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je suis monté sur scène...
- Par fdubost
- Le 15/03/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Je suis monté sur scène
Je suis monté sur scène
Ce ne sont que quelques marches de bois
Quatre pas entre le sol et la scène
Et pourtant
Je suis monté sur scène
Et je suis passé de l’ombre à la lumière
Comme enlevé par ce halo
J’ai découvert un autre monde
Arrivé en haut, je vous voyais là
Assis dans vos fauteuils, les yeux bloqués
Sur moi, sur ce personnage qui avait pris mon corps
Et puis…
Un mot…un deuxième…
Cet autre moi prenait possession de ma voix
Mes mains n’étaient plus les miennes
Mon regard ne voyait plus que le noir et le néant
Je suis monté sur scène
En une heure j’ai joué une vie
En quelques pas, j’ai traversé la planète
En quelques gestes, j’ai redessiné le monde
Je suis monté sur scène
Et puis vos mains se sont agitées
Elles se frappaient les unes contre les autres
Leurs coups se transformaient en musique
Et cette musique montait en moi
On a coupé la lumière
On a fermé le rideau
La salle était vide
Je suis resté seul…mon personnage était parti…
Il m’avait volé mes forces
Alors…
Je suis descendu de scène
Je n’étais plus que moi
Je te cherchais du regard
Mais je savais déjà !
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J’aime vous regarder mesdames
- Par fdubost
- Le 13/03/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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J’aime vous regarder mesdames
Je ne suis pas un pervers, ni un collectionneur
J’aime la beauté et la traque en chacune
Rares sont celles qui ne cachent sur leur personne
Une parcelle de charme, un morceau de douceur
J’aime vous regarder mesdames
Qu’importe votre âge ou votre condition
Vêtues de soie ou de simples guenilles
Vous arpentez la vie, et vos jambes en marchant
Donnent au monde son énergie et son équilibre.
J’aime vous regarder mesdames
A chacune son parfum, parfois discret et léger
Ou persistant, planant dans votre sillage
Fruité, comme un agrume de printemps
Capiteux comme le frimas un soir d’automne
J’aime vous regarder mesdames
Vous offrez toutes un visage de l’amour
Celle-ci, aime se faire désirer, sans souvent céder
Une autre voit l’amour comme une rude bataille
Elle, est amoureuse, elle avance comme en lévitation.
J’aime vous regarder mesdames
Et puis il y a celles, que la vie ou l’éducation
Ont fermé au plaisir. Fleurs non écloses.
Vous avancez lèvres serrées, corps caché
Mais vos rêves sont le tourment de vos nuits.
J’aime vous regarder mesdames
Je vous regarde et j’aime imaginer vos vies
Ces hommes maladroits qui oublient vos désirs
Ces brutes imbéciles qui parlent avec leurs poings
Ceux qui négligent, ne lâchent leur télécommande
J’aime vous regarder mesdames
Mais celles que je regarde avec le plus d’amour
Ce sont mes deux princesses, femmes en devenir
Et je rêve de vous voir, heureuses et épanouies
Aux bras d’un homme qui lui saura vous aimer.
J’aime vous regarder mesdames
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Et quand vient le soir.
- Par fdubost
- Le 13/03/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Et quand vient le soir.
Seule dans sa cuisine, elle malaxe la pâte
Tranches de pommes étalées avec amour
Les petits enfants au gouter, elle les gâte
Un œil sur la pendule, surveille le four
Une mamie comme beaucoup d’autres
Souvent utile pour garder les enfants
Sur son canapé souvent ils se vautrent
Ca lui fait plaisir, mais parfois elle ment
Et quand vient le soir.
En veillant sur ses petites têtes blondes
L’esprit s’évade, cieux non avouables
Un frisson la parcourt, comme une onde
Ce soir il sera là, elle se sent coupable
Sous son corsage sage, ses seins palpitent
Il a suffit d’un sourire, un geste audacieux
Pour que dans l’instant, le feu crépite
Préfère se cacher, ne pas faire d’envieux.
Et quand vient le soir.
Il est plus jeune, est-ce bien raisonnable
Se moque d’elle-même, déguster ce plaisir
Ce bonheur est fragile, lendemains friables
Profiter du moment, qu’importe l’avenir.
Elle aimait son mari, homme sans audace
Ignorait qu’un souffle n’est pas une tempête
Lui l’a bouscule, des orages qui la fracassent
Quand il l’a prend, elle ne peut rester muette.
Et quand vient le soir.
Parfois elle a honte, est-ce encore de son âge
Range ses scrupules, pourquoi se blâmer
C’est sa vie, ces moments qu’elle partage
Elle connait le jeu, le temps est compté.
La tarte est cuite, les enfants impatients
Pour eux elle offre des gestes tendres
Mamie gâteau, elle soigne son maintien
Ce soir, dans ses bras, aimera se rendre.
Et quand vient le soir.
Dans l’ombre de sa chambre, volets fermés
Dormir dans ses bras, libéré de toute astreinte
Dire merci à la vie, d’avoir enfin retrouvé
Ces sensations depuis longtemps éteintes