Articles de fdubost

  • Un voleur de grand chemin.

    Un voleur de grand chemin.

    Brigand 01

    C’est une drôle d’expression. Les grands voleurs se font souvent discrets. Ceux que l’on croise au détour d’un bosquet sont plutôt de pauvres bougres sans envergure.

    J’ai croisé l’autre jour un grand voleur, pourtant il ne payait pas de mine. Il ne risquait pas d’être sur un chemin. Il était assis seul derrière un écran d’ordinateur.

    En quelques clics il détroussait à l’autre bout de la terre des gens honnêtes qui en un instant perdaient leur travail et leurs économies.

    Le voleur ne marche plus avec ses pieds, il chaparde avec son cerveau.

    Les vrais chemins d’aujourd’hui sont virtuels et numériques.

    Un milliard par ci, un milliard par-là !

    Pas le temps de dire… 

    « La bourse ou la vie ! »

    Le vol est en nanosecondes !

    En lisant cette expression, j’en arrive à regretter les voleurs de pommes de Brassens…Et cela même s’ils ne suivaient pas toujours les chemins qui mènent à Rome.

    Il suffisait de tendre la jambe pour les faire trébucher.

    Nos voleurs de maintenant sont bien planqués.

    La seule chose qui me console, c’est que quand je marche sur un sentier de montagne, je n’ai aucune chance de les croiser…

    Mais au moment de mourir…Ils suivront le même chemin que moi…

  • La scène.

    La scène

    Art dramatique clr

    On nous demande souvent pourquoi faire de la scène

    C’est vrai en définitive, quoi de plus fou finalement

    Monter sur des planches, lancer des mots dans le vent

    Redescendre sous les applaudissements. A quoi ça mène ?

     

    C’est un art volatile, le mot déclamé, c’est déjà du passé.

    Nous sommes des rois de pacotille, des amants de placard

    Des méchants pour de faux, des gentils très exagérés

    La vérité est ailleurs, elle est là quand on retire nos fards.

     

    Il faut l’avouer, de cette adrénaline nous sommes drogués.

    Inventer des personnages, se faire peur là, devant vous

    Une seule explication qui tienne, nous voulons être aimés

    Notre mémoire des phrases, l’éternelle menace du trou

     

    Nous n’avons pas tous du talent, il faut en convenir

    Amateurs ou enfants débutants, comédiens confirmés  

    Une seule règle s’applique à notre art, s’en souvenir

    Rien n’est jamais acquis, il faut garder l’humilité  

     

    Parents confiez nous vos enfants, un bon placement

    Ils apprendront à rêver, à toujours se réinventer

    La scène est petite, mais pour tous ces garnements

    C’est un monde sans limites, des rêves illimités.

  • Drôle de rentrée !

    Drôle de rentrée.

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    La canicule fin août comme un frein à la rentrée.

    Des hommes politiques qui parlent dans le vide

    La terre tremble, comme une terrible banalité

    Planète fatiguée, bientôt que des terres arides

     

    Et puis prendre de la hauteur, beauté du Queyras

    Des torrents qui courent, un sentiment d’éternité

    S’arrêter sur un sommet, oublier tout ce fatras

    Là-haut, de notre temps on oublie la médiocrité  

     

    L’enfant est arrivé, il parait que je suis grand-père

    Hugo en a fait un recueil, je suis plus modeste

    Je me contente d’être là, poser ses repères

    La juste distance, trouver les bons gestes.

     

    Quel monde allons-nous laisser à ces enfants ?

    Tant de choses semblent parfois nous échapper

    Un temps qui chasse les Pokémons est terrifiant

    Mais qui fera demain remarcher les paralysés

     

    De quel côté penchera demain le balancier ?

    Retour en obscurantisme, femmes grillagées !

    Massacre pour des Dieux hypothétiques usés

    Prise de conscience de l’essentiel, avancer !

     

    Nous sommes tous victimes, bourreaux et acteurs

    Peu de choses pour chacun, retrouver nos émois

    Un effort, Il suffit souvent de poser les écouteurs

    Le pire n’est jamais certain, alors souriez-moi !