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Articles de fdubost

  • Chambre 212

    Chambre 212.

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    Je suis arrivé le premier.

    Un hôtel sans charme dans endroit informel. Une zone comme il en existe trop.

    Il y a maintenant des semaines que nous flirtions comme des adolescents qui ont peur de se faire surprendre par leurs parents.

    Des endroits toujours loin de chez toi, chemins de campagne.

    Tu me parlais beaucoup. On s’embrassait…

    C’était la première fois qu’un autre homme que ton mari te serrait dans ses bras depuis votre mariage il y a vingt ans…

    Tu avais aimé cet homme plus que tout.

    La vie avait usé votre histoire.

    Des corps qui ne se reconnaissent plus, des mots vides de leur sens.

    Un jour tu avais découvert qu’il te trompait. Blessée au début tu avais fini par trouver cela presque normal.

    Votre lit ne dansait plus depuis longtemps, alors où était le crime ?

    Il ne cherchait pas à t’humilier, il restait discret.

    Votre vie quotidienne était douce. Pour tous, un couple sans histoire.

    Cela faisait cinq ans que l’on se connaissaient.

    Deux collègues de bureau parmi tant d’autres.

    J’aimais te regarder.

    J’aime laisser mes yeux se promener sur une jolie femme. Aucune raison pour moi de tenter quoi que ce soit pour te séduire. Tu me semblais une femme mariée épanouie et heureuse. Je n’avais pas envie de bousculer ton harmonie.

    Il a suffi d’une circonstance…

    Il y avait un pot organisé à la boite pour fêter Noël. Comme souvent à cette période de l’année, une grève des transports était annoncée. Notre DRH avait demandé à ceux qui le pouvaient de raccompagner les collègues. En consultant les personnes cherchant une voiture et habitant vers chez moi, j’ai la surprise de voir ton nom. Immédiatement je t’envoie un petit mail pour te dire que tu peux profiter de la soirée, je me ferais un plaisir de et déposer.

    Même si je n’avais aucune arrière-pensée, la perspective de te ramener à ton domicile au milieu de la nuit me procurait réel plaisir…

    18 décembre…Tout le monde se retrouve dans cette grande salle, un peu impersonnelle mais décorée pour la circonstance.

    Je te repère rapidement.

    Je te confirme en trinquant que je suis ton taxi du soir…

    Et puis nous voguons de groupes en groupes. J’ai tout de même noté que tu es particulièrement élégante ce soir. Une robe noire, sage mais fermée par nombre de petits boutons…

    La soirée s’est écoulée dans la bonne humeur. On se croisait de temps en temps.

    Vers 1 heure tu es venue me voir pour savoir vers quelle heure tu voulais partir. La salle se vidait et je t’ai donc proposé de rentrer. Le temps de récupérer ton manteau, nous étions dans ma voiture.

    Je savais que nous en avions pour environ une demi-heure, je conduisais doucement. Notre conversation était agréable, banale au début, elle était devenue très vite plus personnelle.

    Moi qui te croyais heureuse, je devinais que tu n’étais pas pressée de rentrer.

    Le temps est passé très vite. Je me suis garé devant ton adresse. Aucune lumière dans cette ruelle calme.

    Je pensais que tu allais très vite regagner ton foyer. Au lieu de cela, tu n’as esquissé aucun geste pour descendre de la voiture et notre conversion s’est prolongée…

    En si peu de temps je venais d’en apprendre plus sur toi que pendant des années de conversations de machines à café…

    La nuit était particulièrement douce pour la période. Nous étions dans la voiture depuis maintenant deux heures. Nous étions bien. Avec une complicité dans nos mots que l’on ne pouvait imaginer quelques heures plus tôt.

    Tes yeux se fermaient tous seuls…Il était temps d’aller dormir. Je t’ai proposé de passer te prendre lundi matin pour faire la route ensemble.

    Nous en avions autant envie l’un que l’autre. En descendant de voiture, naturellement tu t’es penchée pour me faire la bise…

    Comme par accident ta bouche a effleuré mes lèvres. Cela nous a déclenché un fou rire nerveux. Une façon comme une autre de camoufler notre délicieux trouble…

    En te regardant traverser la rue, pour la première fois j’ai pris conscience que je te désirais…

    Au moment de rentrer chez toi, tu t’es retournée pour m’envoyer un petit baiser de la main…

    J’ai mis plusieurs minutes à démarrer. 

