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Quand Mamie ose !
- Le 12/05/2016
- Dans Textes pour adultes.
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Quand mamie ose !
Ses petites filles s’amusent devant elle.
Une mamy modèle, toujours présente pour jouer les nounous.
Son portable vibre…
Elle sait déjà que c’est lui.
Cet inconnu, cet homme plus jeune qu’elle. Il sait par des mots la faire frémir. Il ose avec elle des mots qu’elle ne pensait jamais accepter.
Sans lire le message, ses seins se durcissent, son sexe tremble.
Les enfants sont trop petites pour percevoir son trouble.
Est-ce bien raisonnable ? Il y a quelques semaines, elle a commencé à surfer comme disent les jeunes…Depuis si longtemps il lui disait qu’elle devait se mettre sur les réseaux sociaux.
« Ce serait bien maman que tu retrouves quelqu’un de ton âge ! Vous pourriez sortir…Nous serions plus tranquilles quand nous ne sommes pas là »
Elle sourit en y repensant.
Comment leur dire qu’elle se foutait d’avoir un partenaire de scrabble ou un monsieur fatigué à côté d’elle pour regarder les jeux de la trois ! Elle n’osait pas le dire mais elle avait envie, ou besoin d’un homme ! Un homme avec des mains, une bouche, un sexe ! Un homme qui lui donne l’occasion de jouir à nouveau.
Certes, il lui arrivait encore de se satisfaire seule dans son lit…
Un plaisir fugace, un peu mécanique. Ce qu’elle voulait c’est la présence d’un corps contre elle, d’une peau contre la sienne, d’un membre à caresser, à embrasser, à sucer…
Elle rougit de ses pensées…
Comment sa jeune troupe pourrait-elle comprendre ?
Pour eux, elle n’est plus qu’une gentille vieille dame que l’on doit protéger du monde. Lui tenir compagnie, l’écouter en pensant à autre chose.
Elle n’est pas dupe. Ils se croient dans le monde et elle au-dehors…Pourquoi les contredire ? Cela l’amuse d’avoir cette double facette.
Elle est allée sur internet…Il lui avait donné une liste de sites qui devaient lui convenir…Elle rit en y repensant. Des galeries de vieux messieurs et vieilles dames qui parlaient de leur club, de leur chorale, de leur tournoi de bridge où de leur visite de musée avec leurs amis.
Ce n’était pas pour elle.
Adieu les vieux ! Je vous laisse à vos tranquilles occupations…
En cherchant, elle a trouvé un site…Ici tout était explicite ! Des libertins, des coquins assumés…Etait-elle trop vieille ? Son corps un peu alourdi méritait-il encore d’être aimé…
Que risquait-elle ?
Quelques clics, une photo juste avec la naissance de ses seins, et plus qu’à attendre…
Elle a compris très vite qu’il y avait là de nombreux pervers, d’éternels frustrés, des obsédés de la braguette incapables d’écrire une phrase complète…
Sont venus après des hommes, souvent plus jeunes qu’elle qui lui parlait avec gentillesse sans être rebutés par son âge et ses kilos en trop.
Perdue dans ses pensées, elle n’a pas entendu sa petite fille.
« On goute bientôt mamie ? Tu rêves ! Ca fait trois fois que je te demande ! »
« Oui ma puce, on va gouter…Tu sais les grandes personnes elles rêvent aussi. Venez les filles, il y a des crêpes pour vous ! »
Et puis un homme lui a donné son portable…
Premiers messages doux, juste gentiment doux et coquins…
Elle répondait, appréciait cette approche prudente. Lui mettait un petit cran de plus régulièrement…
De coquins, ils sont devenus plus chauds, plus explicites.
Elle s’est surprise à ressentir de l’excitation, à attendre les prochains…
Passive au début, elle s’est fondue dans les scénarios, lui donnant des indications sur ses désirs, ses envies…
Seule dans son lit ses message lui procurent du plaisir. Son sexe retrouve l’humidité un peu oubliée…
Petit à petit ces texto vont de plus en plus loin, abattent ses barrières. Il évoque des caresses qu’elle connait si peu…Elle ose lui répondre avec des mots crus.
