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Articles de fdubost

  • Les deux fils

    Les deux fils

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    Elle me parle souvent de ses deux fils

    Deux branches issues du même arbre

    Deux trajectoires lancées dans la même vie

    L’un avance dans un sens, l’autre à l’envers

     

    Lui est un enfant modèle, trajectoire parabolique

    Elève sans histoire, aujourd’hui médecin brillant

    L’autre est un cabossé,  tombé dans chaque piège

    Enfant malade, adolescent bousculé et malmené

     

    L’un  aime une femme,couple  en douceur

    Amour en harmonie, ne manque qu’un enfant

    Son frère rebondit de femmes en femmes

    Séducteur facile, sans savoir la reconnaître.

     

    Maman est inquiète, voudrait voir ce fils

    Construire sa route, devenir un homme

    Refermer ses plaies, enfin  savoir où il va

    S’éloigner de ses démons, écarter le danger.

     

    Nos enfants ne nous appartiennent pas

    A l’orée de la vieillesse, nous les regardons

    Aller de droite à gauche, souvent se tromper

    Nous n’avons que notre amour pour les protéger

     

    Deux enfants nés pourtant du même sein.

    Mais pas la même fée présente pour les deux

    Pourtant les frères s’aiment, et telle une cordée

    Ils ne peuvent avancer sans le regard de l’autre

     

    Toi mon amie, tu dois aujourd’hui te rassurer

    Tu fais ce que tu peux, ils font ce qu’ils veulent

    Et sache qu’ils savent qu’il y a dans ton cœur

    Tout l’amour nécessaire pour tout pardonner.

     

  • Confessions d’un Zours…

    Confessions d’un Zours…

    Ours

    Bonjour…

    Je vais vous raconter ma courte vie…

    Je suis un ours en peluche et jusqu’à la semaine dernière, je n’avais pas de nom…

    Je suis né…je ne sais pas où, au milieu de tout un tas de frères qui me ressemble.

    Bon, j’ai de la chance, j’ai plutôt une bouille sympa, j’arrive à  me tenir assis et ma frimousse attire la sympathie.

    Ce n’est pas comme les copains d’à côté qui sont aussi attirants qu’une porte de prison…

    J’ai entendu qu’ils partaient comme produit d’appel chez Toys’us…

    Je ne sais pas ce que cela veut dire, mais j’ai l’impression de bien m’en tirer…

    C’est ce que je disais au début, mais quand je me suis retrouvé dans un grand carton avec plein de copains dans le noir, je n’en menais pas large.

    Le carton a bougé, des bruits, des portes qui se ferment, un roulis pendant des heures.

    J’ai un copain plus instruit que moi, qui m’a dit que nous étions dans un camion !

    Je suis bien avancé ! C’est quoi un camion ?

    Ah enfin ça se calme.

    Des portes qui s’ouvrent, le carton qui bouge.

    Enfin de la lumière !

    Des mains nous empoignent, nous collent une étiquette et nous balancent dans une panière près du sol.

    C’est bizarre, il y a déjà quelques copains installés, il y a de la lumière, une douce musique d’ambiance.

    J’interroge un peu les anciens du panier ?

    Nous sommes dans un magasin de plantes…quelle idée ? C‘est quoi une plante ?

    Il parait que ça s’appelle Botanic…que mes copains et moi nous sommes là pour la déco, pour faire des petits cadeaux…

    Il parait qu’on est un peu la dernière roue du carrosse ! Ils parlent bien mes copains mais je ne comprends pas tout…

    Au bout de quelques jours, je commence à prendre mes repères.

    Il y a les nuits ou tout est calme, et puis à certaines heures, plein de gens passent devant nous.

    La plupart ne nous voient pas, quelques uns nous touchent, quelques enfants tentent de nous arracher les yeux ou les oreilles…

    De temps en temps, un copain est emporté.

    C’est vachement flippant ! (J’ai entendu cela dans la bouche de deux filles qui passaient devant moi, je le replace ! ).

    Certains disent que l’on va finir dans des chambres d’enfants, que certains nous font des câlins, mais que d’autres nous tirent dessus pendant des heures…Je ne sais pas prier, mais si je pouvais…

    Quelques jours passent, nous ne sommes plus très nombreux dans le panier. Je me cache un peu derrière les copains. Je ne suis pas si mal ici.

    Tiens, c’est qui celui là ?

    Il y a un grand bonhomme devant nos paniers, il n’a pas l’air très décidé.

