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Poèmes, textes, billets d'humeur.

  • Et au milieu coule une rivière.

    Riviere

     

     

    Et au milieu coule une rivière.

     

    Une vie…

    Une rivière…Souvent il y a des ponts.

    On les traverse, on les oublie !

    Et au milieu coule une rivière.

     

    Quand on traverse, on change de rive…

    On se demande comment est l’autre côté.

    On continue d’avancer.

    Et au milieu coule une rivière.

     

    Une femme m’a fait signe de traverser

    J’ai découvert avec elle les charmes du bord de l’eau.

    Qui était de l’autre côté ?

    Et au milieu coule une rivière.

     

    Des choix à faire, enjamber ou pas !

    Suivre lui, écouter elle…Me fier à mon intuition.

    Les choses auraient été comment si…

    Et au milieu coule une rivière.

     

    De rives en rives, de ponts traversés…

    En passerelles parcourues, je vais découvrir…

    Le bout…L’ultime frontière…

    Telle la vie, sur une rive ou sur une autre…

    La rivière meurt et disparait…

    D’une rive ou d’une autre…La même arrivée.

    Et au milieu coule une rivière.

     

  • Sauvez la terre !

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    Sauvez la terre !

    Depuis quelques mois, la phrase « Sauvez la terre » est devenue le mot d’ordre suprême ! La porte d’entrée absolue pour démontrer tout et son contraire.

    Toutes les personnes de bon sens sont d’accord pour constater que le mode de vie actuel conduit dans une impasse. Nous gaspillons les matières premières, nous polluons les sols, l’air et les océans. Nous contribuons à la disparition de nombreuses espèces animales. Ce constat n’est plus vraiment contesté…Si ce n’est par quelques responsables politiques irresponsables.

    Maintenant, de ce constat est née, cette injonction répétée à longueur de journée « Il faut sauver la terre ! ». Tout le monde la réitère en boucle sans se poser la moindre question. Des médias, dressées comme des perroquets, font leurs Unes et leur audience sur ce postulat…

    Pourtant…Si l’on prend quelques instants pour réfléchir, cette idée qu’il faut « Sauver la terre » est d’une profonde stupidité !

    Le slogan réel serait…  « Sauvons l’humanité ».

    Sauver la terre révèle une prétention sans limites de l’Homme !

    Nous ne sommes que les occupants très provisoires de cette planète. Elle a existé des millions d’années avant nous, et il est fort probable qu’elle survivra très longtemps après l’extinction de la race humaine.

    Certes, l’activité humaine abime la planète, détériore nombre de ses espaces…Mais à l’échelle du temps, quel sera notre impact ?

    Le vrai risque aujourd’hui que nous courons, c’est que l’humanité ne puisse plus vivre sur cette planète. Si la température continue de monter, si les phénomènes météo transforment certaines régions, si les océans montent de façon significative, les conditions de vie deviendront extrêmes. A terme, l’humanité, tels les dinosaures en d’autres temps, disparaitra.

    La terre, elle, continuera…Il fera peut-être plus chaud…Plus froid dans certaines régions…Et alors ! Bien avant notre arrivée, la planète a connu des variations climatiques bien plus fortes qu’aujourd’hui ! Les traces de l’activité humaine disparaitront en quelques milliers d’années…D’autres espèces s’acclimateront aux nouvelles conditions…

    Qui sommes nous pour avoir la prétention de « Sauver la planète » ? Nous ne la connaissons que très partiellement.

    Des millions de kilomètres de fonds sous-marins sont totalement inexplorés à ce jour. Des centaines d’espèces qui y vivent sont inconnus de nos biologistes…Nous connaissons à peu près les mécanismes des tremblements de terre et des volcans, mais nous n’avons aucun moyen de les empêcher…Nos seuls progrès résident dans le fait de les anticiper pour en limiter les effets dévastateurs. Quelques super volcans sur la planète, peuvent à tout moment se réveiller et en quelques semaines réduire l’activité humaine…

    Prétentieux que nous sommes !

    L’exemple de Tchernobyl devrait nous faire réfléchir. Par l’incapacité de contrôler une technologie, l’activité humaine a conduit à rendre inhabitable une zone gigantesque…Mais attention…Cette région n’est pas morte pour cela ! La faune s’est adaptée et les animaux pullulent ! La nature continue là où l’homme a perdu la partie !

    Il faut se mobiliser !

    Tout le monde a raison…Mais pour laisser aux générations futures un espace de vie adapté à l’espèce humaine ! Respectons la terre pour ce qu’elle nous offre ! N’ayons pas cette imbécile prétention d’être les maitres de son destin…

    Si la terre pouvait parler, elle nous dirait aujourd’hui…Faites gaffe ! Vous êtes sur une branche fragile et vous la sciez ! Mais l’arbre que je suis se passera de cette branche et continuera !

    C’est l’humanité qui risque de disparaitre ! Pas la terre !  

  • Avant le réveil !

    Avant le réveil !

    7788516282 emmanuel macron au soir de sa victoire a la presidentielle le 3 mai 2017

    Une année se termine, avec son lot de joies

    Avec ses drames, ses peurs, ses instants précieux

    Pourtant, nous venons de vivre un séisme

    Il y a un an, tous étaient sur la ligne de départ.

     

    On se disait, la gauche, le centre, les extrêmes.

    On faisait des paris, on parlait en famille.

    Et puis le jeu de quilles a commencé

    La droite explosée, la gauche humiliée.

     

    Les extrêmes renvoyés dans leur néant

    Un gamin de 39 ans a raflé la mise

    On se disait bravo ! De la nouveauté !

    Silence complaisant des uns, mystification.

     

    Il vous regarde en sachant qu’il est fort

    Il nous fait avaler de grosses couleuvres

    Il bombe le torse pour critiquer les faibles

    Il sert la soupe aux puissants, dit merci.

     

    En même temps est sa formule magique

    De gauche, en même temps de droite

    Jeune et en même temps si conservateur

    Sympathique et en même temps manipulateur

     

    Une France anesthésiée, envoutée par ses mots

    Une presse servile, des banquiers frétillants

    Je ne reconnais plus ce pays, un élan cassé.  

    Démocratie ! Contradiction réveillez-vous !

     

    J’ose croire que d’autres voix vont jaillir

    Qu’il y aura une presse pour investiguer

    Des hommes, des femmes pour réfléchir

    Pour ne pas lui laisser toutes les clés.

     

    Au pays des lumières, il faut la rallumer

    L’avenir n’est pas un compte d’exploitation

    La France n’est pas une start-up, gagner vite

    La vieille dame va se réveiller, c’est parfois brutal !

  • Amis censeurs !

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    Amis censeurs….

     

    Si je te parle d’une jolie crèche, je suis suspect !

    Si je te parle d’un copain noir, quelle horreur…

    Si je me moque d’une copine, l’affreux homme !

    Si je dis homo au lieu de gay, je suis foutu.

     

    Je ne suis pas toujours drôle, mais je suis libre.

    Libre de rire de tout et d’abord de moi-même.

    Quel est ce monde que vous voulez nous offrir

    La parole contrôlée, une police du bien parlé !

     

    Demain peut-être, se réunir dans des caves

    Ecouter Desproges, Coluche, en cachette

    Se rappeler le temps ou les cons se taisaient

    Pour laisser à chacun son libre arbitre.

     

    Jurez-moi qu’en supprimant les mots

    On tuera le racisme, les violences

    Les agressions sur les femmes, les homos

    Douce utopie, vous le découvrirez.

     

    Je suis déjà un vieux, et je vous emmerde !

    Je respecte les femmes, les noirs, les handicapés…

    Et même les cons ! Vous ne risquez rien.

    Préparez vos pierres pour me lapider !

     

    Je vais rester chez moi, écouter Brassens

    Ferrat où Brel, branchez vos micros !

    Au pays de Voltaire, Montesquieu et Guitry

    C’est avec le rire, que l’on brise les murs.

     

    Amis censeurs ! Vous n’aurez pas mon silence !

  • Pousse petit homme

    Pousse petit homme !

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    Tu commences à te mettre debout, à regarder le monde sous un autre angle. Tu devines que bientôt tes jambes t’apporteront une nouvelle liberté.

    Comme un petit arbre dans une forêt, tu es protégé par les plus grands. Tes parents sont là pour te réchauffer quand il fait froid, pour te faire du vent quand il fait trop chaud, pour te rassurer quand l’orage gronde, pour t’abriter quand il pleut très fort.

    Je suis parmi les vieux arbres qui t’entourent. Emu de te voir grandir, heureux de t’entendre rire. Et puis parfois, un peu préoccupé par l’avenir.

    Comment sera cette forêt quand tu deviendras un homme ? Quel sol laisserons-nous pour tes racines ?

    Tout va si vite !

    Comme il est compliqué d’imaginer le monde dans lequel tu évolueras une fois adulte…La folie des hommes sera-t-elle sans fin ou bien certains auront-ils assez de forces pour inverser cette course vers l’absurde.

    Et nous…

    Quels conseils pouvons-nous t’offrir petit homme ?

    Pour ma part je vais rester modeste…

    Soigne tes racines, garde à jamais la saveur de la terre qui porte ton enfance…

    Plus tard, probablement, tu vas parcourir le monde avec toujours plus de facilité. Pourtant, même si la terre est ronde il arrive qu’on se perde et qu’on ne sache plus d’où l’on vient. Pour affronter les bourrasques, résister aux caprices du temps il faut que tes racines soient solidement accrochées. La seule chose que nous pouvons vraiment t’apporter, ce sont de grands arrosoirs d’amour pour te rendre plus fort !

    Et puis, la vie va avancer. Tu devras comme tous les arbres de notre forêt faire tes choix…Et nous serons nombreux à te donner des conseils…Souvent contradictoires…Ecoute nous…Mais surtout, décide toujours seul en fonction de tes propres envies !

    Tu verras comme il est parfois compliqué de choisir de tourner à droite ou à gauche…Comme tous les autres, tu te tromperas parfois…Quelle importance tu apprendras toujours !    

    Alors bienvenue petit homme !

    Ta sève est toute verte et puissante…Et tu t’élances vers le ciel ! Moi, mon écorce blanchie et mes branches lentement retournent vers la terre…La vie est toujours un carrefour où nous nous croisons…

    Alors petit homme ! Continue à nous offrir ton sourire, ton appétit de la vie…C’est une drogue très douce pour nos vieux jours à venir…

    Accepte mon amour pour qu’il t’aide à devenir un homme !

    Et puis que cette journée de double baptême, te recouvre de toutes les ondes bénéfiques, de tous ceux qui t’aiment…

    Longue et belle vie à toi Mathis !

    Ton grand père qui t’aime très fort.

     

    Frédéric le 15/07/207.

  • Dans ma rue...

    Dans ma rue.

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    Dans ma rue

    Il y a un arbre fatigué.

    Abandonné, que personne ne regarde…

     

    Dans ma rue

    Il y a un homme couché

    Oublié que personne n’écoute…

     

    Dans ma rue

    Il y a un magasin fermé

    Devanture saccagée que personne ne nettoie…

     

    Dans ma rue

    Il y a ce bistrot du passé

    Des verres empilés que personne ne vide…

     

    Dans ma rue

    Il y a cette femme trop âgée

    Des rides creusées que personne ne caresse…

     

    Dans ma rue

    Il y a les années écoulées

    Ce chemin sans retour que personne ne remonte…

     

    Dans ma rue…

  • Un voleur de grand chemin.

    Un voleur de grand chemin.

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    C’est une drôle d’expression. Les grands voleurs se font souvent discrets. Ceux que l’on croise au détour d’un bosquet sont plutôt de pauvres bougres sans envergure.

    J’ai croisé l’autre jour un grand voleur, pourtant il ne payait pas de mine. Il ne risquait pas d’être sur un chemin. Il était assis seul derrière un écran d’ordinateur.

    En quelques clics il détroussait à l’autre bout de la terre des gens honnêtes qui en un instant perdaient leur travail et leurs économies.

    Le voleur ne marche plus avec ses pieds, il chaparde avec son cerveau.

    Les vrais chemins d’aujourd’hui sont virtuels et numériques.

    Un milliard par ci, un milliard par-là !

    Pas le temps de dire… 

    « La bourse ou la vie ! »

    Le vol est en nanosecondes !

    En lisant cette expression, j’en arrive à regretter les voleurs de pommes de Brassens…Et cela même s’ils ne suivaient pas toujours les chemins qui mènent à Rome.

    Il suffisait de tendre la jambe pour les faire trébucher.

    Nos voleurs de maintenant sont bien planqués.

    La seule chose qui me console, c’est que quand je marche sur un sentier de montagne, je n’ai aucune chance de les croiser…

    Mais au moment de mourir…Ils suivront le même chemin que moi…

  • La scène.

    La scène

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    On nous demande souvent pourquoi faire de la scène

    C’est vrai en définitive, quoi de plus fou finalement

    Monter sur des planches, lancer des mots dans le vent

    Redescendre sous les applaudissements. A quoi ça mène ?

     

    C’est un art volatile, le mot déclamé, c’est déjà du passé.

    Nous sommes des rois de pacotille, des amants de placard

    Des méchants pour de faux, des gentils très exagérés

    La vérité est ailleurs, elle est là quand on retire nos fards.

     

    Il faut l’avouer, de cette adrénaline nous sommes drogués.

    Inventer des personnages, se faire peur là, devant vous

    Une seule explication qui tienne, nous voulons être aimés

    Notre mémoire des phrases, l’éternelle menace du trou

     

    Nous n’avons pas tous du talent, il faut en convenir

    Amateurs ou enfants débutants, comédiens confirmés  

    Une seule règle s’applique à notre art, s’en souvenir

    Rien n’est jamais acquis, il faut garder l’humilité  

     

    Parents confiez nous vos enfants, un bon placement

    Ils apprendront à rêver, à toujours se réinventer

    La scène est petite, mais pour tous ces garnements

    C’est un monde sans limites, des rêves illimités.

  • Drôle de rentrée !

    Drôle de rentrée.

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    La canicule fin août comme un frein à la rentrée.

    Des hommes politiques qui parlent dans le vide

    La terre tremble, comme une terrible banalité

    Planète fatiguée, bientôt que des terres arides

     

    Et puis prendre de la hauteur, beauté du Queyras

    Des torrents qui courent, un sentiment d’éternité

    S’arrêter sur un sommet, oublier tout ce fatras

    Là-haut, de notre temps on oublie la médiocrité  

     

    L’enfant est arrivé, il parait que je suis grand-père

    Hugo en a fait un recueil, je suis plus modeste

    Je me contente d’être là, poser ses repères

    La juste distance, trouver les bons gestes.

     

    Quel monde allons-nous laisser à ces enfants ?

    Tant de choses semblent parfois nous échapper

    Un temps qui chasse les Pokémons est terrifiant

    Mais qui fera demain remarcher les paralysés

     

    De quel côté penchera demain le balancier ?

    Retour en obscurantisme, femmes grillagées !

    Massacre pour des Dieux hypothétiques usés

    Prise de conscience de l’essentiel, avancer !

     

    Nous sommes tous victimes, bourreaux et acteurs

    Peu de choses pour chacun, retrouver nos émois

    Un effort, Il suffit souvent de poser les écouteurs

    Le pire n’est jamais certain, alors souriez-moi !

  • CANICULE

    Canicule…

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    Chaleur d’août, camisole immobilisante

    Avoir le temps de rester sous l’ombre

    Ne rien faire, juste s’aimer en douceur

    Ici le temps figé, ne bougent que les mirages

    Croire à l’été infini, oublier l’arrivée de l’hiver

    Une goutte d’eau glisse sur ton cou, trouble !

    La nuit aussi chaude, moiteur des corps

    Enfin demain, s’en ira cette compagne tueuse…

  • Sclérose.

    Sclérose

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    Elle se lève comme tous les matins. Pourtant aujourd’hui les douleurs sont plus vives, plus aigües. Sortir de son lit est une épreuve. Elle se traine jusqu’à la cuisine, fait couler un café et ouvre la boite à pilules. Il y en a de toutes les couleurs.

    Elle se demande un instant si avaler toutes ces saloperies à un sens. Pourquoi continuer alors que chaque jour la maladie progresse dans son corps.

    Les médecins ont des formules pour amoindrir la vérité. La progression est stabilisée ! On dirait des hommes politiques qui parlent de la courbe du chômage. Ils vont me prouver par A plus B que je vais crever en bonne santé.

    On verra les cachets plus tard. D’abord un café !

    Elle voudrait le boire debout, comme ces femmes actives qui le font en consultant leurs mails, en corrigeant les devoirs des enfants et en planifiant leur repas du soir…Pour elle chacune de ces étapes est une montagne qu’il faut escalader…Plus envie de se battre…

    « Bonjour maman »

    Sa petite tête brune est là auprès d’elle et l’embrasse. Elle a huit ans et elle sait déjà soulager sa maman de bien des tâches. Elle n’attend pas que sa maman bouge pour préparer son petit déjeuner…

    « Tu veux une tartine maman ? »

    « Merci ma chérie, et passe-moi la boite avec les médicaments ! »

    En une phrase sa fille vient de lui donner l’envie de continuer. Elle ne peut pas l’abandonner maintenant. C’est trop tôt.

    Avec application elle ingurgite ses cachets…

    « Maman je vais prendre ma douche »

    « Je me repose un peu sur le canapé. Si tu as besoin de moi, appelle-moi »

    Sa fille disparait avec un sourire. Ce sourire lui fait mal. Son enfant a déjà compris que la plupart du temps c’est elle qui a besoin d’elle. Toutes ces journées ou les forces l’abandonnent. Elle a huit ans et c’est souvent elle qui gère l’essentiel !

    Affalée sur le canapé elle ferme les yeux quelques instants…

    Elle voudrait juste quelques semaines retrouver sa vie d’avant…Se lever d’un coup de son lit, courir sous la douche, faire mille choses à la fois…Se donner sans retenue à cet homme qu’elle aimait…

    Il est parti. Par lâcheté ! Pourquoi l’accabler ! Elle ne le supportait plus de toute façon ! Le voir s’activer dans tous les sens avec sa forme insolente…Elle avait fini par faire de lui son souffre-douleur, comme s’il était responsable de son état…

    Il n’est jamais très loin. Il s’occupe très souvent de la petite, lui rend mille services sans en avoir l’air…Elle sait qu’il est là avec une tendresse discrète…Mais la nuit, c’est une autre qui se glisse dans ses bras. Une femme entière, en bonne santé…

    Elle aussi elle pourrait trouver quelqu’un. La maladie ne lui interdit pas l’amour…

    Mais comment se donner avec son corps quand celui-ci vous trahi ? De plus en plus elle s’éloigne de lui. Son esprit vagabonde loin de cette chair, de ces muscles ! 

    Quand elle ferme les yeux, elle devient libertine…Elle se fabrique des histoires folles, des audaces inavouables. Elle est femme fatale qui avance vers un homme, elle affirme ses désirs, joue avec le corps d’un inconnu, crie de plaisir…

    Alors qu’elle ferme les yeux pour se plonger dans ses doux fantasmes, une douleur la traverse…Terrible piqûre de rappel. La bête est là qui somnole en elle. Au moment où elle pense qu’elle dort, d’un coup de griffes elle marque sa présence…

    Le café lui donne l’illusion de bien-être…Affronter une nouvelle journée…Une nouvelle bataille…

    Ne pas laisser cette saloperie gagner sans combattre…

    « Maman, c’est l’heure de l’école ! »

    « J’arrive ! »

  • Je vous dirais

    Je vous dirais…

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    Je vous dirais des choses sur moi

    Du passé au présent, des années colorées

    Ces rencontres et ces femmes, souvenirs de mes émois

    Ces mots partagés, ces soupirs, ces moments oubliés.

     

    Je vous dirais demain, croisements des possibles

    Des questions à venir, des regrets présumés.

    Des instants de doutes, des colères irascibles.

    Et mon corps fatigué, et déjà bien usé.

     

    Je vous dirais ma peur, vers l’ultime défi

    Une porte un mystère, mon dernier rendez-vous.

    Je vous dirais, restez près de moi, vous mes amis

    Dans ce monde ici-bas, le bonheur c’est de dire…Nous.

     

     

                                                   Atelier d’écriture 22/04/2016.

  • Panama

    Panama !

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    Panama est un joli mot, un trait entre deux continents.

    On imagine le soleil, le sable, les plages pour les amants

    Panama est un rêve, une percée vers un autre océan

    Pourtant, tout est sale aujourd’hui, pollution de l’argent.

     

     

    Panama ce matin, Bahreïn demain, les iles Caïmans…

    Que de trésor d’imagination pour cacher votre butin

    Quand vous deviendrez poussières, dans votre néant

    Vous aurez l’air malin sans le sou, pauvres crétins.

     

     

    Deux ou trois d’entre vous, cloués demain au pilori

    Offrandes offertes pour calmer la populace, diversion !

    Les autres déplaceront leur trésor, un clic de souris

    L’argent est apatride par goût, il n’a pas de nation.

     

     

    A quoi sert ce pognon dont vous ne vous servez pas ?

    Des bouteilles millésimées et des tableaux au coffre.

    L’argent n’a des sens que s’il fertilise sur ses pas

    Enfermé dans vos comptes offshores, il vous ligote.

     

  • Des enfants tués par un enfant.

    Des enfants tués par un enfant

     

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    C’est un coin d’Amérique

    Au milieu de nulle part

    Des maisons sans barrière

    Des citoyens sans histoire

     

    Et pourtant un monstre était là

     

    Il a tué sa mère, décroché ses armes

    Est entré dans l’école, calmement

    Un par un a ajusté ses victimes

    Un acharnement sans trembler.

     

    Le monstre est entré en actions.

     

    Vingt petits corps criblés

    Six femmes sacrifiées

    Enfin l’arme retournée

    Et un drôle de silence !

     

    Le monstre était mort.

     

    Nous fabriquons des fauves

    Hier à Toulouse, aujourd’hui là-bas

    Qui demain passera sous leurs griffes ?

    Ils sont là, nous ne le savons pas.

     

    Des monstres en sommeil.

     

    Pas de coupable, tous responsables !

    La fatalité n’est pas la seule raison

    Trop de solitude, société sans horizon

    L’argent est devenu le seul Dieu.

     

    Une usine à monstres

     

    Demain le monde oubliera cette tuerie

    Les chaines infos tourneront leurs antennes

    Mais dans le pays de l’Oncle Sam

    Des parents fleuriront des tombes.

     

    Banalité des monstres

    Des enfants tués par un enfant

    Et nous ne savons pas pourquoi

    Passé l’émotion du moment

    Soyez certains que tout le monde s’en fout

     

    Les monstres, conséquences collatérales de notre temps

  • Ils vont à la soupe.

    Ils vont à la soupe…

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    Dans un an il sera trop tard, leur tour passé.

    C’était le moment, l’instant à ne pas rater

    Faire la roue devant le roi, courber l’échine

    Obtenir le graal, ce portefeuille qui fascine.

     

    Ils vont à la soupe…

    Hier ils avaient des convictions, grondaient

    Devant les caméras, critiquaient se pavanaient

    C’est du passé, ce matin au service de la France

    Faire en sorte que leur petite carrière avance.

     

    Ils vont à la soupe…

     

    Il y a quelques semaines, le FN menaçait…

    Promis, c’est entendu la leçon ils retiendraient

    Des semaines se sont écoulées, retour à la réalité

    Le coup de fil tant espéré est enfin arrivé.

     

    Ils vont à la soupe…

    On invente des nouveaux postes, égalité réelle

    L’aide aux victimes, il faut bien un peu de miel

    De la naphtaline, on ressort du placard les anciens

    Un marocain pour demain, s’assurer leur soutien

     

    Ils vont à la soupe…

    Et puis il y a les verts, une comédie de Molière

    Une voiture avec chauffeur, convictions en poussières

    Pauvres petits marquis, dirigeants sans talents

    De votre médiocrité demain, arrivera le néant.

     

    Ils vont à la soupe…

  • Evasion

    Evasion

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    M’évader.

    Il y a des jours

    Il y a des moments

    Ou on a envie de s’envoler

    Envie de partir

     

    Connais-tu ces journées

    Ou des cloisons oppressantes

    Se resserrent sur toi

    Ou l’horizon est invisible

    Ou tu tournes…tu tournes

     

    Et puis au milieu de ce jour

    Un visage, un parfum, un rire

    Ouvre la porte

    Et ton âme s’échappe vers ailleurs

    S’échappe vers le ciel

     

    Partir…envie de partir

    En train, à pied

    Te rejoindre

    Te prendre la main

    Et te dire viens.

     

    Monter en montagne

    Marcher sur la plage

    Se rouler dans l’herbe

    Toucher l’eau d’un torrent

    S’appuyer contre l’écorce d’un arbre.

     

    Et le soir venu

    Ta tête posée sur mon épaule

    Regarder

    La fuite du jour

    L’arrivée de la nuit.

     

    Pourtant, on ne part pas comme cela

    Tel un navire au port

    Nos ancrages nous retiennent

    Mais pendant quelques secondes

    Au travers de quelques mots

    Je viens de faire

    Ta main dans la mienne

    Un magnifique voyage.

  • Et pendant ce temps-là...

    Et pendant ce temps là…

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    Ils attendent fébrilement le nouvel IPhone

    Ne dorment plus, anxieux de le tenir dans les mains.

    Qui va gagner la finale du dernier loft diffusé demain ?

    Vont se pâmer quelques heures pour une éphémère icone

     

    Et pendant ce temps là…

     

    Au sultanat de Brunei, on prépare les tas de Cailloux

    La femme infidèle sera châtiée, le voleur amputé

    Au Kenya, des petites filles, de l’école sont arrachées

    Esclaves sexuelles de tarés congénitaux pervers

     

    Et pendant ce temps là…

     

    Nous nous inclinons devant les Dieux du ballon rond

    Qui s’offusque de l’indécence des montagnes d’or ?

    Le patron des patrons démultiplie son salaire

    Des sénateurs usés jouent avec leur portable

     

    Et pendant ce temps là…

     

    Nos enfants noient dans l’alcool leur désespoir d’avenir

    Les restaurants du cœur élargissent les portes d’entrées

    Des religieux de tous bords veulent nous empêcher de rire

    Des démagos sans scrupules, diffusent des discours usés.

     

    Et pendant ce temps là…

     

    Je m’assois sur un banc…

    Où est le vrai, ou est le faux ?

    Ne suis-je pas comme les autres…

    Préoccupé de choses tellement futiles…

  • Abécédaire de ma discothèque !

    Abécédaire de ma discothèque !

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    J’ai envie de flâner dans ma discothèque, ne cherchez pas des chanteurs à la mode, je suis un ringard !

    Alors venez avec moi…

    A

    Le patron est là ! Ses chansons sont des petits romans, et de la Mama à Venise ; il chante toutes les formes de l’amour. Salut Charles !

    Mais aussi un petit mot pour le plus Français des Belges, qui n’a jamais pensé à lui en regardant tomber la neige… ?

    B

    Sur cette lettre, ils se bousculent…

    Hommage en premier à la dame en noir, son aigle plane sur la chanson et passe de générations en générations. Mais la lettre est riche aussi chez les grands. L’ami Jacques veille sur nous depuis les Marquises, l’oncle Georges doit rire de voir tout le monde réclamer le droit au mariage, et la naïveté tendre de Bourvil fait beaucoup de bien en ces temps brutaux.  Un petit mot pour Gilbert…Ta place rouge a un nouveau Tsar et on trouve des Nathalie qui se vendent sur internet.

    Au fait Guy ! La vérité n’est toujours pas bonne à dire !

    Pierre, tes corons resteront dans l’âme de ta région,

    Toi Patrick, pas la peine de te casser la voix, tu as tous les talents.

    Et puis merci à Benabar de reprendre le flambeau ! Quelle belle écriture dans tes chansons.

    C

    Julien, comment fais-tu pour traverser les années avec ce calme apparent, de la Californie à la fille à la jupe en laine, tu fais notre bonheur…Francis, combien de petites Marie ont ce prénom grâce à toi ! Et puis je dois l’avouer, j’ai un petit faible pour Calogéro !

    D

    Salut Joe ! Tes mélodies nous accompagnent toujours.

    Je ne sais pas me lever à l’aube sans penser à toi Jacques ! Et puis ton fils est vraiment bourré de talents… Un dernier petit mot pour Michel…Je pense à toi chaque fois que je croise un chasseur, et combien de divorcés devraient écouter ton texte….

    E

    Salut l’ami Eddy ! Tu as un look de rocker, mais tes ballades me font chavirer.

