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Articles de fdubost

  • Les lâches.

    Les lâches

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    Leur femme rentre du travail, journée longue

    Les courses sous le bras, un œil sur la montre

    Il est déjà là, tapi au salon,  l’air si tranquille

    Elle a oublié ses cigarettes. Il la frappe.

     

    Les lâches

    Devant les autres il est si gentil, respectable

    Quelle chance elle a d’avoir un tel mari.

    Ils partent, on s’embrasse, la porte se referme

    La viande était trop cuite. Il la frappe.

     

    Les lâches

    Au début il était doux, lui donnait du plaisir

    Et puis il est devenu celui qui impose, elle subit

    Ce soir il veut la soumettre, lui imposer le pire

    Elle est fatiguée, se refuse, alors il la frappe

     

    Les lâches

    Les coups font mal, elle sait cacher leur empreinte

    Les mots  ne s’effacent pas, marqués dans sa tête

    C’est elle qui se sent coupable, retournement ignoble

    Il est comme cela, c’est de sa faute. Il la frappe

     

    Les lâches

    Elle voudrait partir, protéger ses enfants. Elle a peur

    Qui va la croire. Ils le trouvent tous si adorable

    Elle ne voit plus personne, s’enferme chez elle

    Il rentre de mauvaise humeur, alors, il la frappe.

     

    Les lâches

    Mon amie, ma voisine, ou toi ma collègue

    Accepte cette main tendue, échappe à ce chien

    Tu es une victime, juste coupable d’aimer

    C’est parce qu’il est faible qu’il te frappe.

     

    Les lâches

    Les mains sont faites pour la caresse, pour l’amour

    Au premier geste il faut fuir, ne jamais l’accepter

    Le jour où tu réussiras à lui échapper, une victoire !

    Voir sur son visage l’incompréhension de sa défaite.

     

    Les lâches

  • les comètes

    Les comètes

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    J’ai toujours été fasciné par les comètes

    Elles passent dans le ciel, nous frôlent

    Un rendez-vous fixé de longue date

    Par un grand horloger invisible

     

    Peu les voient, une trace dans le ciel

    Un souvenir qui marque leur âme

    Ils devront attendre, parfois une vie

    Pour un soir recroiser leur lueur

     

    Et si nos vies ressemblaient à elles

    Ces amis perdus qui reviennent un jour

    Ces lieux oubliés où l’on s’égare de nouveau

    Ces chansons disparues que l’on fredonne

     

    Une femme aimée à l’aube de sa vie

    Qui revient éblouir notre âme un matin

    Qui donne du bonheur et de la lumière

    Et s’éloigne à nouveau, vers son destin

     

    Ces fées du ciel ne nous appartiennent pas

    On les regarde, on les aime à jamais

    Gardant en notre cœur cet espoir enfoui

    D’avoir, à leur retour, les yeux encore ouverts

     

    A leur prochain passage !

  • la femme de l'étang

    La femme de l’Etang

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    Je suis venu m’asseoir au bord de l’étang

    La fraicheur du soir, douceur de l’instant

    Musique du crépuscule, cliquetis de surface

    Un têtard fringuant, une grenouille vorace

     

    Je me laissais bercer, quand elle est arrivée

    De l’autre côté de l’eau, silhouette élancée

    Elle marchait à grand pas, elle cheminait

    Mes yeux la suivaient, Son mystère m’attirait

     

    Qui était cette femme, quel était son destin

    Elle avançait déterminée, suivant son chemin

    Dans son sillage, des ombres se bousculaient

    Des hommes, juste son attention, quémandaient

     

    Elle ne les regardait pas, suivait l’horizon

    Un sourire très doux, inimitable poison

    Fragile ou violente, entretenait le mystère

    D’un geste, leur ordonnait de se taire

     

    Je l’ai suivi un moment, irrésistiblement

    Savouré avec délice d’avoir été son amant

    Je suis revenu me coucher, à côté de l’étang

    Devais la laisser partir, était venu le temps.

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