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Rencontre
- Le 11/04/2015
- Dans Textes pour adultes.
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Rencontre
Enfin tu m’offres le plaisir de te rencontrer. Rendez-vous est pris dans un bar tranquille.
J’arrive.
Je ne connais toujours pas ton visage, mais comme dans les romans policiers, nous avons un signe de ralliement.
« Je laisserai poser sur la table une rose »
J’aime l’idée.
Les roses sont tellement proches de l’image que j’ai des femmes. Elles sont belles et multiples, les pétales sont douces et enivrantes comme un sexe de femme et leurs épines nous rappellent à l’ordre si nous les brusquons et oublions de les respecter.
Tu es assise au fond de la salle.
Dans un coin calme et confortable. Des banquettes confortables entourent la table.
J’approche. Tu viens de me voir. Tu as un sourire envoutant.
Quelques secondes à nous observer et comme un vieux copain je viens découvrir le grain de ta peau par une bise sage.
Tu as bien lu mes messages. Un chemisier sage mais qui laisse entrevoir des dessous recherchés. Tes seins sont dissimulés mais tellement présents. Je devine plus que je ne vois, une jupe simple qui s’arrête juste au-dessus des genoux.
Tout en prenant un verre, nous discutons d’une chose et d’une autre, de banalités de la vie.
J’ai l’impression que le fluide passe. A une ou deux reprises, je m’arrange pour effleurer tes doigts. Tu ne te dérobes pas.
Je sais que tu aimes les situations excitantes.
Tout en continuant à te parler de banalités du quotidien, l’une de mes mains vient se poser sur ton genou.
Ta bouche me parle de la circulation en ville mais tes yeux se mettent à briller d’une lumière particulière.
Nous sommes à l’abri des regards. Ma deuxième main vient se poser sur ton autre jambe.
Lentement, mes mains massent le dessus de tes genoux. Très lentement, je me penche vers l’avant, et mes mains, toujours sous la table, remontent parallèlement vers tes cuisses.
Tu ne restes pas totalement passive. Avec un air détaché, tu te redresses et vient t’asseoir au bord de la banquette.
Mes mains viennent de passer la lisière de tes bas. J’aime cet endroit ou la chair est nue...mais où l’on sait que l’on est proche du point de non-retour.
Sous le bout de mes doigts, je viens de toucher les côtés de ton string. Je commence à le descendre et je vois ton bassin se soulever légèrement pour laisser le passage.
Nous parlons toujours…Maintenant de nos métiers.
J’adore ce contraste entre le discours des mains et celui des lèvres.
Tu viens de soulever tes pieds. J’ai maintenant dans la main un petit morceau de tissu que je passe négligemment sous mes narines.
J’aime le parfum qui s’en dégage.
Tu viens de reprendre ta place normale sur la banquette.
Seule la pointe de tes seins trahit ton trouble !
Je me rapproche de toi. J’attrape ton manteau posé sur la banquette pour l’étendre sur tes jambes.
Bien que surprise, tu me laisses faire.
Je laisse passer quelques minutes à siroter mon verre. Nous renouvelons nos consommations.
Notre conversation reste sympa et traditionnelle.
Tout en continuant à te parler, ma main glisse sous le manteau. Avec autorité, elle s’insère entre tes cuisses et vient se poser à l’entrée de ton ventre.
Il me suffit d’une phalange éclaireuse pour constater que ton sexe est mouillé. Mon doigt s’enfonce et visite ta grotte.
Nous continuons à parler mais tu pinces tes lèvres pour éviter de te trahir….un autre doigt…puis un autre viennent envahir ton ventre.
Ma main coulisse en toi et ta conversation se fait plus hachée !
Sans te prévenir, je retire ma main, et une petite déception apparaît sur ton visage. Je passe ma main sur ma bouche, et tout en parlant, je lèche un à un chacun de mes doigts avec application.
Je fais durer le plaisir. J’aime ton gout !
Ma main replonge entre tes jambes et je trouve tes lèvres totalement ouvertes.
Ma main se fait plus agile et volontairement plus tremblantes…
Je vais aussi loin que je peux et je dessine sur tes parois intimes des dessins imaginaires…
Ton souffle se fait plus court.
Ma main est inondée…
Tes mains s’incrustent dans le bois de la table.
Ta jouissance est muette mais un cri te brule la gorge !
Tes yeux se ferment pendant quelques secondes.
Tu reviens sur terre.
En me regardant dans les yeux, tu termines ton verre d’un trait…
« Et si nous allions boire un dernier verre chez moi ? »
Comment pourrais-je refuser une telle invitation…
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Ils se remplissent de vide...
