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  • Elle avance vers plus tard...

    Elle avance vers plus tard

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    Elle sort de ce bureau, blouse blanche sordide

    Le crabe est en elle, se faire à ce sombre visiteur

    Se battre ou pas, il va falloir maintenant choisir

    Une guerre, pour la gagner, il faut une raison.

     

    Elle avance vers plus tard

     

    Tumeur si petite, terreur qui devient immense

    Le long de ce couloir carrelé, sa vie défile

    Remplir les colonnes, c’est l’heure du bilan

    Pour marcher vers demain, assumer le présent.

     

    Elle avance vers plus tard

     

    Dans sa maison elle est seule, chambre du sommeil

    Lui dort, depuis longtemps au bout du corridor

    L’amour s’est envolé, emporté par les années

    Elle se regarde dans la glace, regarde son corps oublié.

     

    Elle avance vers plus tard

     

    Elle sait qu’elle va se battre, elle a toujours lutté

    S’appuyer sur ses enfants, elle veut être grand-mère

    Redresser la tête, ne pas craindre cette vilaine bête

    Enterrer une femme, pour en faire naître une autre

     

    Elle avance vers plus tard

     

    C’est décidé, elle retrouvera le plaisir, sera gourmande

    Se chauffera au soleil, laissera bailler son corsage

    S’autorisera à jouir des hommes et de leur tendresse

    Ce soir elle a envie…Merde au cancer, vive la vie !

     

    Elle avance vers plus tard

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  • Bon anniversaire ma fille.

    Bon anniversaire ma fille

     

    Tu es arrivée comme une fleur de printemps

    Au siècle dernier, aujourd’hui, il y a vingt ans

    Dans mes bras de nounours, avec tes boucles d’or.

     

     

    Ton enfance, sous les yeux protecteurs de ta sœur

    S’est écoulée en offrant ton sourire et ton cœur

    Toujours passionnée, par les loups ou les pierres

     

     

    Un jour tu es entrée dans une écurie, révélation

    Tout a été balayé, plus qu’une seule passion

    Parler, écouter les chevaux, leur offrir ton amour

     

     

    A leur contact tu as appris qu’il faut être fort

    Ne pas reculer, accepter de blesser ton corps

    Tu as gagné leur respect, s’inclinent devant toi

     

     

    Derrière cette femme fière, une douce sensibilité

    Tu détestes les injustices, tu cultives l’amitié

    Très souvent submergée par tes émotions.

     

     

    Je ne suis pas toujours celui que tu attends

    Tu verras qu’il est compliqué d’être parent

    Tu construis ta vie, là pour t’accompagner.

     

     

    Ma princesse je t’aime, et je viens te le dire

    Plein de choses encore, mais il faut bien finir

    Alors simplement je te souhaite un bel anniversaire

     

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  • Une dent contre lui…

    Une dent contre lui…

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    Il gare sa grosse berline sur son parking privé.

    Quelques secondes assis, avant de descendre

    Comme tous les matins, il est le premier arrivé.

    Ce matin l’envie n’est pas là, un goût de cendres

     

    Pourtant il a un beau métier, un compte en banque

    Des amis hauts placés, des relations comme il faut

    Il devrait pourtant être heureux, rien ne lui manque

    Mais ce matin dans sa vie, tout semble sonner faux

     

    Il traverse le cabinet désert, ne remarque pas l’odeur

    S’installe dans son bureau, regarde ses rendez-vous

    Une journée bien remplie, enfiler de longues heures

    Du bruit derrière la porte, aujourd’hui il se sent mou

     

    Il va saluer ses patients, reconnait les visages anxieux

    Il voudrait les rassurer, mais c’est une cause perdue

    Il fait entrer le premier, un gentil petit monsieur

    La mâchoire déjà serrée. On le sent déjà tout ému.

