images que la terreur entraine

    Fausse alerte, le soulagement, mais l’innocence meurt

     

    Elle gère

     

    Elle a envie d’autre chose, les enfants sont partis

    Son quotidien est heureux, mais manque quelque chose

    Envie d’être encore séduite, de recevoir des roses

    Le sourire d’un inconnu, l’évasion, sagesse pervertie

     

    Elle gère

     

    Elle retrouve sa vie, regrette un peu ce plaisir fugace

    Evasion qui lui redonne le sourire qui agace les jalouses

    Dans les bras rassurants de son mari, une nouvelle audace

    Une infidélité passagère, qui fait d’elle une nouvelle épouse…

     

    Elle gère

  • Mémoires d'un glaçon

    Mémoires d’un glaçon

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    Je suis votre ami le glaçon

    Et je veux aujourd’hui vous parler.

    Notre vie est souvent monotone

    Oubliés dans le noir d’un frigo

    Il y fait toujours froid et nous restons là

    Coincés entre les brocolis et les frittes congelées

     

    A chaque fois que la porte s’ouvre

    Nous pensons notre dernière heure arrivée.

    Et notre fin n’est pas toujours drôle

    A fondre dans une boisson trouble

    Sous l’œil de nos copines les cacahuètes

    Sans que personne ne fasse attention à nous.

     

    La mort d’un glaçon est ainsi

    Dans le brouhaha d’un apéritif.

    Notre trépas est parfois plus agréable

    Quand un enfant tombe et qu’une maman

    Nous regroupe pour soulager la douleur

    Et les pleurs d’un enfant blessé

     

    Mais moi, la fin dont je rêve est autre

    Il arrive qu’un maitre de maison

    Nous pose délicatement dans un bol

    Au lieu d’aller dans un salon enfumé

    Il nous pose sous une lampe de chevet

    Une musique douce dans la pièce.

     

    Et puis l’homme nous empoigne délicatement

    Nous dépose tendrement sur une peau douce

    Et là nous promène sur cette terre inconnue

    Nous gravissons deux petites montagnes

    Dont les sommets se redressent à notre passage

    Parfois des lèvres parfumées nous embrassent

     

    Et puis, si nous avons de la chance…

    Glisser plus bas, le ventre, le nombril…

    Et enfin arriver dans ce lieu mystérieux

    Aux contours doux, torturés et bizarres

    D‘ailleurs, un copain a dû y fondre avant nous

    Car l’endroit est déjà tout humide.

     

    Nous savons notre fin proche

    Il y fait si chaud, et la main qui nous porte

    Ne cesse de nous faire tourner dans ce manège

    Qui ondule au rythme de nos passages

    Les parois s’écartant et se rapprochant

    Nous glissons parfois des doigts qui nous tiennent.

     

    Voilà, je voudrais mourir ainsi.

    Porté par des mains amoureuses

    Abandonné dans le corps d’une femme

    Bercé par la musique de ses plaintes

    Eclaireur d’une nuit de tendresse

    Partenaire discret des jeux de l’amour.

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  • Elle se donne...

    Elle se donne…La comédienne…

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    La comédienne

    Elle se projette en avant-scène

    Offre sa foi, offre ses tripes au public

    Elle veut convaincre, elle veut charmer

    Elle se donne

     

    La femme

    Elle se jette dans l’amour

    Offre son corps, ouvre ses bras à l’amant

    Elle veut rire, pleurer, elle veut jouir

    Elle se donne

     

    La comédienne

    Ses mots sont doux, de plus en plus forts

    Va chercher leur émotion déclencher leurs larmes

    Elle veut les embarquer, elle veut les enlacer

    Elle leur donne

     

    La femme

    Ses mots sont tendres, et de plus en plus crus

    Elle veut le faire partir, déclencher son jaillissement

    Elle veut le vaincre, arriver à son abandon

    Elle lui donne

     

    Femme ou comédienne

    Le plaisir est une ascension, un chemin compliqué

    Quand fusent les applaudissements, quand l’orgasme est là

    On referme le rideau, elle se blottit dans ses bras

    Déjà impatiente d’une future représentation.

     

    Elle nous donne….

     

  • Produit de beauté.

    Produit de beauté.

     Comment se maquiller quand on est ronde

    La chambre est grande, un peu rétro...

    Ce château transformé en hôtel offre un territoire propice aux rêves.
    Le jour se lève sur la campagne alentour, et le temps est un peu gris.
    Nous avons prévu d'aller visiter la région mais pour le moment nous sommes bien là...
    Je viens de prendre ma douche, je me sens libre avec toi.
    Je m'allonge nu sur le lit, et je commence à lire...

