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  • Rencontre

    Rencontre
     

     Couple in cafe

     

    Enfin tu m’offres le plaisir de te rencontrer. Rendez-vous est pris dans un bar tranquille.

    J’arrive.

    Je ne connais toujours pas ton visage, mais comme dans les romans policiers, nous avons un signe de ralliement.

    « Je laisserai poser sur la table une rose »

    J’aime l’idée.

    Les roses sont tellement proches de l’image que j’ai des femmes. Elles sont belles et multiples, les pétales sont douces et enivrantes comme un sexe de femme et leurs épines nous rappellent à l’ordre si nous les brusquons et oublions de les respecter.

    Tu es assise au fond de la salle.

    Dans un coin calme et confortable. Des banquettes confortables entourent la table.

    J’approche. Tu viens de me voir. Tu as un sourire envoutant.

    Quelques secondes à nous observer et comme un vieux copain je viens découvrir le grain de ta peau par une bise sage.

    Tu as bien lu mes messages. Un chemisier sage mais qui laisse entrevoir des dessous recherchés. Tes seins sont dissimulés mais tellement présents. Je devine plus que je ne vois, une jupe simple qui s’arrête juste au-dessus des genoux.

    Tout en prenant un verre, nous discutons d’une chose et d’une autre, de banalités de la vie.

    J’ai l’impression que le fluide passe. A une ou deux reprises, je m’arrange pour effleurer tes doigts. Tu ne te dérobes pas.

    Je sais que tu aimes les situations excitantes.

    Tout en continuant à te parler de banalités du quotidien, l’une de mes mains vient se poser sur ton genou.

    Ta bouche me parle de la circulation en ville mais tes yeux se mettent à briller d’une lumière particulière.

    Nous sommes à l’abri des regards. Ma deuxième main vient se poser sur ton autre jambe.

    Lentement, mes mains massent le dessus de tes genoux. Très lentement, je me penche vers l’avant, et mes mains, toujours sous la table, remontent parallèlement vers tes cuisses.

    Tu ne restes pas totalement passive. Avec un air détaché, tu te redresses et vient t’asseoir au bord de la banquette.

    Mes mains viennent de passer la lisière de tes bas. J’aime cet endroit ou la chair est nue...mais où l’on sait que l’on est proche du point de non-retour.

    Sous le bout de mes doigts, je viens de toucher les côtés de ton string. Je commence à le descendre et je vois ton bassin se soulever légèrement pour laisser le passage.

    Nous parlons toujours…Maintenant de nos métiers.

    J’adore ce contraste entre le discours des mains et celui des lèvres.

    Tu viens de soulever tes pieds. J’ai maintenant dans la main un petit morceau de tissu que je passe négligemment  sous mes narines.

    J’aime le parfum qui s’en dégage.

    Tu viens de reprendre ta place normale sur la banquette.

    Seule la pointe de tes seins trahit ton trouble !

    Je me rapproche de toi. J’attrape ton manteau posé sur la banquette pour l’étendre sur tes jambes.

    Bien que surprise, tu me laisses faire.

    Je laisse passer quelques minutes à siroter mon verre. Nous renouvelons nos consommations.

    Notre conversation reste sympa et traditionnelle.

    Tout en continuant à te parler, ma main glisse sous le manteau. Avec autorité, elle s’insère entre tes cuisses et vient se poser à l’entrée de ton ventre.

    Il me suffit d’une phalange éclaireuse pour constater que ton sexe est mouillé. Mon doigt s’enfonce et visite ta grotte.

    Nous continuons à parler mais tu pinces tes lèvres pour éviter de te trahir….un autre doigt…puis un autre viennent envahir ton ventre.

    Ma main coulisse en toi et ta conversation se fait plus hachée !

    Sans te prévenir, je retire ma main, et une petite déception apparaît sur ton visage. Je passe ma main sur ma bouche, et tout en parlant, je lèche un à un chacun de mes doigts avec application.

    Je fais durer le plaisir. J’aime ton gout !

    Ma main replonge entre tes jambes et je trouve tes lèvres totalement ouvertes.

    Ma main se fait plus agile et volontairement plus tremblantes…

    Je vais aussi loin que je peux et je dessine sur tes parois intimes des dessins imaginaires…

    Ton souffle se fait plus court.

    Ma main est inondée…

    Tes mains s’incrustent dans le bois de la table.

    Ta jouissance est muette mais un cri te brule la gorge !

    Tes yeux se ferment pendant quelques secondes.

     

    Tu reviens sur terre.

    En me regardant dans les yeux, tu termines ton verre d’un trait…

    « Et si nous allions boire un dernier verre chez moi ? »

    Comment pourrais-je refuser une telle invitation…

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  • Ils se remplissent de vide...