     

    Chez les autres, les fraises sont des fruits de printemps

    Chez lui, le nom sonne comme un instrument de torture

    Il voudrait voir des sourires, ne pas provoquer ce tourment

    Mais quand ils partent, disent à bientôt dans un murmure

     

    Le dentiste a le blues, son métier provoque des suées

    Tant d’années passées en études pour si peu de bonheur

    Comme ils marchent vîtes, une fois qu’ils sont soulagés

    Toujours surpris de ne pas avoir ressentis de douleurs

     

    La journée se termine, ce soir il est encore troublé

    Il pense à sa femme, elle sera là, appuyée à son dos

    Pour elle c’est encore pire, ils se sont bien trouvés

    Ne le répétez pas, elle est inspectrice aux impôts ! 

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  • Elle suce son pouce...

    Elle suce son pouce…

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    Femme et enfant, hier et aujourd’hui

    La fatigue arrive, cherche son réconfort

    Comme un refuge, une tendre sécurité

    Il est là, toujours disponible pour elle.

     

    Elle suce son pouce…

     

    Si vous la contrariez, si vous la bousculez

    Il vient la rassurer, lui offrir sa douceur

    Mélange étonnant d’enfance et de candeur

    De naïveté douce, et de fort érotisme…

     

    Elle suce son pouce…

     

    Souvent vous voudriez prendre sa place

    Venir bénéficier de son tendre palais

    Sentir comme lui, sa langue s’enrouler

    Autour de vous, dans cet écrin humide…

     

    Elle suce son pouce…

     

    Quand la femme vient de faire l’amour

    Repue de fatigue, noyée dans son plaisir

    C’est vers lui qu’elle se réfugie, trouver le repos

    Sa bouche enserre son petit corps, avant le sommeil

     

    Elle suce son pouce…

     

    Ne riez pas, ne vous moquez pas de ce geste.

    N’avons-nous pas tous au hasard de la vie

    Besoin de ces instants, de ces perles d’enfance

    Ou par un détail, revient ce plaisir innocent.

     

    Elle suce son pouce…

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  • Délire à la piscine...

    Délire à la piscine…
     

    Article fantasme piscine

     J’arrive chez toi, c’est l’été et tu es seule.

    Tu es « habillée » d’un « peignoir de plage » qui arrive juste en haut de tes cuisses. J’ai tout de suite envie de savoir comment tu es dessous.

    Tu m’embrasses, mais dès que mes mains se posent sur toi, tu t’écartes et part dans ta cuisine nous chercher un refroidissement…

    Nous bavardons quelques minutes en buvant un verre, nos baisers restent doux et tendres, tu gardes tes distances.

    Tu te lèves, tu t’étires et je devine ton maillot de bains, noir brillant.

    « On va se baigner ? » 

    Sans attendre ma réponse, tu tires sur mon bras et m’entraîne dehors.

    Je suis devant la piscine de tes photos…mon cerveau est en ébullition, je revois devant moi, tes pauses langoureuses, ton corps dévoilé, je devine la séance photo, l’ambiance érotique qui devait régner.

    Je reste quelques secondes un peu rêveur à contempler de façon ahurie les lieux, je reviens à la réalité, et je devine à ton sourire tendre que tu sais totalement vers quelles images naviguait mon cerveau.

     Alors que je suis là, planté comme un idiot, tu laisses tomber ton peignoir sur le carrelage.

    J’ai à peine le temps de voir ton corps que déjà tu plonges en m’éclaboussant dans l’eau.

     J’ai tout de même aperçu ton très joli maillot, deux petits triangles noirs relevés de couleur dorée cache tes seins, en bas c’est un maillot aux hanches brésiliennes.

    Tu nages maintenant de façon très féline, ton corps épouse la vague et caresse l’eau, je reste à regarder le spectacle…

    Tu enchaines une ou deux longueurs et tu t’arrêtes là ou tu as pied.

    Tu te redresses, passe les mains dans tes cheveux et me regarde.

    « Tu viens me rejoindre ? »…

    Je bafouille… 

    « Je n’ai pas de maillot »

    Ton sourire

     « Grave problème…hum…que faire ? » 

    Je vois tes mains passer dans ton dos, je te vois te tortiller dans l’eau dans un ballet un peu surprenant…

    Triomphante, l’une de tes mains ressort de l’eau avec à la main le haut et le bas de ton maillot, et tu lances tout cela loin de toi.

    Tu me fixes… 

    « Maintenant, moi je n’en ai plus »

    Tes yeux sont un défi.