    F

    Avec le temps, Léo est toujours là. Jean résonne toujours dans nos têtes. Longtemps caché au fond de ton Ardèche, tu es resté dans nos vies….Et puis il y a toi Michel ! Chacune de tes chansons est un hymne à la vie, et réfugié sur l’ile de beauté, tu me donnes envie de faire comme l’oiseau !

    G

    Là le boss, c’est Jean-Jacques ! Chacune de tes chansons rythme les étapes de notre vie ! Enfoiré !

    Je suis aussi fan de la voix rocailleuse  de Garou ! Merci le Québec !

    Et puis un petit mot pour Serge, ta Javanaise est immortelle !

    H

    Françoise, ta voix douce et discrète est un joli message personnel !

    J

    Comment ne pas citer Johnny ! Quand on lui offre une belle chanson, son interprétation la hisse au sommet !

    Un petit faible aussi pour le discret Michel ! Impossible de ne pas penser à lui pendant mes vacances au bord de mer.

    L

    Le plus beau rire de la chanson Française pour toi Serge ! Que de poésie douce dans tes chansons,  j’en suis malade !

    Maxime marche toujours lentement vers sa maison bleue…

    M

    Amitiés Georges ! J’adore ta gueule de métèque !

    N

    Une de mes chansons préférées, Le Sud…Alors merci Nino.

    P

    Au clair de la lune…Mon ami Pierrot !

    Et toi Edith, même aujourd’hui, tes chansons me font frémir !

    R

    Encore un Serge à la une, le bel Italien !

    Et puis toi Renaud, merci pour tes Mistral Gagnant…

    S

    Toujours controversé, mais toujours là ! Quand on insulte l’Oncle Sam, je pense à tes Ricains.

    Alain, quand je pense à toi, j’ai toujours 10 ans…

    La belle Véronique ! Ton nom est un éclat de rire pour une chanteuse…

    T

    On ne peut pas oublier un autre Charles ! Il chantait, mais n’était pas si fou !

    V

    Je termine par Laurent…De Belle Ile à Jeanne, quelle belle carrière !

    Pardon pour tous ceux que j’ai oublié…Merci à vous tous du bonheur que vous nous offrez…

  • La page blanche est une illusion.

    La page blanche est une illusion

    Galere page blanche

    Toi le poète, toi l’écrivain

    Tu crois qu’il suffit d’une page blanche pour écrire

    Une nouvelle histoire un nouveau poème

    Illusion de l’esprit, illusion de la couleur

    Il y a toujours un fil pour relier tous tes textes.

     

    Toi l’artiste, toi le peintre

    Tu crois qu’il suffit de mettre du blanc pour avoir

    Un nouveau terrain de jeu, une nouvelle inspiration

    Le blanc recouvre tout mais un jour, avec l’usure du temps

    Les couleurs du dessous reprennent le dessus…

     

    Toi le sage qui nous explique l’intérêt de tout recommencer

    Tu penses vraiment qu’il suffit d’un peu de méditation

    De quelques doses distillées d’ésotérisme

    Pour trouver la sagesse d’un moine et tout redémarrer

    Farces de la pensée, charlatans qui vendent du bien-être

     

    Et toi l’amie, tu te débarrasses de ceux qui faisaient ta vie

    Tu penses te retrouver en vidant ton carnet d’adresses

    Tes échecs et tes réussites passés font partie de toi

    Ce chemin que tu empruntes ne va nulle part

    C’est sans renier ton passé que tu te bâtiras un avenir

     

    La page blanche est une illusion.

  • Vœux en trompe l'oeil.

    Vœux en trompe l’œil…

    Carte voeux bonne annee 2016

    Echanges de vœux, échanges d’illusions

    Nous ne savons pas ce que veulent les autres

    Savons nous-mêmes de quoi nous rêvons

    Et si nous faisions l’effort de les formuler

    A haute et intelligible voix ces vœux sincères.

     

    Toi la belle inconnue qui passe, vas-tu oser dire

    Que tu souhaites cet homme dans ta vie

    Et toi, je sais que tu pries le ciel avec force

    Pour que ta femme te regarde comme avant

    Que ses yeux brillent à nouveau en te parlant

     

    Toi, cet homme que j’aperçois, ose crier que tu la veux

    Cette femme  et pas une autre, tu rêves de la voir

    Devant toi dans sa simplicité, sans ses dorures

    Simplement elle dans sa nudité, appuyée contre toi.

    Pouvoir la tête haute, dans la rue, lui tenir la main.

     

    Et eux qui marchent, le visage fermé, le regard perdu

    Ils désirent avec force voir rejaillir l’envie de vivre

    Regarder le ciel, retrouver leur dignité, leur fierté

    De nourrir leurs enfants, de leur offrir un toit

    Pour enfin, ne plus pleurer en tendant la main.

     

    Et toi qui ne liras probablement jamais ce texte

    Quel est ton rêve profond, la couleur de tes envies

    Ou vole ton esprit quand tu te glisses dans ses bras

    Aujourd’hui,  je veux te dire que j’implore le ciel

    Pour qu’il t’offre le bonheur et l’amour dans ta vie

  • Voeux 2016

    Vœux 2016

    Carte de voeux entreprise 2016 origami

    Bonne année à tous !1

    Nous allons entendre cette phrase des milliers de fois dans les heures et les jours à venir…De ceux qui le pensent vraiment et de beaucoup qui le répètent comme une norme de vie en société.

    A vous qui me connaissez vraiment, ou qui me rencontrent à travers mes mots, j’ai envie de vous présenter mes vœux à ma façon.

    Nous voudrions tous que l’année à venir soit belle, douce, tolérante…Qu’elle marque un tournant dans l’humanité…Pourtant nous savons tous que 2016 sera une année comme les autres remplie de contrastes.

    La plupart d’entre nous auront des nuages qui passeront sur leurs vies et de jours de soleil. Et c’est souvent grâce aux jours de grisaille que l’on trouve du plaisir aux premiers rayons qui nous réchauffent.

    Pour 2015, on a tendance à ne retenir que la violence, le fanatisme et la bêtise sans limite…Pourtant la science a stoppé Ebola, la paix a progressé entre les USA et Cuba…Et l’on pourrait trouver beaucoup d’autres exemples qui ne font pas forcément la Une des journaux.

     Ne regardons pas les drames de notre société comme le fait des autres…Il suffirait souvent de si peu de choses pour rendre le quotidien plus simple et moins dramatique…Un exemple dont on parle finalement peu…Il y a de nouveau de plus en plus de morts et de blessés sur nos routes. C’est moins spectaculaire qu’une démentielle attaque terroriste et pourtant…Combien de ces morts et de ces infirmes sont le fruit de notre inconscience, de notre orgueil et de notre imbécilité. Tuer ou mourir pour un verre de trop ! Briser sa vie pour un coup de téléphone qui pouvait attendre…Pulvériser des familles pour tenir une moyenne et gagner cinq minutes de trajet…Qui d’entre nous n’a pas un jour jouer avec la limite ?

    Alors ce que je nous souhaite à tous pour 2016, c’est d’essayer d’être parfois un peu moins cons !  

    Vous voyez c’est une sacrée ambition…

    Un dernier vœu à vous tous…

    Quoi qu’il arrive dans nos vies, je nous souhaite de garder tous les jours une raison et l’envie de se lever…

    Profitez tous à fond des moments de bonheur qu’offrira 2016…Ils nous permettront d’accepter les moments plus compliqués.

    Bonne soirée à tous…Amusez-vous et ne jouez pas à la roulette russe avec votre voiture…On dort mal sur un canapé…Mais on se lève vivant.

    Je vous embrasse.

     

    Frédéric.

  • La dinde

    La dinde

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    Tous les animaux n’ont pas la même chance

    Certains sont associés à des images positives

    Un œil de lynx, doux comme un agneau

    Mais la dinde la pauvre est toujours au piquet

     

    En ces jours de fêtes, ayons une pensée pour elles

    Elles vont se faire fourrer, se faire retourner

    On va leur écarter les pattes, tordre  leur cou

    Pour finir, la pauvre,  en se prenant des marrons.

     

    La poule elle, est associée à une femme vénale

    La tête de linotte est juste un peu légère

    Quand on prend la mouche, on a du caractère

    Mais être comparée à une dinde, on touche le fond

     

    Quel crime paie la dinde pour être traité ainsi

    Il faudra un jour lui rendre enfin justice

    Que l’on compare une dinde à une académicienne

    Qu’une année au moins, son génocide soit évité.

     

    Mais laissons les bonnes résolutions pour demain

    Une dinde après tout, à un fumet charmant

    Dans son assiette elle régale vos papilles

    Et serrée dans vos bras, elle vous repose la tête.

  • Réveillon trop cher.

    Réveillon trop cher

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    Ils arrivent dans une salle décorée  de guirlandes

    Des tables rondes, une piste de danse, trop de lumière

    Un animateur amateur empile des disques à succès

    Ils sont là pour danser, s’amuser, c’est dans le forfait

     

    Les tables se remplissent, certains se connaissent

    D’autres sont là ce soir pour croire  à la chance

    Enterrer une année de solitude avec une rencontre

    Tout à l’heure à minuit, quelqu’un les embrassera

     

    La musique est forte, les sourires sont de mise

    Se lever, tourner en musique, faire comme les autres

    Amortir la facture salée, champagne en supplément

    Ce soir c’est la fête. Interdit de regarder de trop près

     

    Il est minuit. Bonne année à des inconnus d’un soir

    Meilleurs vœux à ces anonymes de l’instant

    On s’embrasse, on s’étreint. Mots lancés à la volée.

    Illusion de l’instant, sentiment d’existence

     

    On dit au-revoir  aux compagnons du radeau

    On n’ose pas leur dire adieu, ce n’est pas le ton

    Le réveillon est passé, on a chanté sur des tubes

    La tête un peu vaporeuse, les pieds endoloris

     

    Dans un coin de la salle un homme est heureux

    Son tiroir-caisse est plein, c’est une bonne affaire

    Champagne bon marché transformé en millésime

    On n’est pas regardant pour le premier janvier

  • La dernière année.

    La dernière année.

    Table fete diner reveillon noel

    Il regarde les secondes s’écouler lentement

    Bientôt arrivera ce décompte, cet instant unique

    Ou il attaquera ce qu’il sait, sa dernière année

    C’est pareil pour d’autres, mais lui il le sait

     

    Dans quelques souffles, ils vont tous lui dire

    Bonne année, bonne santé, plein de bonheur

    Il va sourire, faire semblant de jouer le jeu

    C’est la dernière fois qu’il entend ces mots

     

    Il n’a rien dit à personne, pourquoi les affoler

    Il lève sa coupe comme les autres, il trinque

    Il voudrait que dans quelques mois, ailleurs

    Ils partagent un autre verre, en parlant de lui.

     

    La soirée est terminée, il rentre chez lui à pied

    Il n’a pas sommeil, il veut profiter de ce froid

    Sentir  dans son corps cette morsure du gel

    Laisser la neige gifler son visage encore vivant

     

    Depuis qu’il sait, il déguste chaque parcelle de vie

    Regarde ses enfants, l’envie d’imprimer leur image

    Il voudrait éviter leurs larmes, partir en douceur

    Il sait qu’ils sont forts, ils apprendront sans lui.

     

    Il ne peut le dire à personne. Mais il a peur

    De ces dernières heures, ou il devine déjà

    Dans un endroit tout blanc, avant-gout de paradis

    Que sa main dans le vide cherchera la sienne

     

    Il marche dans la nuit…Il disparaît derrière la neige…

  • Bon anniversaire ma fille....

    Ma fille a 24 ans aujourd'hui....

    Ce texte était pour ses 20 ans....

     

    Bon anniversaire ma fille....

    Voyage france 11384254561

    Ce soir, les balcons de Lyon vont montrer leurs lumières

    Comme pour te saluer, et venir te le dire.

    Bon anniversaire ! Ce soir ma fille, tu as vingt ans.

    Et me repassent en mémoire tant de moments.

     

    Tu es arrivée sur terre comme une acrobate

    Qui aurait lâché en plein vol son trapèze.

    Blessée, cabossée abimée par des blouses maladroites.

    Et puis, de bonnes fées se sont penchées sur toi.

     

    Tu  ne dois jamais oublier, que c’est ta maman

    Qui, par son amour, t’a donné à deux reprises la vie

    Une fois comme toutes les mamans, avec sa souffrance

    Puis en refusant que tu sombres, elle t’a sortie du néant.

     

    Depuis vingt ans, je te regarde grandir

    Tu restes une petite puce, avec une volonté de fer.

    Derrière ta fragilité apparente, que de force camouflée.

    Aujourd’hui, c’est une femme qui vient m’embrasser.

     

    Vingt ans, c’est un cap, une barrière entre deux âges.

    Tu quittes une enfance avec laquelle tu étais éloignée

    Tu entres dans l’âge adulte, mais tu l’avais anticipé

    En te regardant, je suis serein, tu es prête à te lancer.

     

    Nous partageons tous les deux tant de ressorts

    Nous regardons le monde avec les mêmes yeux

    Nous gardons trop souvent nos distances

    Mais nous rions souvent des mêmes mots

     

    J’attends le jour ou ton cœur va s’emballer

    Ou tu vas me présenter, avec les yeux qui brillent

    L’Elu, celui qui aura trouvé le mécanisme de ton cœur.

    Ce garçon qui te comprendra, qui sera t’accompagner.

     

    Ma fille, tous les jours je regarde avec tendresse

    La femme que tu es, celle qui se dessine.

    N’accepte jamais qu’un homme dicte ta vie

    Que ce soit par les coups, les mots, ou un voile.

     

    La vie est ainsi, un jour je te lâcherai la main

    Et en partant, toi et Elodie, resterez ma fierté

    Avec ta sœur, je sais que vous formez une belle équipe

    Vous serez capables de voyager loin, de vous soutenir

     

    Il me faut conclure. Vous ne pourrez rire de moi

    Aucune allusion à la mer, à des traversées mouvementées.

    Mais je ne veux pas vous décevoir les filles

    Alors gardez le cap, restez ensemble sur la même embarcation.

     

    Pour finir ma fille, je te souhaite un bon anniversaire

    J’ai simplement oublié de te l’écrire, de te le dire

    Ma mémoire flanche, ce n’est pas bon signe.

    Voilà j’ai retrouvé…JE T’AIME.

     

    Bon anniversaire.

     

  • Novembre.

    Novembre.

    Novembre arbre

    Je suis un mal-aimé…

    Mon copain décembre fait le malin avec ses sapins et ses boules.

    Octobre est un frimeur…Tu parles l’été indien !

    Septembre est plein de cour d’école et de bonnes résolutions.

    Les mois d’été me regardent de haut, la vie est belle sous le soleil.

    Ceux du printemps passent leur temps à chanter.

    Janvier lui est particulier, tout le monde se dit bonne année !

    Février est un peu comme moi, mais la neige le rend beau

    Et en plus, ils m’ont collé la toussaint.

    Tu parles d’un cadeau, on ne parle que des morts.

    Et même les fleurs sont tristes.

     

    Et si un jour je partais, je pourrais disparaître.

    Qui me regretterait ? Je partirais au sud

    Là où les saisons sont inversées…

    Alors soyez gentil avec moi, sinon l’année prochaine

    Vous vieillirez plus vite et vous sauterez

    D’octobre à décembre…Les morts me feront la tête

    Mais les fleurs ne seront plus jamais tristes…

     

    Je suis un mois triste…

    Pourtant, il y a toujours des amoureux tous les mois

    Et sur les bancs publics, en novembre…

    On est beaucoup plus tranquille…

  • Petite mort

    Petite mort.

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    On l’appelle petite mort

    Drôle d’association de l’esprit

    Associer le joyeux au triste

    La nuit à la lumière

     

    Si la grande ressemble à la petite

    La camarde sera la bienvenue

    Partir comme cela, bel envol

    Monter vers ce sommet

    Pour ne jamais redescendre.

     

    Qui a inventé cette expression ?

    Je n’irai pas le chercher, pourquoi faire

    Mais j’aime l’idée que pour l’éternité

    Ici et ailleurs, dans mes bras ou dans d’autres

    Des femmes offriront aux anges

    Cette douce musique de leur trépas.

  • Le bonheur de l'open-space

    Le bonheur de l’open-space

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    Des têtes pensantes un jour ont décidé

    Installé dans un de leur bureau climatisé

    Pour être performant et mieux mobilisés

    C’est un open-space qu’il faut vous installer

     

    Pleurant de joie, ces dirigeants suiveurs

    Donnèrent le go, Que les cloisons meurent !

    Les crédits libérés, les murs cassés en une heure

    Plus de barrière, rien pour entraver votre bonheur.

     

    Le résultat est aujourd’hui plus qu’à la hauteur

    Traversez ces plateaux, jouez les promeneurs

    Chacun est concentré, plénitude sans aigreur

    La tête sous un casque, pour masquer ses humeurs.

     

    Plus de temps perdu, rien ne sert de se parler.

    Un écran est plus utile, si on veut communiquer

    Moment du repas, invitation Outlook pour déjeuner

    Départ en congés, message formaté pour les annoncer.

     

    Qui est responsable de ce monde déshumanisé ?

    Les autres ? Trop facile, chacun est concerné…

    Dire bonjour, un sourire, vos collègues les saluer

    Avec très peu d’effort, bien-être facilement retrouvé…

  • Le policier

    Le policier.

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    Il rentre chez lui, sa femme est irritée

    Soirée grise, trop de factures impayées.

    Une journée comme une autre, fatigué

    Ce n’est pas la vie qu’il avait imaginé.

     

    Des heures à remplir sa mission, ignoré

    Des journées de maintien de l’ordre, conspué

    Des personnalités en protection rapprochée

    Pas un regard, ou un merci, méprisé

     

    Au commissariat, seul dans le vestiaire, isolé

    Il repense à ses rêves dans ce métier

    Etre la pour les autres, les protéger

    Ne pas être un pauvre flic, oublié

     

    Il enlève son arme de l’étui, la nettoyer

    Il regarde un instant son arme dépoussiérée

    Ce serait si simple, le prendre et juste appuyer

    Il sait qu’un accident est si vite arrivé

     

    Laisser son flingue ici, ne pas l’emmener

    Il y a des choses qu’il vaut mieux éviter

    Dans son travail, il sait avec lucidité

    La vie parfois ne tient qu’à un cran de sécurité

  • La porte

    La porte

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    Le soir tombe, ils referment leur porte

    Ils posent sur le meuble d’entrée

    Le visage de la journée de travail

    Ce sourire de façade, ce masque.

     

    La soirée va s’écouler lentement

    Un repas insipide, à la volée.

    Les écrans vont remplacer pour un soir

    Des amis, des amours, juste une épaule.

     

    Le téléphone sonne, l’espoir d’entendre

    Une voix amie, un comment vas-tu ?

    Mais c’est toujours une erreur ou une pub

    Ils raccrochent, une larme dans l’œil.

     

    La télévision ronronne, l’ordinateur s’ouvre

    Ils parlent à des gens sans visages

    Avec d’autres tricheurs de la solitude

    Les heures s’écoulent, d’un écran à l’autre.

     

    Un thé pour les uns, un verre pour les autres

    Il est temps d’aller rejoindre cette couette

    Un peu froide, beaucoup trop grande

    Ils dorment du même côté, comme avant.

     

    Demain matin, après un café tiède

    Ils reprendront le masque laissé la veille

    Là-bas, au bureau on les croit heureux

    Ils préfèrent écouter les autres se plaindre

     

    Dans notre temps de communications

    Combien sont-ils ces naufragés du dialogue

    Ces êtres perdus qui ferment indifférente

    Une porte, qu’ils sont les seuls à franchir.

  • A nos portes.

    A nos portes

    Temple of baal shamin palmyra

    Quelques secondes en fin de journal

    Les bouchons sont bien plus importants…

    Se regarder le nombril, ne pas entendre

    C’est derrière la porte, pas de panique !

     

    A nos portes

     

    Là-bas les abrutis se défoulent

    A Palmyre ils jonglent avec les pierres

    Les têtes roulent, le sang gicle

    Quelle importance, pas d’images !

     

    A nos portes

     

    A quoi servent nos arsenaux de bombes

    A quoi servent les milliards qui jonglent

    Si nous laissons des sauvages tout anéantir

    Si nous laissons avancer cette peste noire.

     

    A nos portes

     

    Déjà ils infusent dans nos sociétés

    Ils sabotent notre histoire, notre civilisation

    Faudra-t-il qu’ils soient dans nos rues

    Pour qu’on redresse la tête, la sorte du sable ?

     

     A nos portes

     

    Hier ils faisaient sauter le temple de Baalshamin

    Décapité son protecteur ! Doigt d’honneur à l’Unesco.

    Et si demain c’était le Colisée de Rome, ou Notre Dame !

    Les Barbares avancent ! Quand allons-nous ouvrir les yeux ?

     

    Juste là….A nos portes !

     

  • Papa, explique moi !

    Papa, explique-moi !

    1195442410

    • Papa, tu ne vas pas au travail aujourd’hui ?
    • Non, pas aujourd’hui, dépêche toi, tu vas être en retard à l’école…
    • Papa, tu n’y es pas allé déjà hier…
    • Ne te fais pas de soucis ma puce, mais je ne vais plus au travail en ce moment…
    • Pourquoi Papa ?
    • J’ai perdu mon travail, mais papa va en trouver un autre…Allez, on y va…
    • Si tu as perdu ton travail, c’est parce que tu travaillais mal ?
    • C’est plus compliqué ma puce…
    • Tu as fait une bêtise ?
    • Non…mais tu comprendras plus tard…
    • Explique-moi Papa !
    • Ce n’est pas facile ma puce…Il y a des messieurs qui décident…
    • Mais ton travail, c’est qui qui va le faire ?
    • Tu sais…la grosse machine que je t’avais montrée…
    • Celle qui faisait beaucoup de bruit…. ?
    • Oui…et bien…elle va partir dans un autre pays
    • Et toi ? Tu vas partir aussi ?
    • Non, il y aura une autre personne pour travailler dessus, peut-être un autre papa…
    • Mais Papa, si toutes les machines partent, plus personne n’aura de travail…
    • On en reparlera ma puce, mais toi, tu dois aller à l’école et bien travailler…
    • Si je travaille bien, je vais avoir du travail plus tard ?
    • Je l’espère ma puce…
    • Eh bien, quand j’aurai un métier, je te donnerai plein de sous pour que tu achètes une nouvelle machine…
    • Tu es gentille ma fille…Maintenant dépêche-toi…regarde,  ta maitresse t’attend…

     

    L’homme regarde la petite fille s’éloigner…ses larmes commencent à couler…

  • Mon bel oiseau s'est envolé...

    Mon bel oiseau s’est envolé !

    Liberte

    Depuis des mois je le regardais se débattre

    Perché dans sa cage dorée, il étouffait

    Je ne pouvais pas le libérer, je l’encourageais

     

    Ses grandes ailes ne pouvaient se déployer

    Je lui parlais de la vie dehors, de la liberté

    Il avait peur d’affronter cet inconnu

     

    Mon bel oiseau s’est envolé !

    Et puis, d’un coup de bec volontaire

    Il a rompu le loquet qui l’enfermait

    De loin, avec ma voix je le stimulais

     

    Pendant quelques jours il est resté

    Il volait autour de sa cage, juste à proximité

    Et puis très vite, ses ailes se sont ouvertes

     

    Mon bel oiseau s’est envolé !

    Je devrais être heureux, c’était mon objectif

    Il s’enivre de liberté, découvre l’immensité

    Les autres oiseaux se pressent pour l’aimer

     

    Je suis un égoïste, j’aurais aimé le regarder

    Un peu plus longtemps, l’accompagner

    Rendre libre l’autre, c’est accepter de le perdre !

     

    Mon bel oiseau s’est envolé !

  • Je suis...

    Je suis…

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    Elle aime venir se serrer contre moi

    Quand l’hiver se profile sur les cimes

    Je suis…

    Je suis fidèle à son lit, toujours présent

    Me voir la rassure quand elle arrive

    Je suis…

    Je n’aime pas l’été, souvent elle m’oublie

    Mais il suffit d’un léger courant d’air…

    Je suis…

    Un autre viendra un jour me remplacer

    Le temps ne m’épargnera pas, jeté…

    Je suis son édredon !

  • Bientôt 40 ans

    Bientôt 40 ans…

    Images

    Dans quelques mois elle aura 40 ans.

    Elle regarde trop vite ce jour arriver

    Une larme coule à l’angle de ses yeux

     

    Elle est belle, les hommes la désirent

    Elle cherche celui qui  fera d’elle  une mère

    Elle a mal au dos, ses muscles sont noués

     

    Ils sont passés dans sa vie et repartis

    Elle attend d’eux tellement que c’était trop

    Souvent cette solitude devient lourde.

     

    Elle ne veut pas n’importe qui, et pourtant

    Parfois elle voudrait couler dans leurs bras

    Sentir des mains viriles caresser son corps.

     

    Elle se trouve trop vieille pour les jeunes

    Trop jeunes pour les plus âgés, cruel dilemme

    Elle voudrait être plus tolérante à leur défaut.

     

    Elle a des rêves de jeune  fille, mais si sérieuse

    Ils aiment les idiotes, elle ne connaît pas le rôle

    Ou se cache celui qui la rendra  heureuse.

     

    Je la connais bien, je n’aime pas sa tristesse

    Si un sourire venait demain éclairer son regard

    Un enfant trouverait alors la plus jolie des mamans.

  • Après les sommets....

    Après les sommets.

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    Gravir les collines a-t-il encore du goût

    Quand un jour dans sa vie

    On est arrivé en haut de l’Everest ?

     

    Le poulet du dimanche excite-t-il les papilles

    Quand du temps de sa splendeur

    On avait table ouverte chez Bocuse ?

     

    Après les sommets.

    Et ce polar de gare, comment le lire…

    Quand on a passé des années

    A tourner les pages des plus grands… ?

     

    Peut-on encore effeuiller une marguerite

    Quand on a rêvé des heures

    Endormi au sein de la plus belle des roseraies ?

     

    Après les sommets.

    Peut-on à nouveau simplement aimer

    Quand d’une étoile filante

    Vous avez été amoureux à la folie… ?

     

    Après les sommets.

    Autant de questions, autant de mystères.

    L’extraordinaire fait-il oublier le plaisir de l’ordinaire ?

    Faut-il renoncer à ses rêves, pour être heureux ici-bas ?

     

    La solution est juste dans notre mémoire

    Appuyer sur une touche, effacer les plus belles pages

    Pour pouvoir les revivre, comme au premier jour….

     

    Après les sommets.

  • Ecrire

    Ecrire

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    Nous avons tous un jour le désir d’écrire
    Ce fourmillement fort qui nait vers le cœur
    Et qui doucement soulève votre bras

    On commence par un mot…puis un autre
    On cherche ceux qui traduiront au mieux
    L’émotion du moment

    Les premiers mots sont poussifs
    Puis doucement la plume accélère et très vite
    Il faut tourner la page

    On croyait ne rien n’avoir à dire
    Et en quelques lignes, on vient de donner aux autres
    Le spectacle des quelques morceaux de son intimité

    S’il vous plait ! Ecrivez- tous
    Que chacun pose sur un papier ses propres couleurs
    Que chacun exprime par petites touches ses émotions

    Un homme qui parle de sa journée…
    C’est banal et souvent cela manque d’intérêt
    Mais quand des dizaines, des centaines d’âmes

    Illustrent leur quotidien par un alignement de mots
    Par une description de leur vie
    Par l’envie de partager

    Alors écrivez tous avec vos propres couleurs
    Et tous vos textes, alignés les uns après les autres…
    Formeront un magnifique arc- en- ciel

    Et dans le couchant d’une soirée d’hiver
    Quoi de plus beau et de réconfortant
    Qu’un arc-en- ciel de mots…

  • Où vont les chevaux ?

    Ou vont les chevaux ?

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    Couché sur l’herbe je somnole

    Au ciel courent les nuages

    Embarqué dans une rêverie folle

    De mes pensées, je suis l’otage

     

    Me croyant seul, mon esprit ose

    Inspiré par un vent de libertinage

    Je t’imagine allongée sur un lit de roses

    Moi poète, ne restant pas longtemps sage

     

    Un bruit vient troubler mon papillonnage

    Une cavalcade, un troupeau de chevaux

    Sur notre tête à tête faisant des ravages

    J’abandonne ta couche, suivre leur galop

     

    Mes rêves prennent de la vitesse

    Allongé sur mes coursiers, je voyage

    Accroché à leur encolure, quelle ivresse

    Avec leur puissance, j’ai tous les courages

     

    Ou allez-vous fougueux destriers ?