- Le 11/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Ils se remplissent de vide
A l’époque de Rome, pour que le peuple se taise
On offrait du pain, des jeux et puis du cirque
Il parait que les temps ont changé ! Quelle foutaise !
Ils se remplissent de vide
Que de papiers aujourd’hui noircis pour commenter
La phrase insipide, d’une poupée siliconée sans cervelle
La fausse confidence distillée dans un confessionnal filmé !
Ils se remplissent de vide
Que vous me rendez triste, tous mes amis abreuvés
De ces émissions préfabriquées, ces décors kitch
Cette télévision médiocre que l’on ose traiter de réalité !
Ils se remplissent de vide
Fabrique de héros, jeunes gens montés au pinacle cathodique
Ils sont utilisés, remplissent des caisses de souteneurs
Une fois le jus tiré, sont éliminés de façon méthodique.
Ils se remplissent de vide
Ami, toi qui noies tes soirées devant cet écran insipide
Tourne le bouton, ouvre ta fenêtre, pas celle de Windows !
Parle à ton voisin, occasion de construire une amitié solide.
Ils se remplissent de vide
Pékin express n’est pas en Chine, Dakar est dans les Andes
Les anges ont bien un sexe, la belle a plusieurs princes
On note les mariages, monnaie ses secrets, triste sarabande !
Ils se remplissent de vide
Je vais passer pour un vieux con, je veux bien l’assumer
J’aime qu’on me fasse rêver, décoller de mon canapé
Amusez-vous sans moi ! Dans un livre, je m’en vais cheminer
Ils se remplissent de vide
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Ces monstres du quotidien.
- Le 10/04/2015
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Ces monstres du quotidien
Ce sont des maitres d’écoles, des prêtres
Parfois des éducateurs, simplement votre voisin
Ce tonton qui aime tant les enfants, ce cousin
Ce type si respectable, qui a l’air si gentil.
Ces monstres du quotidien
Leurs mains se posent sur ces petits corps
Leurs doigts se glissent sous les vêtements
Ils osent passer cette frontière ignoble
Violer l’enfance, bafouer l’innocence.
Ces monstres du quotidien
Et nous sommes là, figés par cette question
Ne pas comprendre, refuser l’innommable
Contenir sa rage, refouler cette envie
D’écorcher vif ces déchets d’humanité
Ces monstres du quotidien
Pourtant ces monstres sont là, au milieu de nous
Sommes-nous tous capables de pareil sacrilège.
Quand l’horreur nous ressemble, elle nous effraie
Et si demain c’était toi qui me lis, moi qui écris.
Ces monstres du quotidien
Combien de vies abimées pour longtemps par eux
Combien de bambins livrés tous les jours à leur soif
Mais aujourd’hui les enfants parlent, comprennent
Ces créatures immondes n’auront pas le dernier mot
Ces monstres du quotidien
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Ces minutes magiques.
- Le 08/04/2015
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Ces minutes magiques
Nous avons tous dans notre collection
Quelques perles que nous conservons
Imprimées là au fond de notre cœur
A la surface des contours de notre âme
Cette minute ou votre regard a croisé
Un visage, un parfum ou une voix
Cet instant magique ou vos yeux
Plantés dans le sien ont compris.
Ce temps ou ce parent est parti
Comprendre d’un coup la solitude
Ces yeux qui se ferment, ultime adieu
Encore une minute madame la mort !
Ce souffle du bonheur, une tête apparaît
Un cri, un petit corps, c’est votre enfant
Début d’un chemin, pari sur l’avenir
Le porter vers demain, tenir sa main.
Ces histoires qui se terminent un jour
Quelques mètres serrés dans un couloir
Elle s’écarte, elle monte dans sa voiture
Vous la suivez un instant, c’est terminé.
Et puis il y aura cette ultime seconde
Ce mystère universel, la dernière pensée
Une vie n’est finalement qu’une addition
De très courtes émotions instantanées,
Et comme nous l’aimons cette dernière minute
Le réveil va sonner, vous savourez le moment
Rester encore sous la couette, bien au chaud
Elle vient de couler, maintenant il faut se lever.
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Les vagues
- Le 07/04/2015
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Les vagues.
Nous vivons au milieu d’un ressac permanent
Une vague d’information vient tous les jours
Se fracasser à répétition sur le mur de nos écrans
Un ancien champion tombe, crâne fracassé
Les cameras s’allument, les experts enquêtent
Le coma se prolonge, le suspense est émoussé
Des armes chimiques massacrent des enfants
Dirigeants et intellectuels poussent des cris d’orfraie
On tue de façon conventionnelle, moins dérangeant !