    Ils se remplissent de vide

    Tele realite

    A l’époque de Rome, pour que le peuple se taise

    On offrait du pain, des jeux et puis du cirque

    Il parait que les temps ont changé ! Quelle foutaise !

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Que de papiers aujourd’hui noircis pour commenter

    La phrase insipide, d’une poupée siliconée sans cervelle

    La fausse confidence distillée dans un confessionnal filmé !

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Que vous me rendez triste, tous mes amis abreuvés

    De ces émissions préfabriquées, ces décors kitch

    Cette télévision médiocre que l’on ose traiter de réalité !

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Fabrique de héros, jeunes gens montés au pinacle cathodique

    Ils sont utilisés, remplissent des caisses de souteneurs

    Une fois le jus tiré, sont éliminés de façon méthodique.

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Ami, toi qui noies tes soirées devant cet écran insipide

    Tourne le bouton, ouvre ta fenêtre, pas celle de Windows !

    Parle à ton voisin, occasion de construire une amitié solide.

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Pékin express n’est pas en Chine, Dakar est dans les Andes

    Les anges ont bien un sexe, la belle a plusieurs princes

    On note les mariages, monnaie ses secrets, triste sarabande !

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Je vais passer pour un vieux con, je veux bien l’assumer

    J’aime qu’on me fasse  rêver, décoller de mon canapé

    Amusez-vous sans moi ! Dans un livre, je m’en vais cheminer 

     

    Ils se remplissent de vide

  • Ces monstres du quotidien.

    Ces monstres du quotidien

    O maltraitance enfants facebook

    Ce sont des maitres d’écoles, des prêtres

    Parfois des éducateurs, simplement votre voisin

    Ce tonton qui aime tant les enfants, ce cousin

    Ce type si respectable, qui a l’air si gentil.

     

    Ces monstres du quotidien

    Leurs mains se posent sur  ces petits corps

    Leurs doigts se glissent sous les vêtements

    Ils osent passer cette frontière ignoble

    Violer l’enfance, bafouer l’innocence.

     

    Ces monstres du quotidien

    Et nous sommes là, figés par cette question

    Ne pas comprendre, refuser l’innommable

    Contenir sa rage, refouler cette envie

    D’écorcher vif ces déchets d’humanité

     

    Ces monstres du quotidien

    Pourtant ces monstres sont là, au milieu de nous

    Sommes-nous tous capables de pareil sacrilège.

    Quand l’horreur nous ressemble, elle nous effraie

    Et si demain c’était toi qui me lis, moi qui écris.

     

    Ces monstres du quotidien

    Combien de vies abimées pour longtemps par eux

    Combien de bambins livrés tous les jours à leur soif

    Mais aujourd’hui les enfants parlent, comprennent

    Ces créatures immondes n’auront pas le dernier mot

     

    Ces monstres du quotidien

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  • Ces minutes magiques.

    Ces minutes magiques

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    Nous avons tous dans notre collection

    Quelques perles que nous conservons

    Imprimées là au fond de notre cœur

    A la surface des contours de notre âme

     

    Cette minute ou votre regard a croisé

    Un visage, un parfum ou une voix

    Cet instant magique ou vos yeux

    Plantés  dans le sien ont compris.

     

    Ce temps ou ce parent est parti

    Comprendre d’un coup la solitude

    Ces yeux qui se ferment, ultime adieu

    Encore une minute madame la mort !

     

    Ce souffle du bonheur, une tête apparaît

    Un cri, un petit corps, c’est votre enfant

    Début d’un chemin, pari sur l’avenir

    Le porter vers demain, tenir sa main.

     

    Ces histoires qui se terminent un jour

    Quelques mètres serrés dans un couloir

    Elle s’écarte, elle monte dans sa voiture

    Vous la suivez un instant, c’est terminé.

     

    Et puis il y aura cette ultime seconde

    Ce mystère universel, la dernière pensée

    Une vie n’est finalement qu’une addition

    De très courtes émotions instantanées,

     

    Et comme nous l’aimons cette dernière minute

    Le réveil va sonner, vous savourez le moment

    Rester encore sous la couette, bien au chaud

    Elle vient de couler, maintenant il faut se lever.

     

  • Les vagues

    Les vagues.

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    Nous vivons au milieu d’un ressac permanent

    Une vague d’information vient tous les jours

    Se fracasser à répétition sur le mur de nos écrans

     

    Un ancien champion tombe, crâne fracassé

    Les cameras s’allument, les experts enquêtent

    Le coma se prolonge, le suspense est émoussé

     

    Des armes chimiques massacrent des enfants

    Dirigeants et intellectuels poussent des cris d’orfraie

    On tue de façon conventionnelle, moins dérangeant !

