Articles de fdubost
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Un regard croisé.
- Par fdubost
- Le 03/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Un regard croisé
Accoudé au bar, je buvais mon café
Un livre à la main, l’esprit en vadrouille
Je prenais mon temps, pourquoi s’en aller
La tête vers le plafond, sur cette plaque de rouille…
Du monde devant la caisse, elle attendait
Entre deux âges, avec des yeux de limier
J’ai senti son regard appuyé, elle m’observait
De chasseur habituel, je devenais le gibier
Comme un lapin dans les phares, hypnotisé
Elle m’emprisonnait, captif de son filet
Comment réagir, par son attention, paralysée
Incapable d’un mouvement, déjà elle s’en allait
Etait-ce un jeu, amusement de coquette
J’étais amoureux de l’instant, sentiment volatil
Elle était partie, dans une évasion discrète
Tendre minute évanouie, je devais m’en aller.
C’était juste un regard croisé…
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Une vague qui n'arrive jamais.
- Par fdubost
- Le 02/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Une vague qui n’arrive jamais
Elle est dans ses bras, elle est bien
Son corps ondule, sa peau frissonne
Au fond de son ventre elle se forme
Aujourd’hui elle va arriver…et puis…
Une vague qui n’arrive jamais
Ces femmes qui aiment l’amour
Elles voudraient tant surfer dessus
Connaître son sommet, l’ivresse
Mais ce soir encore, se résoudre…
Une vague qui n’arrive jamais
Elles connaissent pourtant le plaisir
Ces petits échos qui vivent en elles
Cette eau qui clapote sans jamais bouillir
La prochaine fois c’est sûr, elle arrivera
Une vague qui n’arrive jamais
Des années à attendre, tenter de l’oublier
Jouer l’épanouie, être une femme libérée.
Se demander pourquoi, elles n’y ont pas droit
Injustice intime, jalousie contre celles…
Une vague qui n’arrive jamais
Pourtant il y aura demain, un autre jour
Dans les bras d’un inconnu, d’un ami
Dans le lit de l’être aimé, ou ailleurs
Un déclic, un mot, qui ouvrira la digue
Une vague qui arrivera enfin
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Avril
- Par fdubost
- Le 01/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Avril
Il faut toujours se méfier d’avril
On croit voir arriver le printemps
Et par un matin traite
L’hiver vient vous surprendre
Je me souviens d’avril
Tu me disais le printemps
Tu me disais l’été
Tu m’as soufflé l’automne
Il a suffit d’un appel
Quelques mots obscurs
Comme une gifle, un soufflet
Et le mirage s’est envolé.
Avril est un mois malin qui vous apprend
En une seconde plus qu’en une vie
J’étais un géant à huit heures, pour me retrouver
Le temps d’un Allo, un naufragé perdu.
Ou es-tu aujourd’hui ?
Tu dois voler vers d’autres contrées
Aimer et ployer sous d’autres bras
Sourire à d’autres visages
Avril reviendra bientôt
Mais je sais qu’il n’y aura plus d’été
Il est parti avec toi réchauffer
Un autre cœur, un autre corps
Avril est un traitre, pourtant je me souviens
De cette terrasse, de cette pelouse
Ou ta tête, posée sur mon épaule
Me disait un mot fou…Demain
Pourtant je suis heureux pour toi
Je t’imagine avoir retrouvé ta vraie vie.
Je déteste avril de toute mon âme et pourtant
C’est en avril que du bout de tes lèvres…
S’est échappé un souffle, une bêtise
Juste quelques mots, quelques sons
Mais le pensais-tu vraiment au moment
A cet instant ou tu m’as dit Je t’aime….