    En arrivant chez moi j’avais un texto de toi…

    « Vivement lundi... »

     

    Notre covoiturage est devenu quotidien. Rien ne changeait au bureau mais nous avions notre intimité à nous.

    Je bénissais les bouchons. Nous savions tous les deux que notre amitié naissante était pleine de sous-entendus et d’envie…Aucun de nous deux ne semblait vouloir rompre le charme de nos bavardages à bâtons rompus.

    Tu m’as expliqué que ton couple n’était plus que de façade, que l’érosion du temps avait été cruelle.

    Si les voyages du matin étaient courts, ceux du soir sont devenus de plus en plus longs… Nous avons trouvé des endroits pour nous arrêter…Des petits bars perdus pour boire quelque chose de chaud quand la température l’exigeait.

    Je trouvais les w.e. très longs.

    Ma dernière compagne était partie depuis des mois et je tournais comme un lion en cage attendant notre lundi matin.

    Un soir, nous étions à l’écart de la grande route…Nous étions en train de rire. Cela nous arrivait si souvent des dernières semaines.

    Je n’ai pas résisté…

    Alors que tes yeux pleuraient de rire, je suis venu coller mes lèvres aux tiennes…

    Tu ne m’as pas rendu mon baiser…

    Tu es restée quelques secondes immobiles, sans un mot…

    Détachée de moi…

    Je me maudissais d’avoir tout gâché.

    Je cherchais les mots pour m’excuser…

    « Je suis désolé… Je te demande… »

    Elle a mis son doigt sur ma bouche…

    « Chut »

    Elle a recommencé à sourire…

    « Embrasse-moi ! ».

    Les semaines qui suivirent ne furent que baisers et entre nous.

    Nous avions la même complicité qu’avant dans nos mots, mais maintenant nos heures volées se passaient enlacées.

    Mes mains parcouraient son corps sans pouvoir la dénuder.

    Quand je lui disais que nous pourrions aller chez moi, elle me répondait qu’elle n’était pas prête, que je devais faire preuve de patience…

    Un soir avant de descendre de ma voiture tu m’as demandé…

    « Tu peux prendre ton après-midi après demain ? »

    Sans même consulter mon agenda je t’ai répondu oui…

    Tu m’as tendu la carte d’un hôtel… 

    « Réserve une chambre ! »

    Avant même que je réagisse, tu disparaissais dans l’allée de ta maison.

    J’étais surpris.

    Il s’agissait d’un hôtel d’une zone industrielle à l’autre bout de la ville. Moi qui rêvait de t’accueillir chez moi pour notre première fois, j’étais désarçonné.

    Pourquoi ce choix ?

    Dès le lendemain je réservais une chambre…Même si je souhaitais la plus belle de l’hôtel, elles étaient standard, fonctionnelles !

    Dans la voiture, je tentais de te faire changer d’avis.

    Rien à faire !

    Tu voulais commettre l’adultère ainsi…

    Devant ma tête désabusée…Tu te mis à rire…

    « Si tu as encore envie de moi après, nous irons chez toi ! Accepte ce petit caprice »

    Pour toute réponse je l’embrassais avec fougue…

    « A demain ».

    Nous avions convenu d’arriver séparément à l’hôtel.

    Je me débrouillais pour arriver le premier, récupérer la carte.

    Dix minutes avant l’heure du rendez-vous, j’étais dans la chambre.

    Je lui envoyais un message.

    « Je suis arrivé, je suis dans la chambre 212. Deuxième étage. Je t’attends »

    Les minutes qui suivirent me parurent interminables…

    Je n’aimais pas cet endroit et j’avais peur qu’il détruise que qui était en train de naitre entre nous. Derrière la fenêtre, je surveillais l’arrivée de ta voiture…

    Quand tu t’es garée, j’ai su qu’on ne pouvait plus reculer.

    Je t’ai regardé descendre de ton véhicule.

    Tu t’étais changée et avait enfilée cette robe noire…Nous en parlions souvent.

    Tu savais que je rêvais souvent de défaire tous ces petits boutons…

    J’attendais maintenant derrière la porte de la chambre que tu frappes…

    J’ai entendu ton pas…Trois petit coups. Tu étais devant moi…

    Tu es entrée sans un mot, tu as déposé ton sac et ta veste et tu es venue te réfugier debout dans mes bras.