Hier, elle a franchi le pas. Elle était seule et lui pas très loin. Il est venu…
Un peu timides au départ…
On partage un verre, on parle d’elle, de tout et de rien. Elle sait déjà qu’elle ne repoussera pas ses gestes s’il ose…
Il ose…Il effleure sa main, son bras…Remonte sur son épaule.
Son autre main se pose sur sa jambe…A la lisière de sa jupe.
Elle n’a plus qu’une envie, que cette main remonte vienne toucher son sexe. Elle n’a pas envie de faire semblant de ne pas vouloir…
Il ouvre son chemisier se glisse. Des doigts vont chercher ses tétons…Pas très pratique, il le sait.
Sa main abandonne un instant ses cuisses pour la dégrafer. C’est maintenant sa bouche qui vient faire durcir ses seins.
Elle se moque de tout, maintenant elle a envie de cette bouche partout sur elle…Elle se lève. Lui tend la main. Viens.
Sa chambre est à côté. Il la déshabille, la pousse en travers du lit.
Avec autorité il écarte ses cuisses, pourquoi résister !
Elle commence à sentir son souffle…Il y avait si longtemps…
Son sexe est déjà une rivière ! Il joue avec elle, sa langue virevolte dans sa chate !
Elle trouve ses pensées vulgaires, elle s’en moque…Ses doigts la pénètre, sa bouche la dévore…Elle sent monter en elle une jouissance depuis longtemps oubliée…
Elle crie !
Danse sur le lit…Il continue…
Sa langue s’aventure entre ses fesses…Elle est troublée…elle aime. Elle ne sait plus combien de doigts la pénètrent, où cette langue se pose, elle jouit en cascades !
Elle revient à elle…Il la regarde…
Son corps connait encore des vibrations, de douces répliques.
Elle le déshabille, elle veut le toucher…
Elle lui écarte les mains, veut maintenant mener les débats. Elle serre entre ses dents ses tétons, à la limite de lui faire mal. Devine sa légère peur…
Elle fait glisser son pantalon.
Une bosse déforme son caleçon.
Elle mordille son sexe à travers.
Elle sait qu’il est à sa merci…Elle se force à prendre son temps. Elle veut le gouter.
Elle la mamie respectable veut sucer cet homme qu’elle ne connaissait pas il y a une heure !
Elle sourit de sa douce folie tout en dégageant cette bite qu’elle découvre ! Bite ! Elle se gronde intérieurement !
Est-ce comme cela que l’on parle à son âge ?
Elle l’ignore.
Elle titille ce gland, passe sa langue dessus. Elle entend sa respiration s’accélérer. Elle n’ignore pas que ses amants ont toujours aimé sa technique, son savoir-faire.
Comme le vélo, certaines choses ne s’oublient pas !
Pas besoin de remonter loin dans sa mémoire pour retrouver ses gestes savants.
Elle l’englouti ! Elle le serre très fort dans sa bouche. Elle connait les hommes et sait qu’ils aiment cette douce pression.
Sa main va chercher ses couilles ! Comme tu parles ma vieille ! Tu n’as pas honte à ton âge !
Elle se moque d’elle-même. Il est sa chose. Il se tortille sur le lit, ne veut pas se rendre trop vite…
Il ne résistera pas…
Avec un « attention !», il lui fait comprendre avec élégance qu’il va jouir !
Et alors !
Elle a soif de son jus ! Il y a longtemps qu’elle n’a pas senti un homme couler dans sa gorge !
Il gicle dans sa bouche ! Elle redécouvre ce plaisir que ses copines ne comprenaient pas ! Elle veut le pomper jusqu’à la dernière goutte, le vider…
Hier elle a été obligée de le faire partir vite. Son fils allait débarquer d’une minute à l’autre. A peine le temps de refaire son lit, de reprendre son allure de mamie respectable…
Jusqu’à tard dans la nuit, ils ont échangé des messages…
Elle a osé lui dire ce qu’elle voulait la prochaine fois…Sentir à nouveau un homme en elle…
Elle a même osé, elle n’en revient pas…
Lui dire qu’elle le voulait entre ses reins ! Il y a si longtemps qu’elle n’a plus osé. Elle sait pourtant qu’elle a envie de remettre toutes ses barrières à terre.
« Mamie, je veux encore du chocolat ! Tu rêves beaucoup aujourd’hui ! »
« Voilà ma puce ! »
Dans sa poche…
Son portable vibre à nouveau…
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Dans les vignes
- Le 03/05/2016
- Dans Textes pour adultes.