    Je ne suis qu’un petit homme, un peu volage

    Vous traversez les siècles, fidèles chevaliers

    A ce moment là, vous l’ignorez, j’ai la rage !

     

    J’étais enfant, j’en ai honte aujourd’hui

    Il parait pour mon bien, on me faisait manger

    Des morceaux de vos frères, vous fidèles amis

    L’homme est un barbare, il ne faut pas l’oublier !

     

  • Mon Dieu médias....

    Mon Dieu médias…

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    Pour faire parler de lui, il est monté sur une grue

    Pour passer à la télé, ils descendent dans la rue

    Pour devenir célèbres, ils passent à l’écran

     

    Mon Dieu médias donnez-moi raison

     

    Pour écouler son livre, il insulte les amis

    Pour vendre son disque, il vocifère autrui

    Rien ne les arrête pour faire de l’argent

     

    Mon Dieu médias donnez-moi des millions

     

    Si tu passes au treize heures, t’es un champion

    Ta bobine au vingt heures, quelle ambition !

    Un ministre de suite montera une réunion.

     

    Mon Dieu médias donnez-moi l’absolution

     

    Ma figure connue, on me jette dans une piscine

    Recyclage en série, fabrique de rustines

    Pour cacher la misère, du pain et du cirque !

     

    Mon Dieu médias, donnez-moi l’amnésie

     

    Culte de la médiocrité, mépris de l’histoire

    Humanité lobotisée, circulez rien à voir

    Victoire de la bêtise, honneur au néant !

     

    Mon Dieu médias, donnez-moi l’oubli !

  • Mon arrivée au paradis

    Mon arrivée au paradis

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    Le jour où j’arrive au paradis

    Je vais avoir ma liste de VIP

    Ceux que je veux rencontrer

    Ceux à qui je vais demander

    L’empreinte de leur aile

    Sur mon morceau d’auréole

     

    Le premier c’est Jean-Baptiste.

    Lequel ? Mais Molière bien entendu

    Les avares sont aujourd’hui à la city

    Les malades imaginaires sont toujours légion

    Et certains de nos bobos des lofts

    Ressemblent au Bourgeois Gentilhomme

     

    Le  voilà chapeauté, notre grand Sacha

    Il va rougir de plaisir en apprenant

    Qu’il est à la mode. Les imbéciles !

    Ils ont enfin compris sa modernité.

    Mais si les anges n’ont pas de sexe

    Comme il doit s’ennuyer là-haut.

     

    Ou se cache l’ami Cocteau

    Serait-il avec son amie Edith

    Cher Jean tes parents terribles

    Comme ils ressemblaient aux miens

    Et toi Edith, on continue à vibrer

    Aux notes de l’hymne à l’amour

     

    Un petit coucou aux grands Jacques

    L’ami Brel reste un formidable emmerdeur

    Et les bourgeois sont encore pires…

    Toi le grand Prévert, je ne sais rêver

    Sans plonger dans tes Paroles…

    Vous mélangez vos talents tous les deux ?

     

    Et là, cette musique, ces odeurs de tabacs

    Les copains sont autour d’oncle Georges

    Et toi Serge, ta fille n’as plus vingt ans

    Gilbert…si tu voyais Moscou maintenant

    Et toi Charles, arrête donc de faire le fou

    Yves ! Dangereux la bicyclette sur un nuage

     

    Et puis me voilà dans le coin des plus jeunes

    Michel. Pas malin le coup de ton paradis blanc

    Daniel, Paris-Dakar est en Amérique maintenant

    Thierry…et dire que tu moquais de l’âge de Line

    Bon Michel, arrête de déconner en salopette

    C’est en bas qu’on aurait besoin de toi aujourd’hui

     

    Là, je me tais. C’est le coin des vrais mecs

    Michel est en train d’écrire de nouveaux textes

    Jean est toujours aussi imposant, sacré gentleman

    Lino n’a pas changé, et Michel reste en garde à vue.

    Bernard, tu sais que ton fils est un sacré cinéaste

    Votre copain Alain semble souvent orphelin

     

    Que de gens à voir, la liste est trop longue

    Mais avec vous tous, quelle distribution !

    Et pour les soirs de déprime, il faut que je le trouve

    Celui qui me fait rire avec sa plume aiguisée.

    Te voilà mon idole, mon maître Pierre

    Fais moi donc une chronique, de la haine ordinaire.

     

  • M'évader

    M’évader…

    Telechargement

    M’évader.

    Il y a des jours

    Il y a des moments

    Ou on a envie de s’envoler

    Envie de partir

     

    Connais-tu ces journées

    Ou des cloisons oppressantes

    Se resserrent sur toi

    Ou l’horizon est invisible

    Ou tu tournes…tu tournes

     

    Et puis au milieu de ce jour

    Un visage, un parfum, un rire

    Ouvre la porte

    Et ton âme s’échappe vers ailleurs

    S’échappe vers le ciel

     

    Partir…envie de partir

    En train, à pied

    Te rejoindre

    Te prendre la main

    Et te dire viens.

     

    Monter en montagne

    Marcher sur la plage

    Se rouler dans l’herbe

    Toucher l’eau d’un torrent

    S’appuyer contre l’écorce d’un arbre.

     

    Et le soir venu

    Ta tête posée sur mon épaule

    Regarder

    La fuite du jour

    L’arrivée de la nuit.

  • Avant de partir.

    Avant de venir

    Top 8

    Avant de venir vous parler, je vérifie mon panier

    D’abord ce que j’ai, l’admettre, j’ai cinquante ans

    Un petit tas d’expérience, quelques idées vérifiées

    Mes échecs et mes chutes, ma vie de parent

     

    Avant de partir

     

    Qu’ai-je encore à offrir ? Il me faut l’avouer

    Mon orgueil, compagnon de route encombrant

    Me protège de la souffrance, m’évite de paniquer

    M’isole des autres, s’installe en paravent

     

    Avant de venir

     

    Ai-je confiance en moi, trop certains jours

    D’autres matins, elle me manque cruellement

    Me dirige vers vous, vous croiser au carrefour

    Prendre le bon départ, au bout de la piste d’élan

     

    Avant de partir

     

    Dans ma besace, il y a aussi mon énergie

    La passion en moteur, l’envie en bandoulière

    Je veux vous entraîner, partager mon pari

    Faire que votre plume, soit compagne familière

     

    Avant de venir

     

    Je dois rajouter des brindilles de bienveillance

    Renforcer mon écoute, calfeutrer mes a priori

    J’écris vite, accepter votre rythme, avec patience

    Un dernier regard, je ferme la porte, c’est parti

     

    Avant de partir

     

    Enfin, un dernier aveu, une ultime confession

    Ma culture a des trous, certains livres m’ennuient

    Ce monde, je le regarde avec ma propre vision

    Apparaître comme un con, quel plaisir exquis !

     

    Maintenant préparé…Laissez moi vous emporter. 

  • La mémoire

    La mémoire

    Faut il avoir peur des ecrans medium

    La mémoire est curieuse, elle sélectionne.

    Je ne me souviens que très peu de ces années

    Ou mon enfance s’écoulait de façon brouillonne

     

    Pas de souvenir des odeurs de cuisine

    Elle n’avait pas ce talent, juste du quotidien

    Jamais les mains dans la farine

     

    Ma madeleine de Proust à moi

    C’est cette tension, cette incapacité

    A vivre des journées sans émois

     

    Ils s’aimaient probablement, à leur façon

    Comme l’éclair est heureux dans la tempête

    Nous étions nous, des otages sans rançon.

     

    Je me souviens pourtant de ces soirées avec lui.

    Des heures à faire et défaire ce monde imparfait

    Il savait tant de chose, une encyclopédie

     

    Pourtant, au milieu de tout, il a oublié

    De m’apprendre, à simplement savoir

    Comment conjuguer le verbe aimer

     

    Il est parti avec son corps torturé

    Sans avoir osé jamais lui demander

    Pourquoi, avec elle, il était resté.

     

    Certes ils étaient mes parents

    Ils avaient simplement oublié

    Qu’entre eux, il y avait deux enfants.

  • L'enfant roi

    L’enfant roi

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    Vous les connaissez comme moi

    Ces jeunes femmes qui seules

    Elèvent des enfants sans papa

    Les hommes se sont volatilisés

     

    Elles se démènent au bureau

    Courent de la crèche à l’école

    Du charriot de course à la salle de judo

    Un œil sur leur compte en banque

     

    L’enfant prend toute la place

    Le lit de maman est la salle de jeu

    Elle oublie d’être une femme

    Pour être simplement une mère

     

    Parfois elle les laisse chez une mamy

    Quelques heures pour redevenir elle

    Un compagnon de jeu pour quelques heures

    Un peu de bonheur pour ne pas pleurer

     

    Mais comment recommencer une vie

    Ne pas risquer un nouvel échec

    Ne pas imposer à son petit un intrus

    Juste attendre qu’il ait grandit

     

    Les soirées sont souvent trop longues

    Quand les petits princes sont endormis

    Elle se répète qu’elle n’a besoin de rien

    Sur internet elle fait souvent semblant.

     

    Pourtant elle doit bien l’admettre

    Jour après jour, jouet après jouet

    Son petit amour de sa vie, son bébé

    Est maintenant, un enfant roi

     

    Comment peut-on leur reprocher

    Les enfants ne sont pas des anges

    Ils savent s’imposer avec malice

    Avec de l’amour, ils font un royaume.

     

  • L'autre soir un SDF...

    L'autre soir un SDF...

    Les pancartes des sdf revisitees 46545 580

     

    L'autre soir un SDF...

    J’étais l’autre soir devant ma télé

    Des reportages insipides et orientés

    Et puis, à la fin un portrait proposé

    Le portrait d’un SDF qui m’a frappé.

     

    L'autre soir un SDF...

     

    Ni un alcoolique, ni un paumé

    Ancien cadre, un homme éduqué

    Entrepreneur, puis sa boite fermée

    En haut hier, aujourd’hui déclassé.

     

    L'autre soir un SDF...

     

    Comment peut-on être ainsi isolé

    Amis disparus, famille oubliée

    A-t-il encore l’énergie, cette volonté

    D’oser faire la démarche de les solliciter.

     

    L'autre soir un SDF...

     

    Nous sommes dans une drôle de société

    Tout va vite, d’un seul coup éjecté

    Impossible de remonter dans le train lancé

    Une fois lâché, vous êtes éliminés.

     

    L'autre soir un SDF...

     

    Pourquoi ce visage m’a marqué ?

    Il me ressemble, un lien d’amitié

    En le regardant, me suis demandé

    Si demain nos destins ne seront pas liés.

     

    L'autre soir un SDF...

     

    Combien de nous vont un jour crever

    Dans un abri de fortune, cabane de chantier

    Appeler au secours, ce n’est pas gagné

    Quand on est dans le trou, désespéré !

     

    L'autre soir un SDF...

     

  • Je vide les placards

    Je vide les placards

    2011 07 29 13 13 38 411

    Une journée passée à la maison

    Faire du rangement comme ambition

    Refaire les piles, trier et jeter

    Vieux vêtements souvent usagés

     

    Ces anciens pulls, un après-midi  d’hiver

    Des images défilent, sentiments divers

    Ce pantalon taché, une journée de peinture

    Ces taches de colle, travaux sur les murs

     

    Et puis ces livres qui trainent par mégarde

    Ces lignes écrites en page de garde

    Ces messages d’amitié, parfois d’amour

    Les offrandes d’un moment, souvenirs à rebours

     

    Et puis une boite oubliée, un peu dissimulée

    Des cartes postales, images enchainées

    Un tour du monde, voyage par procuration

    Fermer les yeux, s’offrir de l’évasion.

     

    Tenues par un ruban, au milieu des photos

    Ces lignes écrites, comme doux sont ces mots !

    Tu commençais tes messages par « mon cœur »

    Bouffée d’émotion, petits moments de bonheur

     

    Les heures défilent, il est temps de plier

    Tant de belles choses que je veux conserver

    Il faut tourner les pages, ne pas les déchirer

    Penser au futur, se construire du passé…

  • Après la scène...

    Après la scène

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    Il y a une chanson célèbre
    Qui chante…Après l’amour
    Ce moment de vide
    Cette impression de solitude

    Après la scène
    Le sentiment est le même
    On a encore le souvenir du plaisir
    Et déjà la nostalgie de l’avoir perdu

    Après la scène
    Les muscles se relâchent
    Le cœur redevient discret
    Les bras deviennent lourds

    Après la scène
    Comme sur un nuage on embrasse
    Des têtes qui passent, des mains qui vous entourent
    Sans être tout à fait ici

    Après la scène
    Le décor disparait
    Le théâtre redevient gymnase
    Les lumières redeviennent néon

    Après la scène
    Dans le silence de la nuit
    On roule vers son chez soi
    La tête encore un peu là-bas

    Après la scène
    Après l’amour…
    Quelle différence…On n’a simplement le désir
    De très vite gouter à nouveau
    A ce plaisir éphémère

  • A quoi pensent-ils ?

    A quoi pensent-ils ?

    Ma maison de retraite

     

    Vous entrez dans le hall, peu de bruit

    Vous sentez sur vous tous ces regards

    Ces yeux un peu éteints, ces visages flétris

    Coupable d’être debout, gêné d’être là

     

    A quoi pensent-ils

    Dans la pièce, la télévision ronronne

    Des fauteuils alignés, des corps abimés

    Vous dites bonjour, un râle vous répond

    Comment se conduire, malaise imbécile.

     

    A quoi pensent-ils

    Je donne le bras à mon grand-père

    Traverse avec lui cette cour des miracles

    Sont-ils jaloux de lui, combien sont visités

    Je compte les minutes et j’ai un peu honte

     

    A quoi pensent-ils

    Quelles pensées cachées sous leurs paupières

    Pensent-ils à leur passé, aux amours évanouies

    Aux enfants éloignés, à cette mort qui plane

    Pourquoi vivre quand on n’attend plus rien

     

    A quoi pensent-ils

    Ma visite se termine, triste mais soulagé

    Pareil à eux, demain peut-être ce naufrage

    Ne plus avoir d’âge, de nom, où d’horizon

    La porte passée je respire l’air de la vie.

     

    A quoi pensent-ils

    Là-bas tout est propre, les dames si gentilles

    Tu es bien là-bas, une formule rassurante

    Je reviendrai, peut-être pour mon bien-être

    Grand-père, tu sais, j’étais  heureux de te voir

     

    A quoi pensent-ils

  • 17 ans.

    17 ans

    571557017 accompagner prendre par la main 16 17 ans tendresse

    Un jour on a 17 ans

    La vie semble éternelle

    Le monde sans fin

    Les amours légers

     

    Un jour on a 17 ans

    On rencontre une ingénue

    On rencontre une frondeuse

    Et l’on ne sait que faire

     

    Un jour on a 17 ans

    La belle est déjà partie

    C’est la vie à 17 ans

    On se dit que ça n’a pas d’importance

     

    Un jour on a 17 ans

    D’autres bras, d’autres lèvres

    D’autres parfums

    Quelques corps

     

    Un jour on a 40 ans.

    On se retourne

    Sans en avoir l’air

    Et on se souvient de ses 17 ans

     

    Un jour on a 40 ans.

    Une bouffée d’émotion

    Un visage sur un écran

    Un parfum qui revient

     

    Un jour on a 40 ans.

    La vie semble plus courte

    Et le temps borné

    Les amours compliquées

     

    Un jour on a 40 ans.

    Et l’on retrouve en un instant

    Sans le savoir vraiment

    L’émotion de ses 17 ans.

     

    Un jour on a 40 ans.

    L’ingénue est une femme

    La frondeuse, une battante

    Mais les lèvres ont le même gout…

     

    Un jour on a 40 ans.

    La femme a un corps

    La femme a des blessures

    La femme souffre

     

    Un jour on a 40 ans.

    Et c’est un vrai bonheur

    D’avoir de temps en temps

    Pour quelques heures

    Toujours 17 ans….

  • Il n'est pas invité...

    Il n’est pas invité

    Annecy nuit insolite a flanc de falaise seminaire team building cohesion

    Cet homme est au milieu de vous

    Il est tellement banal, comme un autre

    Il travaille, remplit sa mission au mieux

    Paie ses impôts, un citoyen ordinaire

     

    Il n’est pas invité

    Il tente d’aider les autres, comme il peut

    On le sollicite souvent, il est apprécié

    Il sait écouter, leur parler et les conseiller

    Ils n’hésitent jamais à le remercier

     

    Il n’est pas invité

    Le lundi, ils lui racontent leurs fêtes

    Les soirées entre amis, leurs délires

    L’été les barbecues entre potes

    L’hiver les partie de cartes autour du feu

     

    Il n’est pas invité

    Il rêve souvent d’un mot, juste une invitation

    Viens avec nous, on met une assiette de plus

    Mais pour s’amuser, pas besoin de lui

    Ne sait pas pourquoi, certainement de sa faute

     

    Il n’est pas invité

    Encore une fois ce soir, il rentre chez lui

    D’autres derrière leur écran aiment lui parler

    Il comprend qu’il s’agit de son destin

    Etre celui qui reste toujours loin.

     

    Il n’est pas invité

  • Pas ce soir

    Pas ce soir.

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    Certains soirs l’homme a peur

    Peur de faire le geste définitif

    Celui qui lui éviterait enfin

    De se poser toutes ces questions

     

    Parfois la solution semble simple

    Il suffirait de presque rien

    Juste un instant de courage

    Et tout serait terminé

     

    Il n’a plus envie d’avancer

    Tout cela lui semble si vain

    Il n’a plus vraiment de but

    Il voit le bout du chemin

     

    Devant sa glace il évite

    De faire le bilan de sa vie

    Il n’a pas su conquérir

    La femme qu’il aime

     

    Son téléphone ne sonne pas

    On oublie souvent de l’inviter

    Il sait que les autres l’évitent

    Il ne comprend pas pourquoi

     

    Il résistera ce soir encore

    A la tentation du faux pas

    Son salaire est encore utile

    Ne pas leur infliger cela.

     

    Il choisira surement un autre soir

    Discrètement, sans faire de bruit

    Il est important de rester jusqu’au bout

    Un garçon de bonne éducation.

  • Les parenthèses de la vie

    Les parenthèses de la vie.

    Sejours2

    Une vie est une succession d’heures, de moments alignés

    Des instants en couleurs, de longues minutes enivrées

    Nombreux élans de folies, tourbillons parfois incontrôlés

     

    Les parenthèses de la vie.

     

    Le bonheur n’est pas toujours dans la durée, temps ennemi

    Une soirée improvisée, le plaisir d’être là avec ses amis

    Palabres sous un ciel étoilé, la montre que l’on oublie

     

    Les parenthèses de la vie.

     

    Remporter un défi, passer en tête la ligne d’arrivée.

    Oser se mettre en avant, l’adrénaline en concentré

    Entendre les applaudissements, du public être aimé

     

    Les parenthèses de la vie.

     

    Prendre une femme serrée contre soi, regards attendris

    Nos bras comme deux parenthèses, espace défini

    Histoire d’amour en douceur, juste quelques nuits

     

    Les parenthèses de la vie.

     

    Viendront les dernières secondes, chemin terminé

    Les ultimes images, derniers bonheurs colorés

    Fermer la parenthèse, définitivement s’en aller.

     

    Les parenthèses de la vie.

  • Les lâches.

    Les lâches

    1923158 violences conjugales comment les deceler

    Leur femme rentre du travail, journée longue

    Les courses sous le bras, un œil sur la montre

    Il est déjà là, tapi au salon,  l’air si tranquille

    Elle a oublié ses cigarettes. Il la frappe.

     

    Les lâches

    Devant les autres il est si gentil, respectable

    Quelle chance elle a d’avoir un tel mari.

    Ils partent, on s’embrasse, la porte se referme

    La viande était trop cuite. Il la frappe.

     

    Les lâches

    Au début il était doux, lui donnait du plaisir

    Et puis il est devenu celui qui impose, elle subit

    Ce soir il veut la soumettre, lui imposer le pire

    Elle est fatiguée, se refuse, alors il la frappe

     

    Les lâches

    Les coups font mal, elle sait cacher leur empreinte

    Les mots  ne s’effacent pas, marqués dans sa tête

    C’est elle qui se sent coupable, retournement ignoble

    Il est comme cela, c’est de sa faute. Il la frappe

     

    Les lâches

    Elle voudrait partir, protéger ses enfants. Elle a peur

    Qui va la croire. Ils le trouvent tous si adorable

    Elle ne voit plus personne, s’enferme chez elle

    Il rentre de mauvaise humeur, alors, il la frappe.

     

    Les lâches

    Mon amie, ma voisine, ou toi ma collègue

    Accepte cette main tendue, échappe à ce chien

    Tu es une victime, juste coupable d’aimer

    C’est parce qu’il est faible qu’il te frappe.

     

    Les lâches

    Les mains sont faites pour la caresse, pour l’amour

    Au premier geste il faut fuir, ne jamais l’accepter

    Le jour où tu réussiras à lui échapper, une victoire !

    Voir sur son visage l’incompréhension de sa défaite.

     

    Les lâches

  • les comètes

    Les comètes

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    J’ai toujours été fasciné par les comètes

    Elles passent dans le ciel, nous frôlent

    Un rendez-vous fixé de longue date

    Par un grand horloger invisible

     

    Peu les voient, une trace dans le ciel

    Un souvenir qui marque leur âme

    Ils devront attendre, parfois une vie

    Pour un soir recroiser leur lueur

     

    Et si nos vies ressemblaient à elles

    Ces amis perdus qui reviennent un jour

    Ces lieux oubliés où l’on s’égare de nouveau

    Ces chansons disparues que l’on fredonne

     

    Une femme aimée à l’aube de sa vie

    Qui revient éblouir notre âme un matin

    Qui donne du bonheur et de la lumière

    Et s’éloigne à nouveau, vers son destin

     

    Ces fées du ciel ne nous appartiennent pas

    On les regarde, on les aime à jamais

    Gardant en notre cœur cet espoir enfoui

    D’avoir, à leur retour, les yeux encore ouverts

     

    A leur prochain passage !

  • la femme de l'étang

    La femme de l’Etang

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    Je suis venu m’asseoir au bord de l’étang

    La fraicheur du soir, douceur de l’instant

    Musique du crépuscule, cliquetis de surface

    Un têtard fringuant, une grenouille vorace

     

    Je me laissais bercer, quand elle est arrivée

    De l’autre côté de l’eau, silhouette élancée

    Elle marchait à grand pas, elle cheminait

    Mes yeux la suivaient, Son mystère m’attirait

     

    Qui était cette femme, quel était son destin

    Elle avançait déterminée, suivant son chemin

    Dans son sillage, des ombres se bousculaient

    Des hommes, juste son attention, quémandaient

     

    Elle ne les regardait pas, suivait l’horizon

    Un sourire très doux, inimitable poison

    Fragile ou violente, entretenait le mystère

    D’un geste, leur ordonnait de se taire

     

    Je l’ai suivi un moment, irrésistiblement

    Savouré avec délice d’avoir été son amant

    Je suis revenu me coucher, à côté de l’étang

    Devais la laisser partir, était venu le temps.

  • Les Lolos noirs

    Un texte inspiré d'une émission...

    Rendez-vous en terre inconnue...Chez les lolos noirs.

    *********************************************

     Les Lolos Noirs

    607

    Hier soir, voyages chez les Lolos Noirs

    Ce n’était pas un voyage à Harlem dans un bar top-less

    Plutôt une escapade dans un coin d’humanité

    Dans un endroit où l’arme principale est le sourire

     

    Ce matin j’avais le sourire en pensant à eux

    Et puis j’ai appris que des voyous avaient brulé un journal

    Car les dessins ne les faisaient par rire

    Qu’ils refusaient aux autres un autre humour que le leur

     

    Ce matin j’avais le sourire en pensant à eux

    Et puis en partant des deux voyous… Des bons Français

    M’ont expliqué, qu’avec ces gens-là…

    Ce n’était pas étonnant…Vous savez comme Ils sont !

     

    Ce matin j’avais le sourire en pensant à eux

    Et puis j’ai appris qu’une femme avait accouché dans la rue

    Sans âne ni bœuf, sans paille, sur la chaussée.

    L’enfant est parti rejoindre les étoiles

     

    Ce matin j’avais le sourire en pensant à eux

    Et puis j’ai entendu la valse des milliards

    Plus de milliards qui volent et moins d’argent à dépenser

    Comme un résumé de l’absurdité de notre vie

     

    Ce soir je n’ai plus le sourire

    Pourtant il me suffirait de retrouver le sourire de cette femme

    Les rires de ces enfants, leur solidarité dans l’effort

    Pour me fondre dans tes bras et te dire je t’aime…

     

  • Envie de vomir

    Envie de vomir

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    Le doigt sur la télécommande, l’écran disparait. Ces flux d’informations

    viennent de se déverser sur moi, et, j’ai une sensation d’écœurement…

    Comment faire le tri dans cette boue qui se répand dans nos salons ?

    La seule solution est de s’imposer le silence.

     

    Envie de vomir

     

    Ces conflits à répétition dans le monde, images spectaculaires !

    Le sang gicle sur nos écrans, les armes en bandoulières

    Corps déchirés, enfants apeurés, triomphe des chacals

    Et si peu de gens se demande pourquoi tout cela !

     

    Envie de vomir

     

    Ces pays que s’appauvrissent, ces élites qui s’enrichissent

    Des files devant pôle emploi, des yachts de plus en plus longs

    Les restaurants du cœur explosent, et Fauchon fait le plein

    Une faille qui se creuse, réussir à être du bon côté !

     

    Envie de vomir

     

    La médiocrité comme religion, on se goinfre de télé-réalité

    Les cons sont des moutons dociles, pourquoi leur apprendre à lire ?

    Un peu de foot, remplir leurs poches de gadgets électroniques

    Les yeux sur vos écrans, vous ne voyez plus au-delà !

     

    Envie de vomir

     

    Et puis on vous jette un ministre véreux  en pâture !

    Une fripouille hors norme, un menteur professionnel

    Les autres sont des saints, la larme à l’œil, ne savaient pas !

    Lynchez le bonnes gens ! Surtout regardez ailleurs !

     

    Envie de vomir

     

    J’ai glissé un disque sur la platine, Mozart en toile de fond

    Un bon livre, un verre de vin, le sourire d’un enfant

    Le corps d’une femme, un rayon de soleil qui perce

    Ma nausée est passée, la vie est encore belle !

  • Elle se demande parfois....

    Elle se demande parfois

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    Elle sait qu’elle est encore belle

    Elle le voit dans le regard des hommes

    Elle sait que le temps passe

    Elle se demande parfois

     

    Son homme ne la regarde plus vraiment

    Son enfant part un peu plus chaque jour

    Son travail…Elle le connaît trop.

    Elle se demande parfois

     

    Sa vie est confortable et lente

    Son corps, elle refuse de l’écouter

    Ses yeux, elle refuse de pleurer

    Elle se demande parfois

     

    Lui il rentre souvent tard, avec des potes

    Lui, il lui parle sans la regarder

    Lui, il lui fait l’amour par habitude

    Elle se demande parfois

     

    Elle part souvent marcher…seule

    Elle offre son sourire à ses amis

    Elle voudrait être aimée

    Elle se demande parfois

     

    Elle se demande parfois

    Si elle va oser

    Si elle va franchir le pas

    Dire…Je veux trouver le bonheur

     

    Elle se demande parfois

    Si elle peut oser une autre vie

    Si elle peut boucler une valise

    Et partir sentir l’air de la mer

     

    Mais toi ma belle amie…

    Tu as le droit de respirer le ciel

    D’aller chercher cette tendresse

    De penser à toi

     

    Elle se demande parfois

    Et moi je me demande

    Si parfois il ne serait pas plus simple

    De ne plus rien se demander

  • Mon regard s'est perdu.

    Mon regard s’est perdu.

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    Assise là sur ce petit muret devisant

    Un mot pour l’un, un regard pour l’autre

    Face à moi, mes yeux attirés comme un aimant

     

    Elle ne cherchait pas à nous séduire

    Une tenue sage, cheveux blonds libérés.

    Il en faut peu pour que l’homme divague.

     

    Entre deux taffes de cigarettes, elle respire

    Son chemisier sage laisse  libre un espace   

    Et c’est ainsi, je viens vous le confesser que

     

    Mon regard s’est perdu

     

    Un plongeon, une aventure un voyage

    Entre ces seins que je ne fais que deviner

    Envie d’y plonger ma bouche asséchée

     

    Quelques centimètres de peau, une invitation

    L’envie d’y déclencher un frisson, un émoi

    L’instant est passé, la porte se referme

     

    Mon regard s’est perdu

     

    Quel homme n’a jamais été troublé

    Par la naissance ou l’ombre d’un sein

    Que Dieu me pardonne, vous êtes si belle.