    Ta tête sur mon épaule.

    Comme pour te rassurer.

    Je t’ai embrassé dans le cou, des baisers d’effleurement. Je savais que je devais rien précipiter.

    Mes mains sont descendues le long de ton dos, c’était plus fort que moi…

    Une envie irrésistible de caresser ton corps, de le découvrir…

    Tu t’es écartée de moi…

    Toujours habillée, tu as enlevé tes escarpins. Je te regardais tétanisé…

    Tu t’es allongée sur le lit. Ta robe noire sur ce lit blanc !

    Tu m’as fait signe de venir t’allonger près de toi et tu es venue te coller contre moi.

    Il n’y avait rien de sensuel dans ton geste, plutôt l’impression d’une petite fille qui cherche un abri dans des bras sécurisants.

    J’ai posé ma bouche sur ton visage, sur ton front, sur tes paupières.

    Tes yeux étaient fermés. Je me demandais même si tu n’étais pas en train de t’endormir…

    Et puis…

    Tes larmes ont commencé à couler…Très lentement…

    Je ne savais pas quoi dire.

    Je me suis un peu écarté de toi pour te regarder…

    Je suis venu embrasser tes larmes et poser un baiser sur tes lèvres…

    « Tu veux t’en aller ? »

    Tu as ouvert les yeux…

    « Surtout pas ! Laisse-moi le temps »

    « Explique-moi tes larmes ? »

    « Je ne sais pas. J’ai envie de me donner à toi…Je croyais que ce serait plus simple. »

    J’allais parler mais elle m’a fait signe de la laisser terminer.

    « Quand je me suis mariée, j’étais persuadé de ne plus connaitre que lui jusqu’à la fin de mes jours…J’étais une idéaliste. Quand j’ai compris qu’il allait voir ailleurs, j’ai décidé longtemps de lui rester fidèle malgré tout. Mais voilà tu es entrée dans ma vie et toutes mes certitudes ont volé en éclats…Embrasse-moi ! »

    Ce baiser a été particulier, comme si d’un seul coup ces derniers scrupules s’envolaient.

    Toujours allongés, elle m’a fait rouler sur le dos tout en continuant de me dévorer la bouche…

    Elle s’est redressée, assise sur moi.

    Elle a soulevé ses bras pour détacher ses cheveux. Libres ils sont devenus crinière !

    Mon excitation grandissait et avec sa position elle ne pouvait l’ignorer.

    Elle a pris mes mains pour les poser sur son buste…

    « Depuis le temps que tu as envie de défaire ces boutons »

    J’ai respiré un grand bol d’air pour ne pas aller trop vite, surtout profiter de cet instant magique…

    Un…

    Un autre…la lisière de ses dessous…encore un…le galbe de ses seins…bientôt son ventre sous mes yeux…Les derniers…

    Elle enlève sa robe maintenant déboutonnée…

    Elle se lève sur le lit…Debout, les jambes écartées au-dessus de moi !

    Elle me regarde…

    « Ne bouge pas »

    Très lentement elle fait glisser la soie sur ses seins…Je les vois pour la première fois. Leurs pointes déjà dressées…

    « Ne bouge pas »

    C’est maintenant sa culotte brésilienne qui glisse le long de ses jambes…

    Une vue magnifique sur son sexe camouflée sous quelques jolis poils…

    « Ne bouge pas »

    Elle est nue au-dessus de moi encore totalement habillé…

    Elle avance toujours debout…

    Ma tête est maintenant en dessous d’elle. Je devine déjà l’humidité de sa vulve…

    « Ne bouge pas ».

    Mes mains s’élèvent vers ses jambes…

    « Non, ne bouge pas »

    Elle commence à se baisser et son sexe vient se poser sur ma bouche.

    « Fais-moi jouir avec ta bouche ! J’en ai envie depuis notre premier baiser ! »

    Après quelques secondes de surprise, mes mains se posent sur tes hanches…

    Ma langue vient gouter ce festin de roi…

    Pour la première fois je peux boire à ta source…

    Je veux que ton plaisir soit complet…

    J’essaie d’apprendre très vite ton rythme, tes désirs…

    Ma langue se fait lente…Rapide… légère ou profonde…

    Avec délicatesse je viens suçoter ton bouton…

    Tes gémissements me prouvent que je suis sur le bon chemin…

    Sans le vouloir vraiment tu commences à danser sur mon visage.