    Le corps totalement au repos.
    Je te regarde entre chaque page.

    Tu es assise devant une ancienne coiffeuse.

    Tu n'es pas nue, tu es mieux que cela.

    Tu as jeté sur tes épaules un déshabillé quasi transparent.


    Il n'est pas attaché et de ma position, je vois ton corps de 3/4 arrière. Ton sein gauche reçoit un maigre rayon de soleil !

    Le soleil est souvent fripon !
    Tu es en train de t'occuper de toi, tu brosses tes cheveux lentement et avec application…

    Maintenant, avec des disques de coton, tu nettoies ton visage...
    Le silence est doux et nous sommes bien.
    Cette nuit, nous nous sommes longuement aimés...
    Mais, sans rien préméditer, notre nuit a été pleine de tendresse, sans vraie folie érotique.

    Un besoin mutuel de se perdre dans le corps de l'autre, une envie forte de se sentir simplement vivants...
    Ton plaisir a été doux, sans envolée lyrique...

    Tu ne le cherchais pas vraiment !

    Nous avions envie  de rester dans le répertoire de la douceur…

    Je crois que mes massages sur ton corps ont duré  des heures....!
    Les minutes s'écoulent...et je ne suis pas vraiment concentré sur mon livre...

    Je profite du temps présent et du spectacle de ton appâts...
     
    D'une façon spontanée et surprenante…!
    Ta voix s'élève comme si tu récitais un rôle de théâtre...
    "Je suis moche, j'ai des rides de partout, quel coup de vieux !"
    Quel est ce jeu ?
    Tu sais très bien que tu es belle à croquer.

    Cherches-tu simplement des compliments ?...

    Tu enchaines...
    "Il faut que je fasse quelque chose...je vais me faire un masque "...
     
    Un sourire sur mes lèvres !

     

    J'imagine que tu vas bientôt apparaitre avec des tranches de concombre, des morceaux d'ananas, d'avocat ou de tout autre chose dont regorgent les magazines féminins...
    Tu te lèves, tu entres dans la salle de bains...en ressort rapidement...
    Il y a longtemps que les pages de mon livre ne tournent plus.
    Que fais-tu ?
    Et puis tu viens sur le lit...à genoux à côté de moi...

    Tu sembles songeuse...quelques secondes encore........
    Et sans préavis !
    Tu te penches et m'embouches !
    L'attaque est fulgurante !
    Mon sexe au repos est prisonnier de ta bouche ! ouah !!!!!!!!!!!!
    Ne voulant pas te laisser en reste, mes mains partent vers toi.
    Tu te redresses, l'œil sévère, tu me regardes.
    "Laisse-moi ! C'est une histoire entre lui et moi !"
    On dirait une réplique de western !
    Je me laisse aller sur le lit pour entrer dans ton jeu...

    Mon livre revient entre mes mains...

    Mais je suis bien incapable de lire…
    Ta bouche revient sur moi, ta main gauche vient caresser mes bourses....

    Tes doigts vont très loin !

    Ta main droite vient saisir la base de mon sexe et tu m'empoignes avec force.... !
    Ta langue dessine sur mon gland une danse diabolique ! Tu ne me laisses aucune chance !
    Quel est ton plan...et comment vas-tu gérer ma jouissance ?
    Vas-tu m'offrir la chaleur de ta bouche ?

    Vas-tu m'enserrer entre tes seins ?

    Vas-tu venir t'empaler sur moi dans les ultimes secondes ?
    Tu accélères le rythme ....
    Tu me branles avec une force et une totale détermination...
    Je ne vais pas tenir longtemps !
    Tes deux mains empoignent mon sexe tandis que ta langue  en parcourt le bout comme pour me pénétrer...
    Mon bassin s'agite...
    Mon souffle devient court...
    J'ai du mal à ne pas fermer les yeux...Je voudrais trop savoir comment tu vas recueillir mon plaisir...
    Tes mains s'écartent et ta bouche m'englobe complètement !
    C'est donc là ?
    Mais tu t'écartes !
    Je ferme les yeux, je ne peux plus me retenir avec ta main qui m'enserre !
    Je pars !
    Quelques secondes s'écoulent et mon plaisir éclate par saccades...
    J'ouvre les yeux...