  • Des chiens enragés...

    Des chiens enragés.

    Ei copts

     

     

     

     

     

     

     

    Un homme est mort. Un homme décapité.

    Devant nous, il est resté droit, n’a pas supplié

    Un homme égorgé mais un message envoyé

    Devant cette vermine, il ne faut plus reculer

     

    Il s’appelait James Foley, un jour, sera oublié

    Je n’ai que des mots, et l’envie de cracher

    Sur ces démons masqués, diables déguisés

    Assassiner, violer torturer, voilà leur tiercé

     

    Il y aura pour sûr, de belles âmes pour justifier

    Capacité à trouver, des excuses millimétrées

    Pour ma part, n’en trouve pas, je suis désolé

    Face à la barbarie, un seul choix, l’éradiquer

     

    Nous sommes face à une horde déchainée

    Les paroles sont vaines, finit de pinailler

    Depuis trop longtemps, réflexe de négocier

    Il faut s’en débarrasser de ces chiens enragés

  • Mots imposés.

    Composer un texte en vers ou en prose avec les mots imposés suivant:
    SOURIRE, ESSENCE, OCEAN, FONTAINE, SILENCE, ESPOIR,ÎLE...

     


    Mots imposés.

     

    Le sourire aux lèvres, j’avance sur cette bande de terreP1010342

    Chemin posé par les hommes le long de l’océan.

    Les embruns viennent fouetter mon visage

    Les fleurs battues par le vent, lâchent leurs essences

     

    J’arrive vers ce vieux banc qui regarde le large.

    Se poser là, ouvrir son corps aux éléments.

    Au loin l’île d’Ouessant me fait de l’œil.

    Je suis bien, je n’ai plus d’âge plus de peurs.

     

    Vivre cet instant, profiter de ce déchainement

    Ce souffle des dieux,  fontaine de jouvence.

    Ici le silence n’existe pas, tumulte déchainé !

     

    C’est pourtant là que je voudrais demain

    Venir m’endormir à jamais sous ce ciel.

     

    L’espoir chevillé au corps d’entendre à jamais

    Au milieu des flots, le souffle de leurs voix.

  • Au milieu de la nuit.

    Au milieu de la nuit.

    576986 homme observe ciel mont megantic

    Retour d’une soirée au théâtre

    La dernière d’une longue aventure

    L’ultime rideau est tombé ce soir

    Ne restent que des souvenirs

     

    Il est tard et je ne vais pas dormir

    Comme pour prolonger ce moment

    Comme pour éviter de penser

    A cet abyme qui se présente

     

    Le silence est maintenant total

    Seul le bruit de mes doigts sur le clavier

    Seul l’écho de vos paroles et de vos rires

    Et le souvenir des derniers applaudissements.

     

    J’ai sommeil et je ne vais pas dans mon lit

    C’est l’heure de fermer ce chapitre

    Et tu n’étais pas là pour le partager.

    Nous ne sommes plus sur la même route.

     

    Et puis bientôt, nous nous remettrons à l’ouvrage

    Nous ouvrirons un autre texte, apprendrons d’autres mots

    De nouvelles pages à tourner, espérant au détour d’une ligne

    Trouver encore l’énergie de vivre une autre histoire.

  • Promenade dans le dictionnaire…

    Promenade dans le dictionnaire…

     
     
     

    A Avalanche….Une vibration et la mort vient frapper…

    Arbre d alphabet 19038256

     

    B Brouillard…Quand les nuages viennent faire une pause sur la terre

    C Cœur…Ce n’est qu’un organe…En est-on certain ?

    D Donner…Si compliqué à faire…Générateur d’une telle joie.

    E Ecole…Qui a eu cette idée folle…. ?

    F Feu…Il sait nourrir, il sait nous chauffer…Il lui arrive de tuer.

    G Gare. Des rencontres, de départs et de retrouvailles…Que de pas perdus !

    H Holocauste…Si seulement il pouvait un jour sortir du Robert !

    I Imagination…Là où les frontières n’existent pas…

    J Jouer…Pour le plaisir de rester un enfant…

    K Kilimandjaro…Ce nom, c’est déjà un voyage

    L Lavandière…Mot du passé, parfum de nos armoires de campagne…

    M Madeleine…Le gâteau de l’enfance, un parfum qui rassure

    N Nue…J’aime une femme quand elle avance nue vers moi…                       

    O Olivier Certains ont croisé Jésus…Ils meurent aujourd’hui ! Alerte !

     P Pain. Le partager, le rompre…sentir son odeur…

     Q Qualité ! Ne cherchez pas, je les ai toutes…Septiques ?

    R Rose, je ne connais pas de fleur qui habille mieux une femme

    S Sentiers...Vers Compostelle ou serpentent dans les montagnes, chemin éternels

    T Toujours…On a tous la prétention de le dire…et pourtant !

    U Usées…Comme les mains d’un homme qui travaille pour faire vivre sa famille

    V Venise…Il n’y en a qu’une ! Elle est unique et j’en suis amoureux

    W  Wolfgang…Le prénom de Mozart. Quand Dieu nous envoie un génie !

    X …Comme le chromosome…Et ce ne sont pas que des films !

    Y  Yack…Oh quelle vache !

    Z  Zambèse….Le cheveu sur la langue de l’homme vulgaire !

  • Abécédaire optimiste et pessimiste

    9600552 angel 3d et le diable isol sur un fond blanc 1Abécédaire optimiste et pessimiste

    A

    Comme l’amour qui soulève l’énergie des Hommes mais aussi l’Ambition sans fin qui fait que chacun marche sur l’autre.

    B

    Comme la beauté…Présente partout dès que l’on sait ouvrir les yeux…mais aussi la bêtise infinie qui inonde nos vies.

    C

    Comme toutes ces couleurs qui forment nos paysages…mais aussi tous ces cadavres victimes de la barbarie.

    D

    Comme le don, quel joli mot, petit mot si court et si grand…mais aussi la distance qui sépare les familles

    E

    Comme l’espoir, cette capacité des hommes à regarder derrière les murs…mais aussi cet égoïsme qui nous frappe tous.

    F

    Comme la foi, quand elle est sincère et ouverte, foi en l’homme et en Dieu…mais aussi la folie, quand elle transforme un homme en tueur.

    G

    Comme la gaité d’un enfant, ses yeux qui pétillent…mais aussi le gris, cette couleur qui ferme l’horizon…

    H

    Comme l’humour, cette arme qui rend le quotidien supportable, mais aussi la haine, bête immonde qui ne sait que détruire.

     

     

    I

    Comme l’imagination, don donné à l’homme pour oser aller plus loin…mais aussi l’intolérance, cette barrière que nous avons tous un jour ou l’autre devant nous.

    J

    Comme le verbe jouir ! …mais aussi  jalousie, un poison qui s’infiltre partout.

    K

    Comme un kir entre amis, un moment de convivialité…mais aussi un kamikaze, le stade ultime ! Se détruire pour tuer l’autre.

    L

    Comme la lumière du soir sur l’océan…mais aussi comme la liberté qu’on arrache aux autres

    M

    Comme toutes ces mamans qui se sacrifient pour leurs enfants…mais aussi comme ces mercis que l’on oublie de dire.

    N

    Comme cette nuit de Noël qui réchauffe le cœur…mais aussi comme nazi, cette tâche sur la mémoire des hommes.

    O

    Comme ces oiseaux qui m’accompagnent de leur chant dans mon inspiration…mais aussi comme cet orgueil qui nous fait si souvent déraper…

    P

    Comme ces papas qui pleurent devant un berceau…mais aussi ces papas qui oublient qu’ils ont des enfants.

    Q

    Comme les couleurs du quotidien quand on est heureux….mais aussi ces quartiers où la seule couleur est le gris.

     

    R

    Comme le raisin qui apaise la soif….mais aussi comme ces ragots qui peuvent tuer.

    S

    Comme le sexe quand il est partage et tendresse….mais aussi comme les salauds qui ne respectent rien.

    T

    Comme une tasse de café à l’ombre des platanes….mais aussi comme la loi du Talion qui rendra le monde aveugle.

    U

    Comme cet univers qui me fait toujours rêver…mais aussi comme ces urnes qui ne se remplissent plus.

    V

    Comme une vie qui s’éteint de façon paisible…mais aussi comme un violeur qui brise une existence.

    W

    Comme un wu, si pratique au scrabble…mais aussi comme winchester qui est bien coupable.

    X

    Comme un verre de xérès partagé entre amis…mais aussi comme xanthophylle qui vous fera sortir le dictionnaire.

    Y

    Comme les yeux d’une femme qui rendent la vie supportable…mais aussi comme les yorkshires qui font devenir les maitres débiles…

    Z

    Comme Zorro qui me faisait rêver enfant…mais aussi comme le zodiaque qui abuse tant de gogos…

  • Les deux fils

    Les deux fils

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    Elle me parle souvent de ses deux fils

    Deux branches issues du même arbre

    Deux trajectoires lancées dans la même vie

    L’un avance dans un sens, l’autre à l’envers

     

    Lui est un enfant modèle, trajectoire parabolique

    Elève sans histoire, aujourd’hui médecin brillant

    L’autre est un cabossé,  tombé dans chaque piège

    Enfant malade, adolescent bousculé et malmené

     

    L’un  aime une femme,couple  en douceur

    Amour en harmonie, ne manque qu’un enfant

    Son frère rebondit de femmes en femmes

    Séducteur facile, sans savoir la reconnaître.

     

    Maman est inquiète, voudrait voir ce fils

    Construire sa route, devenir un homme

    Refermer ses plaies, enfin  savoir où il va

    S’éloigner de ses démons, écarter le danger.

     

    Nos enfants ne nous appartiennent pas

    A l’orée de la vieillesse, nous les regardons

    Aller de droite à gauche, souvent se tromper

    Nous n’avons que notre amour pour les protéger

     

    Deux enfants nés pourtant du même sein.

    Mais pas la même fée présente pour les deux

    Pourtant les frères s’aiment, et telle une cordée

    Ils ne peuvent avancer sans le regard de l’autre

     

    Toi mon amie, tu dois aujourd’hui te rassurer

    Tu fais ce que tu peux, ils font ce qu’ils veulent

    Et sache qu’ils savent qu’il y a dans ton cœur

    Tout l’amour nécessaire pour tout pardonner.

     

  • Confessions d’un Zours…

    Confessions d’un Zours…

    Ours

    Bonjour…

    Je vais vous raconter ma courte vie…

    Je suis un ours en peluche et jusqu’à la semaine dernière, je n’avais pas de nom…

    Je suis né…je ne sais pas où, au milieu de tout un tas de frères qui me ressemble.

    Bon, j’ai de la chance, j’ai plutôt une bouille sympa, j’arrive à  me tenir assis et ma frimousse attire la sympathie.

    Ce n’est pas comme les copains d’à côté qui sont aussi attirants qu’une porte de prison…

    J’ai entendu qu’ils partaient comme produit d’appel chez Toys’us…

    Je ne sais pas ce que cela veut dire, mais j’ai l’impression de bien m’en tirer…

    C’est ce que je disais au début, mais quand je me suis retrouvé dans un grand carton avec plein de copains dans le noir, je n’en menais pas large.

    Le carton a bougé, des bruits, des portes qui se ferment, un roulis pendant des heures.

    J’ai un copain plus instruit que moi, qui m’a dit que nous étions dans un camion !

    Je suis bien avancé ! C’est quoi un camion ?

    Ah enfin ça se calme.

    Des portes qui s’ouvrent, le carton qui bouge.

    Enfin de la lumière !

    Des mains nous empoignent, nous collent une étiquette et nous balancent dans une panière près du sol.

    C’est bizarre, il y a déjà quelques copains installés, il y a de la lumière, une douce musique d’ambiance.

    J’interroge un peu les anciens du panier ?

    Nous sommes dans un magasin de plantes…quelle idée ? C‘est quoi une plante ?

    Il parait que ça s’appelle Botanic…que mes copains et moi nous sommes là pour la déco, pour faire des petits cadeaux…

    Il parait qu’on est un peu la dernière roue du carrosse ! Ils parlent bien mes copains mais je ne comprends pas tout…

    Au bout de quelques jours, je commence à prendre mes repères.

    Il y a les nuits ou tout est calme, et puis à certaines heures, plein de gens passent devant nous.

    La plupart ne nous voient pas, quelques uns nous touchent, quelques enfants tentent de nous arracher les yeux ou les oreilles…

    De temps en temps, un copain est emporté.

    C’est vachement flippant ! (J’ai entendu cela dans la bouche de deux filles qui passaient devant moi, je le replace ! ).

    Certains disent que l’on va finir dans des chambres d’enfants, que certains nous font des câlins, mais que d’autres nous tirent dessus pendant des heures…Je ne sais pas prier, mais si je pouvais…

    Quelques jours passent, nous ne sommes plus très nombreux dans le panier. Je me cache un peu derrière les copains. Je ne suis pas si mal ici.

    Tiens, c’est qui celui là ?

    Il y a un grand bonhomme devant nos paniers, il n’a pas l’air très décidé.

    Il empoigne  mon copain, le regarde et le repose… et puis…et hop je suis dans ses mains.

    C’est haut par rapport à mon panier … Il me regarde en face, à priori, il me trouve sympa.

    Il se met à marcher et je regarde mon panier avec un peu de tristesse.

    Tiens il me lâche, et une femme me prend, passe devant moi un appareil…ça fait bip !

    Et le grand m’emporte.

    Nous arrivons dehors, Ca caille !

    Je n’ai pas le temps de profiter longtemps du paysage, il m’enlève mon étiquette et me glisse dans un sac ou il fait noir et ou je suis tout seul.

    Les jours passent, j’entends des bruits bizarres de sonneries, de doigts sur un clavier, de gens qui parlent.

    C’est ça ma future vie ? Enfermé dans un sac…La galère !

    Et puis un jour, le sac se soulève, j’entends la voix du grand qui chantonne…

    Je ne sais pas ou nous allons, mais il a l’air heureux !

    La voiture s’arrête…Une nouvelle voix…Ce n’est pas le grand…la voix est plus douce…

    Enfin la lumière et deux mains me soulèvent…

    Tiens, ce n’est pas une enfant !

    Ils disaient que des bêtises les copains… !

    C’est une femme, elle est belle et ses mains sont très caressantes !

    Je sais que les nounours n’ont pas de sexe, je peux vous dire que je le regrette !

    Elle m’embrasse et son parfum commence à s’incruster dans mes poils..Et oh…pourquoi elle m’abandonne pour embrasser le grand, je ne savais pas que je pouvais être jaloux !...

    Et voilà qu’elle me repose dans un sac et les deux disparaissent un bon moment…Ca caille dans cette voiture…

    Ah les voilà ! Avec qui vais-je repartir ? Et bien finalement c’est avec elle….

    Et oh ! Moins vite ! C’est quoi cette conduite !

    Ah enfin on arrive, elle ne m’oublie pas dans la voiture…

    Je balise un peu…d’ici qu’elle me refile à des petits monstres…

    Mais non, elle me pose doucement dans une chambre.

    L’endroit est chaud, pas de gamins à l’horizon.

    Bizarre, elle s’allonge à côté de moi…Je ne devrais pas vous le dire…mais elle est toute nue…

    C’est beau une femme !

    Oh elle me prend dans ses mains et je me retrouve contre elle…

    Elle me caresse et me parle comme au grand…J’ai juste mes pattes contre ses seins.

    J’ai beau être un ours en peluche, j’ai quelques idées qui me traversent les poils….

    Elle me repose et avant de fermer les yeux elle m’envoie un baiser…A MOI….

    Finalement, je suis bien tombé, il fait chaud, on me caresse, et parfois elle m’embrasse…

    C’est bizarre, quand elle a l’air triste, elle me regarde comme pour que je la rassure…

    Je ne sais pas vraiment quoi faire, mais il semble que ma frimousse lui redonne un peu de baume au cœur…

    Ah au fait…j’ai oublié de vous dire…

    Maintenant j’ai un nom….

    Elle m’appelle tendrement « mon zours »…

    La vie est belle…

     

  • la dernière rencontre.

    La dernière rencontre.

    Jai temps dire revoir suis retard retard l cvoo9n

    La dernière rencontre, on ne le sait pas toujours.

    Cet ami avec qui vous parliez hier avant que…

    Fauché par une voiture, pas le temps de lui dire

    Qu’il comptait pour vous, que vous l’admiriez.

     

    Ce conjoint que vous aimiez, une dispute de pacotille

    L’accident, et ne restera en souvenirs que ce malentendu

    On ne devrait jamais quitter l’autre sur une mauvaise note

    Avec le temps tout cela semble tellement dérisoire.

     

    Ces amis perdus de vue, quand était l’ultime rire ?

    Le temps fait son office, et agrandit si vite l’oubli

    Au hasard d’une rue, peut-être un jour les recroiser

    La dernière fois est parfois l’attente de la prochaine

     

    Et toi, disparue un jour sur une promesse de retrouvailles

    Tu as décidé un matin qu’il s’agissait de l’ultime baiser

    Je revois  les derniers instants, une portière qui claque

    Ton regard humide, camouflé derrière une vitre teintée.

     

    Quand on repense à sa vie, on voudrait le savoir

    Pouvoir revivre et corriger ces derniers instants

    Serrer une main plus longtemps, accrocher un regard

    Et croire que dans l’au-delà, qui sait, un autre rendez-vous.

  • Mon tour de France...

    Mon tour de France

    Queyras

    Le poète jadis, chantait douce France

    Je grand Jean décrivait lui Ma France

    Ce petit pays lancé au bout d’un continent

    Ce mélange explosif de tous les contraires

     

    Ce coin de terre est une surprise permanente

    Elle a son nez en Bretagne, humant les embruns

    L’embouchure de la Garonne lui sert de bouche

    Le menton se niche dans la fierté Basque

     

    J’ai un petit faible pour ses montagnes

    Petites et âgées, du Puy-de-Dôme au ballon d’alsace

    Fières et anguleuses, du Queyras au Tourmalet

    Volcans endormis nous offrant aujourd’hui leurs sources.

     

    Comme une jeune fille timide, elle cache à nos yeux

    A chaque virage, ici un château, plus loin une cascade

    Les clochers pour son identité, vierges de plâtre sur les chemins.

    Forteresses de Vauban,  tours de lecture de Montaigne…

     

    Le promeneur au détour de ses pas goutera à loisirs

    Ici une potée, là un fromage oublié, ici une confiture d’antan

    Partout la trace du travail des hommes, des terrils du nord

    Aux canaux de l’est, leur sueur comme peinture du présent.

     

    Toi qui demain partiras en congés, quitte donc l’autoroute

    Enfonce-toi dans son ventre, viens à l’ombre des placettes

    Ecouter leurs accents, regarder leurs visages colorés de leur terre

    Ce pays est le tien, il a encore tellement de choses à te dire.

  • Merci Audiard.

    Merci Audiard

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    C’est un jour de neige aujourd’hui, un paysage de grisaille et de gadoue !

    C’est le moment de chercher un ami avec qui sourire…Qui de mieux que le grand Michel Audiard pour poser du soleil sur la journée…

     

    Allez, un petit cadeau !

     

    Mes phrases préférées…

     

    « C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule » Et elle marche dans le sens inverse…Ce n’est pas parce qu’on a quelque chose à dire…qu’on est obligé de l’ouvrir…

     

    « Gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare »! Plus que jamais d’actualité…Plus ils se mêlent de la vie réelle, plus nos politiques compliquent les choses.

     

    Et puis il y a toutes les phrases sur les cons… 

     

    « Faut pas parler aux cons, ça les instruit »

    Si l’on suivait ce conseil, on gagnerait tellement de salive et de temps pour aimer.

     

     « Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît »…Je vous invite à garder l’idée en tête quand vous regardez la télé, quand vous êtes en réunion au bureau…

     

    Quand vous recevrez votre avis d’imposition…Pensez à cela !

    « Le jour est proche où nous n’aurons plus que l’impôt sur les os »

     

    Mettez-vous devant les débats de l’assemblée et pensez à cette phrase…

    « On est gouverné par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis »

     

    Mais, balayons devant notre porte avec celle-ci…

    « Une habitude bien française consiste à confier un mandat aux gens et de leur contester le droit d’en user »

     

    Enfin, deux petites dernières pour la route…

    « Les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours pas les payer » et « L’idéal quand on veut être admiré, c’est d’être mort »…

    J’espère avoir déclenché des sourires….

    Relisez Audiard…Ecoutez ses dialogues…

    Je ne connais pas de meilleur remède contre la morosité !

  • Le clown

    Le clown

    Le clown triste

    Il arrive dans sa loge, se pose devant sa glace

    Les rides sont profondes, se refaire une face

    Maquiller les yeux, accrocher un sourire

    Ce soir, avec son nez rouge, il doit faire rire

     

    Une perruque pour cacher son crâne chauve

    Des bretelles vertes, un pantalon mauve

    Sans oublier ses longues chaussures cirées

    Un dernier regard au miroir, il doit y aller.

     

    Il est terrorisé comme depuis toutes ces années

    Pas le droit à l’échec, quelques rires et c’est gagné

    Mais si les visages se figent, restent impassibles

    Il saura que son temps est fini, plus rien de possible.

     

    Il entend la musique, c’est bientôt à lui d’entrer

    Un premier tour de piste, ne pas s‘arrêter

    Accrocher les regards, convaincre les enfants

    Voir leurs yeux qui s’ouvrent, les petits bras ballants

     

    Ce soir il est en forme, les applaudissements crépitent

    Des cris de joie, les hourras que sa prestation mérite

    C’est bientôt la fin, quelques saluts, un dernier tour

    Il ferme les yeux, savoure l’instant, que de l’amour.

     

    De retour dans sa loge, il se laisse tomber épuisé

    Il entend encore là-bas, les petits êtres aimés

    Le murmure de la salle, l’écho de leurs voix

    Demain il faudra faire rire, encore une fois.

  • Les amis de Ruoms.

    Les amis de Ruoms
    Ruoms


    Les amis de Ruoms savent vous recevoir
    Entourés de leur attention et de leur tendresse
    Savent toujours nous donner envie de rester ici

     


    Avec leur accent sorti de ces Gorges
    Moitié montagnes arides, moitié soleil brulant
    Ils savent des ruelles de Labeaume aux falaises de Balazuc
    Sourire d’amitié à votre arrivée, essuyer une larme à votre départ.

     


    Dans leurs gestes larges, dans leurs mots pesés
    Ensembles, avec passion, ils vous offrent leur pays

     


    Rassemblés autour de leur maire, œuvrant pour leur village.
    Une main chaude baptisée par l’Ardèche, posée sur votre épaule.
    Oubliant le tumulte de l’été… Là, en novembre, à l’orée de l’hiver
    Marchent vers vous, la main et le cœur tendus
    Sachant déjà, qu’avec un désir profond…Nous reviendrons.

     

     

  • GPS de L'amour.

    GPS de l’Amour 

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    Je les regarde, ils sont jeunes et beaux

    Il a 17 ans, elle un peu plus de 15

    Grands tous les deux, poussés trop vites

    Elle joue à être une femme, illusion

    Il fait semblant d’être un homme.

     

    Il la touche du bout des doigts

    Il l’embrasse du bout des lèvres

    Elle l’effleure du bout des ongles

    Elle le séduit du bout des yeux

     

    Serrés sur une banquette d‘un café

    Ils restent sages, n’osent franchir le pas

    Il a peur d’oser, elle attend qu’il ose

    Le désir est compliqué à 17 ans.

     

    Bientôt ils iront naviguer ailleurs

    D’autres amours viendront bientôt

    Au détour d’un chemin frapper leur cœur

    Devant moi ils ne le savent pas encore !

     

    Elle partira en Irlande, aimera sur la lande

    Il succombera au charme troublant de l’Italie

    Chacun faisant ses armes, oubliant l’autre

    Ils grandiront et les années passeront

     

    Il leur faudra parcourir tout un chemin

    Des grands bonheurs, des petites blessures

    Ils se croiseront à nouveau au début de l’automne

    Un virage dans leur vie, l’heure des choix.

     

    Au soir de sa vie il comprendra enfin

    Qu’il a sur le banc d’un square public

    Laissé partir au loin la femme de sa vie

    Trop jeune pour savoir la reconnaitre

     

    Amis savants, qui inventent des merveilles

    Oubliez l’espace et l’informatique

    Mettez nous au point le seul outil indispensable

    On le posera sur nos cœurs, dès l’enfance

     

    Un GPS de l’Amour !

     

  • La fidèle infidèle....

    La fidèle infidèle.

    Quote la femme infidele a parfois des remords la femme fidele a toujours des regrets pierre perret 197697

     

    Les autres la trouvent vertueuse, un modèle

    Aucun émoi sur son front, elle est fidèle

    On ne la verra trainer en galante compagnie

    A la terrasse d’un café, à l’ombre d’un platane.

     

    Elle  ne connait qu’un  seul corps, juste lui

    Cet homme à ses côtés depuis son jeune printemps

    Elle aime ses gestes, est rassurée par eux

    Jamais  de surprise, la route est balisée.

     

    Heureuse ? Quelle question, j’aime mon mari !

    Elle trouve son plaisir, ajoute un peu de murmures.

    Parfois elle a honte, avec son esprit elle le trompe

    Dans sa tête, c’est avec un autre qu’elle se donne.

     

    Fidèle ou infidèle ? Que dirait la police de la pensée ?

    Les mains qui la touchent, celles de ce jeune professeur

    Par un regard, il a transpercé ses défenses. Elle est perdue !

    Elle restera fidèle à un corps, infidèle dans son esprit.

     

    La société condamne celle qui parfois change de lit…

    Elle ignore celles qui, les yeux fermés, s’évadent.

    Ou est la trahison, ou est l’innocence ? Cruel jugement !

    Mais quand on commet l’un, c’est un crime parfait.

     

    Amis qui me lirez, ne faites pas les Tartuffes !

    Que celui qui n’a jamais vogué au milieu de l’acte

    Vers une autre peau, vers d’autres bras tendus

    Me jette ici la première pierre symbolique !

     

  • Désiré...Désirable...

    Désiré…Désirable

    1 lhommequiaimaitlesfemmes

    Je me souviens jeune homme de ce plaisir troublé

    Ces regards de femmes qui me jugeaient potables

    Ce sentiment très doux de se sentir désiré

    Mais face à ces attentes, oser, j’étais incapable

     

    Les années passent et l’on gomme le passé

    Les yeux des biches se font moins affables

    On apprend à séduire, mais on a oublié

    Comme leur désir avant, était si palpable

     

    Aujourd’hui il leur arrive encore de me céder

    Veulent juste savoir si elles sont encore capables

    D’un œil langoureux, de nous faire chavirer

    Ce sont elles qui veulent se sentir désirables

     

    Le plaisir d’un homme s’est vite envolé

    Juste un instant, une très courte fable

    Le vrai, est souvent rare sous ces contrées

    C’est une chance, un moment incroyable

     

    Quand, en vous regardant, la femme aimée

    Se penche en tremblant, une rougeur d’érable

    Pose ses doigts sur vous, des mots susurrés

    C’est toi et ton corps, mon désir véritable

     

    Lors de l’ultime instant, la ligne d’arrivée

    Tant de choses deviendront négligeables

    Je ne garderai avec  mon corps fatigué

    Que tes simples mots offerts et inoubliables

     

    J’ai envie de toi. Viens !

  • Putting Green

    Putting Green

    Inmigrantes ediima20141022 0486 47

    Appuyés sur leur canne de golf, ils regardent au loin

    Surveillant du coin de l’œil leur berline allemande

    Parlent affaires assis sur la terrasse du club house

    Se sentent bien, rassurés au sein dans ce cénacle.

     

    Ils pourraient pourtant profiter de leur argent.

    Faire ce qu’ils veulent, jouir de cette totale liberté.

    Pourtant ils préfèrent faire comme tous les autres

    Lacoste posé sur le cœur, Ray-Ban sur les yeux

     

    Combien parmi eux s’ennuient sur le green

    Figure imposée de cette brillante  réussite sociale

    Regardent en cachette à la télé onze gars et un ballon

    Mais  voudraient réussir  un Birdie et un jour l’Albatros...

     

    Tant d’années d’efforts et de travail pour cela.

    Pour ce plaisir subtil de savoir sortir d’un bunker.

    Rapporter la carte score qui fera d’eux le héros

    La rendre sous  le Par, orgasme absolu du golfeur.

