Articles de fdubost
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Elle...
- Par fdubost
- Le 16/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Elle
Elle a soixante ans et lentement elle se regarde
Un rendez-vous, partager un verre avec un inconnu
Se montrer dans cette posture, ce visage qu’elle farde
Un frisson la parcourt, depuis longtemps on ne l’a vue nue
Elle rentre de ce moment, trimbale un sourire béat
Ne se souvient plus des mots, juste ce regard appuyé
Se sentir une femme, oser penser qu’il la désirera
Elle va le revoir, elle ira au-delà de l’amitié
Elle
Hier soir c’était leur première nuit, sensation oubliée
S’offrir, se donner, toucher, que de verbes enfouis
Elle a vibré, doutait d’être encore excitée
Elle va le retrouver, l’histoire n’est pas finie
Elle se croyait âgée, aujourd’hui est une enfant
Elle marche les yeux en l’air, un parfum de Prévert
Flâner dans la vie, ne plus se soucier du temps
Elle roule vers lui, lévitation, ne plus être sur terre.
Elle
On lui dit de rester calme, relation fragile
Se moque des conseils, l’amour rend innocent
Le bonheur c’est l’instant, tout paraît facile
Qu’importe demain, envie de jouir infiniment.
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Un plaisir comme une naissance.
- Par fdubost
- Le 15/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Un plaisir comme une naissance
Un jour d’hiver, j’ai ouvert mon ordinateur.
J’ai commencé à écrire, sans regarder l’heure
Raconter une histoire, sans savoir ou j’allais
Une façon ce soir-là d’oublier que je t’aimais
Sur mon écran ont commencé à vivre des ombres
Personnages improbables, gais ou parfois sombres
Scène après scène je voyais naitre mon théâtre
Les mots virevoltaient, les surveillais comme un pâtre
L’aube pointait déjà, j’approchais du mot fin
Excitation inconnue, car à ce moment enfin
Je venais de donner la vie, et ils étaient là
Commençaient à s’échapper, le devinais déjà.
Je croyais qu’ils resteraient juste ici, à moi
Comme des enfants grandis, sont partis de chez moi
D’autres les ont invités, sont partis vadrouiller
Sur les planches sont venus à la vie, se sont réveillés
Et puis un jour, dans un théâtre de Montpellier
Je me suis assis dans le public, les yeux émerveillés
Devant moi ils bougeaient, un peu différents
Les redécouvrais autrement, drôle de sentiment
Aujourd’hui ils vivent leur propres vies, loin d’ici
L’imagination des comédiens, leur donne une autre vie
Ce sont mes mots, mes créations, mais se sont envolés.
Comme un père aimant, resteront mes petits bébés
Ecrivain du dimanche, je ne suis qu’un petit auteur,
Pourtant, comme j’aime tous ces cabots amateurs.
Aux quatre coins de l’hexagone, de Cachan à Verdun
Vous donnez à mes mots, un très joli parfum.
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Il y a des soirs...
- Par fdubost
- Le 13/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
- 2 commentaires
Il y a des soirs
Il y a des soirs ou l’on parle aux murs
Envie de crier, oubliant toute censure
Confronter sa vie à sa seule réalité
Ne plus se mentir, voir ce qu’on a raté
Il y a des soirs
Il y a des soirs ou la poitrine se serre
L’envie est grande de se servir un verre
Noyer ses échecs, trinquer à l’illusion
Que l’aube, donnera une autre vision
Il y a des soirs
Il y a des soirs ou on perd son chemin
Aller de l’avant, peut-être anticiper sa fin
Revenir en arrière, devant les autres se renier
Se plaire à penser que ce chagrin est le dernier
Il y a des soirs
Il y a des soirs ou je parle aux absents
Je leur confie mes doutes, mes errements
Je leur demande…Aidez-moi ! Triste supplique
Ils se moquent, tout cela n’est pas tragique.
Il y a des soirs.
Il y a des soirs qui précèdent le matin
Repartir de bon pied, effacer son chagrin
Continuer sa vie, camoufler ses blessures
Je serai alerte demain, cela soyez-en sûr.
Il y a des soirs