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Dans les vignes.
Elle m’avait donné rendez-vous au nord de Lyon
Ce n’était plus la ville, pas vraiment la campagne
Première rencontre après tant de conversations
Je savais ton goût du jeu, ton envie de séduire
J’étais là en avance, plaisir de te regarder venir.
Un dernier doute en moi, allais-tu encore fuir ?
Plus belle que jamais, te voilà. Une jupe affolante.
Tu me souffles, allons voir les vignes, curieux désir
Tu ne parles pas, regardant ailleurs, somnolente
Un chemin, un peu d’ombre, les ceps sont là
Ta main prend la mienne, un petit sentier
Nous marchons, au milieu du chasselas.
Ton pas ralenti. Nous sommes loin de tout
Tu caresse une grappe, effleure le raisin
Geste lent, tu te poses sur les cailloux
A côté de toi, je n’ose poser mes doigts
Appuyé contre moi tu me poses un baiser
L’instant est magique, naissance de l’émoi
Tu me fais chut, tu ouvres tes boutons
Sous mes yeux tes seins prennent le frais
Encore bien prisonnier, s’agite mon bâton.
Tu décroches un raisin, le presse sur ta peau
Le jus glisse sur ton corps, ouvre la route
Tu me jettes ta jupe, un ultime cadeau
Mélange des fruits, raisins et tendre abricot
Tu connais mes goûts pour eux, alors je viens
Entre les pieds de vigne, je mélange les sirops.
Allongé sur ce sol rocailleux, tu me chevauches
En croix entre deux pieds, monté sur mon cep
Tu chantes pour les cieux, le plaisir te fauche
J’ignore à ce moment comment sera la vendange
Je sais que ce vin aura pour moi, gout de paradis
Il y a d’autres vignobles, te veux encore mon ange.
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Je vous dirais
- Le 24/04/2016
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Je vous dirais…
Je vous dirais des choses sur moi
Du passé au présent, des années colorées
Ces rencontres et ces femmes, souvenirs de mes émois
Ces mots partagés, ces soupirs, ces moments oubliés.
Je vous dirais demain, croisements des possibles
Des questions à venir, des regrets présumés.
Des instants de doutes, des colères irascibles.
Et mon corps fatigué, et déjà bien usé.
Je vous dirais ma peur, vers l’ultime défi
Une porte un mystère, mon dernier rendez-vous.
Je vous dirais, restez près de moi, vous mes amis
Dans ce monde ici-bas, le bonheur c’est de dire…Nous.
Atelier d’écriture 22/04/2016.
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Désirs de femmes
- Le 13/04/2016
- Dans Textes pour adultes.
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Désirs de femme.
Il est là, à quelques centimètres d’elle. Ils parlent de rien, de tout…
Elle ne veut pas s’évader, elle a honte. Ce n’est pas correct.
Et pourtant, ses mains s’attardent sur ses mains. Elle sait déjà que s’il ose, elles viendront la toucher tout à l’heure. Elle regarde ces doigts qui bientôt feront frémir sa peau, qui danseront sur son corps…
Non, rester à la conversation…
Sous son chemisier ses seins se font dures…Calmez-vous les enfants, on va vous voir…
Il lui parle de la journée, du temps qui passe, de la circulation, le bavard…Elle répond par politesse pour ne pas le voir fuir. Il y a si peu de temps qu’ils se connaissent…Dis minutes, quinze, quelle importance.
Sous la table de ce bistrot discret ses jambes se croisent…Se décroisent, lui désobéissent. Elle ne se reconnait pas…
Elle pense à son mari, le père de ses enfants. Ils font encore l’amour. Il est gentil et patient. Il sait attendre qu’elle le rejoigne dans le désir…Souvent si long.
Pourquoi aujourd’hui. Pourquoi cet inconnu ?
Il est drôle cet homme, il a de l’esprit. Elle rit…Et en riant elle pose comme par inadvertance sa main sur son avant-bras…Elle ne l’a pas voulu, cette main lui échappe. Elle touche sa peau, il n’a pas bougé, continue de parler…
Des images obscènes traversent son esprit. Elle a peur de rougir comme une adolescente…
« Tu as chaud ? Tu es toute rouge ! »
Elle répond par une dérobade. Elle ne se voit pas lui dire qu’elle a envie qu’il la baise !