     

    J’aime ce théâtre à ciel ouvert, comédie humaine.

    Les enfants jouent n’importe où avec un gros ballon

    Les modestes lancent des boules de fer sur le sable

    Les fortunés frappent  dans une balle minuscule

     

    A tous les âges de la vie, l’homme a besoin de jouer

    Peut-être pour oublier qu’il reste face aux femmes

    Grand ou petit un petit garçon souvent maladroit

    Et que souvent il ne sait pas vraiment les aimer

  • Un départ

    Un Départ

    Le deuxieme couple de personnes agees retrouve en quatre 1482604 800x400

    Ils rentrent dans l’hôtel, le luxe est partout

    Le portier se précipite, ils ont peu de bagages.

    Semblent un peu perdus, au milieu de ce hall

    Sont si différents de cette foule de privilégiés

     

    Quatre-vingt-onze printemps pour ses cheveux blancs

    Quelques mois de moins, pour cette femme qu’il aime

    Ils découvrent leur chambre, osent à peine entrer.

    Les gens biens ont souvent peur de salir les tapis.

     

    Ce soir ils mangent au sein de cette salle

    Ils se regardent en silence, intimidés et émus

    L’amour passe encore dans leur yeux, font envie.

    Ils picorent leurs assiettes, repas du soir léger.

     

    Quand ils quittent le lieu, les regards les suivent

    Il est encore tôt, remontent dans leur chambre

    Chemise de nuit pour elle, pyjama pour lui

    Une boite de cachet posé de part et d’autre du lit

     

    Le matin, personne ne les voit descendre déjeuner

    On s’inquiète, on frappe, on enfonce la porte

    Ceux qui sont là se figent, allongés main dans la main

    Un départ désiré, un courrier posé devant la télévision.

     

    C’était il y a quelques semaines, des amoureux partaient

    Dernières économies, évasion en douceur et dans la soie

    Certains crient au drame, je suis heureux pour eux

    Deux mains serrées et unies, pour un dernier voyage.

  • Une course de haies

    Une course de haies

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    A dix-huit ans je ne voyais pas mes vingt ans

    Cela me paraissait si loin, colline éloignée

    Cependant par un matin banal, j’ai passé le cap

    J’avais vingt ans et je ne voyais pas la différence.

     

    A vingt-cinq ans, je ne croyais pas arriver à trente

    Mais j’y suis parvenu et j’avais une enfant dans les bras

    J’avais changé de grade, j’étais un chef de famille

    Et pourtant je n’avais pas vu les années passées.

     

    Pas de souvenirs de trente-cinq ans, quelle peur j’avais !

    Les deux filles étaient là, je me sentais responsable

    J’étais persuadé de devoir les abandonner avant quarante

    C’est terrorisant l’idée de ne pas accompagner ses enfants.

     

    Bientôt cinquante ans. Ils me semblent encore impossibles

    Pourtant aujourd’hui je suis plus philosophe, peu d’importance

    Elles sont grandes, volent de leurs propres ailes, soulagement !

    Sentiment du devoir accompli ! Juste les accompagner.

     

    Ou s’arrêtera cette route ? Eternelle question sans réponse

    C’est pourtant quand on attaque la fin de la course

    Que les foulées semblent plus légères, plus souples

    Moins indispensable pour les autres, ne pas devenir une charge !

  • Ils citent Mandela

    Ils citent Mandela

    Nelson mandela xxx high res

    Ils roulent en voiture de luxe, lisent sur leur tablette

    Ne supportent pas la misère, protégés dans leur résidence

    Ils condamnent le racisme, mais pas de noirs chez nous

    Mais comme il est de bon ton, ils citent Mandela !

     

    Ils ne supportent pas le bruit des voisins, querelles sans fin

    Sont fascinés par les corps en lambeaux, infos en boucle

    Le bureau est une jungle, tout est bon pour une promotion

    Mais dans une soirée entre amis, ils citent Gandhi !

     

    Ils votent pour des élus corrompus, la faute aux juges !

    Se complaisent à croire tous les démagogues

    A force de compromis, ne savent plus où ils sont.

    Mais dans leur analyse politique, ils citent De Gaulle !

     

    Je suis comme les autres, une addition de petites lâchetés

    Je m’arrange entre le réalisme et l’utopie, mélange compliqué

    Devant tous ces grands hommes, je reste dans mon coin.

    Et en dernier ressort, je suis le seul que je préfère citer !

  • Dernier jour de Terminale....

    Dernier jour de Terminale

    A la sortie d un lycee francais 903446

    Il est 16 heures, la sonnerie du lycée retentit. D’habitude nous sommes pressés de passer la porte. Pas aujourd’hui.

    Ces couloirs fréquentés pendant trois ans sans les voir. Ces escaliers de pierre usés où d’autres avant nous sont passés.

    Le dernier jour…Ces trois mots en boucle dans mon esprit. Une vie derrière moi, des questions devant !

    Nicolas, Bruno, Philippe et tous les autres, je vais vous revoir…Mais demain, et avec un autre regard.  En passant la porte nous laissons au porte-manteau nos pelures  d’enfants, d’adolescents.

    Demain le bac, la fin de l’école. Je suis heureux de grandir, j’ai peur d’être un adulte.

    Le ciel est celui du printemps, les filles sont belles et troublantes…Ma meilleure amie sent la vanille…

    Nous rions, finit les profs !

    On marche vers la place Bellecour…La nostalgie est déjà là, présente à chaque pas.

    Nous sommes regroupés, on se presse de questions…Toi la fac, toi une belle école…Je veux dire à Séverine que je l’ai toujours désirée…Je ne parle pas. Pourquoi gâcher ce moment ?

    La place est bruyante, parsemée de groupes comme le nôtre qui tels des vers à soie, deviennent des papillons.

    On retarde le moment, on se fixe des rendez-vous. On parle déjà de nos souvenirs. Je veux tous les saluer, même ceux que je  ne supporte pas…

    Des poignées de mains appuyées, des embrassades un peu trop sages.

    La statue  de Louis LIV est là devant mes yeux.

    Je sais déjà que jamais je ne pourrai passer devant elle sans penser à l’instant présent.

    Je ne suis plus un enfant, je rentre dans la vie d’adulte, celle des grands…J’ai le vertige !

    Dernier jour de Terminale… 

  • Agnès

    Le 16/11/2011 Au Chambon-sur-Lignon

     

    Agnès

     

    A l’ombre des sapins du Chambon, dans le froid de novembre

    Un loup sanguinaire attendait sa proie, prêt à tuer

     

    Regarde petite fille la couleur du ciel, cette dernière lumière !

    En fermant les yeux, tu tentes d’ouvrir les nôtres

    Violée dans ton corps, bafouée dans ton âme

    On se bat et on lutte pour contrôler notre haine

    Ivre de violence, ce loup si jeune rodait en ces lieux

    Recherchant sa part de sang, sa victime isolée.

     

    Aujourd’hui, tu n’es plus petite fille, mais nous, un peu perdus

    Garderons comme une cicatrice ton visage, et en regardant les étoiles

    Noyés par le chagrin, tes amis se souviendront de ton prénom.

    En ces moments de peine, la seule question qui nous hante…

    Sommes-nous tous un peu coupables de générer de tels monstres.

  • Un jour...Une heure...

    Un jour … une heure…

    Horloge dieu

    La vie est parfois un chemin particulier.

    Le bandeau se déroule

    Jour après jour

    Année après année.

    Pourtant souvent

    Toute une vie se résume

    A

    Un jour…une heure

     

    On pourrait faire le bilan d’une vie

    A travers le récit de quelques moments

    Cet oral de bac ou on a passé l’obstacle

    Cet entretien d’embauche ou le courant est passé

    Ce regard croisé avec un homme, une femme

    Ce moment ou deux brosses à dents

    Se sont posées sur la même tablette

    Ce moment ou notre corps

    A appris qu’il pouvait se fondre à un autre

    A

    Un jour…une heure

     

    Et puis il y a ces temps décalés

    Ces rendez-vous ratés

    Ce regard que l’on croise entre deux portes

    Cette émotion

    A

    Un jour…une heure

     

    Et puis il y a des rencontres

    Au mauvais moment

    Au mauvais endroit

    Se dire parfois

    Que si

    A un autre jour

    Une autre heure

     

    Le destin serait différent

     

    On a tous ces périodes

    Ou le calendrier se décale

    On est en avance ou en retard

    Pourtant il suffirait parfois

    D’un peu de culot

    D’un peu d’abandon

    Pour que tout

    Se retrouve

    Au bon jour

    A la bonne heure.

  • Où sont les féministes ?

    Où sont les féministes ?

     

    Debout les femmes réveillez-vous.

    Ne voyez-vous pas se refermer sur vous

    Les griffes de tous les obscurantistes.

     

    Regardez ces femmes enfermées par des Talibans de banlieue

    Pour ne pas susciter le désir, derrière un grillage de tissus

    Emprisonnées sous nos yeux sous une étoffe moyenâgeuse

     

    Aujourd’hui sur les rives du Jourdain, séparées dans des bus

    Au pied du mur des lamentations, au pays de la grande Golda

    Des tartuffes à bigoudis vous chassent et vous écartent

     

    Dans l’Amérique plus que jamais profonde

    On vous refuse le droit de disposer de votre corps

    Pour protéger la vie, on veut empêcher la votre

     

    Ici même, certains soulignent dans un murmure

    Moins de chômage si vous étiez à la maison

    Laissez donc la place aux hommes.

     

    Qu’attendez-vous pour reprendre la parole

    Si vous laissez faire vos filles demain

    Redeviendront des objets méprisés.

     

    Revenez à l’essentiel, chassez ces mignonnes

    Qui ne trouvent comme cause unique

    Que de nous faire dire une ministre, une écrivaine.

     

    Ressortez vos pancartes, brulez vos corsets

    Chassez des parvis, ces religieux néfastes

    C’est avec des femmes libres que le monde vivra.

  • Jolie Rencontre

    Jolie rencontre

    220px lacannecy

    Ils se sont rencontrés sur la toile, un jour de solitude.

    Quelques mots qui s’enchainent avec souplesse

    Un plaisir immédiat d’échanger, de se confier.

    Un écho renvoyé par la parole de l’autre.

     

    Ils ont décidés de se voir, un jour de printemps

    Ils habitaient dans un autre lieu, derrière les montagnes

    Se sont retrouvés dans un parc, au milieu des fleurs

    Se sont racontés autour d’une table, le temps était doux

     

    Avec le soleil, un tour du lac était un beau prolongement

    Un banc, les cygnes qui passent, la douceur du jour

    Ils n’avaient pas vraiment envie de se quitter

    Mais la journée s’écoulait, ils devaient rentrer

     

    Un léger flirt, juste le gout de l’interdit

    Ils se sont séparés avec le parfum d’une douce parenthèse

    Depuis ils se parlent, par la toile ou le téléphone.

    Elle a sa vie, pourquoi tout gâcher.

     

    Souvent il a envie de voler jusqu’à elle

    Il voudrait la bercer contre lui, la rassurer

    Lui offrir de la tendresse, juste lui faire oublier

    Que sa vie ne lui donne plus ce qu’elle mérite.

     

    Pourtant il a peur d’aller au bord du lac.

    Il pourrait tomber amoureux de cette femme.

    Et entre ses mains, faire tourner ses boucles d’or.

    Ouvrir ses bras, et caresser son corps.

     

    Ils se sont rencontrés sur la toile, un jour de solitude.

     

  • Il roule...

    Il roule

    Fauteuil jpg 2240525 jpg 1946723

    Au centre de la classe, il est assis au milieu des autres

    Ils sont jeunes, chahutent le professeur, rient d’un rien

    La sonnerie retentit, c’est l’heure de la sortie

    Ils se lèvent tous et se précipitent. Lui il roule

     

    C’est le printemps, virevoltent devant lui les jupes

    Toutes plus belles les unes que les autres, elles tournent

    Il est leur ami, la grosse tête, son fauteuil est leur repaire

    Il n’est jamais seul, il est presque comme eux. Mais il roule

     

    Ses jambes sont inertes, deux objets inutiles posés là.

    Mais le reste fonctionne, comme les copains  il voudrait

    Sentir les mains et la bouche d’une fille sur son corps,

    On le dit mignon, il n’ose pas se lancer, il roule.

     

    Les autres garçons ont la force. Ils montrent leur désir

    Comment apprendre l’amour sans maitriser ses gestes

    Il déteste son corps, comment pourraient-elles l’aimer

    Bien sûr il y a celle-ci, elle  se bat pour le pousser. Il roule

     

    Il est amoureux de son parfum, de sa voix dans son dos

    Souvent ses  seins sont appuyés contre sa nuque

    Il voudrait  la basculer contre lui, dire son envie

    Elle se penche pour lui parler, plus de salive. Il roule

     

    Mercredi elle viendra chez lui réviser. Elle s’est invitée.

    Il ferme les yeux, s’imagine debout, la soulevant dans ses bras

    Elle lui pose lesdoigts sur l’épaule, l’embrasse dans le cou

    Toujours stressant une première fois, il n’a plus peur. Il roule

     

    Les autres sont partis. Elle le regarde et vient s’asseoir

    Posée sur ses genoux, ses bras viennent le serrer

    Son visage se rapproche, c’est doux les lèvres d’une femme

    Avec ses mains libres, pose les mains sur ses roues. Ils roulent

     

  • une vie si parfaite

    Une vie si parfaite

     

    Elle a une vie parfaite, comme dans un livre

    Les enfants, un mari aimant, une maison ouatée

    On la regarde comme un symbole, celui à suivre

    Elle a tout géré, un sans-faute, parcours maitrisé

     

    Une vie si parfaite

     

    Depuis plus de vingt ans, dort dans les mêmes bras

    Un amour de jeunesse, un amour en exclusivité

    Un bien-être tranquille, quotidien sans guérilla

    Malgré les années, elle a gardé toute sa beauté

     

    Une vie si parfaite

     

    Un matin elle voit une ride, un éclair sans raison

    Il est à côté, il oublie de lui dire qu’elle est belle

    Juste une fêlure, la première goutte du poison

    Le doute s’est insinué comme une coulée de miel

     

    Une vie si parfaite

     

    De plus en plus souvent, elle le croise au travail

    Il est beau, souriant et bronzé, un peu de séduction

    Jeu sans conséquence, contre l’envie elle bataille

    Excitée, la chaleur monte jusqu’à l’ébullition

     

    Une vie si parfaite

     

    Une boussole folle, ne sait plus où est le nord

    Ses seins pointent de désir, son ventre crie famine

    Des étreintes volées, pauses déjeuner qu’elle adore

    Une nouvelle peau, se sentir un objet qu’il illumine

     

    Une vie si parfaite

     

    Elle se moque de la prudence, ne marche plus, vole !

    Elle attise les regards, agace les privés de l’amour

    C’est une adolescente, s’amuse comme une folle

    Sa raison perdue, la sagesse ne lui porte plus secours.

     

     

    Une vie si parfaite

     

    La suite et fin de l’histoire ?Elle est déjà écrite

    Une photo, une maladresse, un message oublié

    Son mari informé, le choc, une vraie météorite

    Une crise à gérer, des morceaux à recoller

     

    Une vie si parfaite

     

    Ne juger pas l’infidèle, c’est chacun demain

    C’est elle aujourd’hui, vous peut-être lundi

    Qui n’a pas au milieu de sa vie, le dessein

    Gouter l’herbe ! Si douce dans l’autre prairie

  • C'est beau un départ.

    C’est beau un départ

    242631 une personne sur un quai de gare

    Un départ, c’est le plaisir d’un retour qu’on attend

    C’est vivre chaque instant en attendant demain

    C’est un manque qui grandit jour après jour

    C’est une lumière qui lentement se rapproche

     

    C’est beau un départ

     

    Un départ c’est l’émotion d’un moment

    Ton dos qui se tourne, ton regard disparait

    Un avion s’envole, un trait dans un ciel bleu

    Un sablier qui s’écoule et annonce ton retour

     

    C’est beau un départ

     

    Un départ c’est aussi cette petite peur

    Craindre que la seconde soit définitive

    Cet ultime regard, qui pourrait être le dernier !

    C’est beau et angoissant un départ !

     

    C’est beau un départ

     

    Mais pour vivre un retour, vibrer de l’attente

    Il faut cette torture, cette petite souffrance

    Tourner la tête, fermer la porte, s’éloigner

    Se faire un peu de mal, pour mieux rebondir

     

    C’est beau un retour !

     

  • Abécédaire joueur

    Abécédaire joueur.

     

    A Avalanche….La beauté de la montagne, une vibration et la mort vient frapper

    B Brouillard…Quand les nuages viennent faire une pause sur la terre

    C Cœur…Ce n’est qu’un organe…mais en est-on certain ?

    D Donner…Si compliqué à faire…mais générateur d’une telle joie.

    E Ecole…Qui a eu cette idée folle…. ?

    F Feu…Il sait nourrir, il sait nous chauffer…Il lui arrive de tuer.

    G Gare. Lieu de rencontres, de départs et de retrouvailles.

    H Holocauste, une tâche sur l’humanité.

    I Imagination…Le seul endroitoù les frontières n’existent pas…

    J Jouer…Si l’on pouvait jouer un peu plus…

    K Kilimandjaro…Rien que le nom, c’est déjà un voyage

    L Liberté. Pourtant on passe sa vie à se mettre des entraves

    M Madeleine…Le gâteau de l’enfance, un parfum qui rassure

    N Nue…Je t’aime quand tu avances nue vers moi…                          

    O Oiseaux. On cherche toujours à les imiter sans jamais y arriver.

    P Pain. Le partager, le rompre…sentir son odeur…Un bonheur simple.

    Q Qualité ! Ne cherchez pas, je les ai toutes…Septiques ?

    R Rose, je ne connais pas de fleur qui aille mieux à une femme

    S Sentiers...Vers Compostelle ou serpentent dans les montagnes, ils sont le chemin des hommes

    T Toujours…On a tous la prétention de le dire…et pourtant !

    U Usées…Comme les mains d’un homme qui travaille pour faire vivre sa famille

    VVenise…Il n’y en a qu’une ! Elle est unique et j’en suis amoureux

    W Wolfgang…Le prénom de Mozart. Quand Dieu nous envoie un génie !

    X Xérès…Vous en prendrez bien deux doigts ?

    Y Yack…Désolé, je n’ai pas trouvé mieux…La vache de l’Himalaya !

    Z Zorro…Quel petit garçon ne rêvait pas de porter la cape…

  • Femmes croisées à la Croix-Rousse (Quartier de Lyon)

    Femmes croisées à la Croix-Rousse (Quartier de Lyon)

    Mur des canuts michel djaoui

    Cette femme marche vers l’amour. Elle est rousse, pourquoi cette couleur ?

    Elle est cachée derrière ses cheveux…

    Elle va tomber, les yeux sur le portable, la laisse du chien s’emmêle entre ses jambes.

    Elle marche deux mètres derrière son homme, l’image me gêne.

    Cigarette au bec, enfant dans les bras…Cherchez l’erreur !

    Elle regarde vers le sol. Lève la tête, tu es belle !

    Les années sont passées, elle est d’un autre siècle.

    Elle défie les hommes du regard…Dommage je n’ai pas le temps !

    Elle me plait…Elle est passée !

    Maman qui se rajeunit….fille qui se vieillit !

    Elle ouvre un peu trop son chemisier, elle triche avec l’hiver.

    Elle est habillée en panthère. Je rêve d’une panthère déguisée en femme.

    Elle a une petite frange sur le front, on dirait une virgule…Où est donc le point ?

    Elle écoute de la musique…Elle vient de pleurer…La musique adoucit-elle les mœurs ?

    Un pull avec des clefs dessinées dessus…Quel secret renferme-t-elle ?

    Assise dans son fauteuil, ses jambes sont mortes. Pourtant ses yeux voyagent !

    Elle achète des chocolats avec patience…Elle déguste son plaisir à l’avance !

    Elle ne marche pas, elle plane ! Profite de ton bonheur !

    Une enfant ou une femme ? La frontière est parfois si mince…

    Elle a des yeux de serpent. Elle mange une pomme !

    Je ne la vois que de dos…Pas envie qu’elle se retourne.

    Elle crie de peur sur un manège…Peur, plaisir, joie…Les sons sont si proches…

    Elle prend un verre avec un inconnu…Ils se connaîtront bientôt ! 

  • Elle était là.

    Elle était là.

    241408visage de femme dans un arbre

    Elle était là

    Assise sur un banc

    A quelques mètres de moi

    A donner des miettes aux oiseaux

     

    Je regardais cette vieille femme

    Avec mes yeux de vieil homme

    Je ne voyais alors que celle du passé

    Celle qui les faisait se retourner

     

    Elle s’est levée, appuyée sur sa canne

    Elle est partie lentement sans regarder vers moi

    J’ai commencé à marcher derrière elle

    Sans savoir que faire

     

    Nous marchions lentement

    Elle rentrait vers le soir

    Je marchais vers ailleurs

    J’avais aimé cette femme

     

    Elle était là

    Mon cœur fatigué accélérait ses coups

    Coucou…je l’aime encore

    Mais j’ai ralenti

     

    Je l’ai vue partir

    Mon temps était passé depuis longtemps

    J’avais raté un jour le rendez-vous

    A quoi bon s’imposer

     

    Elle n’était plus là

    Je suis retourné sur le banc

    Sachant que bientôt

    Nous aurions un autre rendez-vous.

  • L'argent

    L’argent

    Picsou

    Ne comptez pas sur moi pour cracher sur l’argent

    C’est un luxe que s’offrent ceux qui savent ne pas en manquer

    L’argent est un passeport qui permet de se maintenir

    A l’intérieur du troupeau,  anonyme dans le quotidien.

     

    Ces petits morceaux de ferraille, ces rectangles de papier

    Ouvrent ou ferment les portes, vous classent dans une case

    Je ne suis rien, un gros chèque, tout le monde m’aime !

    Un revers de bourse, et vous disparaissez des répertoires.

     

    Je compare souvent l’argent à l’outil du paysan

    Les mains nues, il ne peut qu’arracher l’herbe et crever

    Avec une bêche et une faux,  il survit dans son lopin

    Avec un tracteur il fait vivre sa famille, la tête haute.

     

    Au-delà, il paie les autres, et il n’est plus un paysan

    L’argent vous construit et vous fait disparaître derrière lui.

    Triste époque que la nôtre, qui compte la gloire en Rolex !

    L’histoire se souvient de Gandhi, rarement d’un banquier.

     

    Je respecte l’argent…Mais laissez-le à sa place

    Ce n’est qu’un outil, un moyen, jamais un aboutissement.

    Qui est le plus heureux, celui qui rêve de ce qu’il pourrait faire

    Ou celui qui assit sur son tas d’or, a peur de le perdre.

     

    Je ne rêve pas de fortune, je ne veux pas d’un cercueil en or.

    La richesse d’un homme, est dans sa façon de dépenser

    S’il utilise ses deniers comme un sang qu’il fait circuler

    Alors il est vraiment riche. Il faire battre le cœur des autres.

  • j'aime les voyages.

    J’aime les voyages.

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    J’ai toujours aimé les voyages

    Quoi de plus banal me direz-vous ?

    Nous sommes des millions à avoir

    Cette envie qui nous pousse

     

    Mais moi je n’aime pas les voyages

    Pas ceux dont vous parler

    Ces aéroports standardisés

    Ces attentes sous les néons

     

    Je n’aime pas ces heures de vol

    Pour manger la même nourriture

    Suivre les mêmes guides

    Voir briller les mêmes enseignes

     

    Mes voyages à moi sont uniques

    Je pars tous les jours en fermant les yeux

    Je survole des jungles, nage dans des rapides

    Je m’enfonce dans des territoires inconnus

     

    Mes voyages à moi décollent d’une photo

    D’un nom volant dans la foule, d’un visage croisé.

    Je suis là…et je vais partout

    Aucune frontière ne m’arrête…

     

    Je suis un pantouflard direz-vous…

    Peut-être…Peut-être pas

    Mes voyages valent les vôtres

    Ne vous en déplaisent

     

    Ils donnent à chaque pays

    Une odeur différente, une musique unique

    A chaque voyage mes pays changent

    De couleur, de paysage

     

    Je ne critique pas vos voyages

    Laissez-moi les miens

    Et puis moi, à chaque départ

    J’ignore ma destination

     

    Et puis, j’ai un secret…

    Je ne pars jamais seul et ou que j’aille

    Tu es là, à me tenir la main

    A regarder le même horizon

     

    Et puis souvenez-vous toujours

    Quand vous partez, vous avez des bagages

    Vos soucis, vos ennuis, vos angoisses

    Et là ou vous êtes ils vous accompagnent

     

    Mes voyages sont immobiles

    Mais je n’emporte rien de superflu

    Je ne prends avec moi que ta main

    Pour l’embrasser là-bas…Très loin. 

  • Je suis un con.

    Je suis un con

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    Je suis un con, et j’en suis fier

    Dans ces temps où tout le monde

    Se flatte d’en savoir bien plus

    Que son voisin, et de tous ses aïeux

     

    Je n’ai pas cette prétention

    Je suis un con moyen, ni plus ni moins

    Je comprends certaines choses et ose

    C’est un comble dire quand je ne sais pas.

     

    Regardez-les ces experts en tout

    Tous ces savants qui vous expliquent

    Pourquoi le ciel est bleu, pourquoi il neige

    Moi, je me fiche souvent de ne pas savoir.

     

    C’est très confortable d’être un con

    Vous posez les questions que vous voulez

    Vous riez de leurs regards gênés

    Le pauvre ! Il n’est plus dans le coup !

     

    Je suis un con qui utilise encore le Français

    Qui refuse les anglicismes et demande le sens

    Des  abréviations qu’il ne connait pas

    Un con qui ose dire qu’il ne sait pas.

     

    Mais le con est utile à la société

    Grace à lui, les autres se sentent

    En un instant au dessus de la mêlée

    Couronnés de la couronne du savoir.

     

    Je vais continuer d’aller ainsi

    Marchant sur mon petit chemin

    Adieu les savants et les psy

    Con oui ! Pas au point de vous enrichir !

     

  • Ils se sont retrouvés...

    Ils se sont retrouvés

    Vieux couples heureux 36987161

    Elle avance lentement, appuyée sur une canne

    Il est comme ses grands arbres fatigués, courbé

    Ils se sont aimés il y a de très longues années

    Ils n’étaient pas libres, leurs chemins se sont séparés

     

    La vie s’est écoulée, leur carnet d’adresse s’est vidé

    Ils pensaient tout doucement se laisser glisser

    Une route en pente douce vers un départ annoncé

    Et puis un jour, la vie leur a offert un dernier cadeau

     

    Ils se sont regardés, leurs mains se sont mélangées

    Les corps sont bien usés, les yeux sont les mêmes qu’avant

    Ils ont recommencés à se voir, sans oser vraiment se toucher

    Avaient-ils encore le droit de donner des gestes à leur amour

     

    Hier, il a posé les mains sur son visage, embrassé sa bouche

    Il a retrouvé le gout qu’il aimait, ils avaient quarante ans

    Et puis il a osé prendre sa main, elle s’est laissé guider

    Avant c’était elle qui le conduisait au temple d’amour

     

    Leurs gestes sont lents, ils sont comme des enfants

    N’osant dévoiler  devant  l’autre leur corps oublié

    Ils ont le temps, personne ne viendra les déranger

    Bouton après bouton, ils osent  s’abandonner, se montrer

     

    Les voici nus. Ils ne voient pas la même chose que nous.

    Ils se sont aimés lentement, dégustant chaque goutte

    Blottis au fond de ce lit, ils sont heureux d’être en vie

    Ils sont vieux, s’aiment, et ils viennent de faire l’amour

     

    Demain il faudra parler à leurs enfants, se montrer

    Ils se regardent, émus comme pour une première fois

    Beaucoup de rendez-vous ratés, de choix assumés

    La boucle est refermée, ils seront leur dernier amour.

     

    Ils se sont retrouvés.

  • Elle...

    Elle

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    Elle a soixante ans et lentement elle se regarde

    Un rendez-vous, partager un verre avec un inconnu

    Se montrer dans cette posture, ce visage qu’elle farde

    Un frisson la parcourt, depuis longtemps on ne l’a vue nue

     

    Elle rentre de ce moment, trimbale un sourire béat

    Ne se souvient plus des mots, juste ce regard appuyé

    Se sentir une femme, oser penser qu’il la désirera

    Elle va le revoir, elle ira au-delà de l’amitié

     

    Elle

     

    Hier soir c’était leur première nuit, sensation oubliée

    S’offrir, se donner, toucher, que de verbes enfouis

    Elle a vibré, doutait d’être encore excitée

    Elle va le retrouver, l’histoire n’est pas finie

     

    Elle se croyait âgée, aujourd’hui est une enfant

    Elle marche les yeux en l’air, un parfum de Prévert

    Flâner dans la vie, ne plus se soucier du temps

    Elle roule vers lui, lévitation, ne plus être sur terre.