    J’aperçois tes seins qui échappent à tout contrôle…

    Je ne lâche rien !

    Je veux te faire jouir totalement, que ce plaisir soit total pour toi…

    Ce ne sont plus seulement des gémissements qui sortent de tes lèvres, mais un chant…

    Pendant quelques secondes, tu restes silencieuse comme si tout était en suspend…Puis un cri…

    Ton sexe explose en jets et mon visage est noyé sous cette douche nouvelle…

    Tu t’effondres en travers du lit…

    Seulement secouée par des tremblements qui te traversent. 

    Je te regarde…

    Ma main effleure ton corps.

    Après quelques secondes tu ouvres les yeux…

    Ta main à tâtons prend conscience du lit trempé…

    « C’est moi qui… »

    « Oui, tu as explosé ! »

    « Je suis désolée…Pardonne moi » 

    Je viens te prendre dans mes bras…

    « Tu n’as rien à te faire pardonner, c’était génial de te voir jouir ainsi »

    « Je ne savais pas que cela pouvait être aussi intense »

    Tu réalises que je suis toujours habillé.

    Ma chemise totalement trempée de ton jus. Tu éclates de rire !

    « Mon cœur, je suis égoïste »

    Je te regarde dans les yeux…

    Tu veux vraiment que l’on reste ici ? Chez moi, il y a une grande baignoire, du champagne au frais et mes draps sont changés…

    Tu glisses ton visage dans mon cou…

    Tu relèves ton visage…Avec un grand sourire…

    « Allons chez toi ! J’avais besoin de passer par cet endroit…

    Comme une façon de tourner la page entre mes deux vies »

    Je me lève et te tend les mains pour te lever.

    Tu vas pour ramasser tes vêtements pour t’habiller. J’arrête ton geste. Laisse-moi faire.  Je trouve très troublant de reboutonner les boutons de ta robes…Un par un…

    Tu me fais remarquer que j’ai oublié tes sous-vêtements…

    Je suis distrait…En as-tu besoin ? Ils seront bien dans ma poche. Nous n’allons pas loin…

    J’ouvre la porte de la chambre pour sortir…

    Avant de passer le seuil de la chambre 212, tu regardes une dernière fois l’endroit.

    Tu laisses dans ce lieu sans âme une partie de toi, un chapitre de ta vie…

    Je claque la porte…

    Maintenant nous avons tout notre temps.

     

     

     

  • Quand Mamie ose !

    Quand mamie ose !

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    Ses petites filles s’amusent devant elle.

    Une mamy modèle, toujours présente pour jouer les nounous.

    Son portable vibre…

    Elle sait déjà que c’est lui.

    Cet inconnu, cet homme plus jeune qu’elle. Il sait par des mots la faire frémir. Il ose avec elle des mots qu’elle ne pensait jamais accepter.

    Sans lire le message, ses seins se durcissent, son sexe tremble.

    Les enfants sont trop petites pour percevoir son trouble.

    Est-ce bien raisonnable ? Il y a quelques semaines, elle a commencé à surfer comme disent les jeunes…Depuis si longtemps il lui disait qu’elle devait se mettre sur les réseaux sociaux.

    « Ce serait bien maman que tu retrouves quelqu’un de ton âge ! Vous pourriez sortir…Nous serions plus tranquilles quand nous ne sommes pas là »

    Elle sourit en y repensant.

    Comment leur dire qu’elle se foutait d’avoir un partenaire de scrabble ou un monsieur fatigué à côté d’elle pour regarder les jeux de la trois ! Elle n’osait pas le dire mais elle avait envie, ou besoin d’un homme ! Un homme avec des mains, une bouche, un sexe ! Un homme qui lui donne l’occasion de jouir à nouveau.

    Certes, il lui arrivait encore de se satisfaire seule dans son lit…

    Un plaisir fugace, un peu mécanique. Ce qu’elle voulait c’est la présence d’un corps contre elle, d’une peau contre la sienne, d’un membre à caresser, à embrasser, à sucer…

    Elle rougit de ses pensées…

    Comment sa jeune troupe pourrait-elle comprendre ?

    Pour eux, elle n’est plus qu’une gentille vieille dame que l’on doit protéger du monde. Lui tenir compagnie, l’écouter en pensant à autre chose.

    Elle n’est pas dupe. Ils se croient dans le monde et elle au-dehors…Pourquoi les contredire ? Cela l’amuse d’avoir cette double facette.