Elle déteste ce mot mais à cet instant c’est le seul qui lui traverse l’esprit…
Quel est l’imbécile qui a dit que seuls les hommes ne pensent qu’au sexe ?
Elle se concentre sur les mots qu’ils échangent mais son esprit est ailleurs. Elle regarde sa bouche, cette bouche qu’elle voudrait à elle, cette bouche qu’elle a envie de sentir partout sur elle…
Il parle…
Elle n’arrive plus à l’écouter.
Par mégarde sa jambe trouve appui contre la sienne…La traitresse…Elle ne contrôle plus ses gestes !
Après tout pourquoi s’écarter…
Encore sa bouche !
Il boit son café, elle devine sa langue…
Mon Dieu ! Délivrez-moi de mes pensées…Non…Laissez-les moi ! Elles sont si bonnes…
Elle ne se reconnait plus. Elle voudrait que cette langue la fouille, ouvre son sexe…
Elle bouge sur son siège…Son ventre s’inonde tout seul…Le traitre…
Il est là, sa chemise légèrement ouverte…
Ses yeux descendent…Son esprit ouvre les boutons…
Elle a du mal à lui répondre…Sa bouche parcourt son ventre.
Elle ne se reconnait pas. Elle veut cet homme !
Elle ferme les yeux un court instant, elle devine la ceinture de son pantalon, une bosse qui se forme.
Elle veut voir ce sexe, sa forme…Elle veut le toucher…
Me concentrer sur la conversation…J’ai perdu le fil…Pas grave il parle seul…
Comment est son sexe… ?
Ils sont tous différents…Elle sourit, elle en connait si peu !
Il vient de lui dire qu’il aime lui parler ? Qu’il aime son sourire…
Elle remarque enfin qu’il regarde ses seins…
Profite ! Ils sont pour toi !
Elle repart plus bas…Elle ose se l’avouer, elle a envie de le prendre en bouche ! De faire de lui sa chose…
Elle laisse aller sa jambe plus fort contre la sienne…Elle assume. Elle le veut. Elle veut lui faire l’amour…Elle veut venir s’asseoir sur cette bouche, sentir ses mains sur ses hanches…Sentir ses seins emprisonnés entre ses mains…Elle veut jouir ! Elle veut gueuler ! Elle veut chanter…
Elle veut…
Il parle toujours…Il prend enfin sa main…Oh ce contact des doigts, ces doigts qui se mélangent…
Elle a envie de le faire jouir ! De le voir gicler entre ses lèvres…
Elle a honte…Plaisir qu’elle refuse à son mari ! Pourquoi lui ?
Elle veut être sa chose, qu’il la prenne, qu’il la domine…
Elle !
Elle qui refuse toute idée de soumission…Là elle voudrait qu’il la soumette, qu’il vienne la prendre comme une chienne, en la tenant fermement par les hanches…
Elle repousse ces pensées ! ce n’est pas moi ! Je suis folle !
Pourtant comme une vague les images les plus crues défilent en elle…
Elle veut cette langue entre ses fesses, elle veut ces doigts qui ouvrent son cul !
Au secours !
Elle veut qu’il la prenne ainsi, qu’il lui vole cette virginité…
Lui est toujours aussi calme…Il lui tient délicatement les deux mains…
« Tu es très belle ! »
Elle sourit…
Avec timidité il lui propose d’aller marcher, de faire le tour du parc…
Elle se lève…
« Viens »
Il veut parler…
« Chut, suis-moi »
Elle habite à deux pas…
Elle ouvre la porte…
Il veut dire des banalités…
Elle pose un doigt sur sa bouche pour le faire taire…
Elle prend sa main…
Referme derrière la porte de la chambre…
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Panama
- Le 06/04/2016
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Panama !
Panama est un joli mot, un trait entre deux continents.
On imagine le soleil, le sable, les plages pour les amants
Panama est un rêve, une percée vers un autre océan
Pourtant, tout est sale aujourd’hui, pollution de l’argent.
Panama ce matin, Bahreïn demain, les iles Caïmans…
Que de trésor d’imagination pour cacher votre butin
Quand vous deviendrez poussières, dans votre néant
Vous aurez l’air malin sans le sou, pauvres crétins.