     

    Elle

     

    On lui dit de rester calme, relation fragile

    Se moque des conseils, l’amour rend innocent

    Le bonheur c’est l’instant, tout paraît facile

    Qu’importe demain,  envie de jouir infiniment.

     

  • Un plaisir comme une naissance.

    Un plaisir comme une naissance

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    Un jour d’hiver, j’ai ouvert mon ordinateur.

    J’ai commencé à écrire, sans regarder l’heure

    Raconter une histoire, sans savoir ou j’allais

    Une façon ce soir-là d’oublier que je t’aimais

     

    Sur mon écran ont commencé à vivre des ombres

    Personnages improbables, gais ou parfois sombres

    Scène après scène je voyais naitre mon théâtre

    Les mots virevoltaient, les surveillais comme un pâtre

     

    L’aube pointait déjà, j’approchais du mot fin

    Excitation inconnue, car à ce moment enfin

    Je venais de donner la vie, et ils étaient là

    Commençaient à s’échapper, le devinais déjà.

     

    Je croyais qu’ils resteraient juste ici, à moi

    Comme des enfants grandis, sont partis de chez moi

    D’autres les ont invités, sont partis vadrouiller

    Sur les planches sont venus à la vie, se sont réveillés

     

    Et puis un jour, dans un théâtre de Montpellier

    Je me suis assis dans le public, les yeux émerveillés

    Devant moi ils bougeaient, un peu différents

    Les redécouvrais autrement, drôle de sentiment 

     

    Aujourd’hui ils vivent leur propres vies, loin d’ici

    L’imagination des comédiens, leur donne une autre vie

    Ce sont mes mots, mes créations, mais se sont envolés.

    Comme un père aimant, resteront mes petits bébés

     

    Ecrivain du dimanche, je ne suis qu’un petit auteur,

    Pourtant, comme j’aime tous ces cabots amateurs.

    Aux quatre coins de l’hexagone, de Cachan à Verdun

    Vous donnez à mes mots, un très joli parfum.

     

  • Il y a des soirs...

    Il y a des soirs

    Coucher de sol

    Il y a des soirs ou l’on parle aux murs

    Envie de crier, oubliant toute censure

    Confronter sa vie à sa seule réalité

    Ne plus se mentir, voir ce qu’on a raté

     

    Il y a des soirs

     

    Il y a des soirs ou la poitrine se serre

    L’envie est grande de se servir un verre

    Noyer ses échecs, trinquer à l’illusion

    Que l’aube, donnera une autre vision

     

    Il y a des soirs

     

    Il y a des soirs ou on perd son chemin

    Aller de l’avant, peut-être anticiper sa fin

    Revenir en arrière, devant les autres se renier

    Se plaire à penser que ce chagrin est le dernier

     

    Il y a des soirs

     

    Il y a des soirs ou je parle aux absents

    Je leur confie mes doutes, mes errements

    Je leur demande…Aidez-moi ! Triste supplique

    Ils se moquent, tout cela n’est pas tragique.

     

    Il y a des soirs.

     

    Il y a des soirs qui précèdent le matin

    Repartir de bon pied, effacer son chagrin

    Continuer sa vie, camoufler ses blessures

    Je serai alerte demain, cela soyez-en sûr.

     

    Il y a des soirs

     

  • Je voudrais être un chat !

    Je voudrais être un chat.

     Chat gris 1920x1080

    Je voudrais être un chat

    Endormi là, contre ma maitresse

     

    Vérifiant d’unœil entrouvert 

    Observant alentour tout intrus.

    Un regard pour ce chien, derrière la vitre

    Dormant, dans le froid, le pauvre dans sa niche.

    Ronronnant à souhait sous la main de l’élue

    Aimant sentir cet amour, mais ne pas en dépendre

    Intelligent je suis, libre je resterai

    Sans jamais renoncer, à rester un félin.

     

    Et puis, pour lui prouver ma liberté

    Tenter de fuir, sauter plus loin

    Refusant sur un appel, de revenir me caler

    Entre ses mains, contre ses seins

     

    Une lapée de lait, une croquette au thon

    Nichée au creux de ma patte et portée à mon museau

     

    Courir d’un coup ! Tiens que fait cette souris ?

    Honte à toi petite bête ennemie

    Avec ta vélocité de m’obliger à bouger

    Tentes tu effrontée ? De troubler l’heure de ma sieste…

     

  • Ils se remplissent de vide...

    Ils se remplissent de vide

    Tele realite

    A l’époque de Rome, pour que le peuple se taise

    On offrait du pain, des jeux et puis du cirque

    Il parait que les temps ont changé ! Quelle foutaise !

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Que de papiers aujourd’hui noircis pour commenter

    La phrase insipide, d’une poupée siliconée sans cervelle

    La fausse confidence distillée dans un confessionnal filmé !

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Que vous me rendez triste, tous mes amis abreuvés

    De ces émissions préfabriquées, ces décors kitch

    Cette télévision médiocre que l’on ose traiter de réalité !

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Fabrique de héros, jeunes gens montés au pinacle cathodique

    Ils sont utilisés, remplissent des caisses de souteneurs

    Une fois le jus tiré, sont éliminés de façon méthodique.

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Ami, toi qui noies tes soirées devant cet écran insipide

    Tourne le bouton, ouvre ta fenêtre, pas celle de Windows !

    Parle à ton voisin, occasion de construire une amitié solide.

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Pékin express n’est pas en Chine, Dakar est dans les Andes

    Les anges ont bien un sexe, la belle a plusieurs princes

    On note les mariages, monnaie ses secrets, triste sarabande !

     

    Ils se remplissent de vide

     

    Je vais passer pour un vieux con, je veux bien l’assumer

    J’aime qu’on me fasse  rêver, décoller de mon canapé

    Amusez-vous sans moi ! Dans un livre, je m’en vais cheminer 

     

    Ils se remplissent de vide

  • Ces monstres du quotidien.

    Ces monstres du quotidien

    O maltraitance enfants facebook

    Ce sont des maitres d’écoles, des prêtres

    Parfois des éducateurs, simplement votre voisin

    Ce tonton qui aime tant les enfants, ce cousin

    Ce type si respectable, qui a l’air si gentil.

     

    Ces monstres du quotidien

    Leurs mains se posent sur  ces petits corps

    Leurs doigts se glissent sous les vêtements

    Ils osent passer cette frontière ignoble

    Violer l’enfance, bafouer l’innocence.

     

    Ces monstres du quotidien

    Et nous sommes là, figés par cette question

    Ne pas comprendre, refuser l’innommable

    Contenir sa rage, refouler cette envie

    D’écorcher vif ces déchets d’humanité

     

    Ces monstres du quotidien

    Pourtant ces monstres sont là, au milieu de nous

    Sommes-nous tous capables de pareil sacrilège.

    Quand l’horreur nous ressemble, elle nous effraie

    Et si demain c’était toi qui me lis, moi qui écris.

     

    Ces monstres du quotidien

    Combien de vies abimées pour longtemps par eux

    Combien de bambins livrés tous les jours à leur soif

    Mais aujourd’hui les enfants parlent, comprennent

    Ces créatures immondes n’auront pas le dernier mot

     

    Ces monstres du quotidien

  • Ces minutes magiques.

    Ces minutes magiques

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    Nous avons tous dans notre collection

    Quelques perles que nous conservons

    Imprimées là au fond de notre cœur

    A la surface des contours de notre âme

     

    Cette minute ou votre regard a croisé

    Un visage, un parfum ou une voix

    Cet instant magique ou vos yeux

    Plantés  dans le sien ont compris.

     

    Ce temps ou ce parent est parti

    Comprendre d’un coup la solitude

    Ces yeux qui se ferment, ultime adieu

    Encore une minute madame la mort !

     

    Ce souffle du bonheur, une tête apparaît

    Un cri, un petit corps, c’est votre enfant

    Début d’un chemin, pari sur l’avenir

    Le porter vers demain, tenir sa main.

     

    Ces histoires qui se terminent un jour

    Quelques mètres serrés dans un couloir

    Elle s’écarte, elle monte dans sa voiture

    Vous la suivez un instant, c’est terminé.

     

    Et puis il y aura cette ultime seconde

    Ce mystère universel, la dernière pensée

    Une vie n’est finalement qu’une addition

    De très courtes émotions instantanées,

     

    Et comme nous l’aimons cette dernière minute

    Le réveil va sonner, vous savourez le moment

    Rester encore sous la couette, bien au chaud

    Elle vient de couler, maintenant il faut se lever.

     

  • Les vagues

    Les vagues.

    778408757 samos ile appareiller vague ecume deferlement des vagues

    Nous vivons au milieu d’un ressac permanent

    Une vague d’information vient tous les jours

    Se fracasser à répétition sur le mur de nos écrans

     

    Un ancien champion tombe, crâne fracassé

    Les cameras s’allument, les experts enquêtent

    Le coma se prolonge, le suspense est émoussé

     

    Des armes chimiques massacrent des enfants

    Dirigeants et intellectuels poussent des cris d’orfraie

    On tue de façon conventionnelle, moins dérangeant !

     

    Un crime remplace un autre, assassins similaires

    Une catastrophe vient effacer celle de la veille

    Même plus le temps de se mettre en colère

     

    Où est l’essentiel ? Quel sera l’accessoire ?

    Dans cette mer d’infos, il faut être attentif

    Que restera-t-il gravé dans nos mémoires ?

     

    Amusez-vous, mes amis poètes à ce petit jeu

    Prenez un vieux journal, juste quelques semaines

    Regardez les titres, ce qui faisait sur l’instant un enjeu

     

    Vous verrez que  souvent, comme balayé par le vent

    La une est devenue, en dernière page un entrefilet

    Parfois, hier caché, sera demain la marque de notre temps

     

  • Mes mains.

    Mes mains.

    Mendiant afrique vert main770

    Mes mains sont mes fidèles amies

    Sur votre nuque madame elles attaquent

    Cette danse et ces cercles pommadés

    Je vois votre peau venir à leur rencontre

    Votre dos onduler et épouser mes gestes…

     

    Mes mains sont là pour vous plaire

    Pas une parcelle de votre corps ne leur échappe

    Elles connaissent vos creux, parcourent vos sillons

    Viennent dans les secrets de votre source

    Cueillir avec dévotion l’élixir de l’amour

     

    Mes mains se font exploratrices

    Quand votre ventre s’ouvre à leur venue

    Elles se font désirer, hésitent sur le seuil

    Pourtant, je sais, que vous les invitez à entrer.

    C’est au rythme de mes doigts que vous dansez.

     

    Mes mains deviennent douceur

    Après cette folle cavalcade, pressées contre votre sein

    Elles sentent les battements saccadés de votre cœur

    Vous les passez sur votre visage, merci de ce baiser

    Après un tel accueil, n’ayez craintes qu’elles ne reviennent.

  • Les moutons ne se révoltent pas

    Les moutons ne se révoltent pas

    Des moutons de panurge qui suivent sans reflechir

    Forbes vient de faire le bilan de l’année 2012

    Les grandes fortunes s’envolent vers les cieux

    Les profits boursiers n’ont jamais été aussi hauts

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

     

    Vingt millions de chômeurs en Europe

    La pauvreté qui s’insinue dans nos vies

    Et l’on baisse l’aide alimentaire aux associations…

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

     

    Il faut diminuer vos salaires, réduire vos pensions

    Accepter des boulots n’importe où, être malléables

    C’est à vous de payer l’inconstance de ceux qui dirigent

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

     

    On vous gave de football et de télé réalité

    Vous faites la queue des heures pour acheter

    Un I-Phone hors de prix fabriqué par des enfants

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

     

    Nous élisons ceux qui nous endorment avec des promesses

    Ceux qui nous font croire qu’au fond de l’impasse

    Le mur qui se dresse devant nous n’est qu’un mirage

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

     

    L’histoire finit toujours par repasser les plats

    C’est avec des régiments de moutons enragés

    Que l’on a guidé des peuples complets vers l’abattoir

     

    Et pourtant…

    Les moutons ne se révoltent pas

  • La fin des greniers..

    La fin des greniers…

    Grenier

    Souvenez-vous de nos parties de cache-cache

    Nous slalomions entre de vielles malles oubliées

    La tête blanchie au passage de toiles d’araignées

    Ne pas redescendre avant que les parents se fâchent.

     

    Parcourir le grenier, découvrir mille trésors perdus

    Une boite rouillée remplie de boutons  sculptés

    Des jouets en vrac au fond d’un panier d’osier

    Notre âme d’enfant s’en trouvait toute émue.

     

    Défaire un ruban, lettres d’amour d’un autre temps

    Mots appliqués avec une plume à l’encre parfumée

    Des paquets de cartes postales aux angles abimés

    Témoignages de disparus envoyés tout au fil des ans.

     

    Ouvrir un ancien album, photos d’anciens poilus

    Mariages à la campagne, pique-niques du dimanche

    Papy en beau costume, mamy dans sa robe blanche

    Les modes défilent,portées par ces corps inconnus.

     

    Enfants ou adultes, ces greniers offraient de vrais trésors

    Chacun trouvait un morceau de ses racines enfouies

    Cette odeur de poussière, madeleines de Proust amies

    Surtout ne rien jeter, ces parcelles de vies valaient de l’or.

     

    Nous ne laisserons pas de nouveaux greniers à nos enfants

    Les images sont numériques, très rarement imprimées

    Par les mails, les missives amoureuses sont remplacées

    Les cartes sont virtuelles, l’émotion d’un seul instant.

     

    Je ne suis pas nostalgique, vers demain nous devons avancer

    Je suis juste un peu triste, nos petits-enfants n’auront plus

    En trouvant un disque numérique, cette émotion retenue.

    Sur nos clés USB, ces odeurs ne seront pas gravées

  • Un regard croisé.

    Un regard croisé

    Original 39870 demi

    Accoudé au bar, je buvais mon café

    Un livre à la main, l’esprit en vadrouille

    Je prenais mon temps, pourquoi s’en aller

    La tête vers le plafond, sur cette plaque de rouille…

     

    Du monde devant la caisse, elle attendait

    Entre deux âges, avec des yeux de limier

    J’ai senti son regard appuyé, elle m’observait

    De chasseur habituel, je devenais le gibier

     

    Comme un lapin dans les phares, hypnotisé

    Elle m’emprisonnait, captif de son filet

    Comment réagir, par son attention, paralysée

    Incapable d’un mouvement, déjà elle s’en allait

     

    Etait-ce un jeu, amusement de coquette

    J’étais amoureux de l’instant, sentiment volatil

    Elle était partie, dans une évasion discrète

    Tendre minute évanouie, je devais m’en aller.

     

    C’était juste un regard croisé…

  • Une vague qui n'arrive jamais.

    Une vague qui n’arrive jamais

    Femme fume 500x500

    Elle est dans ses bras, elle est bien

    Son corps ondule, sa peau frissonne

    Au fond de son ventre elle se forme

    Aujourd’hui elle va arriver…et puis…

     

    Une vague qui n’arrive jamais

     

    Ces femmes qui aiment l’amour

    Elles voudraient tant surfer dessus

    Connaître son sommet, l’ivresse

    Mais ce soir encore, se résoudre…

     

    Une vague qui n’arrive jamais

     

    Elles connaissent pourtant  le plaisir

    Ces petits échos qui vivent en elles

    Cette eau qui clapote sans jamais bouillir

    La prochaine fois c’est sûr,  elle arrivera

     

    Une vague qui n’arrive jamais

     

    Des années à attendre, tenter de l’oublier

    Jouer l’épanouie, être une femme libérée.

    Se demander pourquoi, elles n’y ont pas droit

    Injustice intime, jalousie contre celles…

     

    Une vague qui n’arrive jamais

     

    Pourtant il y aura demain, un autre jour

    Dans les  bras d’un inconnu, d’un ami

    Dans le lit de l’être aimé, ou ailleurs

    Un déclic, un mot, qui ouvrira la digue

     

    Une vague qui arrivera enfin

  • Avril

    Avril

    Il faut toujours se méfier d’avril

    On croit voir arriver le printemps

    Et par un matin traite

    L’hiver  vient vous surprendre

     

    Je me souviens d’avril

    Tu me disais le printemps

    Tu me disais l’été

    Tu m’as soufflé l’automne

     

    Il a suffit d’un appel

    Quelques mots obscurs

    Comme une gifle, un soufflet

    Et le mirage s’est envolé.

     

    Avril est un mois malin qui vous apprend

    En une seconde plus qu’en une vie

    J’étais un géant à huit heures, pour me retrouver

    Le temps d’un Allo, un naufragé perdu.

     

    Ou es-tu aujourd’hui ?

    Tu dois voler vers d’autres contrées

    Aimer et ployer sous d’autres bras

    Sourire à d’autres visages

     

    Avril reviendra bientôt

    Mais je sais qu’il n’y aura plus d’été

    Il est parti avec toi réchauffer

    Un autre cœur, un autre corps

     

    Avril est un traitre, pourtant je me souviens

    De cette terrasse, de cette pelouse

    Ou ta tête, posée sur mon épaule

    Me disait un mot fou…Demain

     

    Pourtant je suis heureux pour toi

    Je t’imagine avoir retrouvé ta vraie vie.

    Je déteste avril de toute mon âme et pourtant

    C’est en avril que du bout de tes lèvres…

     

    S’est échappé un souffle, une bêtise

    Juste quelques mots, quelques sons

    Mais le pensais-tu vraiment au moment

    A cet instant ou tu m’as dit Je t’aime….

  • Filles abandonnées

    Filles abandonnées

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    Elles avancent dans la vie de travers

    Cherchant du regard un visage

    Ce papa vagabond, cet homme volatile

    Il a oublié qu’elles avaient besoin de lui.

     

    Papa est parti

     

    Un jour il a quitté une femme, une maman

    Il a perdu la tête, une nouvelle vie

    D’autres draps froissés, d’autres bras ouverts.

    Une porte fermée derrière lui, sans se retourner

     

    Papa est parti

     

    C’était le premier homme de leur vie

    Mon père ce héros, image d’Epinal

    Il devait les protéger, les conduire à l’autel

    S’appuyer contre lui, son sourire en offrande.

     

    Papa est parti

     

    Un jour, au temps des cheveux blancs

    Il comprendra ces moments perdus

    Ces regards complices, ces émotions envolées

    C’est maintenant une femme, il est trop tard

     

    Papa est parti

     

    Toi qui lis mon texte, tu dois te souvenir

    D’autres passeront dans ton lit, te souriront

    Rien ne remplacera pourtant, les mots d’amours

    De cette enfant, de tes petites princesses.

     

    Papa est parti

     

    Mon portefeuille est plat, je n’ai pas de coffre

    Pourtant je suis riche, le plus heureux des hommes

    Quand en bas d’un sms mes princesses me disent

    Avec un petit cœur…Papa je t’aime.

     

    Papa est parti

  • une vie entrelacée.

    Une vie entrelacée

    Vieux couple debout 1

    Venez les regarder avec moi

    Ils se tiennent par la main

    Amis, surtout soutenez moi

    J’emboite leur chemin

     

    Ils n’ont pas d’âge, fatigués

    Il est grand, se bat pour rester droit

    Elle est encore belle, toujours fardée

    Marchent dans ce parc, aiment l’endroit.

     

    Leurs mains sont serrées, les doigts croisés

    On dirait un vieux couple, le bout du chemin

    Pourtant je connais leur histoire, si compliquée

    Pour arriver à ce moment-là, un incroyable destin

     

    Une vie entrelacée

     

    Ils sont très vieux, mais leur union est au printemps

    Elle vient de lui dire oui, sous l’œil du maire amusé

    Cette promenade est la récompense des anciens amants

    Une histoire d’amour dans les racines du passé.

     

    Je sais qu’ils se sont aimés quand ils étaient des enfants

    A un moment où l’on ne sait pas encore identifier

    Que celui qui est là, à vos côtés, les yeux caressants

    Va laisser dans votre vie, des émotions éparpillées

     

    Quand elle est partie, il n’a pas trouvé les mots

    Les années se sont écoulées, des amours sont passées

    On croit avoir oublié, drôle de capacité du cerveau

    Et puis un jour, la source rejaillit, tout est bouleversé

     

    Une vie entrelacée

     

    Il voulait la choyer sans savoir comment, elle est repartie

    Elle a aimé de nouveau, rencontre sur un beau sentier

    De loin il la protégeait, le bonheur doux d’être son ami

    Les versants d’un même sommet,amour ou amitié.

     

    Ils sont bientôt au bout de leur route, retrouvés

    Elle pense qu’il sera assez fort, une épaule présente

    Il est heureux d’être là,  pouvoir l’accompagner

    Main dans la main, glisser sur cette dernière pente.

     

    Je les regarde s’éloigner, les yeux pleins d’émotion

    Ils avancent droits,  un chemin torturé pour arriver là

    Heureux pour eux, finir sa vie dans une douce passion

    Les doigts croisés symbole de cette vie en entrechats…

     

    Une vie entrelacée

  • Nostalgie

    Nostalgie.

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    Me revient à l’esprit, comme une odeur qui plane

    Avec délectation ce fumet délicat

    Devant le four j’attendais impatient

    Et trépignant de gourmandise

    Léchant mes lèvres, salivant de plaisir

    Et sachant par avance, que Proust avait raison

    Insensible aux bruits de la cuisine

    Ne voulant rien rater de leur tendresse

    Elégantes dans leur robe dorée.

     

    Je commençais à les croquer

    Et me délectais de leur moelleux

     

    Tâtant leur rondeur, croquant leur arrondi

     

    Arrivé en leur cœur, je laissais fondre dans ma bouche

    Insensible à leur chaleur, gourmand de leur goût

    M’installait à la table, prêt à me rassasier

    Et pleurant de bonheur, je comprenais l’expression.

  • Elle avance vers plus tard...

    Elle avance vers plus tard

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    Elle sort de ce bureau, blouse blanche sordide

    Le crabe est en elle, se faire à ce sombre visiteur

    Se battre ou pas, il va falloir maintenant choisir

    Une guerre, pour la gagner, il faut une raison.

     

    Elle avance vers plus tard

     

    Tumeur si petite, terreur qui devient immense

    Le long de ce couloir carrelé, sa vie défile

    Remplir les colonnes, c’est l’heure du bilan

    Pour marcher vers demain, assumer le présent.

     

    Elle avance vers plus tard

     

    Dans sa maison elle est seule, chambre du sommeil

    Lui dort, depuis longtemps au bout du corridor

    L’amour s’est envolé, emporté par les années

    Elle se regarde dans la glace, regarde son corps oublié.

     

    Elle avance vers plus tard

     

    Elle sait qu’elle va se battre, elle a toujours lutté

    S’appuyer sur ses enfants, elle veut être grand-mère

    Redresser la tête, ne pas craindre cette vilaine bête

    Enterrer une femme, pour en faire naître une autre

     

    Elle avance vers plus tard

     

    C’est décidé, elle retrouvera le plaisir, sera gourmande

    Se chauffera au soleil, laissera bailler son corsage

    S’autorisera à jouir des hommes et de leur tendresse

    Ce soir elle a envie…Merde au cancer, vive la vie !

     

    Elle avance vers plus tard

  • Bon anniversaire ma fille.

    Bon anniversaire ma fille

     

    Tu es arrivée comme une fleur de printemps

    Au siècle dernier, aujourd’hui, il y a vingt ans

    Dans mes bras de nounours, avec tes boucles d’or.

     

     

    Ton enfance, sous les yeux protecteurs de ta sœur

    S’est écoulée en offrant ton sourire et ton cœur

    Toujours passionnée, par les loups ou les pierres

     

     

    Un jour tu es entrée dans une écurie, révélation

    Tout a été balayé, plus qu’une seule passion

    Parler, écouter les chevaux, leur offrir ton amour

     

     

    A leur contact tu as appris qu’il faut être fort

    Ne pas reculer, accepter de blesser ton corps

    Tu as gagné leur respect, s’inclinent devant toi

     

     

    Derrière cette femme fière, une douce sensibilité

    Tu détestes les injustices, tu cultives l’amitié

    Très souvent submergée par tes émotions.

     

     

    Je ne suis pas toujours celui que tu attends

    Tu verras qu’il est compliqué d’être parent

    Tu construis ta vie, là pour t’accompagner.

     

     

    Ma princesse je t’aime, et je viens te le dire

    Plein de choses encore, mais il faut bien finir

    Alors simplement je te souhaite un bel anniversaire

     

  • Une dent contre lui…

    Une dent contre lui…

    Dentist 389595 2bf80be

    Il gare sa grosse berline sur son parking privé.

    Quelques secondes assis, avant de descendre

    Comme tous les matins, il est le premier arrivé.

    Ce matin l’envie n’est pas là, un goût de cendres

     

    Pourtant il a un beau métier, un compte en banque

    Des amis hauts placés, des relations comme il faut

    Il devrait pourtant être heureux, rien ne lui manque

    Mais ce matin dans sa vie, tout semble sonner faux

     

    Il traverse le cabinet désert, ne remarque pas l’odeur

    S’installe dans son bureau, regarde ses rendez-vous

    Une journée bien remplie, enfiler de longues heures

    Du bruit derrière la porte, aujourd’hui il se sent mou

     

    Il va saluer ses patients, reconnait les visages anxieux

    Il voudrait les rassurer, mais c’est une cause perdue

    Il fait entrer le premier, un gentil petit monsieur

    La mâchoire déjà serrée. On le sent déjà tout ému.

     

    Chez les autres, les fraises sont des fruits de printemps

    Chez lui, le nom sonne comme un instrument de torture

    Il voudrait voir des sourires, ne pas provoquer ce tourment

    Mais quand ils partent, disent à bientôt dans un murmure

     

    Le dentiste a le blues, son métier provoque des suées

    Tant d’années passées en études pour si peu de bonheur

    Comme ils marchent vîtes, une fois qu’ils sont soulagés

    Toujours surpris de ne pas avoir ressentis de douleurs

     

    La journée se termine, ce soir il est encore troublé

    Il pense à sa femme, elle sera là, appuyée à son dos

    Pour elle c’est encore pire, ils se sont bien trouvés

    Ne le répétez pas, elle est inspectrice aux impôts ! 

  • Elle suce son pouce...

    Elle suce son pouce…

    Rihanna suce encore son pouce 28659

    Femme et enfant, hier et aujourd’hui

    La fatigue arrive, cherche son réconfort

    Comme un refuge, une tendre sécurité

    Il est là, toujours disponible pour elle.

     

    Elle suce son pouce…

     

    Si vous la contrariez, si vous la bousculez

    Il vient la rassurer, lui offrir sa douceur

    Mélange étonnant d’enfance et de candeur

    De naïveté douce, et de fort érotisme…

     

    Elle suce son pouce…

     

    Souvent vous voudriez prendre sa place

    Venir bénéficier de son tendre palais

    Sentir comme lui, sa langue s’enrouler

    Autour de vous, dans cet écrin humide…

     

    Elle suce son pouce…

     

    Quand la femme vient de faire l’amour

    Repue de fatigue, noyée dans son plaisir

    C’est vers lui qu’elle se réfugie, trouver le repos

    Sa bouche enserre son petit corps, avant le sommeil

     

    Elle suce son pouce…

     

    Ne riez pas, ne vous moquez pas de ce geste.

    N’avons-nous pas tous au hasard de la vie

    Besoin de ces instants, de ces perles d’enfance

    Ou par un détail, revient ce plaisir innocent.

     

    Elle suce son pouce…

  • Un voyage

    Un voyage

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     On a tous envie

    Un jour dans sa vie

    De parcourir le monde

    De partir à la ronde

     

    On a tous envie

    De traverser les océans

    D’aller bon an mal an

    D’un sommet à un océan

     

    On a tous envie

    D’un port à une gare

    Un petit matin hagard

    De larguer les amarres

     

    On a tous envie

    Un matin, très loin

    Un peu plus, un peu moins.

    De se poser dans un petit coin

     

    On a tous envie…

    Mais moi aujourd’hui

    C’est vers toi, mon amie

    Que vont mes envies

     

    Quand ton étoffe tombe

    S’ouvre alors un autre monde

    Et sur ton épaule ronde

    J’aime provoquer l’onde

     

    A l’ombre de tes seins

    J’ai trouvé mon destin

    Je sais, j’en suis certain

    Que c’était mon chemin

  • Les deux femmes

    Les deux femmes…

    Je voudrais vous présenter une amie

    Quand vous la voyez, vous pensez à un oiseau

    D’une main je pourrais la poser devant vous

    Vous n’osez souffler, de peur qu’elle s’envole.

