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Je voudrais être un chat !
- Par fdubost
- Le 13/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Je voudrais être un chat.
Je voudrais être un chat
Endormi là, contre ma maitresse
Vérifiant d’unœil entrouvert
Observant alentour tout intrus.
Un regard pour ce chien, derrière la vitre
Dormant, dans le froid, le pauvre dans sa niche.
Ronronnant à souhait sous la main de l’élue
Aimant sentir cet amour, mais ne pas en dépendre
Intelligent je suis, libre je resterai
Sans jamais renoncer, à rester un félin.
Et puis, pour lui prouver ma liberté
Tenter de fuir, sauter plus loin
Refusant sur un appel, de revenir me caler
Entre ses mains, contre ses seins
Une lapée de lait, une croquette au thon
Nichée au creux de ma patte et portée à mon museau
Courir d’un coup ! Tiens que fait cette souris ?
Honte à toi petite bête ennemie
Avec ta vélocité de m’obliger à bouger
Tentes tu effrontée ? De troubler l’heure de ma sieste…
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Rencontre
- Par fdubost
- Le 11/04/2015
- Dans Textes pour adultes.
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Rencontre
Enfin tu m’offres le plaisir de te rencontrer. Rendez-vous est pris dans un bar tranquille.
J’arrive.
Je ne connais toujours pas ton visage, mais comme dans les romans policiers, nous avons un signe de ralliement.
« Je laisserai poser sur la table une rose »
J’aime l’idée.
Les roses sont tellement proches de l’image que j’ai des femmes. Elles sont belles et multiples, les pétales sont douces et enivrantes comme un sexe de femme et leurs épines nous rappellent à l’ordre si nous les brusquons et oublions de les respecter.
Tu es assise au fond de la salle.
Dans un coin calme et confortable. Des banquettes confortables entourent la table.
J’approche. Tu viens de me voir. Tu as un sourire envoutant.
Quelques secondes à nous observer et comme un vieux copain je viens découvrir le grain de ta peau par une bise sage.
Tu as bien lu mes messages. Un chemisier sage mais qui laisse entrevoir des dessous recherchés. Tes seins sont dissimulés mais tellement présents. Je devine plus que je ne vois, une jupe simple qui s’arrête juste au-dessus des genoux.
Tout en prenant un verre, nous discutons d’une chose et d’une autre, de banalités de la vie.
J’ai l’impression que le fluide passe. A une ou deux reprises, je m’arrange pour effleurer tes doigts. Tu ne te dérobes pas.
Je sais que tu aimes les situations excitantes.
Tout en continuant à te parler de banalités du quotidien, l’une de mes mains vient se poser sur ton genou.
Ta bouche me parle de la circulation en ville mais tes yeux se mettent à briller d’une lumière particulière.
Nous sommes à l’abri des regards. Ma deuxième main vient se poser sur ton autre jambe.
Lentement, mes mains massent le dessus de tes genoux. Très lentement, je me penche vers l’avant, et mes mains, toujours sous la table, remontent parallèlement vers tes cuisses.
Tu ne restes pas totalement passive. Avec un air détaché, tu te redresses et vient t’asseoir au bord de la banquette.
Mes mains viennent de passer la lisière de tes bas. J’aime cet endroit ou la chair est nue...mais où l’on sait que l’on est proche du point de non-retour.
Sous le bout de mes doigts, je viens de toucher les côtés de ton string. Je commence à le descendre et je vois ton bassin se soulever légèrement pour laisser le passage.
Nous parlons toujours…Maintenant de nos métiers.
J’adore ce contraste entre le discours des mains et celui des lèvres.
Tu viens de soulever tes pieds. J’ai maintenant dans la main un petit morceau de tissu que je passe négligemment sous mes narines.
J’aime le parfum qui s’en dégage.
Tu viens de reprendre ta place normale sur la banquette.
Seule la pointe de tes seins trahit ton trouble !
Je me rapproche de toi. J’attrape ton manteau posé sur la banquette pour l’étendre sur tes jambes.
Bien que surprise, tu me laisses faire.
Je laisse passer quelques minutes à siroter mon verre. Nous renouvelons nos consommations.
Notre conversation reste sympa et traditionnelle.
Tout en continuant à te parler, ma main glisse sous le manteau. Avec autorité, elle s’insère entre tes cuisses et vient se poser à l’entrée de ton ventre.
Il me suffit d’une phalange éclaireuse pour constater que ton sexe est mouillé. Mon doigt s’enfonce et visite ta grotte.
Nous continuons à parler mais tu pinces tes lèvres pour éviter de te trahir….un autre doigt…puis un autre viennent envahir ton ventre.
Ma main coulisse en toi et ta conversation se fait plus hachée !
Sans te prévenir, je retire ma main, et une petite déception apparaît sur ton visage. Je passe ma main sur ma bouche, et tout en parlant, je lèche un à un chacun de mes doigts avec application.
Je fais durer le plaisir. J’aime ton gout !
Ma main replonge entre tes jambes et je trouve tes lèvres totalement ouvertes.
Ma main se fait plus agile et volontairement plus tremblantes…
Je vais aussi loin que je peux et je dessine sur tes parois intimes des dessins imaginaires…
Ton souffle se fait plus court.
Ma main est inondée…
Tes mains s’incrustent dans le bois de la table.
Ta jouissance est muette mais un cri te brule la gorge !
Tes yeux se ferment pendant quelques secondes.
Tu reviens sur terre.
En me regardant dans les yeux, tu termines ton verre d’un trait…
« Et si nous allions boire un dernier verre chez moi ? »
Comment pourrais-je refuser une telle invitation…
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Ils se remplissent de vide...
- Par fdubost
- Le 11/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Ils se remplissent de vide
A l’époque de Rome, pour que le peuple se taise
On offrait du pain, des jeux et puis du cirque
Il parait que les temps ont changé ! Quelle foutaise !
Ils se remplissent de vide
Que de papiers aujourd’hui noircis pour commenter
La phrase insipide, d’une poupée siliconée sans cervelle
La fausse confidence distillée dans un confessionnal filmé !
Ils se remplissent de vide
Que vous me rendez triste, tous mes amis abreuvés
De ces émissions préfabriquées, ces décors kitch
Cette télévision médiocre que l’on ose traiter de réalité !
Ils se remplissent de vide
Fabrique de héros, jeunes gens montés au pinacle cathodique
Ils sont utilisés, remplissent des caisses de souteneurs
Une fois le jus tiré, sont éliminés de façon méthodique.
Ils se remplissent de vide
Ami, toi qui noies tes soirées devant cet écran insipide
Tourne le bouton, ouvre ta fenêtre, pas celle de Windows !
Parle à ton voisin, occasion de construire une amitié solide.
Ils se remplissent de vide
Pékin express n’est pas en Chine, Dakar est dans les Andes
Les anges ont bien un sexe, la belle a plusieurs princes
On note les mariages, monnaie ses secrets, triste sarabande !
Ils se remplissent de vide
Je vais passer pour un vieux con, je veux bien l’assumer
J’aime qu’on me fasse rêver, décoller de mon canapé
Amusez-vous sans moi ! Dans un livre, je m’en vais cheminer
Ils se remplissent de vide