    Il empoigne  mon copain, le regarde et le repose… et puis…et hop je suis dans ses mains.

    C’est haut par rapport à mon panier … Il me regarde en face, à priori, il me trouve sympa.

    Il se met à marcher et je regarde mon panier avec un peu de tristesse.

    Tiens il me lâche, et une femme me prend, passe devant moi un appareil…ça fait bip !

    Et le grand m’emporte.

    Nous arrivons dehors, Ca caille !

    Je n’ai pas le temps de profiter longtemps du paysage, il m’enlève mon étiquette et me glisse dans un sac ou il fait noir et ou je suis tout seul.

    Les jours passent, j’entends des bruits bizarres de sonneries, de doigts sur un clavier, de gens qui parlent.

    C’est ça ma future vie ? Enfermé dans un sac…La galère !

    Et puis un jour, le sac se soulève, j’entends la voix du grand qui chantonne…

    Je ne sais pas ou nous allons, mais il a l’air heureux !

    La voiture s’arrête…Une nouvelle voix…Ce n’est pas le grand…la voix est plus douce…

    Enfin la lumière et deux mains me soulèvent…

    Tiens, ce n’est pas une enfant !

    Ils disaient que des bêtises les copains… !

    C’est une femme, elle est belle et ses mains sont très caressantes !

    Je sais que les nounours n’ont pas de sexe, je peux vous dire que je le regrette !

    Elle m’embrasse et son parfum commence à s’incruster dans mes poils..Et oh…pourquoi elle m’abandonne pour embrasser le grand, je ne savais pas que je pouvais être jaloux !...

    Et voilà qu’elle me repose dans un sac et les deux disparaissent un bon moment…Ca caille dans cette voiture…

    Ah les voilà ! Avec qui vais-je repartir ? Et bien finalement c’est avec elle….

    Et oh ! Moins vite ! C’est quoi cette conduite !

    Ah enfin on arrive, elle ne m’oublie pas dans la voiture…

    Je balise un peu…d’ici qu’elle me refile à des petits monstres…

    Mais non, elle me pose doucement dans une chambre.

    L’endroit est chaud, pas de gamins à l’horizon.

    Bizarre, elle s’allonge à côté de moi…Je ne devrais pas vous le dire…mais elle est toute nue…

    C’est beau une femme !

    Oh elle me prend dans ses mains et je me retrouve contre elle…

    Elle me caresse et me parle comme au grand…J’ai juste mes pattes contre ses seins.

    J’ai beau être un ours en peluche, j’ai quelques idées qui me traversent les poils….

    Elle me repose et avant de fermer les yeux elle m’envoie un baiser…A MOI….

    Finalement, je suis bien tombé, il fait chaud, on me caresse, et parfois elle m’embrasse…

    C’est bizarre, quand elle a l’air triste, elle me regarde comme pour que je la rassure…

    Je ne sais pas vraiment quoi faire, mais il semble que ma frimousse lui redonne un peu de baume au cœur…

    Ah au fait…j’ai oublié de vous dire…

    Maintenant j’ai un nom….

    Elle m’appelle tendrement « mon zours »…

    La vie est belle…

     

  • la dernière rencontre.

    La dernière rencontre.

    Jai temps dire revoir suis retard retard l cvoo9n

    La dernière rencontre, on ne le sait pas toujours.

    Cet ami avec qui vous parliez hier avant que…

    Fauché par une voiture, pas le temps de lui dire

    Qu’il comptait pour vous, que vous l’admiriez.

     

    Ce conjoint que vous aimiez, une dispute de pacotille

    L’accident, et ne restera en souvenirs que ce malentendu

    On ne devrait jamais quitter l’autre sur une mauvaise note

    Avec le temps tout cela semble tellement dérisoire.

     

    Ces amis perdus de vue, quand était l’ultime rire ?

    Le temps fait son office, et agrandit si vite l’oubli

    Au hasard d’une rue, peut-être un jour les recroiser

    La dernière fois est parfois l’attente de la prochaine

     

    Et toi, disparue un jour sur une promesse de retrouvailles

    Tu as décidé un matin qu’il s’agissait de l’ultime baiser

    Je revois  les derniers instants, une portière qui claque

    Ton regard humide, camouflé derrière une vitre teintée.

     

    Quand on repense à sa vie, on voudrait le savoir

    Pouvoir revivre et corriger ces derniers instants

    Serrer une main plus longtemps, accrocher un regard

    Et croire que dans l’au-delà, qui sait, un autre rendez-vous.

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