    A ma grande surprise, ma semence est sur ton visage....
    Tu continues à caresser celui-ci avec mon sexe...Comme avec un pinceau....!
    Et puis tu m'abandonnes et tu commences avec une simplicité diabolique à étaler mon sperme sur tes joues, ton front, et sur chaque partie de ton visage.
    Par tes gestes appliqués, j'ai l'impression de pénétrer en toi par tous les pores de ta peau !

    Belle émotion....
    Et puis...ta voix de comédienne de nouveau...
    "Tu sais que les médecins sont unanimes, c'est le meilleur masque de beauté qu'une femme puisse trouver !"
    Je doute de l'aspect scientifique, mais je suis prêt à militer pour sa généralisation !
    Peu d'hommes s'en plaindront...
    Tu continues ton travail sur le contour de tes lèvres...le menton...le cou...
    Ton œil s'éclaire !
    Mon sexe est posé sur un côté de mes cuisses....quelques gouttes t'ont échappé et sont bien visibles sur ma peau...
    Ton doigt vient directement les récupérer et tu les appliques avec précision sur tes paupières...
    Je ne peux détacher le regard de tes gestes !
    Et puis tu reviens vers moi...ta bouche vient délicatement reprendre mon membre entre tes lèvres, ta langue me prodigue une tendre toilette...
    Je suis au paradis....
    Tu te redresses et vient m'embrasser...
    Ta bouche a le goût de ma semence...sensation trouble !
    Je ne vais pas te lâcher comme cela !
    Les hommes ont aussi le droit à leur produit de beauté...à moi d'aller chercher au creux de ton ventre...
    De quoi hydrater ma peau....

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  • Adieu Grand-père

    Adieu Grand-père

    L’heure vient de sonner pour toi

    Comme pour chacun d’entre nous

    Il arrive un jour, où l’on ne verra pas le soir

     

    Adieu Grand-père

    Quatre-vingt-dix ans d’une vie remplie

    Toi aussi tes grandes joies et tes zones d’ombres

    Tes parcelles de bonheur, tes instants d’inquiétude

     

    Adieu Grand-père

    Je t’ai connu au travail, le stress vissé au corps

    Je me souviens de cette retraite précipitée

    Ces années compliquées, jeté de la vie active !

     

    Adieu Grand-père

    Et puis vous êtes partis au soleil, loin de Fourvière

    Comme elle te manquait cette colline magique

    La vie est souvent faite de choix compliqués

     

    Adieu Grand-père

    Tu viens de rejoindre Claude, Papa, Daphné et d’autres

    Vous avez devant vous l’éternité pour vous parler

    Tous ces mots que vous n’avez pas su vous dire ici.

     

    Adieu Grand-père

    Tu n’étais pas parfait, tu étais juste un homme

    Mais tu m’as donné de l’amour, une tendresse pudique

    Comme tu étais heureux d’être au bras de tes princesses !

     

    Adieu Grand-père

    On se quitte aujourd’hui, juste une séparation provisoire

    Rassure-toi ! Tes arrières petites filles aiment Lyon comme toi

    Nous sommes toujours fiers et chauvins de la capitale des Gaules !

     Adieu Grand-père

    La vie continue pour nous, ta présence dans nos cœurs

    Que de souvenirs me reviennent, tourbillon rapide !

    Pour te dire Adieu, j’ai envie d’un sourire, un surnom

     

    Au revoir Coquin !

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  • Balayé par le vent...

    Balayé par le vent.

    Wind ble du vent

    Il est célèbre, la gloire accrochée à ses épaules

    Pourtant quelques mauvais choix, devient démodé

    On commence à l’oublier, ne passe plus à la télé

    Les lumières s’éteignent, n’aura plus jamais de rôle.

     

    Balayé par le vent

     

    Il aimait son usine, une longue vie d’honnête homme

    Une maison construite, des enfants biens élevés

    Il se sentait bien dans sa vie, dans son village intégré

    Un fond de pension est arrivé, cela a changé la donne

     

    Balayé par le vent

     

    Il se croyait en forme, plein de projets pour demain

    Une petite fatigue, probablement trop de boulot

    Pourquoi s’inquiéter, qui n’en a jamais eu plein le dos

    Posé sur son pancréas, le crabe l’avait pris en mains.

     

    Balayé par le vent

     

    Il avait une amie, se sentait bien de la savoir présente

    Se parlaient peu, mais pouvaient se dire l’essentiel

    Ces moments de partage, cette douceur de miel

    Elle a changé de vie, sacrifié sur l’autel, cassante !

     

    Balayé par le vent.

     

    Il n’y a pas besoin de tempête…

    Chacun est à son heure…

    Juste un fétu de paille…

     

    Balayé par le vent

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