Articles de fdubost
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Femmes croisées à la Croix-Rousse (Quartier de Lyon)
- Par fdubost
- Le 24/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Femmes croisées à la Croix-Rousse (Quartier de Lyon)
Cette femme marche vers l’amour. Elle est rousse, pourquoi cette couleur ?
Elle est cachée derrière ses cheveux…
Elle va tomber, les yeux sur le portable, la laisse du chien s’emmêle entre ses jambes.
Elle marche deux mètres derrière son homme, l’image me gêne.
Cigarette au bec, enfant dans les bras…Cherchez l’erreur !
Elle regarde vers le sol. Lève la tête, tu es belle !
Les années sont passées, elle est d’un autre siècle.
Elle défie les hommes du regard…Dommage je n’ai pas le temps !
Elle me plait…Elle est passée !
Maman qui se rajeunit….fille qui se vieillit !
Elle ouvre un peu trop son chemisier, elle triche avec l’hiver.
Elle est habillée en panthère. Je rêve d’une panthère déguisée en femme.
Elle a une petite frange sur le front, on dirait une virgule…Où est donc le point ?
Elle écoute de la musique…Elle vient de pleurer…La musique adoucit-elle les mœurs ?
Un pull avec des clefs dessinées dessus…Quel secret renferme-t-elle ?
Assise dans son fauteuil, ses jambes sont mortes. Pourtant ses yeux voyagent !
Elle achète des chocolats avec patience…Elle déguste son plaisir à l’avance !
Elle ne marche pas, elle plane ! Profite de ton bonheur !
Une enfant ou une femme ? La frontière est parfois si mince…
Elle a des yeux de serpent. Elle mange une pomme !
Je ne la vois que de dos…Pas envie qu’elle se retourne.
Elle crie de peur sur un manège…Peur, plaisir, joie…Les sons sont si proches…
Elle prend un verre avec un inconnu…Ils se connaîtront bientôt !
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Elle était là.
- Par fdubost
- Le 23/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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Elle était là.
Elle était là
Assise sur un banc
A quelques mètres de moi
A donner des miettes aux oiseaux
Je regardais cette vieille femme
Avec mes yeux de vieil homme
Je ne voyais alors que celle du passé
Celle qui les faisait se retourner
Elle s’est levée, appuyée sur sa canne
Elle est partie lentement sans regarder vers moi
J’ai commencé à marcher derrière elle
Sans savoir que faire
Nous marchions lentement
Elle rentrait vers le soir
Je marchais vers ailleurs
J’avais aimé cette femme
Elle était là
Mon cœur fatigué accélérait ses coups
Coucou…je l’aime encore
Mais j’ai ralenti
Je l’ai vue partir
Mon temps était passé depuis longtemps
J’avais raté un jour le rendez-vous
A quoi bon s’imposer
Elle n’était plus là
Je suis retourné sur le banc
Sachant que bientôt
Nous aurions un autre rendez-vous.
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L'argent
- Par fdubost
- Le 22/04/2015
- Dans Poèmes, textes, billets d'humeur.
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L’argent
Ne comptez pas sur moi pour cracher sur l’argent
C’est un luxe que s’offrent ceux qui savent ne pas en manquer
L’argent est un passeport qui permet de se maintenir
A l’intérieur du troupeau, anonyme dans le quotidien.
Ces petits morceaux de ferraille, ces rectangles de papier
Ouvrent ou ferment les portes, vous classent dans une case
Je ne suis rien, un gros chèque, tout le monde m’aime !
Un revers de bourse, et vous disparaissez des répertoires.
Je compare souvent l’argent à l’outil du paysan
Les mains nues, il ne peut qu’arracher l’herbe et crever
Avec une bêche et une faux, il survit dans son lopin
Avec un tracteur il fait vivre sa famille, la tête haute.
Au-delà, il paie les autres, et il n’est plus un paysan
L’argent vous construit et vous fait disparaître derrière lui.
Triste époque que la nôtre, qui compte la gloire en Rolex !
L’histoire se souvient de Gandhi, rarement d’un banquier.
Je respecte l’argent…Mais laissez-le à sa place
Ce n’est qu’un outil, un moyen, jamais un aboutissement.
Qui est le plus heureux, celui qui rêve de ce qu’il pourrait faire
Ou celui qui assit sur son tas d’or, a peur de le perdre.
Je ne rêve pas de fortune, je ne veux pas d’un cercueil en or.
La richesse d’un homme, est dans sa façon de dépenser
S’il utilise ses deniers comme un sang qu’il fait circuler
Alors il est vraiment riche. Il faire battre le cœur des autres.