    Elle est allée sur internet…Il lui avait donné une liste de sites qui devaient lui convenir…Elle rit en y repensant. Des galeries de vieux messieurs et vieilles dames qui parlaient de leur club, de leur chorale, de leur tournoi de bridge où de leur visite de musée avec leurs amis.

    Ce n’était pas pour elle.

    Adieu les vieux ! Je vous laisse à vos tranquilles occupations…

    En cherchant, elle a trouvé un site…Ici tout était explicite ! Des libertins, des coquins assumés…Etait-elle trop vieille ? Son corps un peu alourdi méritait-il encore d’être aimé…

    Que risquait-elle ?

    Quelques clics, une photo juste avec la naissance de ses seins, et plus qu’à attendre…

    Elle a compris très vite qu’il y avait là de nombreux pervers, d’éternels frustrés, des obsédés de la braguette incapables d’écrire une phrase complète…

    Sont venus après des hommes, souvent plus jeunes qu’elle qui lui parlait avec gentillesse sans être rebutés par son âge et ses kilos en trop.

    Perdue dans ses pensées, elle n’a pas entendu sa petite fille.

    « On goute bientôt mamie ? Tu rêves ! Ca fait trois fois que je te demande ! »

    « Oui ma puce, on va gouter…Tu sais les grandes personnes elles rêvent aussi. Venez les filles, il y a des crêpes pour vous ! »

    Et puis un homme lui a donné son portable…

    Premiers messages doux, juste gentiment doux et coquins…

    Elle répondait, appréciait cette approche prudente. Lui mettait un petit cran de plus régulièrement…

    De coquins, ils sont devenus plus chauds, plus explicites.

    Elle s’est surprise à ressentir de l’excitation, à attendre les prochains…

    Passive au début, elle s’est fondue dans les scénarios, lui donnant des indications sur ses désirs, ses envies…

    Seule dans son lit ses message lui procurent du plaisir. Son sexe retrouve l’humidité un peu oubliée…

    Petit à petit ces texto vont de plus en plus loin, abattent ses barrières. Il évoque des caresses qu’elle connait si peu…Elle ose lui répondre avec des mots crus.

    Hier, elle a franchi le pas. Elle était seule et lui pas très loin. Il est venu…

    Un peu timides au départ…

    On partage un verre, on parle d’elle, de tout et de rien. Elle sait déjà qu’elle ne repoussera pas ses gestes s’il ose…

    Il ose…Il effleure sa main, son bras…Remonte sur son épaule.

    Son autre main se pose sur sa jambe…A la lisière de sa jupe.

    Elle n’a plus qu’une envie, que cette main remonte vienne toucher son sexe. Elle n’a pas envie de faire semblant de ne pas vouloir…

    Il ouvre son chemisier se glisse. Des doigts vont chercher ses tétons…Pas très pratique, il le sait.

    Sa main abandonne un instant ses cuisses pour la dégrafer. C’est maintenant sa bouche qui vient faire durcir ses seins.

    Elle se moque de tout, maintenant elle a envie de cette bouche partout sur elle…Elle se lève. Lui tend la main. Viens.

    Sa chambre est à côté. Il la déshabille, la pousse en travers du lit.

    Avec autorité il écarte ses cuisses, pourquoi résister !

    Elle commence à sentir son souffle…Il y avait si longtemps…

    Son sexe est déjà une rivière ! Il joue avec elle, sa langue virevolte dans sa chate !

    Elle trouve ses pensées vulgaires, elle s’en moque…Ses doigts la pénètre, sa bouche la dévore…Elle sent monter en elle une jouissance depuis longtemps oubliée…

    Elle crie !

    Danse sur le lit…Il continue…

    Sa langue s’aventure entre ses fesses…Elle est troublée…elle aime. Elle ne sait plus combien de doigts la pénètrent, où cette langue se pose, elle jouit en cascades !

    Elle revient à elle…Il la regarde…

    Son corps connait encore des vibrations, de douces répliques.

    Elle le déshabille, elle veut le toucher…

    Elle lui écarte les mains, veut maintenant mener les débats. Elle serre entre ses dents ses tétons, à la limite de lui faire mal. Devine sa légère peur…

    Elle fait glisser son pantalon.

    Une bosse déforme son caleçon.

    Elle mordille son sexe à travers.