    Je sais que je vais devoir me dévêtir en plein soleil, devant tes yeux qui ne me lâchent pas et ton sourire un peu moqueur…

    Quand il faut y aller…

    Sans te quitter des yeux, j’ouvre ma chemise lentement, bouton par bouton, J’attaque ma ceinture, en prenant mon temps, je commence moi aussi à apprécier le jeu…

    Je sais que tu es nue à quelques mètres de moi, mais l’eau camoufle un peu les contours de ton corps, je le devine plus que je ne vois.

    J’ouvre mon pantalon…une bosse déforme mon slip.

    Je me lance et je me retrouve debout, nu devant toi, le sexe tendu dans ta direction…

    Ton sourire est particulièrement coquin, et pour en rajouter, tu passes ta langue sur tes lèvres d’une façon totalement excitante…

    Je descends dans l’eau, tranquillement, je ne suis pas particulièrement un poisson. Je me rapproche de toi pour t’embrasser…

    Mais dès que je tente de refermer mes bras sur ton corps, tu t’échappes telle une anguille …

    Pendant plusieurs minutes, le même jeu se déroule, à chaque fois que je pense te tenir…

    Tu t’éclipses de l’autre côté de la piscine…

    J’arrive enfin à te coincer contre la paroi, je t’embrasse avec fougue, nos corps sous l’eau se caressent, mon désir se presse contre ta peau…

    Tu t’échappes à nouveau et tu vas t’asseoir sur les marches, tu passes tes mains dans les cheveux pour les sécher un peu, ton geste tend ton corps et tes seins se dressent, tu dégages une sensualité très forte.

    Je viens vers toi, je reste dans l’eau, quand la profondeur disparaît, j’avance en rampant dans ta direction.

    Tu me regardes…Notre désir est réciproque.

    Je suis maintenant devant toi, la tête posée sur tes genoux resserrés.

    Avec un peu d’autorité, mes mains écartent tes jambes, tu résistes pour la forme, le brillant de tes yeux est une invitation….

    Tu abandonnes toute résistance, et c’est toi maintenant qui écarte tes jambes et qui  m’offre le spectacle de ton sexe, ouvert au soleil et à mes caresses.

    Ma tête plonge vers lui et tu te laisses aller en arrière sur les marches.

    Ma langue ouvre tes lèvres, ton parfum intime se mélange au gout de l’eau.

    Ton corps danse sur ma bouche, et ma langue ne néglige aucune partie de toi, Lentement puis de plus en plus vite, autour, et lentement à l’intérieur de toi…

    Pour ne pas faire de jaloux, mes mains vont vers tes seins, le soleil les a déjà pratiquement séchés, leur pointes poussent vers le haut, elles sont dures comme deux petits sexes d’hommes…

    Ma bouche s’abreuve de ta liqueur, je joue à te pénétrer avec ma langue, il est évident que tu apprécies…

    Tu me repousses un peu, tu sors de la piscine…

    Tu fais quelques pas sur la pelouse, ton corps est très beau…

    Tu approches d’un arbre, tes mains se posent sur son écorce et tu te penches en avant, ta tête se retourne un peu vers moi avec un regard très sexe…

    Je sors à mon tour de l’eau, j’ai envie de courir, mais ces secondes sont trop excitantes pour les gâcher…

    Je pose mes mains sur tes hanches, les mots sont inutiles…

    Je m’accroche à toi et je te pénètre…

    Est-ce moi qui viens en toi, ou toi qui t’enfile sur moi…Les deux…

    Notre désir est fort, presque violent.

    Ton corps est bousculé entre cet arbre et moi, mes mains lâchent tes hanches pour attraper tes seins, nous sommes tous les deux à la limite d’exploser, tes jambes tremblent, ton sexe est une fontaine, ta bouche halète…

    Sans sortir de toi, je cherche ta bouche, tu es à la limite de me mordre…

    Notre plaisir éclate presque ensemble…

    Sans se quitter, nous nous laissons tomber sur la pelouse…On est bien

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  • Un voyage

    Un voyage

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     On a tous envie

    Un jour dans sa vie

    De parcourir le monde

    De partir à la ronde

     

    On a tous envie

    De traverser les océans

    D’aller bon an mal an

    D’un sommet à un océan

     

    On a tous envie

    D’un port à une gare

    Un petit matin hagard

    De larguer les amarres

     

    On a tous envie

    Un matin, très loin

    Un peu plus, un peu moins.