     

    Un crime remplace un autre, assassins similaires

    Une catastrophe vient effacer celle de la veille

    Même plus le temps de se mettre en colère

     

    Où est l’essentiel ? Quel sera l’accessoire ?

    Dans cette mer d’infos, il faut être attentif

    Que restera-t-il gravé dans nos mémoires ?

     

    Amusez-vous, mes amis poètes à ce petit jeu

    Prenez un vieux journal, juste quelques semaines

    Regardez les titres, ce qui faisait sur l’instant un enjeu

     

    Vous verrez que  souvent, comme balayé par le vent

    La une est devenue, en dernière page un entrefilet

    Parfois, hier caché, sera demain la marque de notre temps

     

  • Mes mains.

    Mes mains.

    Mendiant afrique vert main770

    Mes mains sont mes fidèles amies

    Sur votre nuque madame elles attaquent

    Cette danse et ces cercles pommadés

    Je vois votre peau venir à leur rencontre

    Votre dos onduler et épouser mes gestes…

     

    Mes mains sont là pour vous plaire

    Pas une parcelle de votre corps ne leur échappe

    Elles connaissent vos creux, parcourent vos sillons

    Viennent dans les secrets de votre source

    Cueillir avec dévotion l’élixir de l’amour

     

    Mes mains se font exploratrices

    Quand votre ventre s’ouvre à leur venue

    Elles se font désirer, hésitent sur le seuil

    Pourtant, je sais, que vous les invitez à entrer.

    C’est au rythme de mes doigts que vous dansez.

     

    Mes mains deviennent douceur

    Après cette folle cavalcade, pressées contre votre sein

    Elles sentent les battements saccadés de votre cœur

    Vous les passez sur votre visage, merci de ce baiser

    Après un tel accueil, n’ayez craintes qu’elles ne reviennent.

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  • Les moutons ne se révoltent pas

    Les moutons ne se révoltent pas

    Des moutons de panurge qui suivent sans reflechir

    Forbes vient de faire le bilan de l’année 2012

    Les grandes fortunes s’envolent vers les cieux

    Les profits boursiers n’ont jamais été aussi hauts

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

     

    Vingt millions de chômeurs en Europe

    La pauvreté qui s’insinue dans nos vies

    Et l’on baisse l’aide alimentaire aux associations…

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

     

    Il faut diminuer vos salaires, réduire vos pensions

    Accepter des boulots n’importe où, être malléables

    C’est à vous de payer l’inconstance de ceux qui dirigent

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

     

    On vous gave de football et de télé réalité

    Vous faites la queue des heures pour acheter

    Un I-Phone hors de prix fabriqué par des enfants

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

     

    Nous élisons ceux qui nous endorment avec des promesses

    Ceux qui nous font croire qu’au fond de l’impasse

    Le mur qui se dresse devant nous n’est qu’un mirage

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

     

    L’histoire finit toujours par repasser les plats

    C’est avec des régiments de moutons enragés

    Que l’on a guidé des peuples complets vers l’abattoir

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

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  • La fin des greniers..

    La fin des greniers…

    Grenier

    Souvenez-vous de nos parties de cache-cache

    Nous slalomions entre de vielles malles oubliées

    La tête blanchie au passage de toiles d’araignées

    Ne pas redescendre avant que les parents se fâchent.

     

    Parcourir le grenier, découvrir mille trésors perdus

    Une boite rouillée remplie de boutons  sculptés

    Des jouets en vrac au fond d’un panier d’osier

    Notre âme d’enfant s’en trouvait toute émue.

     

    Défaire un ruban, lettres d’amour d’un autre temps

    Mots appliqués avec une plume à l’encre parfumée

    Des paquets de cartes postales aux angles abimés

    Témoignages de disparus envoyés tout au fil des ans.

     

    Ouvrir un ancien album, photos d’anciens poilus

    Mariages à la campagne, pique-niques du dimanche

    Papy en beau costume, mamy dans sa robe blanche

    Les modes défilent,portées par ces corps inconnus.

     

    Enfants ou adultes, ces greniers offraient de vrais trésors

    Chacun trouvait un morceau de ses racines enfouies

    Cette odeur de poussière, madeleines de Proust amies

    Surtout ne rien jeter, ces parcelles de vies valaient de l’or.

     

    Nous ne laisserons pas de nouveaux greniers à nos enfants

    Les images sont numériques, très rarement imprimées

    Par les mails, les missives amoureuses sont remplacées

    Les cartes sont virtuelles, l’émotion d’un seul instant.

     

    Je ne suis pas nostalgique, vers demain nous devons avancer

    Je suis juste un peu triste, nos petits-enfants n’auront plus

    En trouvant un disque numérique, cette émotion retenue.

    Sur nos clés USB, ces odeurs ne seront pas gravées

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