Un crime remplace un autre, assassins similaires
Une catastrophe vient effacer celle de la veille
Même plus le temps de se mettre en colère
Où est l’essentiel ? Quel sera l’accessoire ?
Dans cette mer d’infos, il faut être attentif
Que restera-t-il gravé dans nos mémoires ?
Amusez-vous, mes amis poètes à ce petit jeu
Prenez un vieux journal, juste quelques semaines
Regardez les titres, ce qui faisait sur l’instant un enjeu
Vous verrez que souvent, comme balayé par le vent
La une est devenue, en dernière page un entrefilet
Parfois, hier caché, sera demain la marque de notre temps
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Mes mains.
- Le 06/04/2015
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Mes mains.
Mes mains sont mes fidèles amies
Sur votre nuque madame elles attaquent
Cette danse et ces cercles pommadés
Je vois votre peau venir à leur rencontre
Votre dos onduler et épouser mes gestes…
Mes mains sont là pour vous plaire
Pas une parcelle de votre corps ne leur échappe
Elles connaissent vos creux, parcourent vos sillons
Viennent dans les secrets de votre source
Cueillir avec dévotion l’élixir de l’amour
Mes mains se font exploratrices
Quand votre ventre s’ouvre à leur venue
Elles se font désirer, hésitent sur le seuil
Pourtant, je sais, que vous les invitez à entrer.
C’est au rythme de mes doigts que vous dansez.
Mes mains deviennent douceur
Après cette folle cavalcade, pressées contre votre sein
Elles sentent les battements saccadés de votre cœur
Vous les passez sur votre visage, merci de ce baiser
Après un tel accueil, n’ayez craintes qu’elles ne reviennent.
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Les moutons ne se révoltent pas
- Le 05/04/2015
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Les moutons ne se révoltent pas
Forbes vient de faire le bilan de l’année 2012
Les grandes fortunes s’envolent vers les cieux
Les profits boursiers n’ont jamais été aussi hauts
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
Vingt millions de chômeurs en Europe
La pauvreté qui s’insinue dans nos vies
Et l’on baisse l’aide alimentaire aux associations…
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
Il faut diminuer vos salaires, réduire vos pensions
Accepter des boulots n’importe où, être malléables
C’est à vous de payer l’inconstance de ceux qui dirigent
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
On vous gave de football et de télé réalité
Vous faites la queue des heures pour acheter
Un I-Phone hors de prix fabriqué par des enfants
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
Nous élisons ceux qui nous endorment avec des promesses
Ceux qui nous font croire qu’au fond de l’impasse
Le mur qui se dresse devant nous n’est qu’un mirage
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
L’histoire finit toujours par repasser les plats
C’est avec des régiments de moutons enragés
Que l’on a guidé des peuples complets vers l’abattoir
Et pourtant…
Les moutons ne se révoltent pas
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La fin des greniers..
- Le 04/04/2015
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La fin des greniers…
Souvenez-vous de nos parties de cache-cache
Nous slalomions entre de vielles malles oubliées
La tête blanchie au passage de toiles d’araignées
Ne pas redescendre avant que les parents se fâchent.
Parcourir le grenier, découvrir mille trésors perdus
Une boite rouillée remplie de boutons sculptés
Des jouets en vrac au fond d’un panier d’osier
Notre âme d’enfant s’en trouvait toute émue.
Défaire un ruban, lettres d’amour d’un autre temps
Mots appliqués avec une plume à l’encre parfumée
Des paquets de cartes postales aux angles abimés
Témoignages de disparus envoyés tout au fil des ans.
Ouvrir un ancien album, photos d’anciens poilus
Mariages à la campagne, pique-niques du dimanche
Papy en beau costume, mamy dans sa robe blanche
Les modes défilent,portées par ces corps inconnus.
Enfants ou adultes, ces greniers offraient de vrais trésors
Chacun trouvait un morceau de ses racines enfouies
Cette odeur de poussière, madeleines de Proust amies
Surtout ne rien jeter, ces parcelles de vies valaient de l’or.
Nous ne laisserons pas de nouveaux greniers à nos enfants
Les images sont numériques, très rarement imprimées
Par les mails, les missives amoureuses sont remplacées
Les cartes sont virtuelles, l’émotion d’un seul instant.
Je ne suis pas nostalgique, vers demain nous devons avancer
Je suis juste un peu triste, nos petits-enfants n’auront plus
En trouvant un disque numérique, cette émotion retenue.
Sur nos clés USB, ces odeurs ne seront pas gravées