Deux ou trois d’entre vous, cloués demain au pilori
Offrandes offertes pour calmer la populace, diversion !
Les autres déplaceront leur trésor, un clic de souris
L’argent est apatride par goût, il n’a pas de nation.
A quoi sert ce pognon dont vous ne vous servez pas ?
Des bouteilles millésimées et des tableaux au coffre.
L’argent n’a des sens que s’il fertilise sur ses pas
Enfermé dans vos comptes offshores, il vous ligote.
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Des enfants tués par un enfant.
- Le 14/03/2016
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Des enfants tués par un enfant
C’est un coin d’Amérique
Au milieu de nulle part
Des maisons sans barrière
Des citoyens sans histoire
Et pourtant un monstre était là
Il a tué sa mère, décroché ses armes
Est entré dans l’école, calmement
Un par un a ajusté ses victimes
Un acharnement sans trembler.
Le monstre est entré en actions.
Vingt petits corps criblés
Six femmes sacrifiées
Enfin l’arme retournée
Et un drôle de silence !
Le monstre était mort.
Nous fabriquons des fauves
Hier à Toulouse, aujourd’hui là-bas
Qui demain passera sous leurs griffes ?
Ils sont là, nous ne le savons pas.
Des monstres en sommeil.
Pas de coupable, tous responsables !
La fatalité n’est pas la seule raison
Trop de solitude, société sans horizon
L’argent est devenu le seul Dieu.
Une usine à monstres
Demain le monde oubliera cette tuerie
Les chaines infos tourneront leurs antennes
Mais dans le pays de l’Oncle Sam
Des parents fleuriront des tombes.
Banalité des monstres
Des enfants tués par un enfant
Et nous ne savons pas pourquoi
Passé l’émotion du moment
Soyez certains que tout le monde s’en fout
Les monstres, conséquences collatérales de notre temps
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Ils vont à la soupe.
- Le 12/02/2016
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Ils vont à la soupe…
Dans un an il sera trop tard, leur tour passé.
C’était le moment, l’instant à ne pas rater
Faire la roue devant le roi, courber l’échine
Obtenir le graal, ce portefeuille qui fascine.
Ils vont à la soupe…
Hier ils avaient des convictions, grondaient
Devant les caméras, critiquaient se pavanaient
C’est du passé, ce matin au service de la France
Faire en sorte que leur petite carrière avance.
Ils vont à la soupe…
Il y a quelques semaines, le FN menaçait…
Promis, c’est entendu la leçon ils retiendraient
Des semaines se sont écoulées, retour à la réalité
Le coup de fil tant espéré est enfin arrivé.
Ils vont à la soupe…
On invente des nouveaux postes, égalité réelle
L’aide aux victimes, il faut bien un peu de miel
De la naphtaline, on ressort du placard les anciens
Un marocain pour demain, s’assurer leur soutien
Ils vont à la soupe…
Et puis il y a les verts, une comédie de Molière
Une voiture avec chauffeur, convictions en poussières
Pauvres petits marquis, dirigeants sans talents
De votre médiocrité demain, arrivera le néant.
Ils vont à la soupe…
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Evasion
- Le 11/02/2016
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Evasion
M’évader.
Il y a des jours
Il y a des moments
Ou on a envie de s’envoler
Envie de partir
Connais-tu ces journées
Ou des cloisons oppressantes
Se resserrent sur toi
Ou l’horizon est invisible
Ou tu tournes…tu tournes
Et puis au milieu de ce jour
Un visage, un parfum, un rire
Ouvre la porte
Et ton âme s’échappe vers ailleurs
S’échappe vers le ciel
Partir…envie de partir
En train, à pied
Te rejoindre
Te prendre la main
Et te dire viens.
Monter en montagne
Marcher sur la plage
Se rouler dans l’herbe
Toucher l’eau d’un torrent
S’appuyer contre l’écorce d’un arbre.
Et le soir venu
Ta tête posée sur mon épaule
Regarder
La fuite du jour
L’arrivée de la nuit.
Pourtant, on ne part pas comme cela
Tel un navire au port
Nos ancrages nous retiennent
Mais pendant quelques secondes
Au travers de quelques mots
Je viens de faire
Ta main dans la mienne
Un magnifique voyage.