     

    Pourtant, son ventre a porté cinq enfants

    L’un est parti de là-haut, veiller sur sa maman

    Les autres sont adultes, pas assez à son gout.

    Pourtant de son regard, elle sait les protéger.

     

    Elle n’est plus vraiment mariée, car il n’a pas su

    Etre celui sur qui elle pouvait se reposer

    Aujourd’hui elle est seule, mais au combien grandie.

    Sa mue a débuté, pour être une autre femme.

     

    Regardez son sourire, il est souvent triste.

    Elle ne sait plus à quel point elle peut séduire.

    Mais, parfois sous la lumière des projecteurs

    Elle commence à entrevoir celle qu’elle peut être.

     

    Je connais mal son parcours. Mais je suis certain.

    Que le bonheur ne l’a pas toujours fréquentée.

    Les hommes n’ont pas su l’aimer et la choyer

    Sans oser l’avouer, elle rêve de sensualité.

     

    Elle est passée d’une femme à l’autre. Et demain…

    Elle va apprendre à oser le plaisir, à oublier

    De n’être qu’une femme attachée à son devoir

    Pour faire renaitre en elle, les charmes de l’orient.

     

    Toi, l’homme qui va passer et qui l’ignores encore.

    Tu vas lui offrir bientôt, une couche parsemée de roses

    Un jardin de jasmin, et tu verras qu’elle sera te donner

    Un trésor de tendresse, du temps à rattraper.

     

    Mais attention, cette femme est notre amie.

    Si tu ne sais l’aimer, la caresser et la respecter 

    Tu pourrais nous trouver en travers de ton chemin

    Elle mérite un peu de miel, ne va pas tout gâcher.

  • Ils marchent vers l'océan...

    Ils marchent vers l’océan…

    Coquille st jacques compost

    Un sac à dos arrimé, une coquille accrochée

    Une gourde à la ceinture, la tête protégée

    Les pas s’enchainent, chacun son rythme

    Tenir la cadence, l’étape est encore loin

     

    Ils marchent vers l’océan…

     

    Les journées longues, les pieds douloureux

    Souffrance physique, plaisir de la surmonter

    La canicule un jour, déluge le lendemain

    Mètre après mètre, la victoire à ce prix

     

    Ils marchent vers l’océan…

     

    Leur marche remonte à la nuit des temps

    Un pont entre le moyen âge et aujourd’hui

    Chacun a son moteur, pas toujours Dieu

    Ils cherchent là, ce que l’on ne trouve plus

     

    Ils marchent vers l’océan…

     

    Cette femme seule recommence sa vie

    Cet homme vient de vaincre la maladie

    Ce couple teste la force de son amour

    Cette silhouette anonyme cherche sa route

     

    Ils marchent vers l’océan…

     

    Un jour je le sais, je vous rejoindrai

    Ne rien redouter, le désir de trouver

    Avant d’entamer mon dernier voyage

    Juste l’envie de suivre ce long chemin

     

    Ils marchent vers l’océan…

     

    Et puis un soir, soleil de carte postale

    Les yeux posés sur l’écume des flots

    Fermer les paupières et enfin pleurer

    C’est sans Elle, que j’arrive à Compostelle

     

    Ils marchent vers l’océan…

  • Elle a....

    Elle a…

    Seniors les femmes plus obsedees par les rides que par leur poids exact441x300

    Elle a 20 ans !

    Les yeux se retournent sur elle

    Elle fait l’amour en courant

    Elle sait qu’elle est belle !

     

    Elle a 30 ans !

    Elle a son homme à elle

    Elle fait l’amour en chantant

    Elle est devenue fidèle !

     

    Elle a 40 ans !

    Elle sait s’occuper d’elle

    Elle fait l’amour en riant

    Ses enfants ont besoin d’elle.

     

    Elle a 50 ans !

    Elle redevient rebelle

    Elle fait l’amour à son amant

    Elle ouvre enfin ses ailes.

     

    Elle a 60 ans !

    Elle se trouve moins belle

    Elle fait l’amour en profitant

    Ne veut regarder devant elle.

     

    Elle a 70 ans !

    Elle se moque un peu d’être belle

    Elle fait l’amour lentement

    Trouve que la vie est encore belle.

     

    Elle a 80 ans

    Pour lui, veut encore être belle

    Elle fait l’amour en tremblant

    Sa vie est derrière elle

     

    Elle a 100 ans !

    Sa mémoire est infidèle

    Elle fait l’amour en rêvant

    Se souvient comme elle était belle !

  • Ce soir il y a foot !

    Ce soir il y a du foot !

     

    Le monde peut s’écrouler, les hommes s’entre-tuer

    Les tempêtes se déchainer, les murs se lézarder

    Des enfants mourir derrière les barbelés…

    Tout cela n’a pas d’importance…

     

    Ce soir il y a du foot !

     

    Notre planète est ronde, est-ce l’explication ?

    Cette similitude de la forme, emporte-t-elle le fond

    Quelques grammes de cuir qui roulent sur le sol…

    La raison disparait, éteignez les lumières…

     

    Ce soir il y a du foot !

     

    Ne voyez pas en moi un pourfendeur de ce sport

    Utiliser ses pieds pour pousser un ballon, geste universel !

    Que de rires déclenchés, d’enfants heureux pour un but marqué…

    Mais que reste-t-il de ce jeu dans le business mondial…

     

    Ce soir il y a du foot !

     

    On déverse sur des presque enfants, des torrents de millions

    Comment s’étonner qu’ils soient totalement déconnectés

    On les sort de l’école pour pousser une balle

    Objets dorés que l’on vend, que l’on jette à la première blessure…

     

    Ce soir il y a du foot !

     

    Depuis longtemps les malins tirent les ficelles

    Regardez vos écrans, achetez les maillots, peuples incrédules

    Les bleus vont gagner ou perdre, quelle importance

    Le monde est un marché sans frontière ! Coup de sifflet final !

     

    Ce soir il y a du foot !

     

  • je suis monté sur scène...

    Je suis monté sur scène

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    Je suis monté sur scène

    Ce ne sont que quelques marches de bois

    Quatre pas entre le sol et la scène

    Et pourtant

     

    Je suis monté sur scène

    Et je suis passé de l’ombre à la lumière

    Comme enlevé par ce halo

    J’ai découvert un autre monde

     

    Arrivé en haut, je vous voyais là

    Assis dans vos fauteuils, les yeux bloqués

    Sur moi, sur ce personnage qui avait pris mon corps

    Et puis…

    Un mot…un deuxième…

    Cet autre moi prenait possession de ma voix

    Mes mains n’étaient plus les miennes

    Mon regard ne voyait plus que le noir et le néant

     

    Je suis monté sur scène

    En une heure j’ai joué une vie

    En quelques pas, j’ai traversé la planète

    En quelques gestes, j’ai redessiné le monde

     

    Je suis monté sur scène

    Et puis vos mains se sont agitées

    Elles se frappaient les unes contre les autres

    Leurs coups se transformaient en musique

    Et cette musique montait en moi

     

    On a coupé la lumière

    On a fermé le rideau

    La salle était vide

    Je suis resté seul…mon personnage était parti…

    Il m’avait volé mes forces

     

    Alors…

    Je suis descendu de scène

    Je n’étais plus que moi

    Je te cherchais du regard

    Mais je savais déjà !

  • J’aime vous regarder mesdames

    J’aime vous regarder mesdames

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    Je ne suis pas un pervers, ni un collectionneur

    J’aime la beauté et la traque en chacune

    Rares sont celles qui ne cachent sur leur personne

    Une parcelle de charme, un morceau de douceur

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    Qu’importe votre âge ou votre condition

    Vêtues de soie ou de simples guenilles

    Vous arpentez la vie, et vos jambes en marchant

    Donnent au monde son énergie et son équilibre.

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    A chacune son parfum, parfois discret et léger

    Ou persistant, planant dans votre sillage

    Fruité, comme un agrume de printemps

    Capiteux comme le frimas un soir d’automne

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    Vous offrez toutes un visage de l’amour

    Celle-ci, aime se faire désirer, sans souvent céder

    Une autre voit l’amour comme une rude bataille

    Elle, est amoureuse, elle avance comme en lévitation.

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    Et puis il y a celles, que la vie ou l’éducation

    Ont fermé au plaisir. Fleurs non écloses.

    Vous avancez lèvres serrées, corps caché

    Mais vos rêves sont le tourment de vos nuits.

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    Je vous regarde et j’aime imaginer vos vies

    Ces hommes maladroits qui oublient vos désirs

    Ces brutes imbéciles qui parlent avec leurs poings

    Ceux qui négligent, ne lâchent leur télécommande

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

    Mais celles que je regarde avec le plus d’amour

    Ce sont mes deux princesses, femmes en devenir

    Et je rêve de vous voir, heureuses et épanouies

    Aux bras d’un homme qui lui saura vous aimer.

     

    J’aime vous regarder mesdames

     

  • Et quand vient le soir.

    Et quand vient le soir.

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    Seule dans sa cuisine, elle malaxe la pâte

    Tranches de pommes étalées avec amour

    Les petits enfants au gouter, elle les gâte

    Un œil sur la pendule, surveille le four

     

    Une mamie comme beaucoup d’autres

    Souvent utile pour garder les enfants

    Sur son canapé souvent ils se vautrent

    Ca lui fait plaisir, mais parfois elle ment

     

     

    Et quand vient le soir.

     

    En veillant sur ses petites têtes blondes

    L’esprit s’évade, cieux non avouables

    Un frisson la parcourt, comme une onde

    Ce soir il sera là, elle se sent coupable

     

    Sous son corsage sage, ses seins palpitent

    Il a suffit d’un sourire, un geste audacieux  

    Pour que dans l’instant, le feu crépite

    Préfère se cacher, ne pas faire d’envieux.

     

     

    Et quand vient le soir.

     

    Il est plus jeune, est-ce bien raisonnable

    Se moque d’elle-même, déguster ce plaisir

    Ce bonheur est fragile,  lendemains friables

    Profiter du moment, qu’importe l’avenir.

     

     

    Elle aimait son mari, homme sans audace

    Ignorait qu’un souffle n’est pas une tempête 

    Lui l’a bouscule, des orages qui la fracassent

    Quand il l’a prend, elle ne peut rester muette.

     

     

    Et quand vient le soir.

     

    Parfois elle a honte, est-ce encore de son âge

    Range ses scrupules, pourquoi se blâmer

    C’est sa vie, ces moments qu’elle partage

    Elle connait le jeu, le temps est compté.

     

    La tarte est cuite, les enfants impatients

    Pour eux elle offre des gestes tendres

    Mamie gâteau, elle soigne son maintien

    Ce soir, dans ses bras, aimera se rendre.

     

     

    Et quand vient le soir.

     

    Dans l’ombre de sa chambre, volets fermés

    Dormir dans ses bras, libéré de toute astreinte

    Dire merci à la vie, d’avoir enfin retrouvé

    Ces sensations depuis longtemps éteintes

  • Le syndicat des fruits et légumes…

    Le syndicat des fruits et légumes…

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    Le texte de ce jour est une revendication

    Nous fruits et légumes protestons avec force

    Contre l’image que l’on nous donne

    Et l’utilisation que l’on fait de nous.

     

    Vous les humains vous trouvez malin de dire

    Quand vous n’êtes plus capables de mouvement…

    Le pauvre ! C’est maintenant  un vrai légume !

    Vous n’avez pas le droit de nous insulter de la sorte

     

    Nous les végétaux ne pouvons pas bouger

    Mais nous sommes capables de nous adapter

    Au temps, à l’époque et à vos agressions

    Si vous n’y prenez garde, nous traversons vos goudrons.

     

    Et puis, quand vous nous maniez, faites un peu attention !

    Pourquoi les tomates devraient elles  viser les comédiens

    Et les concombres, c’est leur place sur vos rides ?

    Pas de commentaires pour les bobos dans des bains de raisins !

     

    Nous ce que nous aimons, c’est faire jaillir nos couleurs

    Dans une salade niçoise, un couscous ou un pot au feu.

    Donner des sourires à votre table, se faire croquer avec amour

    Vous offrir nos vitamines pour passer l’hiver en douceur.

     

    Bon nous avons des compensations. Certaines aubergines ou bananes

    Je n’en dirai pas plus, mais elles en sont souvent toutes retournées.

    Et puis mes copines les fraises, avec un peu de chantilly

    Ont parfois de drôles de soirées à faire rougir un abricot.

     

    Voilà, notre revendication est sérieuse

    Prenez garde qu’un de ces jours ? Ce ne soit la fin des haricots !

    Mais je dois vous laisser, je suis attendu par une clémentine.

    Mais je dois me couvrir pour éviter un petit pépin.

     

    Nous allons tous les deux au ciné, voir un navet.

    Je n’ai plus un radis, mais je garde la pêche.

    Si elle aime mes noisettes, je vais avoir la banane

    Mais si je suis maladroit, je pourrais prendre un marron.

  • A vous.

    A vous.

     

    La vie est une rivière capricieuse.

    Nous nous battons tous les jours

    Pour des choses si bêtement futiles

     

    Et puis il suffit d’un coup de téléphone

    Pour basculer dans une nuit sans lune.

    Parents aimants, votre enfant n’est plus.

     

    Pourquoi lui, pourquoi pas nous

    Eternelle question, désespoir infini

    Les choses sont ainsi, sordide fatalité.

     

    Pourtant il faut vivre, se remettre debout

    Continuer pour lui, avancer pour eux

    Ces enfants aujourd’hui sans papa.

     

    Vos amis sont là autour de vous

    Ils cherchent les mots impossibles

    Seulement vous dire, on vous aime.

     

    L’avenir ne sera plus jamais comme hier

    A votre table, une chaise restera vide

    Mais votre cœur sera rempli de lui.

     

    Bien sur rien ne viendra alléger votre tristesse

    Mais sa place en vous ne cessera de grandir

    L’Amour, comme un ultime défi à la mort.

  • La vieille femme

    La vieille femme

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    Une fine tranche de foie gras, un peu de saumon

    Un plat cuisiné pour elle, pour le chat une boite de ronron

    Une petite buche achetée à la boulangerie d’à côté

    Une demi-bouteille de champagne pour ne pas gâcher

     

    Dans un coin de la pièce,  la télévision ronronne

    Entre les publicités, un réveillon enregistré à l’automne

    Tout est faux, tout est décors, des torrents de guimauve

    Des people prétentieux défendant leur propre cause

     

    Un appel des enfants, pas trop tard, pas la réveiller

    Elle déballe une eau de Cologne qu’elle s’est achetée

    Elle va faire sa vaisselle, devine derrière les carreaux

    Les rires et les chants des enfants qui ouvrent les cadeaux

     

    Avant d’aller dormir, elle se souvient des Noël d’antan

    La messe de minuit, petite fille entourée de ses parents

    Ce cadeau unique, papillotes et quelques clémentines

    Un vrai sapin, des chants de Noël, des odeurs de cuisine

     

    Elle n’est pas triste, se demande seulement pourquoi

    Elle n’est pas encore partie, elle repense à l’air narquois

    De son mari, quand il lui disait, tu viens dormir chérie

    Si les autres pouvaient deviner ses pensées, elle en rit.

     

    La vieille femme ce soir est seule, ce qu’elle voudrait juste

    C’est le corps de son homme, les mains de son Auguste

    Tout le monde la croit flétrie,  elle joue même les  revêches

    Mais là, elle a juste envie de mettre le petit jésus dans la crèche

     

  • Il est assis par terre.

    Il est assis par terre

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    Les fêtes de fin d’année sont là

    Il regarde passer ce troupeau

    Se précipitant vers la dévotion

    Du Dieu consommation

     

    Il est assis par terre

     

    Les bras pleins de sacs

    La carte bleue en bandoulière

    Ils ne le remarquent pas

    Appuyé contre ce porche

     

    Il est assis par terre

     

    Il n’a même pas de haine

    Il n’a plus assez d’énergie

    Il préfère resserrer ses bras

    Pour l’illusion d’avoir chaud

     

    Il est assis par terre

     

    Ils vont célébrer Noël

    En oubliant que l’enfant est né

    De l’amour d’un couple de parias

    Ils cherchaient aussi  un endroit chaud.

     

    Il est assis par terre

     

    Il plie ses jambes sous lui

    Pour éviter de se faire piétiner

    Cependant il a un petit sourire

    En imaginant son festin de demain

     

    Il est assis par terre

     

    Les suites de réveillons sont un cadeau

    Ce sont pour lui et ses frères

    Un jour de fête et d’opulence

    Les poubelles seront bien garnies.

     

    Il est assis par terre

     

     

  • Elle gère.

    Elle gère

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    Elle est une, elles sont des milliers

    Pour les trouver, pas besoin d’un fin limier

    Votre voisine, votre collègue, votre amie

    Des femmes comme d’autres, chaine infinie

     

    Elle gère

     

    Le planning des enfants, la sortie de l’école

    Le rappel des vaccins, la fièvre du matin

    Rien de grave, une alerte, simple rubéole

    Programme changé, rattrapé le retard demain.

     

    Elle gère

     

    Le soir à la maison, retrouvé ce compagnon

    C’est son homme, une douce et fidèle complicité

    Un amour certain, une tendresse toujours partagée

    Il sait être présent, juste parfois un peu grognon.

     

    Elle gère

     

    Et puis la vie professionnelle, là aussi assurer

    Rendez-vous enchainés, ne gâche rien d’être belle

    Un œil sur le portable, c’est la nounou qui appelle

    Une fois encore, avec les horaires, il faudra jongler

     

    Elle gère

     

    Sans le comprendre vraiment, les années s’enchainent

    La douche, une main sur les seins, une grosseur, la peur !

    Dans la tête un film défile, images que la terreur entraine

    Fausse alerte, le soulagement, mais l’innocence meurt

     

    Elle gère

     

    Elle a envie d’autre chose, les enfants sont partis

    Son quotidien est heureux, mais manque quelque chose

    Envie d’être encore séduite, de recevoir des roses

    Le sourire d’un inconnu, l’évasion, sagesse pervertie

     

    Elle gère

     

    Elle retrouve sa vie, regrette un peu ce plaisir fugace

    Evasion qui lui redonne le sourire qui agace les jalouses

    Dans les bras rassurants de son mari, une nouvelle audace

    Une infidélité passagère, qui fait d’elle une nouvelle épouse…

     

    Elle gère

  • Elle se donne...

    Elle se donne…La comédienne…

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    La comédienne

    Elle se projette en avant-scène

    Offre sa foi, offre ses tripes au public

    Elle veut convaincre, elle veut charmer

    Elle se donne

     

    La femme

    Elle se jette dans l’amour

    Offre son corps, ouvre ses bras à l’amant

    Elle veut rire, pleurer, elle veut jouir

    Elle se donne

     

    La comédienne

    Ses mots sont doux, de plus en plus forts

    Va chercher leur émotion déclencher leurs larmes

    Elle veut les embarquer, elle veut les enlacer

    Elle leur donne

     

    La femme

    Ses mots sont tendres, et de plus en plus crus

    Elle veut le faire partir, déclencher son jaillissement

    Elle veut le vaincre, arriver à son abandon

    Elle lui donne

     

    Femme ou comédienne

    Le plaisir est une ascension, un chemin compliqué

    Quand fusent les applaudissements, quand l’orgasme est là

    On referme le rideau, elle se blottit dans ses bras

    Déjà impatiente d’une future représentation.

     

    Elle nous donne….

     

  • Adieu Grand-père

    Adieu Grand-père

    L’heure vient de sonner pour toi

    Comme pour chacun d’entre nous

    Il arrive un jour, où l’on ne verra pas le soir

     

    Adieu Grand-père

    Quatre-vingt-dix ans d’une vie remplie

    Toi aussi tes grandes joies et tes zones d’ombres

    Tes parcelles de bonheur, tes instants d’inquiétude

     

    Adieu Grand-père

    Je t’ai connu au travail, le stress vissé au corps

    Je me souviens de cette retraite précipitée

    Ces années compliquées, jeté de la vie active !

     

    Adieu Grand-père

    Et puis vous êtes partis au soleil, loin de Fourvière

    Comme elle te manquait cette colline magique

    La vie est souvent faite de choix compliqués

     

    Adieu Grand-père

    Tu viens de rejoindre Claude, Papa, Daphné et d’autres

    Vous avez devant vous l’éternité pour vous parler

    Tous ces mots que vous n’avez pas su vous dire ici.

     

    Adieu Grand-père

    Tu n’étais pas parfait, tu étais juste un homme

    Mais tu m’as donné de l’amour, une tendresse pudique

    Comme tu étais heureux d’être au bras de tes princesses !

     

    Adieu Grand-père

    On se quitte aujourd’hui, juste une séparation provisoire

    Rassure-toi ! Tes arrières petites filles aiment Lyon comme toi

    Nous sommes toujours fiers et chauvins de la capitale des Gaules !

     Adieu Grand-père

    La vie continue pour nous, ta présence dans nos cœurs

    Que de souvenirs me reviennent, tourbillon rapide !

    Pour te dire Adieu, j’ai envie d’un sourire, un surnom

     

    Au revoir Coquin !

  • Balayé par le vent...

    Balayé par le vent.

    Wind ble du vent

    Il est célèbre, la gloire accrochée à ses épaules

    Pourtant quelques mauvais choix, devient démodé

    On commence à l’oublier, ne passe plus à la télé

    Les lumières s’éteignent, n’aura plus jamais de rôle.

     

    Balayé par le vent

     

    Il aimait son usine, une longue vie d’honnête homme

    Une maison construite, des enfants biens élevés

    Il se sentait bien dans sa vie, dans son village intégré

    Un fond de pension est arrivé, cela a changé la donne

     

    Balayé par le vent

     

    Il se croyait en forme, plein de projets pour demain

    Une petite fatigue, probablement trop de boulot

    Pourquoi s’inquiéter, qui n’en a jamais eu plein le dos

    Posé sur son pancréas, le crabe l’avait pris en mains.

     

    Balayé par le vent

     

    Il avait une amie, se sentait bien de la savoir présente

    Se parlaient peu, mais pouvaient se dire l’essentiel

    Ces moments de partage, cette douceur de miel

    Elle a changé de vie, sacrifié sur l’autel, cassante !

     

    Balayé par le vent.

     

    Il n’y a pas besoin de tempête…

    Chacun est à son heure…

    Juste un fétu de paille…

     

    Balayé par le vent

  • Un morceau de sucre.

    Un morceau de sucre.

    Sacs a main sales bacteries toilettes 0

    Vous ne me connaissez pas et pourtant je suis là

    Qui suis-je, ce petit morceau de sucre emballé

    Caché, mesdames, au fond de votre sac à mains

    J’aime être là, il s’y passe tant de choses

     

    Et puis je ne suis pas seul, il y a votre portefeuille

    Avec votre photo qui ne vous ressemble plus

    Cette petite image planquée d’un ancien fiancé

    Ces cartes de fidélité…Quel drôle de mot.

     

    Et puis il y a mon copain, votre miroir de poche

    Vous le prenez souvent, pour le rejetez avec dédain

    Surtout certains matins quand la nuit…enfin vous voyez

    Mais il vous regarde souvent, vous êtes si belle.

     

    Et puis votre portable, il réveille tout le sac en sonnant

    Vous vous agitez pour le retrouver…Zut trop tard !

    Quand vous avez des enfants, le sac est encombré

    Mouchoirs et lingettes, tétines et doudous

     

    Dans votre sac, regardons de près, il y a votre vie.

    Des objets insignifiants pour tous, mais pas pour vous.

    Ce porte clés ridicule offert par un ancien amoureux

    Avec cette petite peluche, que vous appeliez Zours

     

    Les années passent, parfois le sac devient Lancel

    Le porte carte est en croco, les lunettes de star

    Vous le videz souvent, jetez des choses inutiles

    Mais toutes gardent là une petite part de leur secret

     

    Je ne suis qu’un modeste morceau de sucre

    On me garde car je peux servir, un jour de faiblesse

    Mais moi, d’où je suis, je sais sur ces belles

    Beaucoup plus, j’en suis certain, que vous tous messieurs.

     

    Ne soyez pas jaloux, je dois vous confier une confidence

    Quand elles sont amoureuses, que leurs yeux brillent

    Que vous savez leur dire et leur souffler je t’aime

    Dans ces moments là, c’est vous, qu’elles ont envie de croquer. 

  • Hier j'ai pleuré !

    Hier j’ai pleuré

     

    Les mains plongées dans l’eau

    Les verres qui glissent entre les doigts

    La mousse qui envahit l’évier

    Une petite boule qui se forme

     

    L’eau est trop chaude

    Les assiettes dansent sous le jet

    L’éponge se cache

    La vague se forme

     

    Les mains se flétrissent

    La buée envahit la cuisine

    Les fourchettes se laissent faire

    L’estomac est noué

     

    Les deux mains dans l’eau

    Je suis piégé

    Pas de retraite possible

    La houle arrive

     

    Le bruit de l’eau qui coule

    Le trop-plein de l’évier

    Et cette attaque surprise

    Cette émotion qui arrive

     

    Les larmes me submergent

    Le tsunami balaie tout

    Je suis figé sans comprendre

    Hier j’ai pleuré…

  • Mozart détrôné.

    Mozart détrôné.

    66480180

    J’invite Mozart à aller revoir ses gammes

    Et Beethoven à s’acheter un sonotone

    Merci à Ravel d’oublier son Boléro

    Et à Bach d’astiquer ses belles orgues

     

    Votre musique est un cadeau du ciel

    Mais j’ai le triste regret de vous le dire

    Rien ne peut rivaliser, ni ne faire oublier

    L’air le plus beau, le chant des femmes

     

    Chacunepeut devenir une compositrice

    Quand la vague du plaisir roule sur elle

    Elle invente un chant, découvre des notes

    Les enchaine en symphonie improbable

     

    Celle qui chante en douceur sous l’oreiller

    Pour ne pas réveiller les enfants.

    Celle qui accompagne de ses griffes

    Sa montée vers des accords impossibles

     

    Regardez cette belle qui, tel un oiseau

    Diffuse des petits cris d’oisillons apeurés

    Et puis l’épicurienne qui retient en son sein

    Attendant la vague ultime, pour  lâcher son cri

     

    Quel homme n’a pas rêvé d’échanger un instant

    Gouter à cette extase, ressentir cette houle

    Le mâle ne connaît que des notes graves

    Sa compagne elle, invente à chaque fois.

     

    Modestes musiciens de vos concerts intimes

    Nous vous regardons, accompagner les anges

    Spectateurs ébahis, quel plaisir de vous entendre

    Offrir un instant à nos oreilles, cette partition divine.

     

  • Pourtant pas si simple.

    Pourtant pas si simple

    1797171 3 ffac jelle florizoone et mathias vergels dans le f425bce070546e5ffd0c72705970c988

    Ce soir il a seize ans et il devrait être heureux.

    Ses amis sont là, ses parents attendris 

    Il ouvre ses cadeaux, pas tous de bons goûts

    Le sommet, c’est le caleçon  piège à filles.

     

    Pourtant pas si simple

     

    Son meilleur ami lui raconte ses conquêtes

    Brunes ou blondes, jeunes ou couguars

    Lui ne parle de rien, tous le croient timide

    Comment leur dire qu’il est différent

     

    Pourtant pas si simple

     

    Il est entouré de jeunes filles en fleurs

    Des seins se dévoilent, des jupes virevoltent

    Mais dans le bas de son corps tout est calme

    N’a pas envie de cueillir ces offrandes

     

    Pourtant pas si simple

     

    Comment leur dire à tous, n’ose pas.

    S’il était coiffeur, danseur ou fleuriste

    Il pense que ce serait plus simple

    Mais lui, il est apprenti charcutier

     

    Pourtant pas si simple

     

    Quand il est à l’atelier, il guette d’un œil

    Le passage de ce beau ténébreux séducteur

    Seul dans le noir, il rêve de la tête sur son épaule

    Il y a des amours que l’on n’avoue pas.

     

    Pourtant pas si simple

     

    Un jour il osera leur parler, dire sa différence

    Ce soir il a seize ans, ne pas gâcher la fête

    Ses parents l’aiment, ils comprendront

    Que l’amour prend parfois des chemins de travers.

     

    Mais ce soir, ce n’est pas si simple…

  • Un pont entre deux âges.

    Un pont entre deux âges.