    Elle sait qu’il est à sa merci…Elle se force à prendre son temps. Elle veut le gouter.

    Elle la mamie respectable veut sucer cet homme qu’elle ne connaissait pas il y a une heure !

    Elle sourit de sa douce folie tout en dégageant cette bite qu’elle découvre ! Bite ! Elle se gronde intérieurement !

    Est-ce comme cela que l’on parle à son âge ?

    Elle l’ignore.

    Elle titille ce gland, passe sa langue dessus. Elle entend sa respiration s’accélérer. Elle n’ignore pas que ses amants ont toujours aimé sa technique, son savoir-faire.

    Comme le vélo, certaines choses ne s’oublient pas !

    Pas besoin de remonter loin dans sa mémoire pour retrouver ses gestes savants.

    Elle l’englouti ! Elle le serre très fort dans sa bouche. Elle connait les hommes et sait qu’ils aiment cette douce pression.

    Sa main va chercher ses couilles ! Comme tu parles ma vieille ! Tu n’as pas honte à ton âge !

    Elle se moque d’elle-même. Il est sa chose. Il se tortille sur le lit, ne veut pas se rendre trop vite…

    Il ne résistera pas…

    Avec un « attention !», il lui fait comprendre avec élégance qu’il va jouir !

    Et alors !

    Elle a soif de son jus ! Il y a longtemps qu’elle n’a pas senti un homme couler dans sa gorge !

    Il gicle dans sa bouche ! Elle redécouvre ce plaisir que ses copines ne comprenaient pas ! Elle veut le pomper jusqu’à la dernière goutte, le vider…

    Hier elle a été obligée de le faire partir vite. Son fils allait débarquer d’une minute à l’autre. A peine le temps de refaire son lit, de reprendre son allure de mamie respectable…

    Jusqu’à tard dans la nuit, ils ont échangé des messages…

    Elle a osé lui dire ce qu’elle voulait la prochaine fois…Sentir à nouveau un homme en elle…

    Elle a même osé, elle n’en revient pas…

    Lui dire qu’elle le voulait entre ses reins ! Il y a si longtemps qu’elle n’a plus osé. Elle sait pourtant qu’elle a envie de remettre toutes ses barrières à terre.

    « Mamie, je veux encore du chocolat ! Tu rêves beaucoup aujourd’hui ! »

    « Voilà ma puce ! »

    Dans sa poche…

    Son portable vibre à nouveau…

  • Dans les vignes

    Dans les vignes.

    Balade dans les vignes bourgogne

    Elle m’avait donné rendez-vous au nord de Lyon

    Ce n’était plus la ville, pas vraiment la campagne

    Première rencontre après tant de conversations

     

    Je savais ton goût du jeu, ton envie de séduire

    J’étais là en avance, plaisir de te regarder venir.

    Un dernier doute en moi, allais-tu encore fuir ?

     

    Plus belle que jamais, te voilà. Une jupe affolante.

    Tu me souffles, allons voir les vignes, curieux désir

    Tu ne parles pas, regardant ailleurs, somnolente

     

    Un chemin, un peu d’ombre, les ceps sont là

    Ta main prend la mienne, un petit sentier

    Nous marchons, au milieu du chasselas.

     

    Ton pas ralenti. Nous sommes loin de tout

    Tu caresse une grappe, effleure le raisin

    Geste lent, tu te poses sur les cailloux

     

    A côté de toi, je n’ose poser mes doigts

    Appuyé contre moi tu me poses un baiser

    L’instant est magique, naissance de l’émoi

     

    Tu me fais chut, tu ouvres tes boutons

    Sous mes yeux tes seins prennent le frais

    Encore bien prisonnier, s’agite mon bâton.

     

    Tu décroches un raisin, le presse sur ta peau

    Le jus glisse sur ton corps, ouvre la route

    Tu me jettes ta jupe, un ultime cadeau

     

    Mélange des fruits, raisins et tendre abricot

    Tu connais mes goûts pour eux, alors je viens

    Entre les pieds de vigne, je mélange les sirops.

     

    Allongé sur ce sol rocailleux, tu me chevauches

    En croix entre deux pieds, monté sur mon cep

    Tu chantes pour les cieux, le plaisir te fauche

     

    J’ignore à ce moment comment sera la vendange

    Je sais que ce vin aura pour moi, gout de paradis

    Il y a d’autres vignobles, te veux encore mon ange.

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