    De se poser dans un petit coin

     

    On a tous envie…

    Mais moi aujourd’hui

    C’est vers toi, mon amie

    Que vont mes envies

     

    Quand ton étoffe tombe

    S’ouvre alors un autre monde

    Et sur ton épaule ronde

    J’aime provoquer l’onde

     

    A l’ombre de tes seins

    J’ai trouvé mon destin

    Je sais, j’en suis certain

    Que c’était mon chemin

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  • Les deux femmes

    Les deux femmes…

    Je voudrais vous présenter une amie

    Quand vous la voyez, vous pensez à un oiseau

    D’une main je pourrais la poser devant vous

    Vous n’osez souffler, de peur qu’elle s’envole.

     

    Pourtant, son ventre a porté cinq enfants

    L’un est parti de là-haut, veiller sur sa maman

    Les autres sont adultes, pas assez à son gout.

    Pourtant de son regard, elle sait les protéger.

     

    Elle n’est plus vraiment mariée, car il n’a pas su

    Etre celui sur qui elle pouvait se reposer

    Aujourd’hui elle est seule, mais au combien grandie.

    Sa mue a débuté, pour être une autre femme.

     

    Regardez son sourire, il est souvent triste.

    Elle ne sait plus à quel point elle peut séduire.

    Mais, parfois sous la lumière des projecteurs

    Elle commence à entrevoir celle qu’elle peut être.

     

    Je connais mal son parcours. Mais je suis certain.

    Que le bonheur ne l’a pas toujours fréquentée.

    Les hommes n’ont pas su l’aimer et la choyer

    Sans oser l’avouer, elle rêve de sensualité.

     

    Elle est passée d’une femme à l’autre. Et demain…

    Elle va apprendre à oser le plaisir, à oublier

    De n’être qu’une femme attachée à son devoir

    Pour faire renaitre en elle, les charmes de l’orient.

     

    Toi, l’homme qui va passer et qui l’ignores encore.

    Tu vas lui offrir bientôt, une couche parsemée de roses

    Un jardin de jasmin, et tu verras qu’elle sera te donner

    Un trésor de tendresse, du temps à rattraper.

     

    Mais attention, cette femme est notre amie.

    Si tu ne sais l’aimer, la caresser et la respecter 

    Tu pourrais nous trouver en travers de ton chemin

    Elle mérite un peu de miel, ne va pas tout gâcher.

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  • Ils marchent vers l'océan...

    Ils marchent vers l’océan…

    Coquille st jacques compost

    Un sac à dos arrimé, une coquille accrochée

    Une gourde à la ceinture, la tête protégée

    Les pas s’enchainent, chacun son rythme

    Tenir la cadence, l’étape est encore loin

     

    Ils marchent vers l’océan…

     

    Les journées longues, les pieds douloureux

    Souffrance physique, plaisir de la surmonter

    La canicule un jour, déluge le lendemain

    Mètre après mètre, la victoire à ce prix

     

    Ils marchent vers l’océan…

     

    Leur marche remonte à la nuit des temps

    Un pont entre le moyen âge et aujourd’hui

    Chacun a son moteur, pas toujours Dieu

    Ils cherchent là, ce que l’on ne trouve plus

     

    Ils marchent vers l’océan…

     

    Cette femme seule recommence sa vie

    Cet homme vient de vaincre la maladie

    Ce couple teste la force de son amour

    Cette silhouette anonyme cherche sa route

     

    Ils marchent vers l’océan…

     

    Un jour je le sais, je vous rejoindrai

    Ne rien redouter, le désir de trouver

    Avant d’entamer mon dernier voyage

    Juste l’envie de suivre ce long chemin

     

    Ils marchent vers l’océan…

     

    Et puis un soir, soleil de carte postale

    Les yeux posés sur l’écume des flots

    Fermer les paupières et enfin pleurer

    C’est sans Elle, que j’arrive à Compostelle

     

    Ils marchent vers l’océan…