    Pa2

    Mamy, il faut que je te parle !

    Viens t’asseoir ma grande, tu n’as pas bonne mine.

    Mamy, c’est compliqué de te dire cela, mais j’ai confiance en toi. Je suis enceinte… Tu ne dis rien…

    Mon enfant, si tu viens m’en parler, c’est que les choses ne sont pas simples.

    Mamy, j’ai peur de le garder, j’ai peur d’être seule, j’ai peur de ne pas être à la hauteur. Que sois-je faire mamy ?

    Je vais te raconter une histoire.

    J’avais 18 ans.

    Tu sais les choses étaient bien différentes à l’époque. Une femme se devait d’être sérieuse, d’attendre le mariage. Je ne savais rien. Mais nous étions comme vous.

    Un beau regard nous faisait chavirer, un gentil garçon nous empêchait de dormir.

    Et voilà, l’été est arrivé. Il faisait chaud, nos robes étaient légères. Il était en vacances dans une ferme près de chez nous. Nous discutions avec d’autres autour de la fontaine du village… Nous étions un groupe, mais je n’avais d’yeux que pour lui…

    Pourtant nous sommes restés très sages.

    Et puis le bal du 14 juillet est arrivé…

    Je te vois sourire…

    Mais pour nous, c’était la fête, l’occasion de rire, de danser, de nous faire belle. Mes parents avaient confiance en moi. J’étais une fille sérieuse.

    Je suis arrivé sur la place avec quelques amies. Les filles dans un coin, les garçons plus loin…Petit à petit quelques garçons sont venus nous inviter. J’ai dansé avec les uns et les autres. Lui restait devant assis à sa table. Tout en dansant je le regardais…

    J’avais envie qu’il vienne m’inviter…

    Tu rigoles…Mais à mon époque une fille n’invitait pas un garçon…

    Et puis, à un moment, il a terminé sa boisson…s’est levé comme un automate…et il s’est approché de moi…

    En bredouillant, il m’a tendu la main…

    Je n’oublierai jamais cette soirée. J’étais si bien dans ses bras…A chaque fin de danse, nous restions ensemble pour repartir dans un autre tourbillon. Je voulais que la nuit continue…Mais il fallait rentrer.

    Tous les jours des vacances nous nous sommes retrouvés…

    Un jour j’ai découvert la douceur de ses baisers…

    Pour tous les deux, c’était nos premières émotions…

    Un soir, à l’abri d’une grange, je suis devenu une femme dans ses bras.

    Je n’avais pas honte.

    C’était fort, c’était beau…Je n’imaginais pas ma vie avec un autre homme que lui. Les vacances nous ont séparés, mais nous avions décidé de parler à nos parents et de nous marier.

    Quelques jours après mon retour, j’ai découvert que j’attendais un enfant. Je suis allé voir maman…Je te passe les cris, les hurlements, les larmes. Pourtant, je n’arrivais pas à être triste, je savais que mon enfant avait un papa.

     

    C’était grand père mamy ?

     

    Non mon enfant. Quand j’ai donné à ma mère le nom de mon amoureux, les cris ont redoublé. J’avais oublié qu’il était étranger et que sa religion était différente…Pour moi cela n’avait pas d’importance…Mais ils m’ont empêché de le revoir…

     

    Un matin, ma mère m’a accompagné chez une femme bizarre. Elle m’a expliqué qu’elle avait une solution à mon problème. J’ai cru mourir ce matin-là. Mon ventre n’était plus qu’une souffrance et je saignais sans m’arrêter…

     

    Mais j’étais jeune et en bonne santé. Mon corps a surmonté l’épreuve. Quelques mois après, j’ai rencontré grand-père. Il était gentil et c’était un brave homme qui n’a pas posé de questions…Et la chance m’avait épargnée. La vie allait me donner trois beaux enfants…

     

    Mais tu pleures mamy !

     

    Je n’ai jamais oublié cet homme et cet enfant…Je crois que je les aime toujours…

     

    Mamy…Que dois-je faire ?

     

    Une seule chose ma petite…Décider seule et avec le papa si tu le désires…

    Moi…Je n’ai jamais pardonné que l’on décide pour moi de ma vie.

    Les autres ne sont pas toi.

    Quand tu auras décidé, tu viendras poser ta tête sur mes genoux et ma main caressera tes cheveux…

    J’aurais tellement aimé que maman fasse ce geste il y a….si longtemps…

     

  • Elle a pris ma main.

    Elle a pris ma main

     

     Elle a pris ma main

    Et le soleil est entré dans ma vie

    Les rayons ont réchauffé mon corps

    Et j’ai fermé les yeux

     

    Elle a pris ma main

    Et je suis devenu un autre

    J’ai senti mes pieds décoller du sol

    Je ne voyais que l’horizon

     

    Elle a pris ma main

    De moineau je suis devenu aigle

    J’ai ouvert mes ailes

    Prêt à lâcher la falaise

     

    Elle a pris ma main

    Pourquoi tout à coup

    Tout me semblait simple

    Tout devenait possible

     

    Elle a pris ma main

    L’a serrée dans la sienne

    L’a posée contre son sein

    L’a embrassée en fermant les yeux

     

    Et puis…

    L’espace d’un instant

    Sa main a disparu

    Le ciel est redevenu gris

     

    Pourtant quand je regarde l’horizon

    Quand mes yeux fixent le lointain

    Je vois, très loin, peut-être vers moi

    Un petit signe de sa main.

     

  • Belle et fragile

    Belle et fragile

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    Je te regarde avancer dans la vie

    Comme un papa attentif, je veille

    Rarement seule, entourée de tes amis

    Tu voles autour de ta ruche, petite abeille

     

    Je te compare parfois à une fleur de montagne

    Forte, résistante, affrontant la neige et le vent

    Mais quand la tristesse et le doute te gagnent

    Tu redeviens ma princesse, une douce enfant

     

    Bon anniversaire ma fille

     

    Souvent ton regard est ta force et ta faiblesse

    Déstabilisant l’autre, d’un coup d’œil qui tue

    Bouleversante de beauté, quand tu éclates d’allégresse

    Tourbillon de sensation, je suis souvent ému.

     

    Aujourd’hui une porte s’ouvre, tu as dix-huit ans

    Tu avances vers un monde qui souvent te fait peur

    Tu vas rencontrer l’injustice, les douleurs d’un moment

    Mais tu découvriras aussi, d’autres sources de bonheur

     

    Bon anniversaire ma fille

     

    Je ne veux pas te quitter sans te dire l’essentiel

    Je suis fier de toi, ton énergie dans ta passion

    Tes chevaux sont pour toi une coulée de miel

    Leurs oreilles, lieu du recueil de tes émotions

     

    J’arrive en automne, tu entames ton printemps

    Je dois jour après jour lâcher la paume de ta main

    Ta sœur à tes côtés, tu vas parcourir le temps

    Sans jamais craindre d’affronter tes lendemains.

     

    Bon anniversaire ma fille

    Malgré mes maladresses ou mes mots du moment

    Tu ne dois jamais oublier une chose, la plus importante !

     

    Je t’aime ma fille !

     

  • Ils ne demandaient rien à personne…

    Ils ne demandaient rien à personne…

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    Le dos un peu vouté, la gamelle en bandoulière

    Ils passent les grilles le matin, repartent le soir

    Une vie honnête, et l’absence de chimère

    Cette sensation de juste faire leur devoir.

     

    Ils ne demandaient rien à personne…

     

    L’usine va  fermer, circulez, plus rien à voir

    Rien à vous reprocher, on a trouvé moins cher

    Là-bas derrière l’horizon, d’autres sans le savoir

    Feront demain les mêmes gestes austères.

     

    Ils ne demandaient rien à personne…

     

    Après tout c’est votre faute, il fallait vous adapter

    Modernisation, mondialisation, ne reste que des pions

    Comme il est commode de vous culpabiliser

    Oserais-je vous dire ! Vous l’avez dans le fion !

     

    Ils ne demandaient rien à personne…

     

    Vous êtes coupables d’être d’honnêtes gens

    Vingt ans de crédit pour votre bâtisse, deux enfants

    Toujours plus vite sur vos machines, suivre le vent

    Allez vieillir ailleurs, nous n’avons plus le temps.

     

    Ils ne demandaient rien à personne…

     

    Ils ne vous demandent toujours rien, juste la dignité

    Regarder leurs enfants grandir, ne rien leur couter

    Finir leur jour la tête haute, la fierté de leur métier

    Ne rien devoir à personne, leur seule fierté ! 

     

    Ils ne demandaient rien à personne…

     

    Régiments de sans grades, chair à canon de cette guerre

    Plus de morts dans les tranchées, on joue au Monopoly

    Tu me donnes une usine neuve, quelques milliers à terre

    Quelle importance, imaginez  l’importance du profit.

     

    Ils ne demandaient rien à personne…

     

    Aujourd’hui ce sont eux que tu regardes derrière ton écran

    Demain ce sera toi, embarqué dans le prochain wagon

    Tu te crois à l’abri, protégé par tes douces certitudes

    Tu es serein…C’est vrai que tu ne demandes rien à personne !

     

    Ils ne demandaient rien à personne…

     

  • 12 morts en colère.

    12 morts en colère

    Il y a des soirs ou on ne peut

    Ecrire des choses gaies et légères

    Rêver en regardant les nuages

    Ce soir je pense juste a…

    12 morts en colère

    Ne pas se laisser dépasser par la haine

    Ne pas leur faire ce plaisir à ces chiens

    Rester dignes, fiers de nos valeurs

    Ce soir, pauvres minables…Je pense juste à…

     

    12 morts en colère

     

    J’ai allumé une bougie, symbole dérisoire

    Vos armes peuvent crépiter, ne l’éteindrons pas

    Vous êtes des détritus, vous nous grandissez

    Ce soir ce sont mes frères…Ces….

    12 morts en colère

    Vous finirez comme vous le méritez, je le sais

    Vous nous sous-estimez, on s’étripe en broutilles

    Mais nous avons un trésor gravé dans nos gènes

    Un mot gagné par nos anciens…Liberté.

     

    12 morts en colère

  • Aimer au-dessus de ses moyens.

    Aimer au-dessus de ses moyens

     

    Les poètes nous disent avec  une douce naïveté

    Que l’amour est aveugle, qu’il ne faudrait compter

    Que sur les sentiments, les battements du cœur

    Nous pourrions, sans encombre penser au bonheur.

     

    Allons les hommes de plume, rangez vos utopies

    Si par la main de cupidon vous devenez épris

    D’une princesse, ou d’une belle habillée de soie

    Tentez d’être prudents, rengainez vos émois

     

    Pourtant il n’est pas interdit de vous risquer

    A jeter votre dévolu sur cette belle fortunée

    Il est même possible qu’elle soit attendrie

    Vue d’en haut, on aime souvent ce qui est petit

     

    Passé le temps du trouble, resteront vos haillons

    Dans le jeu de la reine, ne resterez qu’un pion 

    Moralité, il faut savoir vibrer en fonction de son bien

    Il n’est pas prudent d’aimer au-dessus de ses moyens

  • Salon de l'agriculture...

    Salon de l’agriculture…

    Salon de l agriculture hollande rassure et annonce des mesures

    Demain s’ouvre le salon de l’agriculture

    Je dois avouer que pour moi c’est toujours

    Un immense moment de pure délectation

     

    Nous allons voir sur chaque image, soyez en sur…

    Des citadins émerveillés criant leur amour

    Une poule, un lapin, quelle belle émotion !

     

    Et puis viendra le temps du défilé des candidats

    Flattant  la croupe d’une vache, la laine d’un mouton

    Se moquant des pâturages, cherchant des suffrages

     

    Dans notre époque ou les églises se vident

    Ce salon est une messe, un rendez-vous mystique

    Il faut y être vu, montrer qu’on aime le terroir.

     

    En regardant ces images, l’œil des animaux me frappe

    Ils s’amusent de ce défilé de gentils parigots naïfs

    Un peu de campagne, sans mettre les pieds dans la boue.

     

    Pardonnez-moi mes amis, mais la campagne pour moi

    Je l’aime au grand air, entourée de sentiers aux noisettes.

    La porte de Versailles n’est pas un chemin champêtre.

     

  • Promenade

    Promenade.

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    Un peu plus loin….

    D’abord tes mains

    Parcourir tes doigts

    Embrasser chaque phalange

    Faire courir ma langue sur eux

    Les prendre en bouche

    Chacun leur tour

    Comme une première possession…

     

    Un peu plus loin…

    Parcourir tes jambes

    Les tenir fermées

    Voir dans leur longueur

    Une longue route

    Aux courbes douces

    Au dénivelé tendre

    A l’arrivée incertaine…

     

    Un peu plus loin…

    Regarder tes seins

    Caresser leur peau

    Poser son visage au milieu

    Entre deux amis fidèles

    Entre deux collines accueillantes

    Entre deux fruits nourrissants

    Entre deux portes d’amour…

     

    Un peu plus loin…

    Embrasser tes lèvres

    Suivre leur virage

    Pénétrer ta bouche

    Danser avec ta langue

    Leur faire l’amour

    Avec douceur, avec force

    Se nourrir de toi…

     

    Un peu plus loin…

    Se poser sur ton ventre

    Effleurer de mes lèvres

    Tes chairs meurtries

    Ecrire avec mes doigts

    Sur cette page inédite

    Des mots à l’encre invisible

    Que je ne peux te dire…

      

    Un peu plus loin…

    Deux globes sous mes mains

    Deux tendres collines

    Un mystérieux vallon

    Une peau qui frémit

    Sous l’assaut de ma langue

    Et fait surgir devant mes yeux

    Un frisson d’émotion…

     

    Un peu plus loin…

    Ouvrir le compas de tes jambes

    Observer la beauté de tes sexes

    La magie de leurs mystères

    Sentir leur envie d’être aimé

    Voir leur désir d’être approché

    Observer leur contour qui appelle

    Un peu plus d’attention…

     

    Un peu plus loin…

    Venir te gouter

    Venir avec mes mains

    Recueillir en ces temples

    L’élixir rare et mystérieux

    Qui donne à l’homme

    Pour quelques minutes

    L’illusion d’être un Dieu….

     

    Un peu plus loin…

    Toujours plus loin

    Etre en toi

    Participer à cette éternelle communion

    De l’homme et de la femme

    Qui fait que pendant quelques moments

    Il devient totalement inutile et futile

    De vouloir toujours…aller plus loin.

     

  • Qui est responsable ?

    Qui est responsable ?

     

    Ils ont quinze ans ou dix-sept ans

    Des jeunes monstres ou des enfants

    Ils entrent dans un cimetière en jouant

     

    Ils retournent  les pierres, bougent les gisants

    Virevoltent autour des tombes, en dansant

    Rien ne les arrête. Sacrilège effrayant

     

    Qui est responsable ?

     

    Qui a fabriqué ces abrutis, éducation bâclée

    Des mômes perdus, des parents dépassés

    Des morts encore une fois assassinés

     

    Les grandes âmes jouent les offusquées

    Regardons notre monde, qui est civilisé ?

    Milliards en fumée, innocents décapités

     

    Qui est responsable ?

     

    Ils font en gesticulant le salut nazi

    Demain même punis, auront-ils compris

    En faire des adultes, qui relèvera le défi ?

     

    Violence quotidienne, bêtise infinie

    Aux pétales de roses, préférons les orties

    Devant nous s’ouvre le chemin de la barbarie

     

    Qui est responsable ?

  • Comment leur parler ?

    Comment leur parler ?

    Burqa

    Je ne supporte pas ces femmes déguisées en fantômes…

    Je ne supporte pas ces corps enfermés sous des mètres de tissus.

    Je n’accepte pas ces visages planqués sous des grillages.

    Comment peut-on camoufler l’œuvre de Dieu ? Et se revendiquer de ce même Dieu ?

    Une amie me reproche de ne pas faire l’effort de comprendre…

    Peut-être…Et pourtant

    Comment comprendre un être humain qui refuse de vous regarder, qui refuse cet échange de regards qui donne aux relations entre les hommes toutes leur noblesse.

    Femmes je vous aime…Femmes je vous respecte.

    Quand je vous regarde, j’ai du plaisir à le faire.

    Pourtant je ne suis pas un pervers.

    Admirer la beauté, c’est aimer l’œuvre de la nature, ou si vous le préférez celle de votre Dieu.

    Sommes nous si indignes que nous ne pouvons pas regarder la douceur de vos traits, l’éclat de votre sourire, l’équilibre de votre silhouette ?

    Etes-vous des victimes des hommes ? Etes-vous simplement des âmes faibles se laissant bercer par des sirènes néfastes ?

    Mes grands-mères ne portaient pas de burqa, mais elles ployaient l’échine sous le poids des convenances et des règles écrites par les hommes…

    Quand un homme couchait avec elles sans que la bague soit passée à leur doigt, si un enfant se glissait alors dans leur vie, il n’y a avait plus alors qu’un seul coupable…Elles !

    L’homme était la victime de la pècheresse !

    Et puis ces femmes se sont levées…

    Un cri !

    Mon corps est à moi !

    Elles sont devenues des citoyennes entières…

    Elles décident de leurs envies, de leur désir.

    Seuls les hommes faibles ont perdu quelque chose.

    Les autres ont trouvé des femmes libres, des maitresses conquérantes.

    Je rêve de votre révolte, vous les femmes grillagées !

    Comme la vie serait belle si vos burqas devenaient des cerfs-volants ?

    Si vos prisons devenaient des symboles de liberté…

  • Mamy !

    Mamy !

    Grand mere 768x1024

    Il était gentil Papy avec toi ?

    Oui mon enfant…Je l’aimais beaucoup…

    Raconte-moi encore…

    J’avais 17 ans, je vivais avec mes parents et mes frères et sœurs. Dans un bel immeuble. Nous étions heureux.

    Et puis la guerre est arrivée. Je ne comprenais pas. Le monde devenait fou.

    Un soir, nous allions nous coucher.

    Dans le silence de cette soirée, les sirènes se sont déchainées.

    Une robe de chambre enfilée, nous étions déjà dans les escaliers pour descendre dans les abris.

     

    Les abris ? C’était quoi Mamy ?

     

    Comme une grande cave géante, comme un couloir du métro…Quand les bombes tombaient on allait avec les voisins s’y réfugier.

    Ce soir-là, l’abri était presque plein. Je me suis retrouvée dans un petit coin…Presque seul. Maman s’occupait des petits, moi j’étais la grande. La lumière vacillait, il y avait plein de poussière. J’avais peur.

    Bonjour ! J’ai levé les yeux. Il était là, il me souriait. Il était un peu plus vieux que moi…

    Vous voulez une couverture ?

    Il l’a posée sur mes épaules et pendant toute l’alerte il a tenu mes mains pour me rassurer…Il chantait tout doucement une mélodie de l’époque…Charles Trenet je crois…Tout le monde avait peur, mais moi j’étais bien…

     

    Et après Mamy ?

     

    L’alerte s’est terminée, il est parti aider les gens âgés à sortir de l’abri. Je l’ai perdu de vue. Le lendemain, Papa décidait de nous faire partir à la campagne.

    Trois ans se sont écoulés. La vie était compliquée, beaucoup de souffrance.

    Moi, je n’avais pas oublié ses yeux. Chaque fois que j’étais triste, je fermais les paupières et j’entendais sa chanson.

    Un matin, les cloches ont commencé à sonner, sans s’arrêter, à toutes volées…

    La guerre était terminée. Les gens s’embrassaient, riaient comme des fous…

    Nous sommes rentrés dans notre ancien appartement. La vie reprenait doucement. J’allais  avoir 20 ans.

    Un dimanche, je suis allé à la messe avec mes parents, j’avais une robe à fleurs et un chapeau de paille. Je crois que j’étais belle.

    A la sortie de l’église…J’ai vu un homme qui se tenait à quelques mètres, un bouquet de fleurs dans les mains.

    Il était maigre, il flottait dans son costume.

    J’ai regardé ses yeux, c’était lui. Les années passées avaient creusé son visage.

    J’ai reconnu son sourire…Je me suis approché…Il m’a tendu son bouquet…

    « J’ai oublié de vous dire au revoir la dernière fois, prenez ce bouquet pour me faire pardonner »

    Nous nous ne sommes jamais quittés pendant 60 ans.

    Aujourd’hui il est parti…Mais tu sais mon enfant il est toujours là…Et on se retrouvera…

     

    C’est beau ton histoire mamy…

     

    Ma petite, j’ai un cadeau à te faire…Ouvre ce petit coffre !

    Tu voies ces fleurs séchées ?

    C’est son bouquet, je l’ai toujours conservé comme un porte bonheur.

     

    Merci Mamy

     

    Toi aussi ma puce, tu croiseras un jour des yeux qui te rendront heureuse…Ce jour-là tu penseras à moi…

     

     

  • Caresser ta peau

    Caresser ta peau      

     Mains lumiere      

    Tu ne dois rien dire, fermer les yeux

    Te laisser envahir par cet air lent

    Par ce parfum d’orient répandu ici

    Par la lueur de ces bougies parfumées

     

    Pas de crainte ma belle endormie

    Mes mains ne te veulent que du bien

    Un peu d’huile s’échappe sur ta nuque

    Doucement, commence à couler

     

    Suivre cette goutte qui glisse

    Chemin en rondeurs, route du plaisir

    Elle disparaît en tes chairs, vertige !

    Juste envie d’aller la rejoindre.

     

    Mes doigts effleurent ta peau

    Plaisir donné, plaisir sur mes paumes

    L’ondulation de ton corps, émotion !

    Sensation, ton abandon en cadeau.

     

    La nuit te recouvre, lueur de la lune.

    Te voir dans le noir, juste te deviner

    J’imagine ton sourire, tes mains vers moi

    Ton corps s’ouvre, invitation troublante…

     

     

  • CAHIN-CAHA

    CAHIN-CAHA

    1730

    Se tiennent par la main, avancent cahin-caha

    Quatre jambes et deux cannes, drôle d’équipage

    Ils ne sont plus deux, mais une seule âme

    On s’écarte sur leur passage, comment les séparer.

     

    Derrière ces visages burinés par le temps

    Ils ont vingt ans, l’émotion de leur début

    Jadis se sont aimés comme des chiens fous

    S’aiment encore comme des fleurs d’automne

     

    Leur vie, un chemin torturé, une route en lacets

    Les murs de leur maison se souviennent des orages

    Leur chambre est encore imprimée de leurs murmures

    Mais leurs mains ne se sont jamais séparées

     

    Ils regardent notre temps, cherchent les nouveaux codes

    Ces enfants séparés, ces familles recomposées, compliqué !

    Ne jugent pas, regardent avec tendresse ce nouveau monde.

    Ils achèvent leur route, mais ce n’est plus leur époque

     

    Ils sortent prendre l’air, se posent lentement sur un banc

    Savent qu’ils devront bientôt se séparer, question quotidienne

    Se retrouver seul, être autonome, ne pas ennuyer les enfants

    Il est l’heure de rentrer, repartent lentement vers chez eux

     

    Se tiennent par la main, avancent cahin-caha

     

  • Assis sur mon banc.

    Assis sur mon banc.

    770 g

    Je regarde la rue qui coule ses passants

    Mes yeux s’amusent à deviner leur vie

    L’espace de l’instant, je pénètre leur intimité

     

    Assis sur mon banc.

     

    Cette femme sensuelle, allant vers son amant

    Cette maman inquiète en retard pour ses petits

    Celle-ci courant vers une réunion vitale

     

    Assis sur mon banc.

     

    Cet homme timide qui regarde ses chaussures

    Il ne sait plus où est sa place, perdu !

    Il se croyait important, et ce matin, viré !

     

    Assis sur mon banc.

     

    Ce couple amoureux, se noyant dans les yeux

    Leurs mains indomptées et impudiques

    Je sais vers où ils marchent, refuge caché !

     

    Assis sur mon banc.

     

    Cette vieille femme qui parle aux pigeons

    Comme si elle lui parlait encore, souvenirs !

    Se demande quand sera l’heure du départ…

     

    Assis sur mon banc.

     

    Et il y a moi, cherchant du regard ta silhouette

    Un peu de ta beauté dans chacune qui passe

    Je sais que tu arrives, secondes attendries !

     

    Assis sur mon banc.

     

    S’asseoir sur un banc, humer l’air du temps

    Petit luxe gratuit, bonheur libre d’accès

    Il reste une place, viens, je te la garde !

     

    Assis sur mon banc.

  • Les comédiens.

    Les comédiens.

    Comediens

    Les comédiens sont comme les enfants

    On leur donne un mot, une phrase

    Ils en font une histoire, une légende

    Avec un habit de lumière sur le dos

    Ils changent le monde et deviennent des princes

     

    Les comédiens sont comme les enfants

    Par un regard au public, un geste…

    Ils captivent notre attention et notre regard.

    Ils se cachent derrière un rideau rouge

    Ils ont peur, et ils adorent cela

     

    Les comédiens sont comme les enfants

    Insupportables à souhaits, adorables à foisons

    Il suffit d’un mot, pour qu’ils perdent confiance

    Mais par la magie d’un applaudissement

    Regardez-les se redresser, savourer le moment

     

    Les comédiens sont comme les enfants

    Ils détestent le noir et préfèrent la lumière

    Ils ont chacun leur doudou, une chose qui les rassure

    Après avoir joué, ils démontent leur décor

    Et rangent leurs accessoires dans des coffres à jouets.

     

    Les comédiens sont comme les enfants

    Ce qui vous semble futile pour vous

    Construit leur vie et leur bonheur.

    Mais comme les enfants, quand les lumières tombent

    Ils ont besoin de vos bras, de votre tendresse

    En attendant demain, de pouvoir rejouer.

  • Ce soir je me souviens.

    Ce soir je me souviens…

    Hemingway 1

    Tes mains fortes se glissaient sous mes bras

    Tu me faisais toucher le lustre de Crystal

    L’odeur de ton tabac hollandais flottait…

     

    Comme si c’était hier, je me souviens

    Tu as tourné le bouton de la radio

    Maman est rentrée dans la pièce

    Elle a posé sur la nappe blanche

    Sa pile d’assiettes en porcelaine

    Tes mains se sont tendues vers elle

    Elle s’est glissée dans tes bras

    Et vous avez dansé, tournoyé

    Emportés dans une valse folle

    Petite fille dans mon coin je riais

    Maman avait de la chance

    Je crois que j’étais un peu jalouse.

     

    Aujourd’hui je me souviens aussi

    Ce voyage à Paris, comme une expédition.

    Le bruit du métro qui surgit de la terre

    Pour enjamber la Seine sous le soleil

    J’avais un peu peur de la grande ville

    Mais ta main serrée dans la mienne me rassurait

     

    Et puis un jour. La porte entrouverte j’ai vu

    Ton long corps allongé sur le lit, bien habillé

    Maman a refusé que j’aille t’embrasser

    Elle pleurait et m’expliquait l’inconcevable

    Le lendemain, il y avait du monde dans l’église

    Maman m’avait mis des vernis noirs aux pieds

    Je regardais mes souliers sans comprendre

    Tout était noir, mais mes lacets étaient blancs

     

    Tu vois petite fille, aujourd’hui il m’arrive souvent

    D’oublier beaucoup de choses, de me perdre un peu

    Je répète parfois les mêmes histoires

    Pourtant ce soir je voudrais être comme toi petite fille

    Le regarder s’avancer vers moi, ouvrir ses bras

    Et moi, me lever de ce fauteuil et courir vers lui

    Pour juste lui dire l’essentiel

     

    Je t’aime Papa.

  • Avant de partir.

    Avant de partir

    Paysage virtuel1

    Comme un oiseau au moment de l’envol

    Je crois que j’aurai forcément ce besoin, cette envie

    De faire un geste, d’avoir un regard

    Avant de partir…

     

    Toucher à nouveau les pages de ces vieux livres

    Regarder une fois de plus la scène de ce vieux film

    Marcher à nouveau dans la rue de mon enfance.

    Avant de partir…

     

    Marcher en forêt, faire le tour de ce lac

    Ecouter la mer, respirer les embruns

    Toucher la neige, sentir l’herbe mouillée

    Avant de partir…

     

    Partager un verre avec ses amis oubliés

    Ouvrir les albums, retrouver les noms

    De ces visages aimés, sur ces photos jaunies

    Avant de partir…

     

    Prendre mes enfants dans mes bras

    Leur dire je t’aime, je ne suis pas loin

    Vérifier de ne pas avoir oublié un message

    Avant de partir…

     

    Et puis juste te revoir, murmurer je t’aime

    Entendre ta voix, regarder tes yeux

    Te serrer contre moi, comme une ultime chaleur.

    Avant de partir…