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Articles de fdubost

  • je suis monté sur scène...

    Je suis monté sur scène

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    Je suis monté sur scène

    Ce ne sont que quelques marches de bois

    Quatre pas entre le sol et la scène

    Et pourtant

     

    Je suis monté sur scène

    Et je suis passé de l’ombre à la lumière

    Comme enlevé par ce halo

    J’ai découvert un autre monde

     

    Arrivé en haut, je vous voyais là

    Assis dans vos fauteuils, les yeux bloqués

    Sur moi, sur ce personnage qui avait pris mon corps

    Et puis…

    Un mot…un deuxième…

    Cet autre moi prenait possession de ma voix

    Mes mains n’étaient plus les miennes

    Mon regard ne voyait plus que le noir et le néant

     

    Je suis monté sur scène

    En une heure j’ai joué une vie

    En quelques pas, j’ai traversé la planète

    En quelques gestes, j’ai redessiné le monde

     

    Je suis monté sur scène

    Et puis vos mains se sont agitées

    Elles se frappaient les unes contre les autres

    Leurs coups se transformaient en musique

    Et cette musique montait en moi

     

    On a coupé la lumière

    On a fermé le rideau

    La salle était vide

    Je suis resté seul…mon personnage était parti…

    Il m’avait volé mes forces

     

    Alors…

    Je suis descendu de scène

    Je n’étais plus que moi

    Je te cherchais du regard

    Mais je savais déjà !

  • J’aime vous regarder mesdames

    J’aime vous regarder mesdames

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    Je ne suis pas un pervers, ni un collectionneur

    J’aime la beauté et la traque en chacune

    Rares sont celles qui ne cachent sur leur personne

    Une parcelle de charme, un morceau de douceur

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    Qu’importe votre âge ou votre condition

    Vêtues de soie ou de simples guenilles

    Vous arpentez la vie, et vos jambes en marchant

    Donnent au monde son énergie et son équilibre.

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    A chacune son parfum, parfois discret et léger

    Ou persistant, planant dans votre sillage

    Fruité, comme un agrume de printemps

    Capiteux comme le frimas un soir d’automne

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    Vous offrez toutes un visage de l’amour

    Celle-ci, aime se faire désirer, sans souvent céder

    Une autre voit l’amour comme une rude bataille

    Elle, est amoureuse, elle avance comme en lévitation.

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    Et puis il y a celles, que la vie ou l’éducation

    Ont fermé au plaisir. Fleurs non écloses.

    Vous avancez lèvres serrées, corps caché

    Mais vos rêves sont le tourment de vos nuits.

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    Je vous regarde et j’aime imaginer vos vies

    Ces hommes maladroits qui oublient vos désirs

    Ces brutes imbéciles qui parlent avec leurs poings

    Ceux qui négligent, ne lâchent leur télécommande

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    Mais celles que je regarde avec le plus d’amour

    Ce sont mes deux princesses, femmes en devenir

    Et je rêve de vous voir, heureuses et épanouies

    Aux bras d’un homme qui lui saura vous aimer.

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

  • Et quand vient le soir.

    Et quand vient le soir.

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    Seule dans sa cuisine, elle malaxe la pâte

    Tranches de pommes étalées avec amour

    Les petits enfants au gouter, elle les gâte

    Un œil sur la pendule, surveille le four

     

    Une mamie comme beaucoup d’autres

    Souvent utile pour garder les enfants

    Sur son canapé souvent ils se vautrent

    Ca lui fait plaisir, mais parfois elle ment

     

     

    Et quand vient le soir.

     

    En veillant sur ses petites têtes blondes

    L’esprit s’évade, cieux non avouables

    Un frisson la parcourt, comme une onde

    Ce soir il sera là, elle se sent coupable

     

    Sous son corsage sage, ses seins palpitent

    Il a suffit d’un sourire, un geste audacieux  

    Pour que dans l’instant, le feu crépite

    Préfère se cacher, ne pas faire d’envieux.

     

     

    Et quand vient le soir.

     

    Il est plus jeune, est-ce bien raisonnable

    Se moque d’elle-même, déguster ce plaisir

    Ce bonheur est fragile,  lendemains friables

    Profiter du moment, qu’importe l’avenir.

     

     

    Elle aimait son mari, homme sans audace

    Ignorait qu’un souffle n’est pas une tempête 

    Lui l’a bouscule, des orages qui la fracassent

    Quand il l’a prend, elle ne peut rester muette.

     

     

    Et quand vient le soir.

     

    Parfois elle a honte, est-ce encore de son âge

    Range ses scrupules, pourquoi se blâmer

    C’est sa vie, ces moments qu’elle partage

    Elle connait le jeu, le temps est compté.

     

    La tarte est cuite, les enfants impatients

    Pour eux elle offre des gestes tendres

    Mamie gâteau, elle soigne son maintien

    Ce soir, dans ses bras, aimera se rendre.

     

     

    Et quand vient le soir.

     

    Dans l’ombre de sa chambre, volets fermés

    Dormir dans ses bras, libéré de toute astreinte

    Dire merci à la vie, d’avoir enfin retrouvé

    Ces sensations depuis longtemps éteintes